Contemporaine 1914 – aujourd'hui
190 batailles de l'époque

Caractéristiques de l'époque

Guerres mondiales
France Libre et Résistance
Décolonisation
Construction européenne

Figures emblématiques

P
Pétain
DG
De Gaulle
L
Leclerc
K
Koenig

Les Batailles de l'époque

Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Khénifra

12–14 juin 1914
Khénifra, Moyen Atlas, Maroc
Commandant français Général Paul Prosper Henrys (France)
VS
Adversaire Confédération des Zaïans (tribu berbère sous la direction de Mouha ou Hammou Zayani)

La bataille de Khénifra oppose les troupes françaises du général Henrys à la confédération berbère des Zaïans, dirigée par Mouha ou Hammou Zayani. Après trois jours de combats dans les montagnes et les vallées du Moyen Atlas, la ville stratégique de Khénifra est prise. Cette victoire permet à la France de contrôler la porte du Haut Atlas et de poursuivre la pacification du Maroc central.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Liège

4–16 août 1914
Liège, Belgique
Commandant français Général Gérard Leman (Belgique), éléments français du 1er C.A. (général Franchet d'Espèrey)
VS
Adversaire Empire allemand (général von Emmich, von Ludendorff)

La bataille de Liège ouvre la Première Guerre mondiale sur le front ouest. Les forts encerclent la ville et résistent plus de 10 jours à l’attaque allemande. Des éléments français appuient les Belges sur la Meuse et mènent des reconnaissances offensives, sans changer le sort de la place. L'artillerie lourde allemande fait la décision.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Mulhouse

7–10 août 1914
Mulhouse, Haut-Rhin, Alsace, France (alors Empire allemand)
Commandant français Général Paul Pau (France), 7e corps d’armée
VS
Adversaire Empire allemand (XIVe corps d’armée, général von Heeringen)

L’offensive française du 7 août permet de reprendre Mulhouse et d’avancer en Alsace, objectif symbolique. Après une résistance allemande acharnée, les Français occupent la ville mais sont rapidement contraints à la retraite lors de la contre-attaque du 10 août.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Haelen

12 août 1914
Haelen, Belgique
Commandant français Général Léon de Witte (Belgique), avec détachement français de cavalerie en reconnaissance
VS
Adversaire Empire allemand (général von der Marwitz, 2e armée)

Victoire défensive de la cavalerie belge et des éléments français sur la Gette. Première démonstration de la supériorité du feu moderne sur la cavalerie de charge.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille des Ardennes

21–25 août 1914
Forêt des Ardennes, Belgique et France
Commandant français Généraux Pierre Ruffey (3e armée) et Fernand de Langle de Cary (4e armée) – France
VS
Adversaire Empire allemand (5e armée du Kronprinz, 4e armée du duc de Wurtemberg)

La bataille des Ardennes constitue l’une des premières grandes offensives françaises de la Première Guerre mondiale, dans le cadre de la « bataille des frontières ». Les armées françaises s’enfoncent dans la forêt dense des Ardennes pour surprendre l’aile droite allemande. Mal coordonnées, privées de reconnaissance efficace et aveuglées par le brouillard, elles tombent sur des positions allemandes solidement retranchées. S’ensuivent plusieurs jours d’affrontements d’une violence extrême, caractérisés par des combats au corps à corps dans les bois, des tirs croisés d’artillerie et de mitrailleuses, et des pertes massives des deux côtés. La bataille se solde par une défaite cuisante pour la France : l’offensive s’effondre et les survivants doivent battre en retraite vers la Meuse.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Lorraine

14–25 août 1914
Lorraine, France (Moselle, Meurthe-et-Moselle, secteur Nancy–Morhange–Sarrebourg)
Commandant français Général Noël de Castelnau (France, 2e armée), Général Auguste Dubail (France, 1ère armée)
VS
Adversaire Empire allemand (prince Rupprecht de Bavière, 6e armée ; général Josias von Heeringen, 7e armée)

La bataille de Lorraine est la plus grande offensive française de l’été 1914, menée sur un front de près de 80 km, entre Nancy et Sarrebourg. Les armées françaises avancent à marche forcée pour reconquérir l’Alsace-Lorraine, occupent plusieurs localités (Morhange, Château-Salins) et semblent d’abord progresser rapidement. Mais la résistance allemande, préparée sur des lignes fortifiées, puis une puissante contre-offensive du prince Rupprecht de Bavière, infligent à l’armée française une défaite sanglante. Les troupes françaises sont contraintes à une retraite désordonnée jusqu’aux portes de Nancy, subissant des pertes massives. Cette bataille marque l’échec stratégique du plan XVII et plonge la France dans une guerre défensive sur son propre sol.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Charleroi (Bataille de la Sambre)

21–23 août 1914
Charleroi, Sambre, Belgique
Commandant français Général Charles Lanrezac (France, 5e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (2e armée, général Karl von Bülow ; 3e armée, général Max von Hausen)

La bataille de Charleroi, aussi appelée bataille de la Sambre, est l’un des plus grands affrontements du début de la Grande Guerre. La 5e armée française du général Lanrezac s’établit sur la Sambre, près de Charleroi, avec la mission de contenir l’offensive allemande et de soutenir l’aile gauche britannique. Mal préparées, les divisions françaises subissent d’emblée le choc d’une attaque allemande massive, précédée d’un bombardement d’artillerie ininterrompu et de multiples franchissements de la rivière. Les combats sont d’une intensité inouïe : villages pris et repris, barrages héroïques sur les ponts de la Sambre, engagement massif de l’artillerie lourde allemande, et terribles combats de rues à Charleroi, Gozée, Tamines ou Fosse. L’avance allemande, coordonnée et appuyée par des réserves intactes, finit par percer les lignes françaises. L’état-major de Lanrezac, débordé, ordonne la retraite pour éviter l’encerclement, laissant derrière lui des milliers de morts et de prisonniers.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Guise (Saint-Quentin)

29–30 août 1914
Guise, Saint-Quentin, Aisne, France
Commandant français Général Charles Lanrezac (France, 5e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (2e armée, général Karl von Bülow)

Après la dure défaite de Charleroi et la retraite générale, la 5e armée du général Lanrezac reçoit l’ordre inattendu de se retourner et d’attaquer l’aile droite allemande, afin de soulager la pression sur les troupes britanniques et de gagner du temps pour la réorganisation alliée. Du 29 au 30 août, la bataille s’engage autour de Guise et Saint-Quentin. Les divisions françaises, appuyées par une puissante artillerie, surprennent les forces du général von Bülow, qui ne s’attendaient pas à une contre-offensive. Les combats sont acharnés, en particulier autour de la Oise, des villages de Guise, Saint-Quentin, Ribemont et Proix, avec de violentes charges à la baïonnette, des combats de rues et d’intenses duels d’artillerie. La contre-offensive française, d’abord victorieuse, oblige les Allemands à se replier localement et permet aux alliés de poursuivre leur repli dans l’ordre.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Première bataille de la Marne

6–12 septembre 1914
Rivière Marne, entre Meaux, Château-Thierry, Vitry-le-François et Verdun, France
Commandant français Généraux Joseph Joffre (France, commandant en chef), Michel-Joseph Maunoury (6e armée), Franchet d’Espèrey (5e armée), Ferdinand Foch (9e armée), John French (BEF)
VS
Adversaire Empire allemand (1re armée, général Alexander von Kluck ; 2e armée, général Karl von Bülow ; 3e armée, Max von Hausen ; 4e armée, Albrecht de Wurtemberg ; 5e armée, Kronprinz)

La première bataille de la Marne constitue le tournant majeur de la campagne de 1914 : alors que Paris est menacée, les armées françaises et britanniques, profitant d’une faille ouverte dans le dispositif allemand, contre-attaquent avec une énergie désespérée. Sur plus de 200 km de front, des centaines de milliers d’hommes s’affrontent dans des conditions extrêmes : marches forcées, combats de villages, attaques à la baïonnette, duels d’artillerie et replis de fortune. L’engagement le plus célèbre reste la 'manœuvre des taxis de la Marne', où des milliers de soldats parisiens sont amenés en urgence sur le front. Jour après jour, la pression alliée s’intensifie : la 6e armée de Maunoury attaque l’aile droite allemande près de l’Ourcq, la 5e de Franchet d’Espèrey enfonce le centre, tandis que Foch résiste héroïquement sur la route de Châlons. L’avance allemande s’enraye, puis recule partout, cédant le terrain dans la panique. La victoire de la Marne sauve Paris, stoppe le plan Schlieffen et anéantit l’espoir d’une guerre courte.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Première bataille de l’Aisne

13–28 septembre 1914
Rivière Aisne, entre Soissons, Reims et Berry-au-Bac, France
Commandant français Généraux Joseph Joffre (France, commandant en chef), Sir John French (BEF), généraux Franchet d’Espèrey, Foch, Langle de Cary (France)
VS
Adversaire Empire allemand (généraux Alexander von Kluck, Karl von Bülow, Max von Hausen)

La première bataille de l’Aisne marque le passage décisif de la guerre de mouvement à la guerre de position sur le front occidental. Après la victoire de la Marne, les armées françaises et britanniques poursuivent les troupes allemandes en retraite, espérant les rejeter au-delà de l’Aisne. À partir du 13 septembre, les Alliés traversent la rivière sous le feu ennemi, grimpant les hauteurs escarpées au nord (plateau de Craonne, Chemin des Dames). Les Allemands, mieux retranchés et dotés d’une artillerie lourde supérieure, opposent une résistance acharnée. Les combats, d’abord offensifs, se figent progressivement en une série d’assauts frontaux infructueux, de contre-attaques locales, de bombardements incessants et de duels d’artillerie. En quelques jours, les deux camps commencent à creuser des tranchées : la ligne de front se stabilise, préludant à près de quatre ans de guerre de position.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Première bataille de Picardie

22–26 septembre 1914
Picardie, Somme, secteur Albert – Péronne – Amiens, France
Commandant français Généraux Joseph Joffre (France, commandant en chef), Louis Maud’huy (France, 10e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La première bataille de Picardie marque la première grande phase de la 'course à la mer', la tentative de débordement réciproque vers le nord après la stabilisation du front sur l’Aisne. Les troupes françaises de la 10e armée, fraîchement constituées, avancent en direction d’Amiens, Péronne et Albert pour tourner le flanc allemand. Les Allemands réagissent en transportant rapidement des unités par chemin de fer, devançant parfois les Français sur les positions stratégiques. Les combats sont intenses : prises et reprises de villages, attaques d’artillerie et mouvements de cavalerie marquent ces journées où la manœuvre prime sur la position. Les deux camps réalisent vite l’impossibilité d’un enveloppement total : les lignes se figent progressivement, annonçant l’enlisement de la 'course à la mer'.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Première bataille de l’Artois

27 sept. 1914
Artois, secteur Arras – Lens – Bapaume – Douai, France
Commandant français Général Louis Maud’huy (France, 10e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La première bataille de l’Artois s’inscrit dans la poursuite de la 'course à la mer' : la 10e armée française du général Maud’huy, après avoir combattu en Picardie, tente de déborder le flanc nord des Allemands pour atteindre la région minière de Lens et Douai. Les Français lancent une série d’attaques rapides, reprenant Arras, s’emparant de villages comme Thélus et Neuville-Saint-Vaast, et progressant jusqu’aux faubourgs de Lens. Les combats sont acharnés : attaques à la baïonnette, tirs d’artillerie lourde, défense allemande en tranchées de plus en plus élaborées. Plusieurs localités changent de mains à de multiples reprises, sans gain décisif. Le front s’allonge inexorablement, chaque camp cherchant à contourner l’autre vers la Flandre.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille d’Armentières

13 oct. 1914
Armentières, vallée de la Lys, Nord, France
Commandant français Général Sir Henry Rawlinson (BEF, IIe corps), Général Louis de Maud’huy (France, 10e armée, détachements français)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La bataille d’Armentières marque une nouvelle phase de la course à la mer. Les Alliés, notamment le IIe corps britannique appuyé par des éléments français, tentent de progresser vers la Lys pour prendre Lille et Menin. L’offensive initiale parvient à repousser les Allemands au-delà de la Lys et à occuper Armentières. Mais l’ennemi réagit aussitôt : des contre-attaques massives menées par la 6e armée allemande reconquièrent plusieurs positions, puis de violents combats de rues, de tranchées et de maisons s’engagent. Les deux camps s’enterrent : chaque tentative de progression se solde par de lourdes pertes. Les villages alentour (Houplines, La Chapelle-d’Armentières, Bois-Grenier) deviennent l’enjeu de combats acharnés, et le front se fige bientôt sur la Lys.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Première bataille de la Lys

17–25 octobre 1914
Vallée de la Lys, secteur La Bassée – Armentières – Warneton, France et Belgique
Commandant français Général Sir Douglas Haig (BEF, Ier corps), général Louis de Maud’huy (France, détachements de la 10e armée), général Victor d’Urbal (France, 8e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La première bataille de la Lys représente l’ultime tentative de percée dans la 'course à la mer'. Les Alliés, principalement le Ier corps britannique avec des renforts français, engagent une série d’assauts pour contrôler les ponts et les digues de la Lys, autour de La Bassée, Armentières et Warneton. Les Allemands, déterminés à enfoncer le front allié avant l’hiver, lancent de puissantes contre-offensives, notamment avec les régiments de la Garde. Les combats sont acharnés : attaques et contre-attaques de part et d’autre du fleuve, combats de maisons en maisons dans les faubourgs industriels, et pilonnages d’artillerie constants. Malgré des avancées locales, aucune percée décisive n’est réalisée. La bataille se termine par la stabilisation du front et l’enterrement définitif des deux armées.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de l’Yser

17–31 octobre 1914
Rivière Yser, Flandre occidentale, Belgique (Dixmude – Nieuport – Ypres)
Commandant français Roi Albert Ier (Belgique), Amiral Pierre Ronarc’h (France, Fusiliers marins), Général Victor d’Urbal (France, 8e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (4e armée, général Albrecht de Wurtemberg ; 6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La bataille de l’Yser, menée principalement par l’armée belge et les Fusiliers marins français, marque le verrouillage final du front de Flandre. Les Allemands, décidés à percer jusqu’aux ports de la Manche, lancent de puissantes attaques le long de la rivière Yser, entre Dixmude, Nieuport et Ypres. Les combats sont d’une intensité inouïe : les Belges, adossés à la mer, résistent héroïquement sur la digue, soutenus par l’artillerie française et l’appui naval. Jour après jour, les assauts allemands menacent de submerger la défense alliée. Dans un geste désespéré, les ingénieurs belges ouvrent les écluses de Nieuport et inondent la plaine, stoppant l’avance allemande dans un marécage mortel. Cette bataille scelle la survie de la Belgique libre et verrouille le front jusqu’en 1918.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Première bataille d’Ypres

19 oct. 1914
Ypres, Flandre occidentale, Belgique
Commandant français Field Marshal Sir John French (BEF), Général Ferdinand Foch (France, 9e armée puis Groupe d’Armées du Nord), Général Victor d’Urbal (France, 8e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (4e armée, général Albrecht de Wurtemberg ; 6e armée, prince Rupprecht de Bavière ; renforts de la Garde et du génie)

La Première bataille d’Ypres, aussi appelée 'la fournaise d’Ypres', marque l’ultime effort allemand pour briser le front allié et atteindre Calais. Autour de la petite ville flamande, les troupes britanniques, françaises et belges résistent pied à pied à des assauts incessants. Les combats sont d’une violence extrême : charges de la Garde prussienne, attaques massives à la baïonnette, pilonnages d’artillerie, combats de ruines et de forêts, parfois au corps à corps. Les lignes se disloquent, chaque mètre est payé au prix du sang. Malgré la supériorité numérique allemande et des attaques sans relâche (notamment à Langemark et Gheluvelt), les Alliés tiennent bon, épuisés mais indomptables. L’hiver glacial, la boue, la fatigue et le manque de munitions achèvent de figer le front.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Première bataille de Champagne

20 déc. 1914
Champagne, secteur Perthes-lès-Hurlus – Souain – Massiges – Beauséjour, Marne, France
Commandant français Général Joseph Joffre (France, commandant en chef), Général Fernand de Langle de Cary (France, 4e armée), Général Auguste Dubail (France, 1ère armée)
VS
Adversaire Empire allemand (3e armée, général Karl von Einem)

La première bataille de Champagne est la première grande offensive alliée de la guerre de position. De décembre 1914 à mars 1915, l’armée française lance une série d’attaques massives contre les lignes allemandes solidement retranchées dans la plaine crayeuse de Champagne. Le secteur de Perthes-lès-Hurlus, Massiges, Beauséjour et Souain devient le théâtre d’affrontements acharnés : assauts à la baïonnette, bombardements d’artillerie, combats de tranchées et de mines. Malgré une préparation méthodique, l’artillerie et l’infanterie françaises butent sur des défenses allemandes profondes (réseaux de barbelés, blockhaus, mitrailleuses). Les gains territoriaux sont minimes, au prix de pertes terribles. La bataille s’enlise dans la boue, la neige et l’épuisement, symbolisant l’impasse de la guerre d’usure.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Première bataille de l’Artois (offensive d’hiver 1914-1915)

17 déc. 1914
Artois, secteur Carency – Notre-Dame-de-Lorette – Roclincourt, Pas-de-Calais, France
Commandant français Général Joseph Joffre (France, commandant en chef), Général Ferdinand Foch (France, Groupe d’Armées du Nord)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La première bataille de l’Artois, parfois appelée 'offensive d’hiver de Lorette', inaugure la série des grandes offensives françaises de 1915. Entre décembre 1914 et janvier 1915, la 10e armée française tente de percer le front allemand dans la région du plateau de Notre-Dame-de-Lorette et de Carency. Les combats sont acharnés et s’étendent dans la neige, la boue et le froid glacial : assauts frontaux répétés, bombardements d’artillerie, attaques à la baïonnette, et guerres de mines marquent le quotidien des soldats. Malgré des gains territoriaux locaux (prises de tranchées, avancées sur la crête de Lorette), l’offensive s’enlise face à des défenses allemandes de plus en plus profondes. Les pertes sont terribles et le front reste quasiment inchangé à la fin de l’opération.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Neuve-Chapelle

10–13 mars 1915
Neuve-Chapelle, secteur Artois–Flandre, Pas-de-Calais, France
Commandant français Field Marshal Sir John French (Grande-Bretagne, BEF), Général Douglas Haig (Ier corps d’armée), Général Joseph Joffre (France, commandant en chef), éléments de la 10e armée française (Foch)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La bataille de Neuve-Chapelle marque la première offensive anglo-indienne majeure de la guerre sur le front ouest. Après une préparation d’artillerie brève mais intense, les divisions britanniques, appuyées par les troupes indiennes et des éléments d’artillerie française, lancent un assaut sur les lignes allemandes à Neuve-Chapelle, entre Artois et Flandre. La surprise initiale permet la percée du premier système de tranchées allemandes. Mais le manque de réserves, la désorganisation des communications et les contre-attaques allemandes bloquent l’exploitation du succès. Les combats de rues, de tranchées et de haies sont d’une extrême violence, et les pertes s’accumulent rapidement. L’offensive s’épuise au bout de trois jours, sans percée décisive.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Deuxième bataille de Champagne (offensive d’hiver 1915)

16 fév. 1915
Champagne, secteur Massiges – Perthes-lès-Hurlus – Beauséjour, Marne, France
Commandant français Général Joseph Joffre (France, commandant en chef), Général Fernand de Langle de Cary (France, 4e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (3e armée, général Karl von Einem)

La deuxième bataille de Champagne, menée de la mi-février à la mi-mars 1915, s’inscrit dans la continuité des offensives d’hiver françaises. L’état-major veut tester de nouvelles méthodes d’attaque : bombardement intensif, vagues d’assaut en profondeur, attaques coordonnées sur un large front. Les troupes françaises, massées autour de Massiges, Perthes et Beauséjour, lancent des assauts répétés contre les lignes allemandes. Malgré des succès initiaux (prises de tranchées avancées, progression de plusieurs kilomètres par endroits), les défenses ennemies résistent. Le terrain détrempé, la fatigue et les contre-attaques allemandes empêchent toute percée décisive. Au bout d’un mois d’affrontements et d’hécatombes, l’offensive est arrêtée sur ordre de Joffre.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Deuxième bataille de l’Artois

9 mai – 25 juin 1915
Artois, crête de Vimy – Notre-Dame-de-Lorette – Souchez, Pas-de-Calais, France
Commandant français Général Joseph Joffre (France, commandant en chef), Général Ferdinand Foch (Groupe d’armées du Nord), Général d’Urbal (10e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La deuxième bataille de l’Artois constitue la plus grande offensive française du printemps 1915, lancée pour percer le front allemand et reprendre la crête de Vimy. Après un bombardement d’artillerie de trois jours, l’assaut général commence le 9 mai : les divisions françaises progressent rapidement autour de Notre-Dame-de-Lorette, de Carency et de Souchez, enlevant plusieurs lignes de tranchées et s’emparant du village de Neuville-Saint-Vaast. L’attaque atteint ses objectifs initiaux, mais les réserves manquent pour exploiter le succès. Les Allemands, surpris mais résilients, réorganisent leur défense et lancent de puissantes contre-attaques. Les combats deviennent une succession d’assauts et de contre-assauts, souvent pour quelques centaines de mètres. Les pertes s’accumulent et l’offensive s’épuise à la fin juin, sans percée décisive.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Saint-Mihiel (offensive de juin–juillet 1915)

1 juin 1915
Saint-Mihiel, Meuse, France
Commandant français Général Édouard de Castelnau (France, 2e armée), Général Maurice Sarrail (France, 3e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (5e armée, Kronprinz Wilhelm, renforts de la Garde)

La bataille de Saint-Mihiel en 1915 marque la première grande offensive française pour réduire le saillant allemand qui menace la ligne Verdun–Bar-le-Duc. Pendant plus d’un mois, les 2e et 3e armées françaises lancent une série d’attaques coordonnées, notamment autour des villages de Les Éparges, Apremont, Bois-le-Prêtre et la crête de la Calonne. Malgré d’intenses préparations d’artillerie et des assauts répétés, les défenses allemandes, retranchées sur des hauteurs boisées et des positions bétonnées, tiennent bon. Les gains territoriaux français sont minimes, arrachés au prix de lourdes pertes dans des combats de mines, de tranchées et de bois piégés. L’offensive s’épuise à la mi-juillet sans résultat stratégique décisif.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Troisième bataille de Champagne

25 sept. 1915
Champagne, secteur Massiges – Souain – Tahure – Navarin, Marne, France
Commandant français Général Joseph Joffre (France, commandant en chef), Général Ferdinand de Langle de Cary (France, 4e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (3e armée, général Karl von Einem)

La troisième bataille de Champagne marque l’une des plus grandes offensives alliées de 1915, menée simultanément avec celle d’Artois. Préparée par un bombardement d’artillerie sans précédent (plus de 4 millions d’obus tirés), l’offensive est lancée le 25 septembre sur un front de 30 km. Les troupes françaises s’emparent de plusieurs lignes de tranchées et progressent sur le saillant de Massiges et le secteur de Tahure. Mais la profondeur des défenses allemandes, la résistance acharnée et le manque de réserves empêchent d’exploiter les premiers succès. Après une semaine de combats effroyables, les attaques s’épuisent dans la boue, les barbelés et le feu croisé des mitrailleuses. Aucun gain stratégique n’est réalisé.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Loos

25 sept. 1915
Loos-en-Gohelle, secteur Lens – Hulluch – Vermelles, Pas-de-Calais, France
Commandant français Field Marshal Sir John French (BEF), Général Douglas Haig (Ier Army), Général Ferdinand Foch (France, Groupe d’armées du Nord), éléments de la 10e armée française (général d’Urbal)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

La bataille de Loos marque la plus grande offensive britannique de 1915 sur le front occidental, appuyée par l’artillerie et des détachements français. L’attaque débute le 25 septembre par le premier usage massif de gaz de chlore britannique, qui s’avère vite incontrôlable et aussi dangereux pour l’assaillant que pour l’ennemi. Les troupes britanniques s’élancent sur Loos-en-Gohelle, Hulluch, et la corne nord de Lens. Après une percée initiale spectaculaire, les réserves tardent à être engagées, l’offensive s’enlise, et les contre-attaques allemandes repoussent les gains britanniques. Les Français attaquent plus au sud pour soutenir le mouvement mais se heurtent, eux aussi, à des défenses profondes et subissent de lourdes pertes. Après deux semaines de combats acharnés, le front se stabilise sur ses positions de départ.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Combats de Souchez et du Labyrinthe

13 oct. 1915
Souchez – Labyrinthe – Givenchy-en-Gohelle, Artois, Pas-de-Calais, France
Commandant français Général Ferdinand Foch (France, Groupe d’armées du Nord), Général Victor d’Urbal (France, 10e armée)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière)

Les combats de Souchez et du Labyrinthe à l’automne 1915 prolongent la grande offensive d’Artois. Autour du village détruit de Souchez, des crêtes de Givenchy et du secteur fortifié du 'Labyrinthe', Français et Allemands se livrent à des assauts et contre-assauts presque quotidiens. Les troupes françaises s’efforcent de consolider les gains du printemps et d’enlever les dernières positions dominantes allemandes avant l’hiver. Le secteur du Labyrinthe, réseau complexe de tranchées, d’abris bétonnés et de galeries souterraines, devient le théâtre de combats d’une intensité extrême : attaques à la grenade, guerre de mines, corps à corps dans l’obscurité des boyaux. Malgré des avancées locales, l’offensive s’enlise et le front reste quasiment inchangé à la fin de l’année.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise de Garoua

6 jan. 1916
Garoua, Cameroun
Commandant français Colonel Brisset (France), Colonel Cunliffe (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Empire allemand (Schutztruppe)

Garoua, important bastion allemand dans le nord du Cameroun, est encerclé et pris après plusieurs semaines de siège. Les troupes françaises opérant depuis le Tchad, en coordination avec les Britanniques du Nigeria, forcent la reddition de la garnison allemande. Cette victoire signe le début de la fin de la résistance coloniale allemande dans la région.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Capitulation de Mora

15 février 1916
Mora, Cameroun
Commandant français Capitaine Gentil (France)
VS
Adversaire Empire allemand

La garnison allemande de Mora, retranchée sur une colline imprenable depuis 1914, finit par capituler à court de vivres et munitions. Ce dernier bastion allemand au Cameroun est neutralisé après un blocus de plusieurs mois.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Verdun

21 fév. 1916
Verdun-sur-Meuse, forts de Douaumont, Vaux, Mort-Homme, Côte 304, Fleury-devant-Douaumont, Meuse, France
Commandant français Général Philippe Pétain (France, puis Robert Nivelle et Charles Mangin), Général Auguste Hirschauer (gouverneur de Verdun)
VS
Adversaire Empire allemand (5e armée, Kronprinz Wilhelm, généraux von Gallwitz et von Mudra)

La bataille de Verdun, l’une des plus longues, intenses et symboliques de la Première Guerre mondiale, débute le 21 février 1916 à l’aube par un bombardement d’artillerie allemand sans précédent : plus d’un million d’obus s’abattent sur les positions françaises du secteur nord-est de Verdun, ouvrant une brèche de 21 km de front. L’objectif allemand est double : 'saigner la France à blanc' par une bataille d’attrition et provoquer une rupture stratégique sur le front occidental. Le choc est terrible : le bois des Caures est défendu héroïquement par le colonel Driant et ses chasseurs, bientôt submergés. En quelques jours, les Allemands s’emparent du fort de Douaumont, dont la perte traumatise l’opinion. Pétain, nommé à la hâte, instaure une défense en profondeur et la rotation continue des troupes ('la noria'), évitant l’effondrement. Pendant des mois, Verdun devient un enfer : chaque village (Beaumont, Fleury, Vaux, Thiaumont), chaque crête (Mort-Homme, Côte 304) devient le théâtre d’assauts, de pilonnages d’artillerie et de combats à la grenade. Le fort de Vaux tombe en juin après une résistance héroïque du commandant Raynal et de sa garnison, tandis que l’été marque l’apogée de la lutte pour les collines et les ravins. L’arrivée de Nivelle à l’automne et la mobilisation massive d’artillerie et de troupes permettent de reprendre Douaumont, Vaux et la quasi-totalité du terrain perdu. Verdun est sauvée, mais au prix de pertes humaines et psychologiques inouïes. La ville, les villages, la forêt de Verdun sont anéantis, le secteur transformé en 'terre morte', lunaire et stérile. Le nom de Verdun devient un mythe, synonyme de résistance, de sacrifice et d’union nationale.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Reddition de la forteresse de Banyo

15 mars 1916
Banyo, Cameroun
Commandant français Commandant Ribes (France)
VS
Adversaire Empire allemand

La forteresse de Banyo, dernier point d'appui allemand dans l'ouest camerounais, est prise d’assaut par les troupes françaises du commandant Ribes. Après plusieurs semaines de reconnaissance et de pression militaire, les forces allemandes, en sous-effectif et démoralisées, se rendent. Cette opération parachève la conquête coloniale du Cameroun par les Alliés.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Combats du Mort-Homme et de la Côte 304

6 mars – 30 mai 1916
Mort-Homme, Côte 304, rive gauche de la Meuse, secteur Verdun, Meuse, France
Commandant français Général Émile Balfourier (France, 5e corps d’armée), Général Robert Nivelle (France, IIe armée de Verdun)
VS
Adversaire Empire allemand (5e armée, Kronprinz Wilhelm, généraux von Gallwitz et von Mudra)

Les combats du Mort-Homme et de la Côte 304, sur la rive gauche de la Meuse, sont parmi les plus sanglants et symboliques de Verdun. Après l’échec de la percée initiale allemande sur la rive droite, le commandement allemand tente de contourner la défense française par l’ouest, visant à prendre Verdun à revers. Du 6 mars au 30 mai, les sommets du Mort-Homme (cote 295) et de la Côte 304 deviennent le théâtre d’attaques et de contre-attaques ininterrompues : chaque mètre carré est disputé au prix du sang. L’artillerie, déployée à une échelle jamais vue, rase littéralement le paysage : les collines sont nivelées, les forêts anéanties, le sol criblé de cratères et saturé de cadavres. Les divisions françaises tiennent coûte que coûte, malgré la faim, la soif, la boue, le gaz et la fatigue extrême. Le secteur du Mort-Homme devient un enfer de feu, d’acier et de boue, immortalisé par la devise 'Ils ne passeront pas'. Les assauts allemands, menés avec acharnement et appuyés par des troupes d’élite, échouent à percer : la défense française résiste héroïquement, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi et empêchant l’encerclement de Verdun.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille du Fort de Vaux

2–7 juin 1916
Fort de Vaux, secteur Verdun, Meuse, France
Commandant français Commandant Sylvain-Eugène Raynal (France, Fort de Vaux), Général Robert Nivelle (France, IIe armée de Verdun)
VS
Adversaire Empire allemand (5e armée, Kronprinz Wilhelm, régiments de la Garde et pionniers d’assaut)

La bataille du Fort de Vaux est l’un des épisodes les plus héroïques de Verdun. Du 2 au 7 juin 1916, la petite garnison commandée par le commandant Raynal résiste, coupée de tout ravitaillement, à des assauts massifs allemands sur et dans le fort. Après des bombardements terrifiants, l’infanterie allemande parvient à s’infiltrer dans les galeries et à combattre les défenseurs au lance-flammes, à la grenade et à la baïonnette, dans l’obscurité et la puanteur des boyaux. Les Français, encerclés, privés d’eau, épuisés, continuent de se battre pendant six jours, communiquant par pigeons voyageurs et signaux de fortune. La résistance prend fin uniquement lorsque la garnison, mourant de soif, n’a plus la force de continuer : Raynal remet son épée au général von Guretzky, salué par l’ennemi pour sa bravoure. Le fort ne tombera plus jamais durant la guerre et Raynal devient un symbole national de l’endurance française.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Combats de Thiaumont

10 juil. 1916
Ouvrage de Thiaumont, Verdun, Meuse, France
Commandant français Général Charles Mangin (France), Général Max von Gallwitz (Allemagne)
VS
Adversaire Empire allemand

Les combats de Thiaumont, centrés sur un ouvrage fortifié de la ceinture de Verdun, illustrent la guerre d’usure poussée à son paroxysme. Le réduit de Thiaumont, position stratégique entre Fleury et Douaumont, change de mains à plusieurs reprises dans un déluge d’artillerie et de boue. Les conditions sont inhumaines : abris détruits, hommes ensevelis vivants, attaques à la grenade dans des cratères. Malgré les offensives successives des deux camps, aucun ne parvient à conserver durablement le contrôle du secteur.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Fleury-devant-Douaumont

23 juin 1916
Fleury-devant-Douaumont, secteur Verdun, Meuse, France
Commandant français Général Charles Mangin (France, 5e division d’infanterie, puis commandement secteur), Général Robert Nivelle (France, IIe armée de Verdun)
VS
Adversaire Empire allemand (5e armée, Kronprinz Wilhelm, divisions de la Garde et d’assaut)

La bataille de Fleury-devant-Douaumont est l’un des épisodes les plus acharnés et symboliques de Verdun. Du 23 juin au 18 août 1916, le village de Fleury et ses abords deviennent le théâtre d’affrontements d’une violence extrême : pris et repris 16 fois, Fleury n’est plus qu’un amas de ruines, balayé par l’artillerie et les assauts d’infanterie. Les Allemands tentent à plusieurs reprises de percer en direction de Verdun même, utilisant la puissance de feu et des troupes d’élite, mais se heurtent à la défense obstinée des poilus, appuyés par l’artillerie et des contre-attaques de Mangin. Les combats se déroulent dans un chaos de débris, de poussière et de gaz. Le village de Fleury disparaît littéralement du paysage, transformé en 'village mort pour la France', dont il ne reste que la mémoire et quelques vestiges.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Fromelles

19–20 juillet 1916
Fromelles, secteur Fleurbaix, nord-ouest de Lille, France
Commandant français Général Louis Maud’huy (France, 6e armée, secteur d’appoint), Lieutenant-General Richard Haking (Royaume-Uni, 11th Corps), Major General James McCay (Australie, 5th Division)
VS
Adversaire Empire allemand (6e armée, prince Rupprecht de Bavière, 6e division bavaroise, 16e division d’infanterie)

La bataille de Fromelles est l’une des offensives les plus meurtrières et inutiles de 1916. Prévue comme diversion pour soulager la pression allemande sur la Somme, elle engage la 5e division australienne, des unités britanniques et un appui français limité. Après un intense bombardement d’artillerie, les troupes alliées attaquent les lignes allemandes solidement fortifiées près de Fromelles. Mal préparée et mal coordonnée, l’offensive échoue en quelques heures : les Australiens et Britanniques sont décimés par les mitrailleuses et l’artillerie ennemies, incapables de progresser au-delà du no man’s land. Les Français, qui tiennent l’extrémité sud du front d’attaque, n’engagent que des coups de main et subissent des pertes limitées. Fromelles devient, surtout pour l’Australie, le symbole du 'baptême du feu' et d’un massacre absurde, avec 5 500 pertes en une seule nuit.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Maurepas

20 août 1916
Maurepas, secteur sud-est de la Somme, France
Commandant français Général Marie Fayolle (France, 6e armée), Général Ernest de Lartigue (France, 20e corps d’armée)
VS
Adversaire Empire allemand (2e armée, général Fritz von Below, divisions de la Garde et de réserve)

La bataille de Maurepas constitue un épisode stratégique et sanglant de la Somme, impliquant principalement la 6e armée française. Du 20 août au 5 septembre 1916, les troupes françaises attaquent le village fortifié de Maurepas, verrou sud de la défense allemande. Après plusieurs tentatives et combats de tranchées meurtriers, une préparation d’artillerie massive précède l’assaut général du 24 août. L’infanterie française s’infiltre dans les lignes allemandes, progressant de maison en maison, sous un déluge d’obus et de tirs croisés. Maurepas, transformé en champ de ruines, change plusieurs fois de mains avant d’être définitivement pris par les Français le 24 août. Les combats continuent jusqu’à la libération complète du secteur début septembre. La prise de Maurepas permet de menacer les positions allemandes à Combles et d’accélérer l’effondrement du front ennemi au sud-est de la Somme.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Guillemont

3–6 septembre 1916
Guillemont, secteur sud-est de la Somme, France
Commandant français Général Marie Fayolle (France, 6e armée), General Sir Henry Rawlinson (Royaume-Uni, IVe Army), Général Ernest de Lartigue (France, 20e corps d’armée)
VS
Adversaire Empire allemand (2e armée, général Fritz von Below, divisions de la Garde et de réserve)

La bataille de Guillemont marque un tournant dans la progression alliée sur la Somme. Du 3 au 6 septembre 1916, les divisions françaises et britanniques, après des semaines de combats infructueux, lancent une attaque coordonnée contre le village fortifié de Guillemont. Les tranchées, bunkers et nids de mitrailleuses allemands résistent aux premiers assauts, mais l’artillerie alliée pilonne sans relâche le secteur. Le 20e corps d’armée français, appuyé par les Britanniques, parvient à percer les lignes, isolant le village. Les combats de rue, la résistance acharnée des défenseurs allemands et l’utilisation de grenades, de lance-flammes et de mitrailleuses rendent la prise de Guillemont particulièrement coûteuse. Les Alliés prennent finalement le village, ouvrant la voie vers Ginchy et l’intérieur du dispositif allemand. Guillemont est anéanti, mais sa chute brise la résistance sur la crête et permet aux Alliés de relancer l’offensive vers l’est.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de la crête de Florina (offensive de la Cerna)

17 août 1916
Crête de Florina – Vallée de la Cerna, Macédoine du Nord, secteur Florina – Banitsa – Kajmakčalan
Commandant français Général Maurice Sarrail (France, commandant en chef de l’armée d’Orient), Général Paul Leblois (France, 11e armée), Général Pavle Jurišić Šturm (Serbie), Général Georges Milne (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Empire bulgare, Empire allemand, Empire ottoman, Empire austro-hongrois (général Otto von Below, 11e armée allemande, 1ère armée bulgare)

La bataille de la crête de Florina (offensive de la Cerna) est l’une des grandes opérations du front d’Orient en 1916. À partir du 17 août, les troupes franco-serbes, appuyées par des Russes, des Britanniques et des unités africaines, lancent une offensive pour dégager la région de Florina et forcer le repli bulgaro-allemand. Les combats sont féroces dans les montagnes, sous la pluie et la canicule, et voient la prise de plusieurs sommets stratégiques (Banitsa, Kajmakčalan). Les Alliés percent les lignes bulgares, permettant la libération de Florina le 18 septembre et la poursuite de l’avance vers Monastir. L’offensive de la Cerna brise la résistance bulgare sur le secteur sud et prépare la victoire de Monastir à l’automne.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Combles

25–28 septembre 1916
Combles, secteur sud-est de la Somme, France
Commandant français Général Marie Fayolle (France, 6e armée), General Sir Henry Rawlinson (Royaume-Uni, IVe Army), Général Ernest de Lartigue (France, 20e corps d’armée)
VS
Adversaire Empire allemand (2e armée, général Fritz von Below, divisions de la Garde, 56e division, renforts locaux)

La bataille de Combles est l’une des dernières grandes actions de la Somme en 1916. Du 25 au 28 septembre, Français et Britanniques lancent une attaque coordonnée pour encercler et prendre la ville fortifiée de Combles, point clé de la défense allemande au sud-est du front. Après une préparation d’artillerie massive, les troupes françaises avancent par l’est et le sud, les Britanniques et les dominions par l’ouest et le nord. Les combats de rues, l’usage massif de grenades et l’appui de l’artillerie permettent de progresser rapidement : les Allemands, dépassés, abandonnent la ville, qui est prise le 26 septembre. La victoire à Combles ouvre la route de Bapaume et fragilise l’ensemble du dispositif allemand dans la région.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Offensive allemande sur Douaumont

1 oct. 1916
Fort de Douaumont, Verdun, Meuse, France
Commandant français Général Charles Mangin (France), Kronprinz Wilhelm (Allemagne)
VS
Adversaire Empire allemand

Le fort de Douaumont, perdu par les Français en février 1916 sans combat, devient l’objectif symbolique et stratégique d’une vaste contre-offensive à l’automne. Sous le commandement du général Mangin, les troupes françaises déclenchent une attaque massive, soutenue par une artillerie rénovée et des techniques nouvelles. Après plusieurs jours de combats acharnés et de bombardements ininterrompus, les soldats français parviennent à reprendre le fort le 24 octobre 1916. Ce succès marque un tournant dans la bataille de Verdun.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Navarin (Seconde offensive de Champagne)

9 – 20 octobre 1916
Massif de Navarin, Marne, France
Commandant français Général Henri Gouraud (4e armée française)
VS
Adversaire Empire allemand (3e armée, armée du Kronprinz)

La bataille de Navarin, ou seconde offensive de Champagne, est une tentative de diversion menée par le général Gouraud afin de soulager la pression sur Verdun. Le massif de Navarin, théâtre de combats déjà sanglants en 1915, est à nouveau ciblé par une offensive limitée mais intense. Malgré une préparation d’artillerie massive et des tentatives d’infiltration dans les lignes allemandes, les gains sont minimes. La résistance ennemie, la difficulté du terrain (champagnes crayeuses bouleversées par les obus) et l’absence de réelle surprise tactique rendent l’opération inefficace à grande échelle. Toutefois, elle permet de fixer les forces allemandes et d’empêcher le redéploiement vers Verdun ou la Somme.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Sailly-Saillisel

10 oct. 1916
Sailly-Saillisel, Somme, France
Commandant français Général Paul Maistre (France), Général Max von Fabeck (Allemagne)
VS
Adversaire Empire allemand

Située à l’extrémité nord du front franco-britannique de la Somme, la bataille de Sailly-Saillisel marque la progression finale des forces françaises dans ce secteur. Les troupes françaises, appuyées par des éléments britanniques, doivent s’emparer du village de Sailly-Saillisel, situé sur une crête stratégique au nord de Combles. L’assaut, mené dans des conditions climatiques extrêmes (pluie, boue, froid), permet finalement de capturer le village après plus d’un mois de combats acharnés.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Combats du Hartmannswillerkopf (1916)

19 jan. 1916
Hartmannswillerkopf (Vieil Armand), massif des Vosges, Haut-Rhin, France
Commandant français Général Paul Maud’huy (France, 7e armée), Général Victor d’Urbal (France), généraux de division locaux (Boudhors, Serret, Debeney)
VS
Adversaire Empire allemand (XIVe corps d’armée, commandement régional du front d’Alsace)

Le Hartmannswillerkopf, ou Vieil Armand, est le théâtre d’une guerre d’usure et de position féroce tout au long de 1916. Sommet stratégique dominant la plaine d’Alsace, il voit s’opposer Français et Allemands dans des combats de tranchées, de mines, de raids et de contre-attaques incessants. Les deux camps cherchent à contrôler ce point d’observation et d’artillerie, d’où l’on surveille Mulhouse, Colmar et la route de Belfort. Les offensives, bombardements et attaques de sape se succèdent, pour des gains de quelques mètres, sous la neige ou dans la boue des pentes. Malgré d’immenses sacrifices, aucun camp ne parvient à prendre un ascendant décisif. Le Hartmannswillerkopf devient un symbole du martyre alpin de la Grande Guerre, marqué par des ossuaires et des vestiges encore visibles aujourd’hui.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille aérienne de Verdun et de la Somme

mars – novembre 1916
Verdun et Somme, France
Commandant français Commandement de l’aviation française (Escadrille C95, Groupe de Combat 12)
VS
Adversaire Empire allemand (Luftstreitkräfte)

Pour la première fois, l’aviation française mène des opérations coordonnées à grande échelle lors des batailles de Verdun et de la Somme. Ces affrontements marquent l'émergence d’une guerre aérienne structurée, mêlant reconnaissance, chasse, et bombardement. Des escadrilles spécialisées sont créées, et des as comme Guynemer et Nungesser se distinguent. Malgré des pertes élevées, la supériorité aérienne française est globalement maintenue.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de la crête du Linge (1916)

19 jan. 1916
Crête du Linge, massif des Vosges, Haut-Rhin, France
Commandant français Général Paul Maud’huy (France), Général Jules de Benoist (secteur Vosges), commandants locaux des 47e et 66e divisions
VS
Adversaire Empire allemand (XIVe corps de réserve, divisions badoises)

Les combats sur la crête du Linge, entamés en 1915, se poursuivent en 1916 par une série d'engagements localisés, dans un environnement de montagne extrêmement difficile. Le Linge est une arête stratégique dominant la vallée de Munster. Tout au long de l'année 1916, les Français tentent de reprendre les points hauts tenus par les Allemands, qui ont fortement fortifié le secteur. Les échanges d'artillerie, les raids nocturnes, les attaques par vagues et les contre-attaques constantes n’aboutissent qu’à des gains minimes. Le front se stabilise dans une guerre de tranchées verticale, où chaque promontoire ou rocher devient un bastion disputé.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Raid aérien sur Fribourg-en-Brisgau

15 novembre 1916
Fribourg-en-Brisgau, Allemagne
Commandant français Capitaine Émile Paumier (France)
VS
Adversaire Empire allemand

Ce raid aérien français sur Fribourg marque un changement dans la doctrine : des objectifs stratégiques civils et militaires situés à l'intérieur de l'Allemagne sont désormais visés. L’opération, menée par des appareils de bombardement partis de Nancy, vise les voies ferrées, les dépôts et les ateliers. Elle démontre les capacités croissantes de projection de l’aviation française.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de la Somme

1 juil. 1916
Somme, secteur Albert – Péronne – Bapaume – Thiepval – Flers – Combles, France
Commandant français Général Ferdinand Foch (France, Groupe d’armées du Nord), Général Marie Fayolle (France, 6e armée), Field Marshal Sir Douglas Haig (Royaume-Uni, BEF), Général Henry Rawlinson (IVe Army)
VS
Adversaire Empire allemand (2e armée, général Fritz von Below ; renforts de la Garde, divisions de réserve)

La bataille de la Somme est la plus grande opération alliée de 1916, lancée pour percer le front allemand, soulager Verdun et mettre fin à la guerre d’usure. Débutée le 1er juillet 1916 sur un front de 40 km, elle mobilise Britanniques, Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains, Terre-Neuviens, Irlandais, Indiens, Portugais et Français. La préparation d’artillerie (1,6 million d’obus en une semaine) devait anéantir les lignes allemandes, mais échoue en grande partie. Le 1er juillet, l’armée britannique subit la pire journée de son histoire militaire (≈ 58 000 pertes en 24h), tandis que les Français, plus expérimentés, progressent davantage au sud. La bataille devient une succession d’attaques locales sur Pozières, Thiepval, Longueval, Guillemont, Flers-Courcelette (premier emploi des chars d’assaut le 15 septembre), Combles et Bapaume. Les Alliés gagnent quelques kilomètres de terrain, au prix de centaines de milliers de morts, blessés, disparus, gazés et mutilés. La Somme incarne l’horreur de la guerre industrielle, la solidarité franco-britannique et l’apprentissage tactique dans le sang. Les villages sont rasés, le paysage transformé en désert lunaire, et la mémoire collective marquée à jamais.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Monastir (Bitola)

12 sept. 1916
Monastir (Bitola), Macédoine du Nord, Empire ottoman (act. Macédoine du Nord)
Commandant français Général Maurice Sarrail (France, commandant en chef de l’armée d’Orient), Général Paul Leblois (France), général Pavle Jurišić Šturm (Serbie), général George Milne (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Empire ottoman, Empire austro-hongrois, Royaume de Bulgarie (général Otto von Below, 11e armée allemande, 1ère armée bulgare)

La bataille de Monastir marque le point culminant de la campagne de Macédoine en 1916. De septembre à novembre, les troupes franco-serbes, renforcées par des Britanniques, Russes, Italiens et Grecs, lancent une grande offensive contre les forces bulgares et germano-ottomanes. Après de durs combats dans les montagnes (Dobro Pole, Crna Reka), les Alliés percent le front bulgare, forçant la retraite ennemie. Le 19 novembre, les Français et Serbes entrent triomphalement à Monastir (Bitola), première grande ville des Balkans reprise à la Triple Alliance. La prise de Monastir constitue une victoire morale et stratégique pour l’armée d’Orient et pour la Serbie, dont la reconquête commence. Les combats ont été d’une extrême âpreté : montagnes, pluie, froid, mitrailleuses, attaques de nuit, artillerie et aviations alliées se sont illustrées. Monastir, pilonnée, est en ruines mais le front d’Orient sort renforcé de la victoire.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille du Chemin des Dames (Offensive Nivelle)

16 avr. 1917
Chemin des Dames, Aisne, France
Commandant français Général Robert Nivelle (France)
VS
Adversaire Empire allemand

L’offensive du Chemin des Dames, dirigée par le général Nivelle, est conçue comme une percée décisive sur le front occidental. Prévue comme un choc bref et massif qui briserait les lignes allemandes en 48 heures, l’attaque se heurte à une résistance acharnée. Malgré un déploiement massif d'artillerie et une préparation de plusieurs semaines, les forces françaises ne parviennent pas à percer durablement les lignes ennemies, engluées dans des contre-attaques violentes, des tranchées bien fortifiées, et un terrain transformé en bourbier.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille navale du détroit d’Otrante

15 mai 1917
Détroit d’Otrante, Mer Adriatique
Commandant français Contre-amiral Dominique-Marie Gauchet (France)
VS
Adversaire Empire austro-hongrois

L’attaque surprise austro-hongroise contre le barrage naval allié du détroit d’Otrante déclenche une violente escarmouche navale. Les forces françaises participent à la riposte et au soutien de l’escadre italienne, engageant notamment les destroyers dans une contre-attaque contre les torpilleurs ennemis.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille aérienne du printemps 1917

mars – mai 1917
Région du Chemin des Dames et Picardie, France
Commandant français Commandant Brocard (France, Groupe de combat 12)
VS
Adversaire Empire allemand (Jastas, dont Jasta 11 de von Richthofen)

En parallèle de l'offensive du Chemin des Dames, les escadrilles françaises sont engagées dans une série d’affrontements aériens intenses contre la Luftstreitkräfte allemande. L’objectif : protéger les reconnaissances, couvrir les batteries, et intercepter les bombardiers ennemis. C’est durant cette période que les escadrilles françaises affrontent régulièrement le redouté Jasta 11 commandé par le Baron Rouge, Manfred von Richthofen.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Combats de Zeila

juillet 1917
Zeila, Somalie française / britannique (actuelle Somalie)
Commandant français Capitaine Lagarde (infanterie coloniale française)
VS
Adversaire Forces derviches (alliées de l’Empire ottoman)

Dans le contexte des tensions dans la Corne de l’Afrique, des groupes derviches alliés aux Ottomans menacent la route côtière stratégique de Zeila. Une force franco-britannique est déployée en protection du port. Un engagement frontal est déclenché contre une colonne armée venue de l’intérieur des terres.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Raid aérien sur Stuttgart

14 septembre 1917
Stuttgart, Allemagne
Commandant français Capitaine de Marancourt (Bréguet 14, aviation stratégique française)
VS
Adversaire Empire allemand (défense aérienne intérieure)

L’un des premiers raids stratégiques profonds français contre une ville industrielle allemande. Ciblant les infrastructures ferroviaires et les usines d’armement de Stuttgart, le raid marque une évolution dans l’emploi de l’aviation française au-delà du front.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de la Malmaison

23 – 27 octobre 1917
Plateau de la Malmaison, Aisne, France
Commandant français Général Paul Maistre (France)
VS
Adversaire Empire allemand

L’offensive française sur le plateau de la Malmaison est lancée pour reconquérir le secteur nord du Chemin des Dames, dans une opération méthodique bien préparée. À la différence de l’échec du printemps, cette offensive limitée bénéficie d’un excellent renseignement, d’une coordination exemplaire entre artillerie et infanterie, et d’un emploi judicieux des chars. L’assaut permet la capture du fort de la Malmaison et la libération d’un front entier de plusieurs kilomètres.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Skra-di-Legen

30 oct. 1917
Skra-di-Legen, Macédoine (aujourd’hui en Grèce)
Commandant français Général Paul Leblois (France), Général Petar Bojović (Serbie)
VS
Adversaire Empire allemand & Bulgarie

La bataille de Skra-di-Legen est une attaque coordonnée franco-serbe contre les positions bulgares fortement retranchées sur le massif de Skra. L’opération permet d’emporter un bastion stratégique sur le front de Macédoine et de tester les capacités d’assaut des troupes serbes reconstituées, appuyées par l’artillerie française.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Combats aériens de Cambrai

20 nov. 1917
Cambrai, Nord, France
Commandant français Escadrilles françaises SPA 15, SPA 31, escadrilles britanniques RFC
VS
Adversaire Luftstreitkräfte (forces aériennes allemandes)

Durant la bataille terrestre de Cambrai, marquée par l’usage massif de chars par les Britanniques, les escadrilles françaises assurent des missions de couverture, d’observation et de bombardement sur les positions allemandes. Les combats aériens s’intensifient face aux Jastas allemandes, notamment autour de Bourlon Wood et Marcoing. Les pilotes français participent activement aux appuis tactiques pour ralentir la contre-attaque allemande.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Laï

7 décembre 1917
Laï, région du Logone, Cameroun (alors zone contestée entre colonies)
Commandant français Capitaine Destenave (France)
VS
Adversaire Forces allemandes du Kamerun (Schutztruppe)

La bataille de Laï oppose une colonne française stationnée au sud du Tchad à une unité allemande opérant encore dans la zone frontalière du Cameroun, après la chute officielle de la colonie allemande début 1916. L'affrontement est bref mais intense, la garnison allemande tente de reprendre pied dans la région stratégique du Logone. Les Français repoussent l’attaque et sécurisent définitivement la ville.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Raid aérien français sur Mannheim

19 décembre 1917
Mannheim, Bade-Wurtemberg, Empire allemand
Commandant français Escadrilles françaises de bombardement (Bréguet 14)
VS
Adversaire Défense antiaérienne allemande (Flak et chasseurs de nuit)

Dans la nuit du 19 décembre 1917, des escadrilles de bombardement françaises participent à un raid conjoint avec les Britanniques contre Mannheim, un centre industriel stratégique allemand. Les Français visent notamment les gares de triage et les usines chimiques de la ville. L'opération est marquée par une forte résistance antiaérienne allemande.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Combats aériens du Chemin des Dames

1 jan. 1918
Chemin des Dames, Aisne, France
Commandant français Groupes de chasse français GC 12 (Cigognes), GC 15, GC 18
VS
Adversaire Luftstreitkräfte allemande (Jasta 2, Jasta 12)

En janvier 1918, le front du Chemin des Dames reste instable malgré les gains de la bataille de la Malmaison. Les escadrilles françaises, en patrouille constante, affrontent quotidiennement les formations allemandes. Ces combats visent à empêcher la reconnaissance ennemie et à soutenir les forces au sol. C’est dans ce contexte que s’illustre notamment Georges Guynemer (à titre posthume) comme symbole de la chasse française.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Garua II

15 février 1918
Garua, Nord-Cameroun (Afrique équatoriale)
Commandant français Capitaine de Trentinian (France)
VS
Adversaire Détachements allemands résiduels (Schutztruppe)

Malgré la reddition officielle du Kamerun en 1916, plusieurs poches allemandes résistent encore dans le nord. Le poste de Garua, déjà capturé une première fois, est réoccupé par une force allemande en janvier 1918. Les Français lancent alors une opération rapide pour reprendre le fort. L’assaut mené par les tirailleurs sénégalais permet de reprendre Garua après un bref siège.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Montdidier–Noyon

23 – 30 mars 1918
Montdidier et Noyon, Somme/Oise, France
Commandant français Général Émile Fayolle (France)
VS
Adversaire Empire allemand – Groupe d’armées du Kronprinz Rupprecht

Après avoir percé les lignes britanniques dans la Somme le 21 mars, les Allemands exploitent leur succès vers le sud. Dès le 23 mars, la 6e Armée française prend position pour protéger Amiens et empêcher la jonction entre les fronts allemands et les lignes anglaises en retrait. De violents combats éclatent autour de Montdidier et Noyon, où les Français stoppent les Allemands à un coût élevé.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Hangard-en-Santerre

4 – 25 avril 1918
Hangard-en-Santerre, Somme, France
Commandant français Général Eugène Debeney (France)
VS
Adversaire Empire allemand – Armée du Kronprinz

La bataille de Hangard-en-Santerre constitue une tentative franco-australienne pour enrayer la progression allemande vers Amiens, un nœud stratégique. Les Français, appuyés par les troupes du Corps australien, contre-attaquent dans le secteur de Villers-Bretonneux et Hangard. Les combats sont violents, souvent au corps-à-corps, dans un paysage détruit par les bombardements.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Villers-Bretonneux

24 – 27 avril 1918
Villers-Bretonneux, Somme, France
Commandant français Général Paul Maistre (France)
VS
Adversaire Empire allemand – 2e armée

Le 24 avril 1918, les troupes allemandes lancent un assaut massif sur Villers-Bretonneux, capturant la ville et menaçant Amiens. Dès le soir, les troupes françaises et australiennes lancent une contre-attaque audacieuse de nuit. Au matin du 25, elles reprennent le contrôle de la ville. Il s'agit du premier combat de chars contre chars de l’histoire, entre blindés britanniques Mark IV et allemands A7V.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Troisième bataille de l'Aisne

27 mai – 6 juin 1918
Chemin des Dames, Aisne, France
Commandant français Général Denis Auguste Duchêne (France)
VS
Adversaire Empire allemand – Armée du Kronprinz

La Troisième bataille de l’Aisne débute par une offensive allemande de grande ampleur le 27 mai 1918. Dans une attaque éclair, les forces du Kronprinz brisent les lignes françaises au Chemin des Dames, avançant jusqu’à la Marne en moins d’une semaine. Paris est de nouveau menacé. La France, appuyée par des unités britanniques et américaines, stabilise le front à partir du 1er juin. L’engagement est d’une violence extrême, marqué par des tirs d’artillerie massifs et des combats incessants en plaine et en forêt.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille du Matz

9 – 13 juin 1918
Région du Matz, Oise, France
Commandant français Général Charles Mangin (France)
VS
Adversaire Empire allemand (armée du général von Hutier)

La bataille du Matz oppose les troupes françaises du général Mangin aux forces allemandes dans l’Oise, entre Montdidier et Noyon. Après une percée initiale allemande le 9 juin, Mangin organise une contre-attaque surprise à partir du 11 juin. Grâce à une concentration rapide de troupes et un usage habile de l’artillerie, les Français reprennent le contrôle du terrain. Cette bataille marque un tournant : les offensives allemandes commencent à s’essouffler, tandis que les Alliés montrent une capacité de réaction stratégique renforcée.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Seconde bataille de la Marne

15 juil. 1918
Marne, Aisne, France
Commandant français Général Ferdinand Foch (France et Alliés)
VS
Adversaire Empire allemand (Général Erich Ludendorff)

La Seconde bataille de la Marne est l’un des tournants majeurs de la Première Guerre mondiale. Après une attaque allemande massive lancée le 15 juillet pour tenter d’envelopper Reims et foncer vers Paris, les forces françaises et alliées, bien préparées, stoppent l’élan ennemi. Une contre-attaque majeure débute le 18 juillet, menée par les troupes françaises, américaines et britanniques. L’offensive allemande est brisée et les Alliés reprennent l’initiative sur tout le front occidental.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille d’Amiens

8–12 août 1918
Amiens, Somme, France
Commandant français Général Ferdinand Foch (coordination alliée), Général Marie-Eugène Debeney (IIIe armée française)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille d’Amiens marque le début de l’offensive alliée massive qui conduira à l’armistice. Coordonnée entre les forces françaises, britanniques, canadiennes et australiennes, elle surprend totalement les Allemands par son efficacité, sa rapidité et son emploi combiné de l’infanterie, de l’artillerie, des chars et de l’aviation. Le 8 août est qualifié par Ludendorff de 'jour de deuil de l’armée allemande'. Cette offensive brise le moral allemand et amorce leur repli stratégique.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Lihons

10–11 août 1918
Lihons, Somme, France
Commandant français Général Marie-Eugène Debeney (IIIe armée française)
VS
Adversaire Empire allemand

Deux jours après l'ouverture de l'offensive d'Amiens, les forces françaises engagent un violent combat pour la reprise de Lihons, un village stratégique situé sur la ligne de crête. Les Allemands, bien retranchés dans les ruines du village et les bois alentour, résistent farouchement aux attaques. La bataille est marquée par de violents corps-à-corps, notamment autour des positions du château de Lihons et du bois de la Garenne. Après 36 heures d’affrontements acharnés, les troupes françaises réussissent à s’emparer de la localité.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Montdidier et Lassigny

10–12 août 1918
Oise, France
Commandant français Général Charles Mangin (France)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de Montdidier et Lassigny est lancée par le général Mangin dans le but d’élargir la zone de rupture ouverte par la victoire alliée à Amiens. Tandis que les Britanniques et les Canadiens enfoncent les lignes allemandes plus au nord, les troupes françaises engagent une offensive locale afin de déloger les forces allemandes solidement retranchées dans le massif boisé du Lassigny. Le succès rapide de l’opération contribue à fragiliser encore davantage le front allemand.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Roye

13–15 août 1918
Roye, Somme, France
Commandant français Général Marie-Eugène Debeney (IIIe armée française)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de Roye marque une nouvelle phase de l’offensive française après la prise de Lihons. Située sur un axe logistique essentiel, la ville de Roye est défendue par des troupes allemandes déterminées. L’assaut lancé par la IIIe armée française combine artillerie lourde, infanterie et chars, dans une progression méthodique à travers les lignes ennemies. Après trois jours de violents combats, la ville tombe aux mains des Français, qui consolident leur avancée vers le nord-est.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Noyon

26–29 août 1918
Noyon, Oise, France
Commandant français Général Charles Mangin (Xe armée française)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de Noyon constitue une étape clé dans la percée française de la ligne Hindenburg. Les forces françaises du général Mangin, appuyées par des unités britanniques et américaines, lancent une série d'assauts coordonnés visant à reprendre la ville stratégique de Noyon. Située sur la rive nord de l’Oise, Noyon est fortement fortifiée par les Allemands, qui y concentrent leurs réserves. Après quatre jours de combats acharnés, la ville est entièrement reprise, marquant une avancée décisive vers le nord.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de l’Ailette

29 août 1918
Canal de l’Ailette, entre Soissons et Laon, France
Commandant français Général Charles Mangin (Xe armée française)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de l’Ailette marque un tournant stratégique dans la reconquête de l’Aisne. La Xe armée du général Mangin, après la prise de Noyon, attaque les positions allemandes retranchées le long du canal de l’Ailette. Ce secteur, solidement défendu, constitue la jonction entre les lignes allemandes au nord de Soissons et la crête de l’Aisne. Les Français engagent des assauts puissants appuyés par l’artillerie, l’aviation et les chars légers. Après quatre jours de combats très durs, les positions allemandes sont percées et l’ennemi se replie vers le Chemin des Dames.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de l’Ailette

29 août 1918
Entre Soissons et Laon, Aisne, France
Commandant français Général Charles Mangin (Xe armée française)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de l’Ailette oppose les troupes françaises du général Mangin à l’armée allemande retranchée entre l’Aisne et la ligne Hindenburg. L’objectif est de briser la défense ennemie qui contrôle les hauteurs de l’Ailette et de prendre la ville stratégique de Laon. L’offensive française, rapide et méthodique, parvient à enfoncer les lignes allemandes malgré leur forte organisation défensive et à prendre plusieurs points d'appui clés.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Savy-Dallon

14 septembre 1918
Savy-Dallon, Aisne, France
Commandant français Général Mangin
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de Savy-Dallon est une action offensive française dirigée par le général Mangin dans le cadre des opérations de reconquête progressive de l’Aisne. L’objectif était de briser la ligne de défense allemande au sud de Laon, notamment en s’emparant des hauteurs autour de Savy-Dallon, qui dominaient les voies de communication menant à la ville.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille d’Épehy

18 septembre 1918
Épehy, Somme, France
Commandant français Général Humbert (France), Général Rawlinson (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille d’Épehy marque une nouvelle avancée majeure des troupes alliées, notamment des forces françaises et britanniques, dans leur progression vers la ligne Hindenburg. L’opération, bien préparée et coordonnée, permet de briser plusieurs positions avancées allemandes et de s’approcher des défenses centrales du dispositif ennemi.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Seconde bataille du détroit d'Otrante

2 octobre 1918
Détroit d'Otrante, mer Adriatique, au large de l'Albanie
Commandant français Capitaine de frégate Henri Ratyé (contre-torpilleur français *Commandant Rivière*)
VS
Adversaire Empire austro-hongrois, commandé par le Korvettenkapitän Heinrich Seitz

Le 2 octobre 1918, une escadre franco-britannico-italienne intercepte une sortie nocturne de deux torpilleurs austro-hongrois tentant de perturber le blocus de l’Adriatique à l’entrée du détroit d’Otrante. Les navires français ouvrent le feu avec précision, soutenus par les destroyers britanniques. L’un des torpilleurs est coulé, l’autre contraint de battre en retraite. Cette action confirme la suprématie navale alliée en Adriatique à quelques semaines de la capitulation austro-hongroise.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille du canal de Saint-Quentin

29 sept. 1918
Canal de Saint-Quentin, France
Commandant français Général Marie-Eugène Debeney (France), Général Sir Henry Rawlinson (Royaume-Uni), Général John Monash (Australie), Général John J. Pershing (États-Unis)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille du canal de Saint-Quentin marque une phase décisive de l’offensive des Cent-Jours, visant à percer la ligne Hindenburg, dernier grand système défensif allemand. Cette opération conjointe, impliquant des forces françaises, britanniques, australiennes et américaines, constitue un tournant stratégique. Le franchissement audacieux du canal fortifié provoque la rupture du front allemand et précipite le recul généralisé de leurs forces.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de la Selle

17–25 octobre 1918
Région de Le Cateau, Nord, France
Commandant français Général Louis Franchet d’Espèrey (France), Général John Monash (Australie)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de la Selle est une opération coordonnée des forces alliées, impliquant notamment des troupes françaises et australiennes, dans le cadre de la poursuite générale de l’armée allemande après la percée de la ligne Hindenburg. L’objectif est de franchir la rivière Selle et d’atteindre Le Cateau. Les combats sont acharnés, notamment autour des ponts et des hauteurs tenues par les Allemands, qui offrent une forte résistance. L’engagement est marqué par une excellente coopération interalliée et une supériorité aérienne et d’artillerie écrasante.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Valenciennes

1er–2 novembre 1918
Valenciennes, Nord, France
Commandant français Général Louis d’Armagnac (France), Lieutenant-général Arthur Currie (Canada)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de Valenciennes, menée principalement par le Corps canadien avec le soutien de l’armée française, marque l’un des derniers grands affrontements sur le front ouest avant l’Armistice. L’objectif est de libérer la ville, encore fortement défendue par les Allemands, notamment sur les hauteurs de Mont Houy. L’attaque est précipitée par la nécessité d’assurer la sécurité de l’aile droite alliée et de préparer la pénétration vers la Belgique. La coordination entre les forces alliées est cruciale dans ce combat urbain et topographiquement complexe.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de la Sambre

4 novembre 1918
Sambre, entre Maubeuge et Namur (France et Belgique)
Commandant français Maréchal Ferdinand Foch (commandement suprême), Général Mangin (10e armée française), Général Rawlinson (4e armée britannique)
VS
Adversaire Empire allemand

La bataille de la Sambre, déclenchée le 4 novembre 1918, est une offensive de grande ampleur visant à franchir la ligne de la Sambre et à rompre la dernière ligne défensive allemande avant les plaines de Belgique. Menée conjointement par les armées française, britannique et belge sous coordination de Foch, l’opération est planifiée comme l’ultime coup de boutoir pour précipiter l’effondrement allemand. Elle est marquée par des assauts frontaux contre des défenses retranchées, des franchissements de canaux et des combats intenses dans des zones inondées ou boisées.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Guise (1918)

5 novembre 1918
Guise, Aisne, France
Commandant français Général Charles Mangin
VS
Adversaire Empire allemand, commandé par le General der Infanterie Georg von der Marwitz

Le 5 novembre 1918, la 2e armée française de Mangin s'empare de la ville de Guise, point stratégique de repli pour les Allemands. Cette victoire contribue à la rupture du front allemand dans l’Aisne, forçant une retraite précipitée. L’action marque l’un des derniers combats offensifs significatifs de l’armée française avant l’armistice.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Offensive Meuse-Argonne (participation française)

26 sept. 1918
Meuse, Argonne, France
Commandant français Général Henri Gouraud (4e armée française)
VS
Adversaire Empire allemand

L'offensive Meuse-Argonne fut la dernière opération d'envergure de la Première Guerre mondiale, conduite principalement par les forces américaines, mais avec une importante participation française, notamment de la 4e armée du général Gouraud. Elle visait à percer la ligne Hindenburg dans la région boisée de l'Argonne et à couper les principales voies de ravitaillement allemandes à l'est de Verdun.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille d'Odessa

18 déc. 1918
Odessa, Ukraine (Empire russe)
Commandant français Général d'Anselme, contre-amiral Brisson
VS
Adversaire Armée rouge soviétique, commandée par Anton Ivanovitch Denikine (puis Pavlov)

Dès décembre 1918, la France, avec le soutien de la Grande-Bretagne, déploie des troupes à Odessa pour soutenir les armées blanches russes face aux bolcheviks. L’objectif est double : contrer l’influence soviétique et protéger les intérêts français dans la mer Noire. L’Armée rouge lance une vaste contre-offensive dès janvier 1919. Le siège d’Odessa s’intensifie jusqu’en avril. Malgré une défense organisée, le rapport de force est trop déséquilibré. L’évacuation précipitée du port marque la première grande défaite française post-1918.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Kherson

11 mars 1919
Kherson, Ukraine (Empire russe)
Commandant français Général d'Anselme (commandement général), commandant Fournier (forces locales françaises)
VS
Adversaire Armée rouge soviétique, commandée par le colonel Vassili Azin

Après avoir pris le contrôle de Kherson en décembre 1918, les forces franco-grecques y sont stationnées dans un contexte de plus en plus hostile. Le 11 mars 1919, l’Armée rouge lance une vaste offensive coordonnée sur Kherson. Malgré une défense acharnée, les forces françaises sont rapidement dépassées par le nombre et la puissance de feu soviétique. Après plusieurs jours de combats urbains, les Alliés doivent évacuer sous le feu, abandonnant la ville aux bolcheviks. Cet épisode, peu connu en France, est l’un des revers les plus nets de l’intervention en Russie.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille d'Izmaïl

4 – 7 avril 1919
Izmaïl, Bessarabie (actuelle Ukraine)
Commandant français Contre-amiral Jean-François Brisson (marine française), Colonel Nicolaos Zorbas (troupes grecques sous commandement français)
VS
Adversaire Armée rouge soviétique (Détachement danubien), commandé par Grigori Kotovski

En avril 1919, les troupes françaises et leurs alliés grecs, établis à Izmaïl, sont attaqués par les forces soviétiques qui tentent de reprendre le contrôle du bas Danube. La marine française, déployée sur le fleuve, joue un rôle décisif en soutenant les défenses terrestres. Après trois jours de combats, les Soviétiques sont repoussés, marquant une des rares victoires françaises dans cette région durant l'intervention en Russie.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Sébastopol

14 – 29 avril 1919
Sébastopol, Crimée (Empire russe)
Commandant français Contre-amiral Jean-François Brisson (marine française), général Wrangel (forces russes blanches)
VS
Adversaire Armée rouge soviétique (Forces navales soviétiques de la mer Noire), avec mutins locaux

La bataille de Sébastopol marque le point culminant de l'intervention navale française en mer Noire. Alors que la ville est tenue par des éléments blancs soutenus par les Alliés, une vaste mutinerie éclate parmi les marins soviétiques. L’Armée rouge tente de s’emparer de la ville en lançant des attaques terrestres et en s'appuyant sur des soulèvements internes. La situation dégénère rapidement, et les Français doivent évacuer dans la panique. C’est une des plus graves défaites françaises de la campagne de Russie.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Nikolaïev

14 – 18 mai 1919
Nikolaïev, Ukraine (Empire russe)
Commandant français Capitaine de vaisseau Maurice Thibaudeau (marine française), général grec Nikolaos Plastiras
VS
Adversaire Armée rouge soviétique (2e armée ukrainienne), commandée par Kliment Vorochilov

En mai 1919, alors que l’intervention française en Russie touche à sa fin, Nikolaïev devient l’ultime point de résistance alliée dans le sud ukrainien. Les forces franco-grecques tentent de tenir la ville industrielle et portuaire face à une offensive soviétique massive. Après quatre jours de combats acharnés, les Alliés sont contraints à l’évacuation. La ville tombe, marquant la fin effective de la présence militaire française en Russie du Sud.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Khan Arnaba

22 juillet 1919
Khan Arnaba, plateau du Golan, Syrie (ancien Empire ottoman)
Commandant français Général Henri Gouraud (commandement général), colonel Jean-Pierre Estienne (colonne blindée avancée)
VS
Adversaire Forces druzes et arabes locales hostiles au mandat, commandées par le cheikh Saïd al-Atrash

Le 22 juillet 1919, dans un contexte d’hostilité croissante à l’encontre du mandat français en Syrie, des forces arabes et druzes attaquent les troupes françaises stationnées près de Khan Arnaba, sur le plateau du Golan. L’objectif des insurgés est de bloquer l’avancée française vers Damas. Les troupes françaises, mieux équipées et appuyées par des blindés et une aviation légère, repoussent l’attaque et sécurisent le plateau. Cette victoire marque une étape importante dans la consolidation du contrôle colonial français sur la région.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise de Damas

21 – 23 octobre 1919
Damas, Syrie (ancien Empire ottoman)
Commandant français Général Henri Gouraud, colonel Charles de Laronde (infanterie coloniale), commandant Estienne (chars FT)
VS
Adversaire Forces arabes nationalistes fidèles à Fayçal Ier, commandées par Youssef al-'Azma (ancien ministre de la guerre)

Du 21 au 23 octobre 1919, les troupes françaises lancent l’assaut sur Damas, capitale de la Syrie et bastion du mouvement national arabe. Malgré la résistance des partisans du roi Fayçal, les forces françaises, supérieures en nombre et en armement, s’emparent de la ville après des combats dans les faubourgs et le centre historique. Cette prise marque la fin de la monarchie arabe en Syrie et le début du mandat français effectif sur l’ensemble du territoire syrien.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Maysaloun

24 juillet 1920
Maysaloun, entre Beyrouth et Damas, Syrie (mandat français)
Commandant français Général Henri Gouraud (commandement général), général Mariano Goybet (force d'invasion), colonel Andréa (chars FT)
VS
Adversaire Armée arabe syrienne du roi Fayçal, commandée par le ministre de la guerre Youssef al-'Azma

Le 24 juillet 1920, l’armée française attaque les forces arabes syriennes à Maysaloun, dans les montagnes entre Beyrouth et Damas. Cette bataille, inégale sur le plan militaire, oppose une armée française moderne et mécanisée à des volontaires mal armés défendant leur indépendance nationale. En quelques heures, les Syriens sont balayés. La route vers Damas est ouverte et l’armée française entre dans la capitale sans résistance majeure. La bataille marque la fin de la monarchie arabe en Syrie et l’établissement complet du mandat français.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Dhar Obeïdallah

27 avril 1921
Dhar Obeïdallah, Moyen Atlas, protectorat français du Maroc
Commandant français Colonel René Laverdure
VS
Adversaire Tribus berbères zayanes, dirigées par le chef Moha ou Hammou Zayani

Le 27 avril 1921, les troupes françaises du colonel Laverdure lancent une expédition punitive contre les tribus zayanes retranchées dans le secteur montagneux de Dhar Obeïdallah. Mal renseignées et sous-estimant la résistance locale, elles tombent dans une embuscade tendue par les hommes de Moha ou Hammou. La colonne est encerclée, privée de ravitaillement et subit de lourdes pertes. C’est une défaite marquante pour la France dans le Moyen Atlas, prélude à une instabilité grandissante qui culminera dans la guerre du Rif l’année suivante.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Tizi N’Tirghist

15 mai 1922
Tizi N’Tirghist, Haut-Rif, protectorat français du Maroc
Commandant français Général Joseph-François Poeymirau (commandement sectoriel), colonel Jules Brulard (troupes d'assaut)
VS
Adversaire République du Rif, forces de l’émir Abdelkrim el-Khattabi

Le 15 mai 1922, l’armée française lance une offensive contre les positions rifaines tenues sur les hauteurs de Tizi N’Tirghist. Il s’agit d’une opération destinée à reprendre l’initiative et à sécuriser les routes de communication entre les zones sous mandat français. L’affrontement se déroule dans un terrain extrêmement escarpé, favorable aux défenseurs rifains. Malgré l’engagement de l’aviation et de l’artillerie, les troupes françaises peinent à progresser. Le combat s’enlise et, après plusieurs jours de résistance rifaine, la position reste contestée.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Taounza

10 août 1922
Taounza, zone de contact Rif oriental, protectorat français du Maroc
Commandant français Général Louis-Hubert Lyautey (commandement global), colonel René Dufieux (forces locales)
VS
Adversaire République du Rif, troupes d’Abdelkrim el-Khattabi

Le 10 août 1922, les forces françaises lancent une attaque en direction de Taounza, dans l'objectif de sécuriser la vallée d’Amekrane et de repousser les forces rifaines vers le nord. La bataille, très disputée, oppose des troupes françaises bien équipées mais confrontées à un terrain difficile à des unités rifaines tenaces, parfaitement implantées sur les hauteurs. Après de violents combats de position, les Français réussissent à prendre les crêtes à la tombée de la nuit. C’est l’un des premiers succès tactiques notables depuis le début des affrontements franco-rifains.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Tamasint

17 février 1923
Tamasint, Rif méridional, protectorat français du Maroc
Commandant français Général Charles-Marie Condé, colonel Antoine Huré (infanterie alpine)
VS
Adversaire République du Rif, troupes d’Abdelkrim commandées localement par son frère M’Hammed

Le 17 février 1923, les troupes françaises lancent une offensive vers le massif de Tamasint afin de briser les lignes rifaines qui menacent la route de Ketama. L’opération, soigneusement préparée, est l’une des plus structurées depuis le début du conflit. L’assaut se heurte à une défense acharnée, mais la supériorité de feu et l’usage décisif de l’artillerie permettent aux Français de remporter une victoire tactique importante. La bataille permet de sécuriser le flanc sud de la pénétration française dans le Rif.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Beni Bou Yahi

7 septembre 1923
Beni Bou Yahi, Rif central, protectorat français du Maroc
Commandant français Général Théodore André, colonel Charles Monier (troupes d’assaut)
VS
Adversaire République du Rif, forces tribales dirigées localement par Ameziane ben Haddou (chef de clan proche d'Abdelkrim)

Le 7 septembre 1923, les forces françaises attaquent les hauteurs de Beni Bou Yahi, zone tribale stratégique reliant le Rif oriental au massif d’Alhucemas. L’offensive vise à désorganiser l’arrière logistique des troupes d’Abdelkrim avant une grande opération prévue pour l’année suivante. Les combats sont violents, avec une résistance rifaine acharnée dans un relief extrêmement favorable aux défenseurs. La puissance de feu française, notamment l’artillerie et les bombardements aériens, finit par forcer les combattants rifains à abandonner leurs positions.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille d’El Hammam

19 mai 1924
El Hammam, Rif occidental, protectorat français du Maroc
Commandant français Général Henri Gouraud (commandement global), général Poeymirau (opérations tactiques), colonel Masson (infanterie)
VS
Adversaire République du Rif, forces tribales de la confédération Aït Ouriaghel dirigées par Abdelkrim el-Khattabi

Le 19 mai 1924, les troupes françaises déclenchent une vaste offensive contre les positions fortifiées d’El Hammam, au cœur du Rif occidental. Cette bataille s’inscrit dans le plan d'encerclement d’Abdelkrim par le sud et l’ouest. Après une préparation d’artillerie massive et des bombardements aériens ciblés, les unités de choc françaises progressent dans les gorges et versants accidentés. Malgré une défense farouche des Rifains, la ligne cède en fin de journée. La victoire française à El Hammam marque un tournant dans la guerre du Rif.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Débarquement d’Alhucemas

8 sept. 1925
Baie d’Alhucemas, nord du Rif, protectorat espagnol du Maroc
Commandant français Général Philippe Pétain (commandement français), général José Sanjurjo (commandement espagnol), soutien naval français : contre-amiral Henri Salaun
VS
Adversaire République du Rif, forces d’Abdelkrim el-Khattabi

Du 8 au 13 septembre 1925, les forces françaises et espagnoles réalisent un débarquement amphibie massif dans la baie d’Alhucemas, cœur politique et symbolique de la République du Rif. L’objectif est de briser le centre de gravité d’Abdelkrim. Cette opération inédite pour l’époque combine attaque navale, aérienne et terrestre. Après un bombardement intensif, les troupes espagnoles prennent pied sur les plages sous couverture de l’artillerie française. L’aviation bombarde les positions rifaines en profondeur. Le succès du débarquement désorganise totalement le front rifain.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille d’Ajdir

23 – 25 octobre 1925
Ajdir, Rif central, protectorat espagnol du Maroc
Commandant français Général Philippe Pétain (coordination française), général Miguel Primo de Rivera (coordination espagnole), colonel Guillet (troupes coloniales françaises)
VS
Adversaire République du Rif, commandement direct d’Abdelkrim el-Khattabi

La bataille d’Ajdir, capitale de la République du Rif, se déroule du 23 au 25 octobre 1925. Elle est le point culminant de l’offensive combinée franco-espagnole engagée depuis le débarquement d’Alhucemas. Ajdir, centre politique, militaire et symbolique du mouvement rifain, est défendue avec acharnement par les troupes d’Abdelkrim. Après un encerclement méthodique, les troupes françaises et espagnoles prennent la ville, signant la fin de la résistance organisée dans le Rif central. C’est la dernière grande bataille offensive de la guerre du Rif.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Salkhad

20 – 21 juillet 1925
Salkhad, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Commandant français Commandant Gabriel Normand (troupes françaises locales), général Maurice Sarrail (haut-commissaire à Damas)
VS
Adversaire Forces druzes insurgées, commandées par Sultan al-Atrash

Le 20 juillet 1925, des troupes druzes sous les ordres de Sultan al-Atrash attaquent et s’emparent du poste militaire français de Salkhad, dans le Jabal al-Druze. Ce coup de force inaugure la grande révolte syrienne contre le mandat français. L'affrontement est bref mais décisif. Les troupes françaises, encerclées, sont dépassées numériquement et militairement. Leur reddition entraîne une onde de choc politique à Damas et marque le début d’un soulèvement généralisé dans le sud syrien.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille d’Al-Kafr

22 juillet 1925
Al-Kafr, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Commandant français Lieutenant-colonel Gabriel Normand (tué), renforts commandés par le capitaine Ferrié
VS
Adversaire Forces druzes sous le commandement de Sultan al-Atrash

Le 22 juillet 1925, trois jours après la prise de Salkhad, la France tente de reconquérir le terrain perdu en lançant une colonne en direction d’Al-Kafr, point stratégique du Jabal al-Druze. Cette expédition punitive, composée d’environ 360 hommes, tombe dans une embuscade soigneusement préparée par les troupes druzes de Sultan al-Atrash. L’anéantissement presque complet de la colonne française choque le commandement à Damas et annonce une insurrection bien plus puissante que prévu.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille d'al-Mazraa

2 – 3 août 1925
al-Mazraa, près de Suwayda, Syrie (mandat français)
Commandant français Général Michaud (chef d’état-major à Damas), colonel Charles Huntziger (en opération)
VS
Adversaire Insurgés druzes menés par Sultan al-Atrash, soutenus par les tribus du Jabal al-Druze

La bataille d’al-Mazraa est le plus grand affrontement militaire de la révolte syrienne. Pensant écraser définitivement l’insurrection, le général Michaud lance une expédition massive contre les forces druzes retranchées près de Suwayda. Mais le terrain accidenté, la chaleur accablante, et surtout la mobilité des cavaliers druzes prennent en défaut la lente colonne française. L’attaque vire au désastre. Les insurgés remportent une victoire éclatante qui galvanise toute la Syrie et marque un tournant dans le soulèvement.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de al-Musayfirah

17 septembre 1925
Al-Musayfirah, plaine du Hauran, Syrie (mandat français)
Commandant français Général Andréa (corps expéditionnaire du Levant), colonel Charles Oliva-Roget (commandement sur le terrain)
VS
Adversaire Combattants druzes et rebelles arabes locaux commandés par Nazih al-Atrash (neveu de Sultan)

Le 17 septembre 1925, les forces françaises attaquent al-Musayfirah, village stratégique de la plaine du Hauran, contrôlé par les insurgés depuis juillet. L’opération est conçue comme une démonstration de force pour reprendre l’initiative militaire. Après une avancée méthodique appuyée par l’aviation et l’artillerie, les troupes coloniales reprennent le village. Les combats sont intenses et s’achèvent par l’occupation du centre. À l’issue de la bataille, les Français exécutent sommairement plusieurs centaines de prisonniers, provoquant un choc dans tout le Proche-Orient.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Damas

18 – 20 octobre 1925
Damas, Syrie (mandat français)
Commandant français Général Maurice Sarrail (haut-commissaire), général Gamelin (forces terrestres), colonel Vitrat (commandement direct à Damas)
VS
Adversaire Insurgés syriens menés par Hasan al-Kharrat, avec appui de la population damascène et de groupes druzes

Du 18 au 20 octobre 1925, la révolte syrienne atteint son paroxysme avec l’entrée des insurgés dans Damas. Dirigés par Hasan al-Kharrat, les combattants syriens tentent de libérer la capitale du mandat français. La réaction française est immédiate : artillerie lourde et aviation bombardent les quartiers sud-est, notamment Midan et Shaghour. L’insurrection est réprimée avec une extrême violence. C’est la bataille la plus meurtrière et symbolique de tout le soulèvement syrien.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Suwayda

20 nov. 1925
As-Suwayda, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Commandant français Général Andréa (corps expéditionnaire français), colonel Charles Huntziger (troupes de manœuvre), aviation de Mezzeh en appui
VS
Adversaire Forces druzes dirigées par Sultan al-Atrash et les chefs tribaux du Jabal al-Druze

Du 20 au 22 novembre 1925, la France lance une vaste offensive pour reprendre la ville de Suwayda, capitale du Jabal al-Druze et cœur de l’insurrection. Malgré un assaut initial réussi, les troupes françaises sont encerclées lors de la contre-offensive druze. Une retraite précipitée est ordonnée après de lourdes pertes. C’est l’un des revers militaires les plus sévères de la campagne, qui renforce la légitimité de Sultan al-Atrash et prolonge la guerre de plus d’un an.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Qanawat

10 déc. 1925
Qanawat, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Commandant français Colonel Charles Huntziger (chef d'opérations sur le terrain), aviation d'appui depuis Mezzeh
VS
Adversaire Insurgés druzes commandés par Mit’ab al-Atrash, cousin de Sultan

Les 10 et 11 décembre 1925, les troupes françaises lancent une offensive pour sécuriser Qanawat, site sacré et point stratégique dans le massif druze. L’attaque vise à couper les lignes de communication rebelles entre Suwayda et les villages du nord. Malgré une progression initiale soutenue par l’aviation, les forces françaises rencontrent une résistance farouche dans les ravins boisés. Les affrontements virent à la guerre de position. Le village est brièvement occupé, mais la retraite française est précipitée par l’extension des combats.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Siège de Rashaya

20 nov. 1925
Rashaya, sud du Liban (mandat français)
Commandant français Capitaine Granger (commandant du fort), général Gamelin (libération)
VS
Adversaire Forces druzes commandées par Zayd al-Atrash, frère de Sultan, épaulé par les clans Hamarat et al-Atrash

Du 20 au 24 novembre 1925, le petit fort de Rashaya, aux confins du Liban et de la Syrie, est encerclé par les forces druzes. Les 76 soldats français résistent pendant cinq jours sans ravitaillement ni renforts. Malgré les assauts répétés, les défenseurs tiennent grâce à la discipline et à leur position dominante. Le siège prend fin le 24, mais les assiégés ne sont libérés qu’en janvier 1926, après une offensive française générale dans la région. L'épisode devient un symbole de la ténacité française dans le Levant.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Targuist

13 – 16 avril 1926
Targuist, Rif central, protectorat espagnol du Maroc
Commandant français Général Philippe Pétain (supervision), général Jean-Baptiste Estienne (manœuvre d’encerclement), commandant Pierre Boyer de Latour (troupes coloniales)
VS
Adversaire République du Rif, troupes d’Abdelkrim dirigées localement par M'Hammed el-Khattabi

Du 13 au 16 avril 1926, les troupes françaises lancent une opération majeure sur Targuist, dernier centre de commandement actif d’Abdelkrim dans le Rif central. Cette bataille intervient après la chute d’Ajdir et l’effondrement du système défensif rifain. Les combats, très violents, sont menés dans les vallées encaissées du Rif, où les troupes d’élite rifaines opposent une résistance acharnée. L’aviation française et les chars jouent un rôle décisif. La prise de Targuist ouvre la voie à la reddition d’Abdelkrim quelques semaines plus tard.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille d'Al-Qrayya

15 – 17 février 1926
Al-Qrayya, sud du Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Commandant français Général Maurice Gamelin, colonel Antoine Poinsot
VS
Adversaire Forces druzes dirigées par Nasib al-Atrash, parent de Sultan al-Atrash

Du 15 au 17 février 1926, les troupes françaises lancent une opération de grande envergure pour reprendre le village d’Al-Qrayya, bastion stratégique druze dans le sud du massif. Après des semaines de préparation logistique, l’assaut est lancé avec un appui aérien massif. La résistance druze est acharnée, mais désorganisée par la supériorité technologique française. La bataille se termine par une victoire française nette, qui marque le début d’une reconquête progressive du Jabal al-Druze.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Salkhad

7 – 10 mars 1926
Salkhad, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Commandant français Général Maurice Gamelin, colonel Jean-Baptiste Marchand
VS
Adversaire Combattants druzes commandés par Yahya al-Atrash

La bataille de Salkhad est une offensive majeure menée par l’armée française pour contrôler le flanc sud-est du Jabal al-Druze. Cette ville symbolique, ancien fief de la rébellion, devient le théâtre d’une confrontation directe entre les colonnes motorisées françaises et les derniers contingents de l’insurrection organisée. Après plusieurs jours d’intenses combats urbains et de bombardements, Salkhad tombe aux mains des troupes coloniales. Cette victoire ouvre la voie à une reconquête systématique des hauts plateaux druzes.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Opérations de l'Anti-Liban

juin – août 1926
Chaîne de l'Anti-Liban, frontière syro-libanaise
Commandant français Général Maurice Gamelin, colonel Billotte
VS
Adversaire Forces druzes commandées par Sultan al-Atrash et ses lieutenants

Entre juin et août 1926, l'armée française mène une série de batailles et d’escarmouches dans la chaîne de l'Anti-Liban pour éliminer les derniers foyers organisés de résistance druze. Face à une guérilla retranchée dans des vallées profondes et des villages inaccessibles, les troupes coloniales adoptent une stratégie d’encerclement méthodique. Ces opérations marquent la phase finale de la révolte syrienne : Sultan al-Atrash est contraint à l’exil, et la rébellion cesse d’exister comme force structurée.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Affrontements de Shanghai

24 mars – avril 1927
Shanghai, Chine
Commandant français Contre-amiral Henri de Beaulieu (forces navales françaises), commandant Bressac (infanterie coloniale)
VS
Adversaire Milices nationalistes chinoises rattachées au Kuomintang de Chiang Kaï-shek

En mars 1927, la montée en puissance du Kuomintang dans le cadre de l’expédition du Nord provoque une série d’affrontements violents à Shanghai. Les concessions étrangères, perçues comme symboles de l’impérialisme, sont attaquées par des groupes armés nationalistes. La France, comme d'autres puissances, déploie ses forces pour protéger ses ressortissants et intérêts. Les troupes françaises interviennent dans plusieurs accrochages armés à proximité de la concession française, en coordination avec les Britanniques et Américains.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Tizi Ouzou

mai 1928
Tizi Ouzou, Kabylie, Algérie (colonie française)
Commandant français Général Louis-Antoine Pennequin
VS
Adversaire Groupes kabyles insurgés dirigés par des notables locaux anonymes

En mai 1928, un soulèvement local éclate dans les montagnes autour de Tizi Ouzou, en Kabylie, alimenté par la répression fiscale, l’expropriation des terres et l'humiliation des structures traditionnelles berbères. Plusieurs villages se joignent au mouvement. L’armée française intervient rapidement avec des colonnes motorisées, de l’artillerie de montagne et un appui aérien. Les insurgés résistent pendant plusieurs jours dans les gorges et forêts, avant d’être défaits à proximité du col de Tirourda. Cette bataille, bien que peu connue, reflète l’instabilité chronique de la domination coloniale dans les régions montagneuses algériennes.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bombardement de Sanya

7 février 1932
Sanya, île de Hainan, Chine
Commandant français Contre-amiral Henri Rivière-Lamarre
VS
Adversaire Forces de la 9e division nationaliste chinoise

Le 7 février 1932, la marine française bombarde le port de Sanya, dans le sud de l’île de Hainan, en riposte à des tirs essuyés par des navires français de commerce et aux provocations de troupes nationalistes chinoises dans la concession française. L'opération, bien que brève, montre la volonté de Paris de préserver ses intérêts en Asie du Sud-Est face à la montée du Kuomintang et au désordre politique local. Elle s’inscrit dans un contexte régional tendu marqué par les ambitions japonaises en Mandchourie et les fragilités du pouvoir chinois.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Combat d'Al-Karak

15 avril 1933
Frontière syro-transjordanienne, près d'Al-Karak
Commandant français Colonel Pierre Monclar
VS
Adversaire Groupes bédouins armés de la tribu des Beni Sakhr

Le 15 avril 1933, une colonne de l’armée française du Levant engage un groupe armé bédouin ayant franchi la frontière depuis la Transjordanie pour piller plusieurs postes isolés. Le combat se déroule dans la région désertique proche d’Al-Karak, au sud-est de la Syrie. Malgré leur mobilité, les cavaliers bédouins sont surpris par l’intervention rapide d’une section méhariste et par un appui aérien déterminant. La bataille, bien que courte, illustre les tensions permanentes aux marges du mandat syrien et l’usage de la force pour contenir les mouvements transfrontaliers armés.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Affrontements de Constantine

5 – 8 août 1934
Constantine, Algérie (colonie française)
Commandant français Général Henri Mordacq
VS
Adversaire Groupes insurgés musulmans (partiellement organisés), soutenus par certains anciens combattants et éléments nationalistes locaux

Les affrontements de Constantine, en août 1934, sont le point culminant d’une flambée de violences anticoloniales dans l’est algérien. Ils débutent par des manifestations hostiles au pouvoir colonial, alimentées par des tensions économiques, des injustices sociales et une forte répression politique. Rapidement, les troubles dégénèrent en combats de rue : des groupes armés s’en prennent à des bâtiments administratifs, des colons européens et des infrastructures françaises. L’armée intervient en force pour rétablir l’ordre, au prix de violents accrochages dans les quartiers populaires.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Révolte de Damas

9 – 12 octobre 1936
Damas, Syrie (mandat français)
Commandant français Général Jean Flavigny
VS
Adversaire Comités nationalistes syriens armés, militants du Bloc national

En octobre 1936, alors que des négociations de transfert de souveraineté sont en cours entre la France et le Bloc National Syrien, des troubles éclatent dans Damas. Une insurrection organisée envahit plusieurs quartiers de la capitale. L’administration du mandat, prise au dépourvu, réagit en déployant massivement les troupes. Les combats s'étalent sur trois jours, principalement dans les faubourgs populaires et autour du quartier de Midan, bastion du nationalisme syrien. L’armée française reprend progressivement le contrôle par une répression méthodique et brutale.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Expédition de Taza

25 – 28 mai 1937
Taza, Maroc (protectorat français)
Commandant français Général Charles Noguès
VS
Adversaire Tribus berbères rebelles (Beni Ouarain, Beni Sadden, Aït Youssef ou Ali)

En mai 1937, plusieurs tribus du Rif oriental, jusque-là hostiles à la domination française, reprennent les armes à la suite de tensions foncières et d’un durcissement de la fiscalité coloniale. L’armée française du Maroc, sous les ordres du général Noguès, déclenche une expédition punitive dans la région de Taza, carrefour stratégique entre le Rif et le Moyen Atlas. Les combats durent quatre jours et opposent les troupes coloniales à des groupes berbères bien retranchés dans les montagnes. L’intervention aérienne et l’artillerie s’avèrent décisives pour écraser la résistance.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Narvik

9 avr. 1940
Narvik, Nordland, Norvège
Commandant français Général Marie Émile Béthouart (troupes françaises), amiral René-Émile Godfroy (flotte française)
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (général Eduard Dietl)

La bataille de Narvik constitue l’un des premiers engagements majeurs des troupes françaises pendant la Seconde Guerre mondiale. En avril 1940, l’Allemagne envahit la Norvège pour sécuriser l’approvisionnement en minerai de fer suédois transitant par Narvik. Une coalition franco-britannique débarque pour reprendre le contrôle de la ville. Les troupes françaises, en particulier les chasseurs alpins et la Légion étrangère, se distinguent dans les combats en terrain montagneux et arctique. Après plusieurs semaines de lutte, les Alliés parviennent à reprendre Narvik, forçant les Allemands à se replier dans les montagnes.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Gembloux

14 – 15 mai 1940
Gembloux, province de Namur, Belgique
Commandant français Général René Prioux (corps de cavalerie), général Charles Blanchard (1re armée française)
VS
Adversaire Wehrmacht (XVIe corps blindé, général Erich Hoepner)

La bataille de Gembloux est l’un des rares affrontements où les troupes françaises parviennent à contenir efficacement une attaque de blindés allemands. Située en Belgique, entre Louvain et Namur, la position de Gembloux est fortifiée à la hâte par les divisions françaises venues appuyer les Belges contre l’invasion allemande. Les 14 et 15 mai 1940, les divisions cuirassées allemandes tentent de percer la ligne défensive française, mais sont repoussées par un feu nourri et des contre-attaques blindées coordonnées. Bien que la position soit finalement abandonnée à cause de l'effondrement plus au sud, cette bataille marque une rare résistance victorieuse.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Sedan

12 – 15 mai 1940
Sedan, Ardennes, France
Commandant français Général André Corap (9e armée française), général Huntziger (2e armée)
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (général Heinz Guderian, XIXe corps blindé)

La bataille de Sedan constitue un tournant décisif de la campagne de 1940. Les forces allemandes, concentrées dans les Ardennes supposées infranchissables, percent les lignes françaises en trois jours. L’infanterie allemande traverse la Meuse à Sedan grâce à un appui aérien massif de la Luftwaffe. Les troupes françaises, mal coordonnées et dépourvues de couverture antiaérienne efficace, cèdent sous les bombardements et la panique s’installe. Cette percée ouvre la voie à un encerclement des armées françaises et britanniques dans le nord de la France.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Montcornet

17 mai 1940
Montcornet, Aisne, France
Commandant français Colonel Charles de Gaulle (4e division cuirassée)
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (éléments du XIXe corps blindé de Guderian)

Le 17 mai 1940, le colonel Charles de Gaulle, récemment promu à la tête de la 4e division cuirassée, tente une contre-offensive audacieuse à Montcornet, dans l’Aisne. Face à la percée allemande opérée à Sedan, il reçoit pour mission de retarder l’avancée ennemie. De Gaulle lance ses chars sans appui d’infanterie ni couverture aérienne. Les troupes françaises parviennent à atteindre Montcornet, détruisent des convois logistiques allemands et désorganisent temporairement l’arrière du XIXe corps blindé. Toutefois, le manque de soutien et l’intervention rapide de la Luftwaffe forcent le repli.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille d'Arras

21 mai 1940
Arras, Pas-de-Calais, France
Commandant français Général René Prioux (corps de cavalerie), général Blanchard (1re armée française), Lord Gort (BEF), général Franklyn (div. britannique)
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (général Erwin Rommel, 7e Panzerdivision)

La bataille d’Arras est une contre-attaque alliée menée le 21 mai 1940 contre la poussée allemande vers la Manche. L’objectif est de désorganiser la progression de la 7e Panzerdivision de Rommel, qui avance rapidement vers la côte. Les forces franco-britanniques attaquent en tenaille au sud d’Arras, surprenant les avant-gardes allemandes. Les chars Matilda I & II britanniques, bien blindés, causent de lourdes pertes initiales. Toutefois, la Luftwaffe intervient rapidement et les forces allemandes encerclent la contre-attaque, stoppant son élan.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Lille

28 – 31 mai 1940
Lille, Nord, France
Commandant français Général Jean-Baptiste Molinié (IVe corps d’armée français)
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (généraux von Küchler et Hoepner)

Du 28 au 31 mai 1940, les troupes françaises du général Molinié défendent farouchement Lille, encerclées par des forces allemandes très supérieures en nombre. Tandis que les forces britanniques et une partie des Français se replient vers Dunkerque pour évacuation, les unités restées à Lille ralentissent l’avance allemande par une résistance opiniâtre dans les rues, les faubourgs et les bâtiments publics. La bataille se termine par une capitulation honorable, saluée même par les Allemands.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Dunkerque

26 mai – 4 juin 1940
Dunkerque, Nord, France
Commandant français Général Fagalde (commandement français local), Lord Gort (commandement britannique), Vice-amiral Bertram Ramsay (opération navale Dynamo)
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (généraux Guderian, von Rundstedt, von Kleist)

La bataille de Dunkerque est une opération de sauvetage massive menée par les Alliés entre le 26 mai et le 4 juin 1940. Près de 350 000 soldats alliés, majoritairement britanniques mais aussi français, sont encerclés par les forces allemandes après leur percée à Sedan. L’opération Dynamo, menée depuis l’Angleterre, mobilise plus de 800 navires civils et militaires pour évacuer les troupes par la mer. Les troupes françaises se battent héroïquement pour défendre le périmètre de Dunkerque jusqu’au dernier jour, permettant l’évacuation.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Saumur

19 – 20 juin 1940
Saumur, Maine-et-Loire, France
Commandant français Commandant Charles Michon (École de cavalerie de Saumur)
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (divisions motorisées du 1er corps de cavalerie)

La bataille de Saumur oppose une poignée de jeunes cadets français, issus de l’École de cavalerie, à une force allemande dix fois supérieure. Refusant d’abandonner le terrain malgré l’annonce de l’effondrement général, les défenseurs organisent une résistance héroïque autour des ponts de la Loire. Durant deux jours, les combats sont acharnés. Les cadets résistent avec discipline et bravoure, détruisent des blindés allemands, mais doivent céder sous le poids du nombre.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Voreppe

20 – 21 juin 1940
Voreppe, Isère, France
Commandant français Général Cartier (détachement d’armée des Alpes), colonel Descour
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (troupes de montagne, 3e division d’infanterie motorisée)

La bataille de Voreppe oppose les dernières forces françaises retranchées au nord de Grenoble à une division allemande en progression rapide. Malgré l’armistice imminent, les Français défendent avec acharnement les accès stratégiques aux Alpes, empêchant temporairement les Allemands de franchir la vallée de l’Isère. C’est l’un des rares engagements de la fin juin où l’armée française tient solidement ses positions.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Pont-de-Cé

21 juin 1940
Pont-de-Cé, Maine-et-Loire, France
Commandant français Commandant Thierry d’Argenlieu (forces locales françaises)
VS
Adversaire Wehrmacht allemande (infanterie motorisée)

La bataille de Pont-de-Cé est l’un des derniers engagements de la campagne de France. De petites forces françaises tentent de défendre les ponts sur la Loire face à l’avancée des troupes allemandes. Malgré un courage indéniable, la disproportion des forces et l’annonce imminente de l’armistice rendent la résistance intenable. Les combats sont courts mais violents, concentrés sur les points de franchissement.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Mers el-Kébir

3 juillet 1940
Mers el-Kébir, près d'Oran, Algérie (colonie française à l'époque)
Commandant français Amiral Marcel-Bruno Gensoul (Forces navales françaises à Mers el-Kébir)
VS
Adversaire Royal Navy britannique (Force H, amiral Somerville)

Le 3 juillet 1940, la flotte britannique attaque par surprise la flotte française mouillée à Mers el-Kébir, près d’Oran, pour l’empêcher de tomber aux mains de l’Allemagne nazie. Malgré les négociations entamées entre l’amiral Gensoul et l’amiral Somerville, l’ultimatum britannique est rejeté. L’attaque débute à 17h54 : le cuirassé Bretagne explose, le Provence est gravement endommagé, et le Dunkerque est mis hors de combat. Seul le Strasbourg réussit à s’échapper. L’opération choque profondément l’opinion française.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise de Koufra

17 fév. 1941
Koufra, Fezzan, Libye italienne
Commandant français Colonel Philippe Leclerc (France libre)
VS
Adversaire Forces coloniales italiennes (garnison de Koufra)

La prise de Koufra est la première victoire d’envergure des Forces françaises libres face à l’Axe. Après une traversée audacieuse du désert à partir du Tchad, la colonne Leclerc, alliée à des unités britanniques de reconnaissance (Long Range Desert Group), assiège la garnison italienne de Koufra. Après plusieurs jours de harcèlement et de tirs d’artillerie, les Italiens capitulent.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Kissoué

15 – 17 juin 1941
Kissoué, au sud de Damas, Syrie
Commandant français Général Paul Legentilhomme (Forces françaises libres)
VS
Adversaire Forces armées fidèles à Vichy (troupes coloniales françaises et levantines)

La bataille de Kissoué fut l’un des combats décisifs de la campagne de Syrie. Elle opposa les forces françaises libres et leurs alliés du Commonwealth aux troupes du régime de Vichy retranchées au sud de Damas. L’objectif était de prendre le contrôle de la route vers la capitale syrienne. Après des combats violents, les FFL s’emparèrent de la ville et ouvrirent la voie vers Damas.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Damas

18 – 21 juin 1941
Damas, Syrie
Commandant français Général Paul Legentilhomme (FFL), avec appui des forces britanniques et indiennes
VS
Adversaire Troupes fidèles à Vichy (armée du Levant), sous le commandement du général Henri Dentz

La bataille de Damas représente le cœur de la campagne de Syrie. Les forces de la France libre, appuyées par les Britanniques, assiègent et capturent la capitale syrienne tenue par des troupes fidèles au régime de Vichy. L'affrontement est féroce, les combats de rue violents, mais les Alliés parviennent à s’emparer de la ville, infligeant une défaite décisive aux forces vichystes.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Bir Hakeim

26 mai 1942
Bir Hakeim, désert de Libye
Commandant français Général Marie-Pierre Kœnig (1re brigade française libre)
VS
Adversaire Afrika Korps (général Erwin Rommel), divisions blindées italiennes et allemandes

La bataille de Bir Hakeim voit la 1re brigade des Forces françaises libres résister héroïquement pendant 16 jours à une armée germano-italienne bien supérieure en nombre et en équipement. Malgré l’encerclement, les Français tiennent leur position dans le désert et permettent à l’armée britannique de se replier en bon ordre. Le repli de Kœnig de nuit sous le feu ennemi devient un symbole de la Résistance française.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Deuxième bataille d'El Alamein

23 oct. 1942
El Alamein, Égypte
Commandant français Field Marshal Bernard Montgomery (8e armée britannique), Général Pierre Kœnig (FFL, brigade rattachée)
VS
Adversaire Afrika Korps (Erwin Rommel), troupes italiennes

El Alamein marque un tournant décisif dans la guerre du désert. Les forces alliées, dont une unité FFL rattachée, lancent une offensive méthodique contre les lignes de l’Afrika Korps. La bataille se solde par une victoire écrasante des Alliés et une retraite allemande qui ne s’arrêtera qu’en Tunisie. La France libre y consolide sa légitimité militaire au sein de la coalition alliée.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de la ligne Mareth

16 – 31 mars 1943
Sud de la Tunisie, entre Médenine et Gabès
Commandant français Field Marshal Bernard Montgomery (8e armée britannique), Général Louis Koeltz (forces françaises d’Afrique)
VS
Adversaire Afrika Korps (Generalfeldmarschall Erwin Rommel, puis Giovanni Messe), divisions italiennes

La bataille de la ligne Mareth oppose les forces alliées, dont une composante française d’Afrique, aux troupes germano-italiennes retranchées dans d’anciennes fortifications françaises de la période coloniale. Après plusieurs assauts frontaux infructueux, Montgomery opte pour un contournement par le flanc sud, où les forces françaises contribuent à la percée. La ligne Mareth tombe, ouvrant la route vers Gabès et Tunis.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Wadi Akarit

6 avril 1943
Wadi Akarit, près de Gabès, Tunisie
Commandant français Field Marshal Bernard Montgomery (8e armée), Général Louis Koeltz (forces françaises d’Afrique), coordination alliée incluant éléments FFL
VS
Adversaire Afrika Korps et forces italiennes (général Giovanni Messe), rattachés au groupe d'armées d’Italie

La bataille de Wadi Akarit oppose les forces alliées aux troupes germano-italiennes repliées après Mareth. Les positions de l’Axe, retranchées entre la mer Méditerranée et les montagnes, sont bien fortifiées. Les Alliés, avec l’aide des forces françaises d’Afrique, percent les lignes ennemies, entraînant une retraite précipitée des forces de l’Axe vers le nord tunisien.

Importance historique :
Époque Contemporaine

Bataille d’Enfidaville

19 – 27 avril 1943
Enfidaville, nord de la Tunisie
Commandant français Field Marshal Bernard Montgomery (8e armée), soutien de l’armée française d’Afrique (général Koeltz), coordination alliée
VS
Adversaire Forces germano-italiennes commandées par le général Giovanni Messe (groupe d'armées d’Afrique)

La bataille d’Enfidaville constitue la dernière offensive majeure de la 8e armée britannique en Tunisie. Les forces alliées, incluant des éléments français d’Afrique, affrontent des troupes de l’Axe solidement retranchées au sud-est de Tunis. Malgré une supériorité numérique, l’assaut frontal échoue à briser totalement la résistance ennemie.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise de Tunis et Bizerte

6 – 13 mai 1943
Tunis et Bizerte, Tunisie
Commandant français Général Alphonse Juin (Corps expéditionnaire français), Général Harold Alexander (Allied 18th Army Group), coordination alliée
VS
Adversaire Groupe d'armées allemand et italien d’Afrique (Général Hans-Jürgen von Arnim, Général Giovanni Messe)

L’offensive finale de la campagne de Tunisie permet aux Alliés, incluant un corps français aguerri, de s’emparer de Tunis et Bizerte, marquant la fin de la présence germano-italienne en Afrique du Nord. Le Corps expéditionnaire français du général Juin joue un rôle clé dans l’encerclement et la destruction des dernières poches de résistance.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille du Belvédère

25 – 27 janvier 1944
Monte Belvedere, secteur du Garigliano, Italie centrale
Commandant français Général Alphonse Juin (Corps expéditionnaire français), Général Guillaume (3e division d’infanterie algérienne)
VS
Adversaire Wehrmacht (10e armée allemande, General von Vietinghoff)

La bataille du Belvédère est un tournant majeur de la campagne d’Italie. Les troupes françaises du Corps expéditionnaire parviennent à prendre une série de positions montagneuses très défendues, ouvrant la route vers Monte Cassino. Le courage des tirailleurs et des goumiers marocains dans des conditions extrêmes est salué par les alliés.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Monte Cassino

11 – 18 mai 1944
Monte Cassino, Latium, Italie
Commandant français Général Alphonse Juin (Corps expéditionnaire français), Général Mark W. Clark (5e armée US), Général Harold Alexander (commandement allié)
VS
Adversaire Wehrmacht (10e armée allemande, General von Vietinghoff)

La bataille de Monte Cassino fut l’un des épisodes les plus durs de la campagne d’Italie. Le Corps expéditionnaire français joua un rôle décisif dans la percée de la ligne Gustav, en s’emparant des montagnes du Garigliano et de la vallée de l’Aurunci. Leur manœuvre audacieuse permit le contournement de Cassino par le sud-est, forçant les Allemands à abandonner leurs positions retranchées.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise de Rome

4 juin 1944
Rome, Italie
Commandant français Général Mark W. Clark (5e armée US), Général Alphonse Juin (Corps expéditionnaire français)
VS
Adversaire Wehrmacht (14e armée allemande, General Eberhard von Mackensen)

Après la percée de la ligne Gustav à Monte Cassino, les forces alliées avancent rapidement vers Rome. Tandis que les troupes françaises prennent pied dans la région de Tivoli à l'est et poursuivent les combats dans les collines, ce sont les troupes américaines qui entrent les premières dans la ville le 4 juin. La présence française à proximité immédiate et son rôle dans la manœuvre d’encerclement furent décisifs pour désorganiser la retraite allemande.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Débarquement de Provence

15 – 28 août 1944
Côte d’Azur, France (Saint-Tropez, Cavalaire, Saint-Raphaël)
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (1re armée française), Général Jacob L. Devers (6e Groupe d’armées allié)
VS
Adversaire Wehrmacht (19e armée allemande, General Friedrich Wiese)

Le 15 août 1944, les Alliés débarquent sur les plages de Provence, avec un rôle central confié à la 1re armée française. Les troupes françaises, notamment issues d’Afrique du Nord, s’emparent rapidement de Toulon, Marseille et remontent la vallée du Rhône. Cette opération coordonnée permet d’ouvrir un second front en France et de libérer une large partie du territoire en moins d’un mois.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Toulon

20 – 26 août 1944
Toulon, France
Commandant français Général Edgard de Larminat (Armée B française)
VS
Adversaire Wehrmacht (Forteresse de Toulon, Kommandant Heinrich Welsch)

À la suite du débarquement de Provence, les forces françaises reçoivent pour mission de libérer Toulon. Les combats sont intenses dans cette ville fortement fortifiée par les Allemands. Les unités françaises attaquent simultanément par le nord et l’est, et progressent rue par rue malgré les tirs de mortiers, les pièges et les destructions. Après six jours de combat, la garnison allemande capitule. Toulon est entièrement libérée le 26 août.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Marseille

21 – 28 août 1944
Marseille, France
Commandant français Général de Monsabert (3e division d’infanterie algérienne, 1re armée française), coordination avec les FFI de Marseille (Raymond Aubrac, Gaston Defferre)
VS
Adversaire Wehrmacht (commandement de la garnison de Marseille : Général Hans Schäfer)

La libération de Marseille est menée tambour battant par la 3e DIA et les forces FFI locales. Alors que les Allemands tentent de saboter les infrastructures portuaires, les troupes françaises et les résistants prennent rapidement les points stratégiques de la ville. Après une semaine de combats acharnés, l’armée allemande capitule. Marseille est libérée sans que son port soit entièrement détruit, ce qui s’avérera crucial pour la suite de la guerre.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Montélimar

23 – 29 août 1944
Montélimar, Drôme, France
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (1re armée française), Général John E. Dahlquist (Task Force Butler, 36th Infantry Division US)
VS
Adversaire Wehrmacht (19e armée allemande), commandée par le général Friedrich Wiese

La bataille de Montélimar est un affrontement clé dans la remontée de la vallée du Rhône. Après le débarquement de Provence, les forces alliées cherchent à intercepter la retraite de la 19e armée allemande. Le verrou stratégique de Montélimar, contrôlant l’axe nord-sud de la vallée, devient l’enjeu d’une série de combats acharnés entre la Task Force Butler (américano-française) et des unités allemandes. Bien que les Allemands réussissent à évacuer une partie de leurs forces, la bataille désorganise gravement leur retraite et inflige des pertes considérables.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Libération de Lyon

2 – 3 septembre 1944
Lyon, France
Commandant français Général Diego Brosset (1re DFL), FFI lyonnais (Yvon Morandat, Jean Moulin auparavant), soutien du général de Lattre
VS
Adversaire Wehrmacht (reste de la 19e armée allemande) + miliciens collaborateurs

La libération de Lyon, ancienne capitale de la Résistance, constitue une étape cruciale dans la reconquête du territoire français. Après la percée à Montélimar, les troupes françaises entrent dans Lyon les 2 et 3 septembre 1944. Les FFI, déjà en insurrection depuis plusieurs jours, affrontent les derniers noyaux de résistance allemands et miliciens. La population soutient massivement l’action des résistants, tandis que les Allemands fuient ou se rendent. Lyon est libérée sans destruction majeure grâce à la coordination entre FFI et forces régulières françaises.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de la Trouée de Belfort

14 nov. 1944
Trouée de Belfort, Alsace, France
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (1re Armée française)
VS
Adversaire Wehrmacht – XIXe corps d’armée allemand

La bataille de la Trouée de Belfort est une opération décisive menée par la 1re Armée française pour ouvrir l'accès à l'Alsace en novembre 1944. Dans un terrain difficile, mêlant montagnes, forêts et positions fortifiées, les troupes françaises parviennent à percer les lignes allemandes à travers la fameuse 'trouée', axe naturel entre les Vosges et le Jura. Cette victoire marque une avancée stratégique majeure et prépare la libération de Mulhouse et Strasbourg.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Mulhouse

20 nov. 1944
Mulhouse, Alsace, France
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (1re Armée française)
VS
Adversaire Wehrmacht – XIXe corps d’armée allemand

La bataille de Mulhouse oppose les forces françaises de la 1re Armée à une garnison allemande retranchée dans la ville industrielle alsacienne. L'objectif est de consolider la progression entamée après la percée de la trouée de Belfort et de sécuriser l'accès au Rhin. La bataille est brève mais intense, avec des combats de rue violents, notamment autour des installations industrielles. La ville est libérée le 24 novembre.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Libération de Strasbourg

22 nov. 1944
Strasbourg, Alsace, France
Commandant français Général Philippe Leclerc de Hauteclocque (2e DB)
VS
Adversaire Wehrmacht – XIXe Corps allemand

La libération de Strasbourg, capitale de l’Alsace, est un objectif stratégique et hautement symbolique pour les forces françaises. La 2e Division blindée du général Leclerc, détachée vers le nord après sa progression depuis Paris, entre dans Strasbourg le 23 novembre 1944, malgré des poches de résistance allemandes. La prise de la ville représente un acte fort de souveraineté et de revanche sur l’annexion allemande de 1940.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de la poche de Colmar

20 jan. 1945
Alsace, France
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (1re Armée française)
VS
Adversaire Wehrmacht – XIXe Corps allemand

La bataille de la poche de Colmar est l'une des dernières grandes opérations de la Libération sur le territoire français. Elle vise à déloger les forces allemandes retranchées dans le Haut-Rhin, qui tiennent encore toute la plaine de Colmar. Dirigée par le général de Lattre, la 1re Armée française mène des combats intenses dans des conditions hivernales extrêmes. Après près de trois semaines de luttes acharnées, Colmar est libérée le 2 février 1945.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Traversée du Rhin (Spire et Germersheim)

31 mars 1945
Rhin supérieur, Allemagne
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (1re Armée française)
VS
Adversaire Wehrmacht

À la fin mars 1945, la 1re Armée française franchit le Rhin à Germersheim et Spire, après avoir sécurisé l’Alsace. Cette opération amphibie marque l'entrée des troupes françaises en territoire allemand, une première depuis 1918. Sous le commandement du général de Lattre, les pontonniers traversent le fleuve sous le feu ennemi, appuyés par une artillerie et une aviation efficaces.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise de Stuttgart

18 – 22 avril 1945
Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (1re Armée française), soutien du VIe corps américain (général Edward H. Brooks)
VS
Adversaire Wehrmacht, Volkssturm, éléments SS

Du 18 au 22 avril 1945, les troupes françaises de la 1re Armée, commandées par le général de Lattre de Tassigny, prennent d’assaut Stuttgart, capitale du Wurtemberg. La ville est fortement bombardée et partiellement défendue par des troupes allemandes désorganisées. Cette opération marque un moment fort de la reconquête française en Allemagne et la participation directe des troupes coloniales françaises à une victoire stratégique majeure.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise de Constance

26 – 27 avril 1945
Constance, Bade-Wurtemberg, Allemagne (frontière suisse)
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (1re Armée française)
VS
Adversaire Forces allemandes en retraite (Wehrmacht, milices)

La ville de Constance, à la frontière suisse, est prise par la 1re Armée française les 26 et 27 avril 1945 sans résistance majeure. La ville, qui craignait des combats destructeurs, négocie sa reddition rapide avec les officiers français. Les forces allemandes présentes, désorganisées et démoralisées, n’opposent qu’une faible résistance, facilitant la prise stratégique de ce point frontalier.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise d'Innsbruck

3 mai 1945
Innsbruck, Tyrol, Autriche
Commandant français Général Paul-André Doyen (Corps expéditionnaire français en Autriche)
VS
Adversaire Restes de la Wehrmacht et milices SS locales

La prise d'Innsbruck par les forces françaises, le 3 mai 1945, marque une des dernières offensives françaises en Europe. La ville, située stratégiquement dans la vallée de l'Inn, est investie par des unités de la 2e DB et des troupes alpines françaises, en coordination avec les Américains. Peu défendue, Innsbruck tombe rapidement sans combat majeur, les unités allemandes ayant abandonné toute tentative de résistance organisée.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Avancée française au Vorarlberg

4 – 6 mai 1945
Vorarlberg, Autriche
Commandant français Général Béthouart
VS
Adversaire Restes désorganisés de la Wehrmacht et de la SS

Dans les derniers jours de la guerre, les forces françaises poursuivent leur avancée à travers les Alpes autrichiennes, pénétrant dans le Vorarlberg, région la plus occidentale de l’Autriche. Leur objectif est de prévenir tout repli allemand, de contrôler les axes vers la Suisse et l’Allemagne, et d’affirmer la présence française dans la zone d’occupation autrichienne. L’opération se déroule rapidement et sans grande résistance, les forces allemandes se rendant en masse ou fuyant vers les zones américaines.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Prise du col de l’Arlberg

7 – 8 mai 1945
Col et tunnel de l’Arlberg, Tyrol–Vorarlberg, Autriche
Commandant français Général Marie Garbay (4e division marocaine de montagne), général Paul-André Doyen (corps expéditionnaire français en Autriche)
VS
Adversaire Restes de la Wehrmacht (unités de montagne, Volkssturm, détachements SS, rescapés de la 19e armée)

La prise du col de l’Arlberg marque la dernière grande opération militaire française en Europe lors de la Seconde Guerre mondiale. Alors que le Reich s’effondre, la 4e division marocaine de montagne et les troupes du génie français investissent la zone stratégique du col et du tunnel de l’Arlberg, principal passage ferroviaire entre le Tyrol et le Vorarlberg. L’objectif : empêcher la destruction du tunnel par les Allemands et fermer la voie de repli vers la Suisse et l’Italie. L’opération est menée à la veille de la capitulation allemande, scellant le contrôle allié sur les Alpes autrichiennes.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Hải Phòng

23 nov. 1946
Hải Phòng, Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Commandant français Amiral Henri Cédile (forces françaises), général Valluy (chef du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient)
VS
Adversaire Việt Minh (Forces du général Võ Nguyên Giáp), Comités populaires locaux

La bataille de Hải Phòng marque l'ouverture du conflit d’Indochine. Après des tensions autour du contrôle du port, un incident entre douaniers et militaires français et forces Việt Minh dégénère en affrontements ouverts. L’état-major français ordonne la prise totale de la ville, et un bombardement massif de l’artillerie navale est déclenché. Les combats de rue sont violents et provoquent des destructions et de lourdes pertes civiles. La ville est prise en moins d’une semaine, mais l’épisode précipite la guerre totale entre la France et le Việt Minh.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Hanoï

19 déc. 1946
Hanoï, Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Commandant français Général Jean-Étienne Valluy (corps expéditionnaire français), colonel Debès (garnison de Hanoï)
VS
Adversaire Việt Minh (Forces du général Võ Nguyên Giáp, comités populaires armés)

La bataille de Hanoï marque l’entrée dans la guerre totale entre la France et le Việt Minh. Dans la nuit du 19 décembre 1946, le Việt Minh lance une offensive généralisée contre tous les points tenus par les Français à Hanoï. Les combats de rue sont d’une rare intensité, s’étalant sur plusieurs semaines. Les forces françaises, bien qu’encerclées, parviennent à tenir le centre et à reprendre le contrôle de la ville, infligeant de lourdes pertes aux assaillants. Cet affrontement sanglant transforme définitivement la crise indochinoise en conflit ouvert.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Opération Léa (Bataille de Bắc Kạn)

7 – 22 octobre 1947
Bắc Kạn, région du Việt Bắc, nord du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Commandant français Général Jean-Étienne Valluy (Corps expéditionnaire français), colonel Debès
VS
Adversaire Việt Minh (Võ Nguyên Giáp, état-major du Việt Minh, cadres politiques du parti communiste vietnamien)

L’opération Léa est la plus grande opération aéroportée et mécanisée lancée par la France durant la guerre d’Indochine. Son objectif était de capturer l’état-major du Việt Minh à Bắc Kạn et d’anéantir les forces principales de Giáp. Malgré une réussite tactique initiale (prise de Bắc Kạn en un raid audacieux de parachutistes), la résistance et l’évasion rapide des chefs Việt Minh ainsi que les contre-attaques sur les axes de retraite empêchent un succès décisif.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Opération Ceinture

20 nov. 1947
Delta du fleuve Rouge, Tonkin, Indochine française
Commandant français Général Jean-Étienne Valluy
VS
Adversaire Việt Minh (divisions locales du delta, cadres régionaux)

Opération de ratissage de grande ampleur autour du delta du fleuve Rouge pour réduire l’emprise du Việt Minh et rétablir le contrôle français. Malgré quelques combats rangés, le Việt Minh pratique l’esquive, subit des pertes mais conserve sa capacité d’action.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Opération Atlantide

24 fév. 1948
Hà Giang, nord Tonkin, Indochine française
Commandant français Colonel Simon (commandement de secteur nord Tonkin)
VS
Adversaire Forces Việt Minh régionales

Offensive pour dégager le secteur de Hà Giang, désorganiser les réseaux Việt Minh et reprendre l’initiative. Les forces françaises remportent plusieurs combats de position, reprennent des villages fortifiés et infligent des pertes au Việt Minh.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de la RC4 (Dông Khê – Cao Bằng)

30 sept. 1950
RC4 (Dông Khê, Cao Bằng), nord Tonkin, Indochine française
Commandant français Général Marcel Carpentier (commandement nord Tonkin), colonel Charton (garnison de Cao Bằng)
VS
Adversaire Việt Minh (général Võ Nguyên Giáp, divisions 308 et 312)

La bataille de la RC4 est l’une des plus lourdes défaites de l’armée française en Indochine : l’évacuation de Cao Bằng tourne à la débâcle dans la jungle montagneuse, les colonnes françaises sont anéanties dans une série d’embuscades et de sièges à Dông Khê et sur la RC4. Cette catastrophe ouvre la voie à la conquête du nord Tonkin par le Việt Minh.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Vĩnh Yên

13 – 17 janvier 1951
Vĩnh Yên, delta du fleuve Rouge, Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (commandant en chef en Indochine)
VS
Adversaire Việt Minh (général Võ Nguyên Giáp, 308e et 312e divisions)

La bataille de Vĩnh Yên marque un tournant dans la guerre d’Indochine : pour la première fois, le Việt Minh engage massivement deux divisions contre une position fortifiée française dans le delta. L’attaque initiale force les Français à reculer, mais l’arrivée du général de Lattre et l’emploi massif de blindés et de l’aviation inversent la situation. Après plusieurs jours de combats acharnés, l’offensive Việt Minh est brisée et la position française consolidée.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Mao Khé

23 mars 1951
Mạo Khê, région de la Route 18, nord du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (commandant en chef en Indochine)
VS
Adversaire Việt Minh (général Võ Nguyên Giáp, 316e et 320e divisions)

La bataille de Mao Khé oppose les forces françaises à deux divisions Việt Minh lancées à l’assaut du secteur minier stratégique de la Route 18. Les combats sont acharnés, notamment autour de la ville de Mao Khé et des collines voisines. Malgré la supériorité numérique du Việt Minh, l’intervention rapide des réserves françaises, l’appui de l’aviation et l’artillerie permettent de briser l’offensive. Cette victoire, chèrement acquise, consolide la défense du delta et retarde l’avancée Việt Minh vers Haiphong.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de Hòa Bình

14 nov. 1951
Hòa Bình, province du même nom, ouest du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Commandant français Général Jean de Lattre de Tassigny (puis général Salan, suite au décès de de Lattre en janvier 1952)
VS
Adversaire Việt Minh (général Võ Nguyên Giáp, divisions 304, 320 et 308)

La bataille de Hòa Bình, plus longue opération d’envergure menée par l’armée française pendant la guerre d’Indochine, vise à couper le Việt Minh de ses bases logistiques dans le nord-ouest et à attirer ses grandes unités dans une bataille de position favorable aux Français. L’offensive initiale permet de s’emparer de Hòa Bình, mais les contre-attaques répétées de Giáp, l’isolement des postes français et la difficulté du terrain contraignent à un repli coûteux. Le bilan est sanglant des deux côtés, sans victoire décisive.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Na San

23 nov. 1952
Na San, province de Sơn La, nord-ouest du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Commandant français Général Raoul Salan (commandant en chef en Indochine)
VS
Adversaire Việt Minh (général Võ Nguyên Giáp, divisions 308 et 312)

La bataille de Na San constitue une victoire défensive majeure pour l’armée française. Assiégée par deux divisions Việt Minh, la garnison retranchée résiste grâce à une position fortifiée en « hérisson » : réseau de points d’appui connectés, puissamment armés et soutenus par une aviation omniprésente. Les assauts répétés du Việt Minh sont brisés au prix de lourdes pertes. Ce succès tactique donnera l’illusion, trompeuse, qu’une bataille rangée en terrain retranché est la clef de la victoire en Indochine.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de la RC6 (Route Coloniale 6)

17 – 31 mars 1953
Route Coloniale 6, entre Hòa Bình et Sơn La, nord-ouest du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Commandant français Général Raoul Salan (commandant en chef en Indochine)
VS
Adversaire Việt Minh (divisions du général Võ Nguyên Giáp)

La bataille de la RC6 oppose les forces françaises à une puissante offensive Việt Minh cherchant à couper les communications entre le delta et les positions avancées du nord-ouest. Les combats, menés sur des terrains accidentés et dans des vallées encaissées, donnent lieu à de nombreux accrochages de grande intensité. Malgré la résistance française, la supériorité numérique et l’agilité tactique du Việt Minh obligent les Français à abandonner certains postes et à replier une partie de leurs garnisons.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Diên Biên Phu

13 mars – 7 mai 1954
Diên Biên Phu, province de Điện Biên, nord-ouest du Vietnam
Commandant français Général Christian de Castries (commandant le camp retranché), colonel Pierre Langlais (secteur central), colonel Charles Piroth (artillerie)
VS
Adversaire Việt Minh (général Võ Nguyên Giáp, 308e, 312e, 316e, 304e divisions d’infanterie, artillerie lourde)

La bataille de Diên Biên Phu, dernier grand affrontement de la guerre d’Indochine, oppose un camp retranché français isolé à l’assaut massif des divisions Việt Minh. Après deux mois de siège et d’assauts incessants, les défenses françaises cèdent. La reddition de la garnison marque la fin de la présence militaire française au Vietnam et précipite la signature des accords de Genève.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Bataille de Saïgon

28 avr. 1955
Saïgon (Hô Chi Minh-Ville), Cochinchine, Vietnam
Commandant français Général Paul Ely (haut-commissaire de France), commandants du Corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient
VS
Adversaire Armée nationale vietnamienne (ANV, fidèle à Ngô Đình Diệm), sectes armées (Binh Xuyen, Hòa Hảo, Cao Đài)

La bataille de Saïgon marque l’effondrement final de l’influence française en Indochine. Alors que la France s’apprête à évacuer le Vietnam, la ville s’embrase lors d’affrontements entre les forces du Premier ministre Ngô Đình Diệm et les puissantes sectes armées. Les troupes françaises, retranchées dans leur zone d’occupation, sont contraintes à la neutralité puis à la retraite, avant d’évacuer définitivement le pays. Cette bataille accélère la prise de contrôle de Saïgon par le régime sud-vietnamien et la transition vers l’influence américaine.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille et massacres de Philippeville

20 – 23 août 1955
Philippeville (Skikda), Nord-Constantinois, Algérie
Commandant français Général Joseph Ély (commandant de la 10e région militaire française), commandement local FNL : Youcef Zighoud
VS
Adversaire Front de Libération Nationale (FLN, commandos de Zighoud Youcef, groupes armés locaux)

Le 20 août 1955, le FLN lance une attaque coordonnée contre Philippeville et de nombreux villages environnants, visant à déclencher une insurrection générale dans l’Est algérien. Les attaques s’accompagnent de massacres de civils européens, provoquant une riposte d’une extrême violence de la part de l’armée française. La répression est massive : plusieurs milliers d’Algériens sont tués en représailles dans les jours qui suivent.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille d’Alger

7 jan. 1957
Alger, Algérie
Commandant français Général Jacques Massu (10ᵉ division parachutiste), colonel Yves Godard, colonel Marcel Bigeard
VS
Adversaire Front de Libération Nationale (FLN, Yacef Saâdi, Ali la Pointe, Zohra Drif, réseaux urbains de la Zone autonome d’Alger)

La bataille d’Alger est une opération massive de contre-insurrection urbaine lancée par l’armée française pour démanteler les réseaux FLN responsables d’une vague d’attentats à la bombe contre les civils européens. L’armée obtient des pouvoirs de police exceptionnels : quadrillage des quartiers musulmans, arrestations massives, usage généralisé de la torture et des exécutions sommaires. Après plusieurs mois de traque, la quasi-totalité du réseau FLN urbain est démantelée, mais au prix d’un discrédit moral durable pour l’armée française.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille des frontières (ligne Morice)

18 mars 1958
Frontière algéro-tunisienne (ligne Morice), wilayas d’Oum el-Bouaghi, Souk Ahras, Tébessa, Algérie
Commandant français Général André Beaufre (zone Est Algérie), colonel Pierre Bigeard (forces d’intervention)
VS
Adversaire Armée de Libération Nationale (ALN, wilaya I et II, commandement de Saïd Mohammedi)

La bataille des frontières oppose l’armée française à plusieurs milliers de combattants de l’ALN tentant de franchir la ligne Morice, réseau de barbelés et de champs de mines séparant la Tunisie de l’Algérie. Les accrochages sont d’une rare intensité : attaques de nuit, assauts en vagues, harcèlement d’artillerie et frappes aériennes. Les Français parviennent à contenir l’essentiel des tentatives d’infiltration, infligeant de lourdes pertes à l’ALN, mais sans empêcher la poursuite de la guerre de partisans.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Souk Ahras

22 avr. 1958
Souk Ahras, wilaya de Souk Ahras, Algérie, frontière tunisienne
Commandant français Général André Beaufre (zone Est Algérie), colonel Pierre Bigeard (groupes d’intervention), colonel Jeanpierre (Légion étrangère)
VS
Adversaire Armée de Libération Nationale (ALN, commandement de la frontière Est, wilaya I et II)

La bataille de Souk Ahras, l’un des plus violents affrontements de la guerre d’Algérie, oppose plusieurs milliers de combattants de l’ALN tentant de franchir la frontière tunisienne pour rejoindre les maquis de l’intérieur. L’armée française, utilisant un dispositif massif d’encerclement, d’appui blindé et d’aviation, parvient à infliger de lourdes pertes à l’ennemi et à briser l’offensive. Ce succès tactique ne suffit cependant pas à mettre un terme à la guerre de partisans.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Opération Jumelles

22 juil. 1959
Massif du Djurdjura, Kabylie, Algérie
Commandant français Général Maurice Challe (commandant en chef en Algérie), colonel Bigeard (troupes d’intervention), colonel Trinquier (parachutistes)
VS
Adversaire Armée de Libération Nationale (ALN, wilayas III et IV, commandement régional kabyle)

L’opération Jumelles, la plus grande du conflit algérien, vise à anéantir les maquis du FLN retranchés dans le massif montagneux de Kabylie. Mobilisant des moyens inédits (aviation, artillerie, héliportages massifs), l’armée française encercle et harcèle les groupes armés. Malgré des succès tactiques et la destruction de nombreux camps, le FLN conserve une partie de ses cadres et de sa capacité d’action.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Opération Étincelle

22 fév. 1960
Aurès, wilayas de Batna et Khenchela, Algérie
Commandant français Général Maurice Challe (commandant en chef en Algérie), colonel Yves Godard (troupes mobiles), colonel Bigeard
VS
Adversaire Armée de Libération Nationale (ALN, wilaya I - Aurès, commandement de Bouzid Chaalal)

L’opération Étincelle, menée dans le massif difficile des Aurès, vise à détruire les derniers grands maquis du FLN dans cette région symbolique de la résistance algérienne. L’armée française mobilise d’importants moyens de reconnaissance, d’artillerie et de transport aérien pour encercler et harceler les groupes insurgés. Les combats sont âpres dans les vallées et sur les hauteurs, avec de nombreux accrochages et destructions de caches d’armes.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Opération Pierres Précieuses

19 avr. 1960
Kabylie, Algérie
Commandant français Général Maurice Challe (commandant en chef), colonel Marcel Bigeard, colonel Trinquier
VS
Adversaire Armée de Libération Nationale (ALN, wilayas III et IV, commandement kabyle)

Opération de grande ampleur pour éradiquer les maquis du FLN en Kabylie, mobilisant blindés, aviation et troupes héliportées. Plusieurs camps et caches détruits, lourdes pertes infligées à l’ennemi, mais la guérilla kabyle conserve une part de sa capacité d’action.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Bizerte

19 – 23 juillet 1961
Bizerte, Tunisie
Commandant français Amiral Amman (commandant de la base navale française), général Charles Ailleret (forces terrestres françaises)
VS
Adversaire Armée tunisienne (gouvernement de Habib Bourguiba)

La bataille de Bizerte éclate lorsque la Tunisie tente de prendre le contrôle de la base navale française, considérée comme un vestige colonial. Les forces françaises repoussent une attaque tunisienne, mènent des contre-offensives massives et brisent le siège en 72 heures. La répression touche aussi la population civile. La victoire militaire est nette mais politiquement coûteuse, la France cède la base l’année suivante.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Opération Timgad

mai – juillet 1961
Aurès-Nementchas, wilaya de Batna, Algérie
Commandant français Général Claude Lacheroy (zone Est Algérie), colonel Bigeard, commandos de chasse
VS
Adversaire Armée de Libération Nationale (ALN, maquis de l’Aurès, commandement wilaya I)

L’opération Timgad vise à éradiquer les derniers maquis FLN dans le massif de l’Aurès, à un moment où l’armée française doit aussi gérer le risque de putsch à Alger. Les combats, particulièrement violents dans les vallées et montagnes, voient l’engagement massif de troupes motorisées, d’aviation et de commandos. Le dispositif parvient à réduire de nombreux groupes FLN, mais la guérilla n’est pas totalement anéantie.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille d’El-Milia

12 – 16 février 1962
El-Milia, wilaya de Jijel, Algérie
Commandant français Général Fernand Gambiez (commandement Est-Algérie), unités parachutistes, légionnaires
VS
Adversaire Armée de Libération Nationale (ALN, commandement frontière Est, wilaya II)

L’un des derniers grands engagements de la guerre d’Algérie. Les forces françaises tentent de bloquer une incursion massive du FLN dans la région d’El-Milia, au nord-est. Les combats sont intenses : accrochages dans la montagne, embuscades sur les routes et contre-offensives héliportées. La pression militaire ne suffit pas à empêcher la poursuite des infiltrations.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Combats et massacre d’Oran

5 juillet 1962
Oran, Algérie
Commandant français Commandement local de l’armée française (général Katz), chefs OAS locaux, cadres FLN
VS
Adversaire Forces OAS (Organisation de l’Armée Secrète), groupes armés FLN, civils européens et musulmans

Le 5 juillet 1962, alors que l’Algérie proclame son indépendance, une explosion de violences secoue Oran. Des commandos FLN investissent les quartiers européens, des civils sont massacrés dans des attaques indiscriminées, tandis que les groupes OAS tentent de résister. L’armée française, encore présente mais sur ordre de non-intervention, n’intervient que tardivement. L’événement marque tragiquement la fin de la présence française en Algérie.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Mongo

9 – 12 novembre 1962
Mongo, région du Guéra, Tchad
Commandant français Commandant des forces françaises au Tchad (coopération militaire, officiers parachutistes), président François Tombalbaye (gouvernement tchadien)
VS
Adversaire Forces du FROLINAT (Front de Libération Nationale du Tchad), commandement régional rebelle

Première bataille rangée de l’après-guerre d’Algérie, Mongo voit les parachutistes français et les forces gouvernementales tchadiennes reprendre la ville aux mains du FROLINAT. Après une opération aéroportée et des combats de rue, la garnison rebelle est défaite. Cette intervention inaugure la présence militaire française durable au Tchad.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Libreville (Coup d’État du Gabon)

18 – 20 février 1964
Libreville, Gabon
Commandant français Capitaine Yves de Tonquédec (commandos parachutistes), commandement local français
VS
Adversaire Garde républicaine gabonaise mutinée, partisans du coup d’État

Suite au coup d’État contre le président Léon M’ba, la France intervient militairement. Les parachutistes français prennent d’assaut les casernes, sécurisent les points stratégiques de Libreville et rétablissent l’ordre en moins de 48h. L’opération permet le retour au pouvoir de M’ba, selon les accords de défense franco-gabonais.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Opération Dragon Noir (Stanleyville)

24 nov. 1964
Stanleyville (Kisangani), République Démocratique du Congo
Commandant français Colonel Roger Trinquier (conseiller militaire français), coordination avec les paras belges (Pierre Laurent, Mike Hoare)
VS
Adversaire Simba (rebelles lumumbistes), groupes armés locaux

L’opération Dragon Noir vise à libérer plusieurs centaines d’otages occidentaux retenus par les rebelles Simba à Stanleyville. Par une action conjointe aéroportée belgo-française, la ville est investie en quelques heures, les rebelles sont dispersés, la plupart des otages libérés. La France joue un rôle clef dans la planification, la logistique et l’encadrement, malgré la présence visible des forces belges.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Moundou

2 – 5 juin 1965
Moundou, région du Logone Occidental, Tchad
Commandant français Lieutenant-colonel Pierre Galopin (commandement français), officiers tchadiens loyalistes
VS
Adversaire Forces du FROLINAT (Front de Libération Nationale du Tchad), chefs rebelles locaux

La bataille de Moundou marque la première grande confrontation urbaine entre les forces françaises (présentes au titre des accords de défense) et la rébellion du FROLINAT. Après des attaques rebelles sur la ville, les parachutistes français et l’aviation interviennent, repoussent les assaillants et sécurisent Moundou. Cet engagement inaugure une série d’opérations extérieures françaises durables au Tchad.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Tuléar (Toliara)

17 – 21 juillet 1967
Tuléar (Toliara), Madagascar
Commandant français Colonel Marcel Bigeard (forces françaises à Madagascar), autorités militaires malgaches loyalistes
VS
Adversaire Révoltés indépendantistes malgaches, groupes armés régionaux

La bataille de Tuléar est le point culminant de la révolte indépendantiste de 1967. Les forces françaises interviennent massivement pour reprendre la ville aux insurgés, lors de combats de rue et de ratissages dans les quartiers périphériques. La répression militaire permet de restaurer l’ordre, mais attise les tensions nationalistes.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Affrontement naval de Bizerte

9 – 11 juillet 1969
Bizerte, Méditerranée, Tunisie
Commandant français Capitaine de vaisseau Pierre Dupont (marine nationale française)
VS
Adversaire Marine tunisienne, garde côtière

Suite à des tensions persistantes sur la restitution complète des installations de Bizerte, un accrochage oppose la marine française et les forces tunisiennes. Un échange de tirs entre bâtiments aboutit à la destruction d’une vedette tunisienne et à l’endommagement d’une frégate française, sans escalade majeure.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Moroni (Opération Léopard)

13 mai 1978
Moroni, Grande Comore, Comores
Commandant français Colonel Philippe Erulin (2e REP), Bob Denard (mercenaires français), gouvernement français (Valéry Giscard d’Estaing)
VS
Adversaire Forces du président Ali Soilih (garde présidentielle, milices armées)

L’opération Léopard vise à renverser le régime d’Ali Soilih à la demande de l’ancien président Abdallah. Les paras français sautent sur Moroni, neutralisent la garde présidentielle après de violents combats de rue, libèrent Abdallah et rétablissent un gouvernement pro-français. L’opération est un succès tactique et diplomatique, exemplaire des interventions expéditives de la France dans ses ex-colonies.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de N’Djamena

12 fév. 1979
N’Djamena, Tchad
Commandant français Général Jean Salvan (forces françaises), président Félix Malloum (gouvernement tchadien), Goukouni Oueddei (FROLINAT)
VS
Adversaire FROLINAT (Forces Armées Populaires), FAN (Forces Armées du Nord, Hissène Habré), groupes armés rivaux

De février à mars 1979, la capitale tchadienne devient le théâtre d’affrontements violents entre le gouvernement et plusieurs factions rebelles, soutenues ou surveillées par la France. Les troupes françaises, présentes au titre des accords de défense, interviennent pour protéger les ressortissants étrangers, tenir l’aéroport, organiser des couloirs humanitaires, mais se retrouvent aussi impliquées dans les combats urbains.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Indécis

Bataille de N’Djamena

12 fév. 1979
N’Djamena, Tchad
Commandant français Général Jean Salvan (forces françaises), président Félix Malloum (gouvernement tchadien), Goukouni Oueddei (FROLINAT)
VS
Adversaire FROLINAT (Forces Armées Populaires), FAN (Forces Armées du Nord, Hissène Habré), groupes armés rivaux

De février à mars 1979, la capitale tchadienne devient le théâtre d’affrontements violents entre le gouvernement et plusieurs factions rebelles, soutenues ou surveillées par la France. Les troupes françaises, présentes au titre des accords de défense, interviennent pour protéger les ressortissants étrangers, tenir l’aéroport, organiser des couloirs humanitaires, mais se retrouvent aussi impliquées dans les combats urbains.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille de Faya-Largeau

17-18 juin 1980
Faya-Largeau, Tchad
Commandant français Général Jean Poli (détachement français), Goukouni Oueddei (GUNT)
VS
Adversaire FAN (Forces Armées du Nord, Hissène Habré)

La bataille de Faya-Largeau marque une intervention décisive de la France pour soutenir le gouvernement de Goukouni Oueddei contre l'offensive de Hissène Habré. Les troupes françaises fournissent un appui aérien tactique, sécurisent la base aérienne et participent à la défense de la ville. L'engagement empêche la prise de Faya-Largeau par les FAN, qui sont contraints à la retraite.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Victoire

Bataille d’Abéché

2-3 juillet 1980
Abéché, Tchad
Commandant français Officiers français du détachement (opération Tacaud), Goukouni Oueddei (GUNT)
VS
Adversaire FAN (Forces Armées du Nord, Hissène Habré)

Début juillet 1980, Abéché, carrefour stratégique de l’est tchadien, est attaquée par les forces de Hissène Habré. Les troupes françaises apportent un appui direct aux forces gouvernementales, notamment par des frappes aériennes et des actions de défense des points clés de la ville. L’offensive des FAN est repoussée après de violents combats urbains.

Importance historique :
Époque Contemporaine
Défaite

Deuxième bataille de Faya-Largeau

17–18 août 1983
Faya-Largeau, Tchad
Commandant français Colonel Jacques Vidal (forces françaises, appui logistique), Hissène Habré (gouvernement tchadien)
VS
Adversaire Armée libyenne (général Ali Ashkal), GUNT (Goukouni Oueddei)

En août 1983, la ville stratégique de Faya-Largeau est l’enjeu de combats entre l’armée tchadienne soutenue par la France et les forces combinées du GUNT et de la Libye. Face à la supériorité aérienne et blindée libyenne, les forces tchadiennes sont contraintes de se replier malgré l’appui logistique et matériel français. La France, qui s’abstient de s’engager directement dans la bataille, privilégie l’établissement d’une ligne de cessez-le-feu plus au sud (16e parallèle).

Importance historique :

Chronologie de l'époque

1914

Bataille de Khénifra

12–14 juin 1914

La bataille de Khénifra oppose les troupes françaises du général Henrys à la confédération berbère des Zaïans, dirigée par Mouha ou Hammou Zayani. Après trois jours de combats dans les montagnes et les vallées du Moyen Atlas, la ville stratégique de Khénifra est prise. Cette victoire permet à la France de contrôler la porte du Haut Atlas et de poursuivre la pacification du Maroc central.

Khénifra, Moyen Atlas, Maroc
Victoire
1914

Bataille de Liège

4–16 août 1914

La bataille de Liège ouvre la Première Guerre mondiale sur le front ouest. Les forts encerclent la ville et résistent plus de 10 jours à l’attaque allemande. Des éléments français appuient les Belges sur la Meuse et mènent des reconnaissances offensives, sans changer le sort de la place. L'artillerie lourde allemande fait la décision.

Liège, Belgique
Défaite
1914

Bataille de Mulhouse

7–10 août 1914

L’offensive française du 7 août permet de reprendre Mulhouse et d’avancer en Alsace, objectif symbolique. Après une résistance allemande acharnée, les Français occupent la ville mais sont rapidement contraints à la retraite lors de la contre-attaque du 10 août.

Mulhouse, Haut-Rhin, Alsace, France (alors Empire allemand)
Victoire
1914

Bataille de Haelen

12 août 1914

Victoire défensive de la cavalerie belge et des éléments français sur la Gette. Première démonstration de la supériorité du feu moderne sur la cavalerie de charge.

Haelen, Belgique
Victoire
1914

Bataille des Ardennes

21–25 août 1914

La bataille des Ardennes constitue l’une des premières grandes offensives françaises de la Première Guerre mondiale, dans le cadre de la « bataille des frontières ». Les armées françaises s’enfoncent dans la forêt dense des Ardennes pour surprendre l’aile droite allemande. Mal coordonnées, privées de reconnaissance efficace et aveuglées par le brouillard, elles tombent sur des positions allemandes solidement retranchées. S’ensuivent plusieurs jours d’affrontements d’une violence extrême, caractérisés par des combats au corps à corps dans les bois, des tirs croisés d’artillerie et de mitrailleuses, et des pertes massives des deux côtés. La bataille se solde par une défaite cuisante pour la France : l’offensive s’effondre et les survivants doivent battre en retraite vers la Meuse.

Forêt des Ardennes, Belgique et France
Défaite
1914

Bataille de Lorraine

14–25 août 1914

La bataille de Lorraine est la plus grande offensive française de l’été 1914, menée sur un front de près de 80 km, entre Nancy et Sarrebourg. Les armées françaises avancent à marche forcée pour reconquérir l’Alsace-Lorraine, occupent plusieurs localités (Morhange, Château-Salins) et semblent d’abord progresser rapidement. Mais la résistance allemande, préparée sur des lignes fortifiées, puis une puissante contre-offensive du prince Rupprecht de Bavière, infligent à l’armée française une défaite sanglante. Les troupes françaises sont contraintes à une retraite désordonnée jusqu’aux portes de Nancy, subissant des pertes massives. Cette bataille marque l’échec stratégique du plan XVII et plonge la France dans une guerre défensive sur son propre sol.

Lorraine, France (Moselle, Meurthe-et-Moselle, secteur Nancy–Morhange–Sarrebourg)
Défaite
1914

Bataille de Charleroi (Bataille de la Sambre)

21–23 août 1914

La bataille de Charleroi, aussi appelée bataille de la Sambre, est l’un des plus grands affrontements du début de la Grande Guerre. La 5e armée française du général Lanrezac s’établit sur la Sambre, près de Charleroi, avec la mission de contenir l’offensive allemande et de soutenir l’aile gauche britannique. Mal préparées, les divisions françaises subissent d’emblée le choc d’une attaque allemande massive, précédée d’un bombardement d’artillerie ininterrompu et de multiples franchissements de la rivière. Les combats sont d’une intensité inouïe : villages pris et repris, barrages héroïques sur les ponts de la Sambre, engagement massif de l’artillerie lourde allemande, et terribles combats de rues à Charleroi, Gozée, Tamines ou Fosse. L’avance allemande, coordonnée et appuyée par des réserves intactes, finit par percer les lignes françaises. L’état-major de Lanrezac, débordé, ordonne la retraite pour éviter l’encerclement, laissant derrière lui des milliers de morts et de prisonniers.

Charleroi, Sambre, Belgique
Défaite
1914

Bataille de Guise (Saint-Quentin)

29–30 août 1914

Après la dure défaite de Charleroi et la retraite générale, la 5e armée du général Lanrezac reçoit l’ordre inattendu de se retourner et d’attaquer l’aile droite allemande, afin de soulager la pression sur les troupes britanniques et de gagner du temps pour la réorganisation alliée. Du 29 au 30 août, la bataille s’engage autour de Guise et Saint-Quentin. Les divisions françaises, appuyées par une puissante artillerie, surprennent les forces du général von Bülow, qui ne s’attendaient pas à une contre-offensive. Les combats sont acharnés, en particulier autour de la Oise, des villages de Guise, Saint-Quentin, Ribemont et Proix, avec de violentes charges à la baïonnette, des combats de rues et d’intenses duels d’artillerie. La contre-offensive française, d’abord victorieuse, oblige les Allemands à se replier localement et permet aux alliés de poursuivre leur repli dans l’ordre.

Guise, Saint-Quentin, Aisne, France
Victoire
1914

Première bataille de la Marne

6–12 septembre 1914

La première bataille de la Marne constitue le tournant majeur de la campagne de 1914 : alors que Paris est menacée, les armées françaises et britanniques, profitant d’une faille ouverte dans le dispositif allemand, contre-attaquent avec une énergie désespérée. Sur plus de 200 km de front, des centaines de milliers d’hommes s’affrontent dans des conditions extrêmes : marches forcées, combats de villages, attaques à la baïonnette, duels d’artillerie et replis de fortune. L’engagement le plus célèbre reste la 'manœuvre des taxis de la Marne', où des milliers de soldats parisiens sont amenés en urgence sur le front. Jour après jour, la pression alliée s’intensifie : la 6e armée de Maunoury attaque l’aile droite allemande près de l’Ourcq, la 5e de Franchet d’Espèrey enfonce le centre, tandis que Foch résiste héroïquement sur la route de Châlons. L’avance allemande s’enraye, puis recule partout, cédant le terrain dans la panique. La victoire de la Marne sauve Paris, stoppe le plan Schlieffen et anéantit l’espoir d’une guerre courte.

Rivière Marne, entre Meaux, Château-Thierry, Vitry-le-François et Verdun, France
Victoire
1914

Première bataille de l’Aisne

13–28 septembre 1914

La première bataille de l’Aisne marque le passage décisif de la guerre de mouvement à la guerre de position sur le front occidental. Après la victoire de la Marne, les armées françaises et britanniques poursuivent les troupes allemandes en retraite, espérant les rejeter au-delà de l’Aisne. À partir du 13 septembre, les Alliés traversent la rivière sous le feu ennemi, grimpant les hauteurs escarpées au nord (plateau de Craonne, Chemin des Dames). Les Allemands, mieux retranchés et dotés d’une artillerie lourde supérieure, opposent une résistance acharnée. Les combats, d’abord offensifs, se figent progressivement en une série d’assauts frontaux infructueux, de contre-attaques locales, de bombardements incessants et de duels d’artillerie. En quelques jours, les deux camps commencent à creuser des tranchées : la ligne de front se stabilise, préludant à près de quatre ans de guerre de position.

Rivière Aisne, entre Soissons, Reims et Berry-au-Bac, France
Défaite
1914

Première bataille de Picardie

22–26 septembre 1914

La première bataille de Picardie marque la première grande phase de la 'course à la mer', la tentative de débordement réciproque vers le nord après la stabilisation du front sur l’Aisne. Les troupes françaises de la 10e armée, fraîchement constituées, avancent en direction d’Amiens, Péronne et Albert pour tourner le flanc allemand. Les Allemands réagissent en transportant rapidement des unités par chemin de fer, devançant parfois les Français sur les positions stratégiques. Les combats sont intenses : prises et reprises de villages, attaques d’artillerie et mouvements de cavalerie marquent ces journées où la manœuvre prime sur la position. Les deux camps réalisent vite l’impossibilité d’un enveloppement total : les lignes se figent progressivement, annonçant l’enlisement de la 'course à la mer'.

Picardie, Somme, secteur Albert – Péronne – Amiens, France
Défaite
1914

Première bataille de l’Artois

27 septembre – 10 octobre 1914

La première bataille de l’Artois s’inscrit dans la poursuite de la 'course à la mer' : la 10e armée française du général Maud’huy, après avoir combattu en Picardie, tente de déborder le flanc nord des Allemands pour atteindre la région minière de Lens et Douai. Les Français lancent une série d’attaques rapides, reprenant Arras, s’emparant de villages comme Thélus et Neuville-Saint-Vaast, et progressant jusqu’aux faubourgs de Lens. Les combats sont acharnés : attaques à la baïonnette, tirs d’artillerie lourde, défense allemande en tranchées de plus en plus élaborées. Plusieurs localités changent de mains à de multiples reprises, sans gain décisif. Le front s’allonge inexorablement, chaque camp cherchant à contourner l’autre vers la Flandre.

Artois, secteur Arras – Lens – Bapaume – Douai, France
Défaite
1914

Bataille d’Armentières

13 octobre – 2 novembre 1914

La bataille d’Armentières marque une nouvelle phase de la course à la mer. Les Alliés, notamment le IIe corps britannique appuyé par des éléments français, tentent de progresser vers la Lys pour prendre Lille et Menin. L’offensive initiale parvient à repousser les Allemands au-delà de la Lys et à occuper Armentières. Mais l’ennemi réagit aussitôt : des contre-attaques massives menées par la 6e armée allemande reconquièrent plusieurs positions, puis de violents combats de rues, de tranchées et de maisons s’engagent. Les deux camps s’enterrent : chaque tentative de progression se solde par de lourdes pertes. Les villages alentour (Houplines, La Chapelle-d’Armentières, Bois-Grenier) deviennent l’enjeu de combats acharnés, et le front se fige bientôt sur la Lys.

Armentières, vallée de la Lys, Nord, France
Défaite
1914

Première bataille de la Lys

17–25 octobre 1914

La première bataille de la Lys représente l’ultime tentative de percée dans la 'course à la mer'. Les Alliés, principalement le Ier corps britannique avec des renforts français, engagent une série d’assauts pour contrôler les ponts et les digues de la Lys, autour de La Bassée, Armentières et Warneton. Les Allemands, déterminés à enfoncer le front allié avant l’hiver, lancent de puissantes contre-offensives, notamment avec les régiments de la Garde. Les combats sont acharnés : attaques et contre-attaques de part et d’autre du fleuve, combats de maisons en maisons dans les faubourgs industriels, et pilonnages d’artillerie constants. Malgré des avancées locales, aucune percée décisive n’est réalisée. La bataille se termine par la stabilisation du front et l’enterrement définitif des deux armées.

Vallée de la Lys, secteur La Bassée – Armentières – Warneton, France et Belgique
Défaite
1914

Bataille de l’Yser

17–31 octobre 1914

La bataille de l’Yser, menée principalement par l’armée belge et les Fusiliers marins français, marque le verrouillage final du front de Flandre. Les Allemands, décidés à percer jusqu’aux ports de la Manche, lancent de puissantes attaques le long de la rivière Yser, entre Dixmude, Nieuport et Ypres. Les combats sont d’une intensité inouïe : les Belges, adossés à la mer, résistent héroïquement sur la digue, soutenus par l’artillerie française et l’appui naval. Jour après jour, les assauts allemands menacent de submerger la défense alliée. Dans un geste désespéré, les ingénieurs belges ouvrent les écluses de Nieuport et inondent la plaine, stoppant l’avance allemande dans un marécage mortel. Cette bataille scelle la survie de la Belgique libre et verrouille le front jusqu’en 1918.

Rivière Yser, Flandre occidentale, Belgique (Dixmude – Nieuport – Ypres)
Victoire
1914

Première bataille d’Ypres

19 octobre – 22 novembre 1914

La Première bataille d’Ypres, aussi appelée 'la fournaise d’Ypres', marque l’ultime effort allemand pour briser le front allié et atteindre Calais. Autour de la petite ville flamande, les troupes britanniques, françaises et belges résistent pied à pied à des assauts incessants. Les combats sont d’une violence extrême : charges de la Garde prussienne, attaques massives à la baïonnette, pilonnages d’artillerie, combats de ruines et de forêts, parfois au corps à corps. Les lignes se disloquent, chaque mètre est payé au prix du sang. Malgré la supériorité numérique allemande et des attaques sans relâche (notamment à Langemark et Gheluvelt), les Alliés tiennent bon, épuisés mais indomptables. L’hiver glacial, la boue, la fatigue et le manque de munitions achèvent de figer le front.

Ypres, Flandre occidentale, Belgique
Défaite
1914

Première bataille de Champagne

20 décembre 1914 – 17 mars 1915

La première bataille de Champagne est la première grande offensive alliée de la guerre de position. De décembre 1914 à mars 1915, l’armée française lance une série d’attaques massives contre les lignes allemandes solidement retranchées dans la plaine crayeuse de Champagne. Le secteur de Perthes-lès-Hurlus, Massiges, Beauséjour et Souain devient le théâtre d’affrontements acharnés : assauts à la baïonnette, bombardements d’artillerie, combats de tranchées et de mines. Malgré une préparation méthodique, l’artillerie et l’infanterie françaises butent sur des défenses allemandes profondes (réseaux de barbelés, blockhaus, mitrailleuses). Les gains territoriaux sont minimes, au prix de pertes terribles. La bataille s’enlise dans la boue, la neige et l’épuisement, symbolisant l’impasse de la guerre d’usure.

Champagne, secteur Perthes-lès-Hurlus – Souain – Massiges – Beauséjour, Marne, France
Défaite
1915

Première bataille de l’Artois (offensive d’hiver 1914-1915)

17 décembre 1914 – 13 janvier 1915

La première bataille de l’Artois, parfois appelée 'offensive d’hiver de Lorette', inaugure la série des grandes offensives françaises de 1915. Entre décembre 1914 et janvier 1915, la 10e armée française tente de percer le front allemand dans la région du plateau de Notre-Dame-de-Lorette et de Carency. Les combats sont acharnés et s’étendent dans la neige, la boue et le froid glacial : assauts frontaux répétés, bombardements d’artillerie, attaques à la baïonnette, et guerres de mines marquent le quotidien des soldats. Malgré des gains territoriaux locaux (prises de tranchées, avancées sur la crête de Lorette), l’offensive s’enlise face à des défenses allemandes de plus en plus profondes. Les pertes sont terribles et le front reste quasiment inchangé à la fin de l’opération.

Artois, secteur Carency – Notre-Dame-de-Lorette – Roclincourt, Pas-de-Calais, France
Défaite
1915

Bataille de Neuve-Chapelle

10–13 mars 1915

La bataille de Neuve-Chapelle marque la première offensive anglo-indienne majeure de la guerre sur le front ouest. Après une préparation d’artillerie brève mais intense, les divisions britanniques, appuyées par les troupes indiennes et des éléments d’artillerie française, lancent un assaut sur les lignes allemandes à Neuve-Chapelle, entre Artois et Flandre. La surprise initiale permet la percée du premier système de tranchées allemandes. Mais le manque de réserves, la désorganisation des communications et les contre-attaques allemandes bloquent l’exploitation du succès. Les combats de rues, de tranchées et de haies sont d’une extrême violence, et les pertes s’accumulent rapidement. L’offensive s’épuise au bout de trois jours, sans percée décisive.

Neuve-Chapelle, secteur Artois–Flandre, Pas-de-Calais, France
Défaite
1915

Deuxième bataille de Champagne (offensive d’hiver 1915)

16 février – 18 mars 1915

La deuxième bataille de Champagne, menée de la mi-février à la mi-mars 1915, s’inscrit dans la continuité des offensives d’hiver françaises. L’état-major veut tester de nouvelles méthodes d’attaque : bombardement intensif, vagues d’assaut en profondeur, attaques coordonnées sur un large front. Les troupes françaises, massées autour de Massiges, Perthes et Beauséjour, lancent des assauts répétés contre les lignes allemandes. Malgré des succès initiaux (prises de tranchées avancées, progression de plusieurs kilomètres par endroits), les défenses ennemies résistent. Le terrain détrempé, la fatigue et les contre-attaques allemandes empêchent toute percée décisive. Au bout d’un mois d’affrontements et d’hécatombes, l’offensive est arrêtée sur ordre de Joffre.

Champagne, secteur Massiges – Perthes-lès-Hurlus – Beauséjour, Marne, France
Défaite
1915

Deuxième bataille de l’Artois

9 mai – 25 juin 1915

La deuxième bataille de l’Artois constitue la plus grande offensive française du printemps 1915, lancée pour percer le front allemand et reprendre la crête de Vimy. Après un bombardement d’artillerie de trois jours, l’assaut général commence le 9 mai : les divisions françaises progressent rapidement autour de Notre-Dame-de-Lorette, de Carency et de Souchez, enlevant plusieurs lignes de tranchées et s’emparant du village de Neuville-Saint-Vaast. L’attaque atteint ses objectifs initiaux, mais les réserves manquent pour exploiter le succès. Les Allemands, surpris mais résilients, réorganisent leur défense et lancent de puissantes contre-attaques. Les combats deviennent une succession d’assauts et de contre-assauts, souvent pour quelques centaines de mètres. Les pertes s’accumulent et l’offensive s’épuise à la fin juin, sans percée décisive.

Artois, crête de Vimy – Notre-Dame-de-Lorette – Souchez, Pas-de-Calais, France
Défaite
1915

Bataille de Saint-Mihiel (offensive de juin–juillet 1915)

1er juin – 13 juillet 1915

La bataille de Saint-Mihiel en 1915 marque la première grande offensive française pour réduire le saillant allemand qui menace la ligne Verdun–Bar-le-Duc. Pendant plus d’un mois, les 2e et 3e armées françaises lancent une série d’attaques coordonnées, notamment autour des villages de Les Éparges, Apremont, Bois-le-Prêtre et la crête de la Calonne. Malgré d’intenses préparations d’artillerie et des assauts répétés, les défenses allemandes, retranchées sur des hauteurs boisées et des positions bétonnées, tiennent bon. Les gains territoriaux français sont minimes, arrachés au prix de lourdes pertes dans des combats de mines, de tranchées et de bois piégés. L’offensive s’épuise à la mi-juillet sans résultat stratégique décisif.

Saint-Mihiel, Meuse, France
Défaite
1915

Troisième bataille de Champagne

25 septembre – 6 octobre 1915

La troisième bataille de Champagne marque l’une des plus grandes offensives alliées de 1915, menée simultanément avec celle d’Artois. Préparée par un bombardement d’artillerie sans précédent (plus de 4 millions d’obus tirés), l’offensive est lancée le 25 septembre sur un front de 30 km. Les troupes françaises s’emparent de plusieurs lignes de tranchées et progressent sur le saillant de Massiges et le secteur de Tahure. Mais la profondeur des défenses allemandes, la résistance acharnée et le manque de réserves empêchent d’exploiter les premiers succès. Après une semaine de combats effroyables, les attaques s’épuisent dans la boue, les barbelés et le feu croisé des mitrailleuses. Aucun gain stratégique n’est réalisé.

Champagne, secteur Massiges – Souain – Tahure – Navarin, Marne, France
Défaite
1915

Bataille de Loos

25 septembre – 8 octobre 1915

La bataille de Loos marque la plus grande offensive britannique de 1915 sur le front occidental, appuyée par l’artillerie et des détachements français. L’attaque débute le 25 septembre par le premier usage massif de gaz de chlore britannique, qui s’avère vite incontrôlable et aussi dangereux pour l’assaillant que pour l’ennemi. Les troupes britanniques s’élancent sur Loos-en-Gohelle, Hulluch, et la corne nord de Lens. Après une percée initiale spectaculaire, les réserves tardent à être engagées, l’offensive s’enlise, et les contre-attaques allemandes repoussent les gains britanniques. Les Français attaquent plus au sud pour soutenir le mouvement mais se heurtent, eux aussi, à des défenses profondes et subissent de lourdes pertes. Après deux semaines de combats acharnés, le front se stabilise sur ses positions de départ.

Loos-en-Gohelle, secteur Lens – Hulluch – Vermelles, Pas-de-Calais, France
Défaite
1915

Combats de Souchez et du Labyrinthe

13 octobre – 31 décembre 1915

Les combats de Souchez et du Labyrinthe à l’automne 1915 prolongent la grande offensive d’Artois. Autour du village détruit de Souchez, des crêtes de Givenchy et du secteur fortifié du 'Labyrinthe', Français et Allemands se livrent à des assauts et contre-assauts presque quotidiens. Les troupes françaises s’efforcent de consolider les gains du printemps et d’enlever les dernières positions dominantes allemandes avant l’hiver. Le secteur du Labyrinthe, réseau complexe de tranchées, d’abris bétonnés et de galeries souterraines, devient le théâtre de combats d’une intensité extrême : attaques à la grenade, guerre de mines, corps à corps dans l’obscurité des boyaux. Malgré des avancées locales, l’offensive s’enlise et le front reste quasiment inchangé à la fin de l’année.

Souchez – Labyrinthe – Givenchy-en-Gohelle, Artois, Pas-de-Calais, France
Défaite
1916

Prise de Garoua

6 janvier – 10 février 1916

Garoua, important bastion allemand dans le nord du Cameroun, est encerclé et pris après plusieurs semaines de siège. Les troupes françaises opérant depuis le Tchad, en coordination avec les Britanniques du Nigeria, forcent la reddition de la garnison allemande. Cette victoire signe le début de la fin de la résistance coloniale allemande dans la région.

Garoua, Cameroun
Victoire
1916

Capitulation de Mora

15 février 1916

La garnison allemande de Mora, retranchée sur une colline imprenable depuis 1914, finit par capituler à court de vivres et munitions. Ce dernier bastion allemand au Cameroun est neutralisé après un blocus de plusieurs mois.

Mora, Cameroun
Victoire
1916

Bataille de Verdun

21 février – 18 décembre 1916

La bataille de Verdun, l’une des plus longues, intenses et symboliques de la Première Guerre mondiale, débute le 21 février 1916 à l’aube par un bombardement d’artillerie allemand sans précédent : plus d’un million d’obus s’abattent sur les positions françaises du secteur nord-est de Verdun, ouvrant une brèche de 21 km de front. L’objectif allemand est double : 'saigner la France à blanc' par une bataille d’attrition et provoquer une rupture stratégique sur le front occidental. Le choc est terrible : le bois des Caures est défendu héroïquement par le colonel Driant et ses chasseurs, bientôt submergés. En quelques jours, les Allemands s’emparent du fort de Douaumont, dont la perte traumatise l’opinion. Pétain, nommé à la hâte, instaure une défense en profondeur et la rotation continue des troupes ('la noria'), évitant l’effondrement. Pendant des mois, Verdun devient un enfer : chaque village (Beaumont, Fleury, Vaux, Thiaumont), chaque crête (Mort-Homme, Côte 304) devient le théâtre d’assauts, de pilonnages d’artillerie et de combats à la grenade. Le fort de Vaux tombe en juin après une résistance héroïque du commandant Raynal et de sa garnison, tandis que l’été marque l’apogée de la lutte pour les collines et les ravins. L’arrivée de Nivelle à l’automne et la mobilisation massive d’artillerie et de troupes permettent de reprendre Douaumont, Vaux et la quasi-totalité du terrain perdu. Verdun est sauvée, mais au prix de pertes humaines et psychologiques inouïes. La ville, les villages, la forêt de Verdun sont anéantis, le secteur transformé en 'terre morte', lunaire et stérile. Le nom de Verdun devient un mythe, synonyme de résistance, de sacrifice et d’union nationale.

Verdun-sur-Meuse, forts de Douaumont, Vaux, Mort-Homme, Côte 304, Fleury-devant-Douaumont, Meuse, France
Victoire
1916

Reddition de la forteresse de Banyo

15 mars 1916

La forteresse de Banyo, dernier point d'appui allemand dans l'ouest camerounais, est prise d’assaut par les troupes françaises du commandant Ribes. Après plusieurs semaines de reconnaissance et de pression militaire, les forces allemandes, en sous-effectif et démoralisées, se rendent. Cette opération parachève la conquête coloniale du Cameroun par les Alliés.

Banyo, Cameroun
Victoire
1916

Combats du Mort-Homme et de la Côte 304

6 mars – 30 mai 1916

Les combats du Mort-Homme et de la Côte 304, sur la rive gauche de la Meuse, sont parmi les plus sanglants et symboliques de Verdun. Après l’échec de la percée initiale allemande sur la rive droite, le commandement allemand tente de contourner la défense française par l’ouest, visant à prendre Verdun à revers. Du 6 mars au 30 mai, les sommets du Mort-Homme (cote 295) et de la Côte 304 deviennent le théâtre d’attaques et de contre-attaques ininterrompues : chaque mètre carré est disputé au prix du sang. L’artillerie, déployée à une échelle jamais vue, rase littéralement le paysage : les collines sont nivelées, les forêts anéanties, le sol criblé de cratères et saturé de cadavres. Les divisions françaises tiennent coûte que coûte, malgré la faim, la soif, la boue, le gaz et la fatigue extrême. Le secteur du Mort-Homme devient un enfer de feu, d’acier et de boue, immortalisé par la devise 'Ils ne passeront pas'. Les assauts allemands, menés avec acharnement et appuyés par des troupes d’élite, échouent à percer : la défense française résiste héroïquement, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi et empêchant l’encerclement de Verdun.

Mort-Homme, Côte 304, rive gauche de la Meuse, secteur Verdun, Meuse, France
Victoire
1916

Bataille du Fort de Vaux

2–7 juin 1916

La bataille du Fort de Vaux est l’un des épisodes les plus héroïques de Verdun. Du 2 au 7 juin 1916, la petite garnison commandée par le commandant Raynal résiste, coupée de tout ravitaillement, à des assauts massifs allemands sur et dans le fort. Après des bombardements terrifiants, l’infanterie allemande parvient à s’infiltrer dans les galeries et à combattre les défenseurs au lance-flammes, à la grenade et à la baïonnette, dans l’obscurité et la puanteur des boyaux. Les Français, encerclés, privés d’eau, épuisés, continuent de se battre pendant six jours, communiquant par pigeons voyageurs et signaux de fortune. La résistance prend fin uniquement lorsque la garnison, mourant de soif, n’a plus la force de continuer : Raynal remet son épée au général von Guretzky, salué par l’ennemi pour sa bravoure. Le fort ne tombera plus jamais durant la guerre et Raynal devient un symbole national de l’endurance française.

Fort de Vaux, secteur Verdun, Meuse, France
Défaite
1916

Combats de Thiaumont

10 juillet – 15 août 1916

Les combats de Thiaumont, centrés sur un ouvrage fortifié de la ceinture de Verdun, illustrent la guerre d’usure poussée à son paroxysme. Le réduit de Thiaumont, position stratégique entre Fleury et Douaumont, change de mains à plusieurs reprises dans un déluge d’artillerie et de boue. Les conditions sont inhumaines : abris détruits, hommes ensevelis vivants, attaques à la grenade dans des cratères. Malgré les offensives successives des deux camps, aucun ne parvient à conserver durablement le contrôle du secteur.

Ouvrage de Thiaumont, Verdun, Meuse, France
Défaite
1916

Bataille de Fleury-devant-Douaumont

23 juin – 18 août 1916

La bataille de Fleury-devant-Douaumont est l’un des épisodes les plus acharnés et symboliques de Verdun. Du 23 juin au 18 août 1916, le village de Fleury et ses abords deviennent le théâtre d’affrontements d’une violence extrême : pris et repris 16 fois, Fleury n’est plus qu’un amas de ruines, balayé par l’artillerie et les assauts d’infanterie. Les Allemands tentent à plusieurs reprises de percer en direction de Verdun même, utilisant la puissance de feu et des troupes d’élite, mais se heurtent à la défense obstinée des poilus, appuyés par l’artillerie et des contre-attaques de Mangin. Les combats se déroulent dans un chaos de débris, de poussière et de gaz. Le village de Fleury disparaît littéralement du paysage, transformé en 'village mort pour la France', dont il ne reste que la mémoire et quelques vestiges.

Fleury-devant-Douaumont, secteur Verdun, Meuse, France
Victoire
1916

Bataille de Fromelles

19–20 juillet 1916

La bataille de Fromelles est l’une des offensives les plus meurtrières et inutiles de 1916. Prévue comme diversion pour soulager la pression allemande sur la Somme, elle engage la 5e division australienne, des unités britanniques et un appui français limité. Après un intense bombardement d’artillerie, les troupes alliées attaquent les lignes allemandes solidement fortifiées près de Fromelles. Mal préparée et mal coordonnée, l’offensive échoue en quelques heures : les Australiens et Britanniques sont décimés par les mitrailleuses et l’artillerie ennemies, incapables de progresser au-delà du no man’s land. Les Français, qui tiennent l’extrémité sud du front d’attaque, n’engagent que des coups de main et subissent des pertes limitées. Fromelles devient, surtout pour l’Australie, le symbole du 'baptême du feu' et d’un massacre absurde, avec 5 500 pertes en une seule nuit.

Fromelles, secteur Fleurbaix, nord-ouest de Lille, France
Défaite
1916

Bataille de Maurepas

20 août – 5 septembre 1916

La bataille de Maurepas constitue un épisode stratégique et sanglant de la Somme, impliquant principalement la 6e armée française. Du 20 août au 5 septembre 1916, les troupes françaises attaquent le village fortifié de Maurepas, verrou sud de la défense allemande. Après plusieurs tentatives et combats de tranchées meurtriers, une préparation d’artillerie massive précède l’assaut général du 24 août. L’infanterie française s’infiltre dans les lignes allemandes, progressant de maison en maison, sous un déluge d’obus et de tirs croisés. Maurepas, transformé en champ de ruines, change plusieurs fois de mains avant d’être définitivement pris par les Français le 24 août. Les combats continuent jusqu’à la libération complète du secteur début septembre. La prise de Maurepas permet de menacer les positions allemandes à Combles et d’accélérer l’effondrement du front ennemi au sud-est de la Somme.

Maurepas, secteur sud-est de la Somme, France
Victoire
1916

Bataille de Guillemont

3–6 septembre 1916

La bataille de Guillemont marque un tournant dans la progression alliée sur la Somme. Du 3 au 6 septembre 1916, les divisions françaises et britanniques, après des semaines de combats infructueux, lancent une attaque coordonnée contre le village fortifié de Guillemont. Les tranchées, bunkers et nids de mitrailleuses allemands résistent aux premiers assauts, mais l’artillerie alliée pilonne sans relâche le secteur. Le 20e corps d’armée français, appuyé par les Britanniques, parvient à percer les lignes, isolant le village. Les combats de rue, la résistance acharnée des défenseurs allemands et l’utilisation de grenades, de lance-flammes et de mitrailleuses rendent la prise de Guillemont particulièrement coûteuse. Les Alliés prennent finalement le village, ouvrant la voie vers Ginchy et l’intérieur du dispositif allemand. Guillemont est anéanti, mais sa chute brise la résistance sur la crête et permet aux Alliés de relancer l’offensive vers l’est.

Guillemont, secteur sud-est de la Somme, France
Victoire
1916

Bataille de la crête de Florina (offensive de la Cerna)

17 août – 27 septembre 1916

La bataille de la crête de Florina (offensive de la Cerna) est l’une des grandes opérations du front d’Orient en 1916. À partir du 17 août, les troupes franco-serbes, appuyées par des Russes, des Britanniques et des unités africaines, lancent une offensive pour dégager la région de Florina et forcer le repli bulgaro-allemand. Les combats sont féroces dans les montagnes, sous la pluie et la canicule, et voient la prise de plusieurs sommets stratégiques (Banitsa, Kajmakčalan). Les Alliés percent les lignes bulgares, permettant la libération de Florina le 18 septembre et la poursuite de l’avance vers Monastir. L’offensive de la Cerna brise la résistance bulgare sur le secteur sud et prépare la victoire de Monastir à l’automne.

Crête de Florina – Vallée de la Cerna, Macédoine du Nord, secteur Florina – Banitsa – Kajmakčalan
Victoire
1916

Bataille de Combles

25–28 septembre 1916

La bataille de Combles est l’une des dernières grandes actions de la Somme en 1916. Du 25 au 28 septembre, Français et Britanniques lancent une attaque coordonnée pour encercler et prendre la ville fortifiée de Combles, point clé de la défense allemande au sud-est du front. Après une préparation d’artillerie massive, les troupes françaises avancent par l’est et le sud, les Britanniques et les dominions par l’ouest et le nord. Les combats de rues, l’usage massif de grenades et l’appui de l’artillerie permettent de progresser rapidement : les Allemands, dépassés, abandonnent la ville, qui est prise le 26 septembre. La victoire à Combles ouvre la route de Bapaume et fragilise l’ensemble du dispositif allemand dans la région.

Combles, secteur sud-est de la Somme, France
Victoire
1916

Offensive allemande sur Douaumont

1er octobre – 24 octobre 1916

Le fort de Douaumont, perdu par les Français en février 1916 sans combat, devient l’objectif symbolique et stratégique d’une vaste contre-offensive à l’automne. Sous le commandement du général Mangin, les troupes françaises déclenchent une attaque massive, soutenue par une artillerie rénovée et des techniques nouvelles. Après plusieurs jours de combats acharnés et de bombardements ininterrompus, les soldats français parviennent à reprendre le fort le 24 octobre 1916. Ce succès marque un tournant dans la bataille de Verdun.

Fort de Douaumont, Verdun, Meuse, France
Victoire
1916

Bataille de Navarin (Seconde offensive de Champagne)

9 – 20 octobre 1916

La bataille de Navarin, ou seconde offensive de Champagne, est une tentative de diversion menée par le général Gouraud afin de soulager la pression sur Verdun. Le massif de Navarin, théâtre de combats déjà sanglants en 1915, est à nouveau ciblé par une offensive limitée mais intense. Malgré une préparation d’artillerie massive et des tentatives d’infiltration dans les lignes allemandes, les gains sont minimes. La résistance ennemie, la difficulté du terrain (champagnes crayeuses bouleversées par les obus) et l’absence de réelle surprise tactique rendent l’opération inefficace à grande échelle. Toutefois, elle permet de fixer les forces allemandes et d’empêcher le redéploiement vers Verdun ou la Somme.

Massif de Navarin, Marne, France
Défaite
1916

Bataille de Sailly-Saillisel

10 octobre – 12 novembre 1916

Située à l’extrémité nord du front franco-britannique de la Somme, la bataille de Sailly-Saillisel marque la progression finale des forces françaises dans ce secteur. Les troupes françaises, appuyées par des éléments britanniques, doivent s’emparer du village de Sailly-Saillisel, situé sur une crête stratégique au nord de Combles. L’assaut, mené dans des conditions climatiques extrêmes (pluie, boue, froid), permet finalement de capturer le village après plus d’un mois de combats acharnés.

Sailly-Saillisel, Somme, France
Victoire
1916

Combats du Hartmannswillerkopf (1916)

janvier – octobre 1916

Le Hartmannswillerkopf, ou Vieil Armand, est le théâtre d’une guerre d’usure et de position féroce tout au long de 1916. Sommet stratégique dominant la plaine d’Alsace, il voit s’opposer Français et Allemands dans des combats de tranchées, de mines, de raids et de contre-attaques incessants. Les deux camps cherchent à contrôler ce point d’observation et d’artillerie, d’où l’on surveille Mulhouse, Colmar et la route de Belfort. Les offensives, bombardements et attaques de sape se succèdent, pour des gains de quelques mètres, sous la neige ou dans la boue des pentes. Malgré d’immenses sacrifices, aucun camp ne parvient à prendre un ascendant décisif. Le Hartmannswillerkopf devient un symbole du martyre alpin de la Grande Guerre, marqué par des ossuaires et des vestiges encore visibles aujourd’hui.

Hartmannswillerkopf (Vieil Armand), massif des Vosges, Haut-Rhin, France
Défaite
1916

Bataille aérienne de Verdun et de la Somme

mars – novembre 1916

Pour la première fois, l’aviation française mène des opérations coordonnées à grande échelle lors des batailles de Verdun et de la Somme. Ces affrontements marquent l'émergence d’une guerre aérienne structurée, mêlant reconnaissance, chasse, et bombardement. Des escadrilles spécialisées sont créées, et des as comme Guynemer et Nungesser se distinguent. Malgré des pertes élevées, la supériorité aérienne française est globalement maintenue.

Verdun et Somme, France
Défaite
1916

Bataille de la crête du Linge (1916)

janvier – novembre 1916

Les combats sur la crête du Linge, entamés en 1915, se poursuivent en 1916 par une série d'engagements localisés, dans un environnement de montagne extrêmement difficile. Le Linge est une arête stratégique dominant la vallée de Munster. Tout au long de l'année 1916, les Français tentent de reprendre les points hauts tenus par les Allemands, qui ont fortement fortifié le secteur. Les échanges d'artillerie, les raids nocturnes, les attaques par vagues et les contre-attaques constantes n’aboutissent qu’à des gains minimes. Le front se stabilise dans une guerre de tranchées verticale, où chaque promontoire ou rocher devient un bastion disputé.

Crête du Linge, massif des Vosges, Haut-Rhin, France
Défaite
1916

Raid aérien sur Fribourg-en-Brisgau

15 novembre 1916

Ce raid aérien français sur Fribourg marque un changement dans la doctrine : des objectifs stratégiques civils et militaires situés à l'intérieur de l'Allemagne sont désormais visés. L’opération, menée par des appareils de bombardement partis de Nancy, vise les voies ferrées, les dépôts et les ateliers. Elle démontre les capacités croissantes de projection de l’aviation française.

Fribourg-en-Brisgau, Allemagne
Victoire
1916

Bataille de la Somme

1er juillet – 18 novembre 1916

La bataille de la Somme est la plus grande opération alliée de 1916, lancée pour percer le front allemand, soulager Verdun et mettre fin à la guerre d’usure. Débutée le 1er juillet 1916 sur un front de 40 km, elle mobilise Britanniques, Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains, Terre-Neuviens, Irlandais, Indiens, Portugais et Français. La préparation d’artillerie (1,6 million d’obus en une semaine) devait anéantir les lignes allemandes, mais échoue en grande partie. Le 1er juillet, l’armée britannique subit la pire journée de son histoire militaire (≈ 58 000 pertes en 24h), tandis que les Français, plus expérimentés, progressent davantage au sud. La bataille devient une succession d’attaques locales sur Pozières, Thiepval, Longueval, Guillemont, Flers-Courcelette (premier emploi des chars d’assaut le 15 septembre), Combles et Bapaume. Les Alliés gagnent quelques kilomètres de terrain, au prix de centaines de milliers de morts, blessés, disparus, gazés et mutilés. La Somme incarne l’horreur de la guerre industrielle, la solidarité franco-britannique et l’apprentissage tactique dans le sang. Les villages sont rasés, le paysage transformé en désert lunaire, et la mémoire collective marquée à jamais.

Somme, secteur Albert – Péronne – Bapaume – Thiepval – Flers – Combles, France
Défaite
1916

Bataille de Monastir (Bitola)

12 septembre – 19 novembre 1916

La bataille de Monastir marque le point culminant de la campagne de Macédoine en 1916. De septembre à novembre, les troupes franco-serbes, renforcées par des Britanniques, Russes, Italiens et Grecs, lancent une grande offensive contre les forces bulgares et germano-ottomanes. Après de durs combats dans les montagnes (Dobro Pole, Crna Reka), les Alliés percent le front bulgare, forçant la retraite ennemie. Le 19 novembre, les Français et Serbes entrent triomphalement à Monastir (Bitola), première grande ville des Balkans reprise à la Triple Alliance. La prise de Monastir constitue une victoire morale et stratégique pour l’armée d’Orient et pour la Serbie, dont la reconquête commence. Les combats ont été d’une extrême âpreté : montagnes, pluie, froid, mitrailleuses, attaques de nuit, artillerie et aviations alliées se sont illustrées. Monastir, pilonnée, est en ruines mais le front d’Orient sort renforcé de la victoire.

Monastir (Bitola), Macédoine du Nord, Empire ottoman (act. Macédoine du Nord)
Victoire
1917

Bataille du Chemin des Dames (Offensive Nivelle)

16 avril – 9 mai 1917

L’offensive du Chemin des Dames, dirigée par le général Nivelle, est conçue comme une percée décisive sur le front occidental. Prévue comme un choc bref et massif qui briserait les lignes allemandes en 48 heures, l’attaque se heurte à une résistance acharnée. Malgré un déploiement massif d'artillerie et une préparation de plusieurs semaines, les forces françaises ne parviennent pas à percer durablement les lignes ennemies, engluées dans des contre-attaques violentes, des tranchées bien fortifiées, et un terrain transformé en bourbier.

Chemin des Dames, Aisne, France
Défaite
1917

Bataille navale du détroit d’Otrante

15 mai 1917

L’attaque surprise austro-hongroise contre le barrage naval allié du détroit d’Otrante déclenche une violente escarmouche navale. Les forces françaises participent à la riposte et au soutien de l’escadre italienne, engageant notamment les destroyers dans une contre-attaque contre les torpilleurs ennemis.

Détroit d’Otrante, Mer Adriatique
Défaite
1917

Bataille aérienne du printemps 1917

mars – mai 1917

En parallèle de l'offensive du Chemin des Dames, les escadrilles françaises sont engagées dans une série d’affrontements aériens intenses contre la Luftstreitkräfte allemande. L’objectif : protéger les reconnaissances, couvrir les batteries, et intercepter les bombardiers ennemis. C’est durant cette période que les escadrilles françaises affrontent régulièrement le redouté Jasta 11 commandé par le Baron Rouge, Manfred von Richthofen.

Région du Chemin des Dames et Picardie, France
Défaite
1917

Combats de Zeila

juillet 1917

Dans le contexte des tensions dans la Corne de l’Afrique, des groupes derviches alliés aux Ottomans menacent la route côtière stratégique de Zeila. Une force franco-britannique est déployée en protection du port. Un engagement frontal est déclenché contre une colonne armée venue de l’intérieur des terres.

Zeila, Somalie française / britannique (actuelle Somalie)
Victoire
1917

Raid aérien sur Stuttgart

14 septembre 1917

L’un des premiers raids stratégiques profonds français contre une ville industrielle allemande. Ciblant les infrastructures ferroviaires et les usines d’armement de Stuttgart, le raid marque une évolution dans l’emploi de l’aviation française au-delà du front.

Stuttgart, Allemagne
Défaite
1917

Bataille de la Malmaison

23 – 27 octobre 1917

L’offensive française sur le plateau de la Malmaison est lancée pour reconquérir le secteur nord du Chemin des Dames, dans une opération méthodique bien préparée. À la différence de l’échec du printemps, cette offensive limitée bénéficie d’un excellent renseignement, d’une coordination exemplaire entre artillerie et infanterie, et d’un emploi judicieux des chars. L’assaut permet la capture du fort de la Malmaison et la libération d’un front entier de plusieurs kilomètres.

Plateau de la Malmaison, Aisne, France
Victoire
1917

Bataille de Skra-di-Legen

30 octobre – 1er novembre 1917

La bataille de Skra-di-Legen est une attaque coordonnée franco-serbe contre les positions bulgares fortement retranchées sur le massif de Skra. L’opération permet d’emporter un bastion stratégique sur le front de Macédoine et de tester les capacités d’assaut des troupes serbes reconstituées, appuyées par l’artillerie française.

Skra-di-Legen, Macédoine (aujourd’hui en Grèce)
Victoire
1917

Combats aériens de Cambrai

20 – 30 novembre 1917

Durant la bataille terrestre de Cambrai, marquée par l’usage massif de chars par les Britanniques, les escadrilles françaises assurent des missions de couverture, d’observation et de bombardement sur les positions allemandes. Les combats aériens s’intensifient face aux Jastas allemandes, notamment autour de Bourlon Wood et Marcoing. Les pilotes français participent activement aux appuis tactiques pour ralentir la contre-attaque allemande.

Cambrai, Nord, France
Défaite
1917

Bataille de Laï

7 décembre 1917

La bataille de Laï oppose une colonne française stationnée au sud du Tchad à une unité allemande opérant encore dans la zone frontalière du Cameroun, après la chute officielle de la colonie allemande début 1916. L'affrontement est bref mais intense, la garnison allemande tente de reprendre pied dans la région stratégique du Logone. Les Français repoussent l’attaque et sécurisent définitivement la ville.

Laï, région du Logone, Cameroun (alors zone contestée entre colonies)
Victoire
1917

Raid aérien français sur Mannheim

19 décembre 1917

Dans la nuit du 19 décembre 1917, des escadrilles de bombardement françaises participent à un raid conjoint avec les Britanniques contre Mannheim, un centre industriel stratégique allemand. Les Français visent notamment les gares de triage et les usines chimiques de la ville. L'opération est marquée par une forte résistance antiaérienne allemande.

Mannheim, Bade-Wurtemberg, Empire allemand
Défaite
1918

Combats aériens du Chemin des Dames

1er – 31 janvier 1918

En janvier 1918, le front du Chemin des Dames reste instable malgré les gains de la bataille de la Malmaison. Les escadrilles françaises, en patrouille constante, affrontent quotidiennement les formations allemandes. Ces combats visent à empêcher la reconnaissance ennemie et à soutenir les forces au sol. C’est dans ce contexte que s’illustre notamment Georges Guynemer (à titre posthume) comme symbole de la chasse française.

Chemin des Dames, Aisne, France
Défaite
1918

Bataille de Garua II

15 février 1918

Malgré la reddition officielle du Kamerun en 1916, plusieurs poches allemandes résistent encore dans le nord. Le poste de Garua, déjà capturé une première fois, est réoccupé par une force allemande en janvier 1918. Les Français lancent alors une opération rapide pour reprendre le fort. L’assaut mené par les tirailleurs sénégalais permet de reprendre Garua après un bref siège.

Garua, Nord-Cameroun (Afrique équatoriale)
Victoire
1918

Bataille de Montdidier–Noyon

23 – 30 mars 1918

Après avoir percé les lignes britanniques dans la Somme le 21 mars, les Allemands exploitent leur succès vers le sud. Dès le 23 mars, la 6e Armée française prend position pour protéger Amiens et empêcher la jonction entre les fronts allemands et les lignes anglaises en retrait. De violents combats éclatent autour de Montdidier et Noyon, où les Français stoppent les Allemands à un coût élevé.

Montdidier et Noyon, Somme/Oise, France
Défaite
1918

Bataille de Hangard-en-Santerre

4 – 25 avril 1918

La bataille de Hangard-en-Santerre constitue une tentative franco-australienne pour enrayer la progression allemande vers Amiens, un nœud stratégique. Les Français, appuyés par les troupes du Corps australien, contre-attaquent dans le secteur de Villers-Bretonneux et Hangard. Les combats sont violents, souvent au corps-à-corps, dans un paysage détruit par les bombardements.

Hangard-en-Santerre, Somme, France
Défaite
1918

Bataille de Villers-Bretonneux

24 – 27 avril 1918

Le 24 avril 1918, les troupes allemandes lancent un assaut massif sur Villers-Bretonneux, capturant la ville et menaçant Amiens. Dès le soir, les troupes françaises et australiennes lancent une contre-attaque audacieuse de nuit. Au matin du 25, elles reprennent le contrôle de la ville. Il s'agit du premier combat de chars contre chars de l’histoire, entre blindés britanniques Mark IV et allemands A7V.

Villers-Bretonneux, Somme, France
Victoire
1918

Troisième bataille de l'Aisne

27 mai – 6 juin 1918

La Troisième bataille de l’Aisne débute par une offensive allemande de grande ampleur le 27 mai 1918. Dans une attaque éclair, les forces du Kronprinz brisent les lignes françaises au Chemin des Dames, avançant jusqu’à la Marne en moins d’une semaine. Paris est de nouveau menacé. La France, appuyée par des unités britanniques et américaines, stabilise le front à partir du 1er juin. L’engagement est d’une violence extrême, marqué par des tirs d’artillerie massifs et des combats incessants en plaine et en forêt.

Chemin des Dames, Aisne, France
Défaite
1918

Bataille du Matz

9 – 13 juin 1918

La bataille du Matz oppose les troupes françaises du général Mangin aux forces allemandes dans l’Oise, entre Montdidier et Noyon. Après une percée initiale allemande le 9 juin, Mangin organise une contre-attaque surprise à partir du 11 juin. Grâce à une concentration rapide de troupes et un usage habile de l’artillerie, les Français reprennent le contrôle du terrain. Cette bataille marque un tournant : les offensives allemandes commencent à s’essouffler, tandis que les Alliés montrent une capacité de réaction stratégique renforcée.

Région du Matz, Oise, France
Victoire
1918

Seconde bataille de la Marne

15 juillet – 6 août 1918

La Seconde bataille de la Marne est l’un des tournants majeurs de la Première Guerre mondiale. Après une attaque allemande massive lancée le 15 juillet pour tenter d’envelopper Reims et foncer vers Paris, les forces françaises et alliées, bien préparées, stoppent l’élan ennemi. Une contre-attaque majeure débute le 18 juillet, menée par les troupes françaises, américaines et britanniques. L’offensive allemande est brisée et les Alliés reprennent l’initiative sur tout le front occidental.

Marne, Aisne, France
Victoire
1918

Bataille d’Amiens

8–12 août 1918

La bataille d’Amiens marque le début de l’offensive alliée massive qui conduira à l’armistice. Coordonnée entre les forces françaises, britanniques, canadiennes et australiennes, elle surprend totalement les Allemands par son efficacité, sa rapidité et son emploi combiné de l’infanterie, de l’artillerie, des chars et de l’aviation. Le 8 août est qualifié par Ludendorff de 'jour de deuil de l’armée allemande'. Cette offensive brise le moral allemand et amorce leur repli stratégique.

Amiens, Somme, France
Victoire
1918

Bataille de Lihons

10–11 août 1918

Deux jours après l'ouverture de l'offensive d'Amiens, les forces françaises engagent un violent combat pour la reprise de Lihons, un village stratégique situé sur la ligne de crête. Les Allemands, bien retranchés dans les ruines du village et les bois alentour, résistent farouchement aux attaques. La bataille est marquée par de violents corps-à-corps, notamment autour des positions du château de Lihons et du bois de la Garenne. Après 36 heures d’affrontements acharnés, les troupes françaises réussissent à s’emparer de la localité.

Lihons, Somme, France
Victoire
1918

Bataille de Montdidier et Lassigny

10–12 août 1918

La bataille de Montdidier et Lassigny est lancée par le général Mangin dans le but d’élargir la zone de rupture ouverte par la victoire alliée à Amiens. Tandis que les Britanniques et les Canadiens enfoncent les lignes allemandes plus au nord, les troupes françaises engagent une offensive locale afin de déloger les forces allemandes solidement retranchées dans le massif boisé du Lassigny. Le succès rapide de l’opération contribue à fragiliser encore davantage le front allemand.

Oise, France
Victoire
1918

Bataille de Roye

13–15 août 1918

La bataille de Roye marque une nouvelle phase de l’offensive française après la prise de Lihons. Située sur un axe logistique essentiel, la ville de Roye est défendue par des troupes allemandes déterminées. L’assaut lancé par la IIIe armée française combine artillerie lourde, infanterie et chars, dans une progression méthodique à travers les lignes ennemies. Après trois jours de violents combats, la ville tombe aux mains des Français, qui consolident leur avancée vers le nord-est.

Roye, Somme, France
Victoire
1918

Bataille de Noyon

26–29 août 1918

La bataille de Noyon constitue une étape clé dans la percée française de la ligne Hindenburg. Les forces françaises du général Mangin, appuyées par des unités britanniques et américaines, lancent une série d'assauts coordonnés visant à reprendre la ville stratégique de Noyon. Située sur la rive nord de l’Oise, Noyon est fortement fortifiée par les Allemands, qui y concentrent leurs réserves. Après quatre jours de combats acharnés, la ville est entièrement reprise, marquant une avancée décisive vers le nord.

Noyon, Oise, France
Victoire
1918

Bataille de l’Ailette

29 août – 1er septembre 1918

La bataille de l’Ailette marque un tournant stratégique dans la reconquête de l’Aisne. La Xe armée du général Mangin, après la prise de Noyon, attaque les positions allemandes retranchées le long du canal de l’Ailette. Ce secteur, solidement défendu, constitue la jonction entre les lignes allemandes au nord de Soissons et la crête de l’Aisne. Les Français engagent des assauts puissants appuyés par l’artillerie, l’aviation et les chars légers. Après quatre jours de combats très durs, les positions allemandes sont percées et l’ennemi se replie vers le Chemin des Dames.

Canal de l’Ailette, entre Soissons et Laon, France
Victoire
1918

Bataille de l’Ailette

29 août – 1er septembre 1918

La bataille de l’Ailette oppose les troupes françaises du général Mangin à l’armée allemande retranchée entre l’Aisne et la ligne Hindenburg. L’objectif est de briser la défense ennemie qui contrôle les hauteurs de l’Ailette et de prendre la ville stratégique de Laon. L’offensive française, rapide et méthodique, parvient à enfoncer les lignes allemandes malgré leur forte organisation défensive et à prendre plusieurs points d'appui clés.

Entre Soissons et Laon, Aisne, France
Victoire
1918

Bataille de Savy-Dallon

14 septembre 1918

La bataille de Savy-Dallon est une action offensive française dirigée par le général Mangin dans le cadre des opérations de reconquête progressive de l’Aisne. L’objectif était de briser la ligne de défense allemande au sud de Laon, notamment en s’emparant des hauteurs autour de Savy-Dallon, qui dominaient les voies de communication menant à la ville.

Savy-Dallon, Aisne, France
Victoire
1918

Bataille d’Épehy

18 septembre 1918

La bataille d’Épehy marque une nouvelle avancée majeure des troupes alliées, notamment des forces françaises et britanniques, dans leur progression vers la ligne Hindenburg. L’opération, bien préparée et coordonnée, permet de briser plusieurs positions avancées allemandes et de s’approcher des défenses centrales du dispositif ennemi.

Épehy, Somme, France
Victoire
1918

Seconde bataille du détroit d'Otrante

2 octobre 1918

Le 2 octobre 1918, une escadre franco-britannico-italienne intercepte une sortie nocturne de deux torpilleurs austro-hongrois tentant de perturber le blocus de l’Adriatique à l’entrée du détroit d’Otrante. Les navires français ouvrent le feu avec précision, soutenus par les destroyers britanniques. L’un des torpilleurs est coulé, l’autre contraint de battre en retraite. Cette action confirme la suprématie navale alliée en Adriatique à quelques semaines de la capitulation austro-hongroise.

Détroit d'Otrante, mer Adriatique, au large de l'Albanie
Victoire
1918

Bataille du canal de Saint-Quentin

29 septembre – 10 octobre 1918

La bataille du canal de Saint-Quentin marque une phase décisive de l’offensive des Cent-Jours, visant à percer la ligne Hindenburg, dernier grand système défensif allemand. Cette opération conjointe, impliquant des forces françaises, britanniques, australiennes et américaines, constitue un tournant stratégique. Le franchissement audacieux du canal fortifié provoque la rupture du front allemand et précipite le recul généralisé de leurs forces.

Canal de Saint-Quentin, France
Victoire
1918

Bataille de la Selle

17–25 octobre 1918

La bataille de la Selle est une opération coordonnée des forces alliées, impliquant notamment des troupes françaises et australiennes, dans le cadre de la poursuite générale de l’armée allemande après la percée de la ligne Hindenburg. L’objectif est de franchir la rivière Selle et d’atteindre Le Cateau. Les combats sont acharnés, notamment autour des ponts et des hauteurs tenues par les Allemands, qui offrent une forte résistance. L’engagement est marqué par une excellente coopération interalliée et une supériorité aérienne et d’artillerie écrasante.

Région de Le Cateau, Nord, France
Victoire
1918

Bataille de Valenciennes

1er–2 novembre 1918

La bataille de Valenciennes, menée principalement par le Corps canadien avec le soutien de l’armée française, marque l’un des derniers grands affrontements sur le front ouest avant l’Armistice. L’objectif est de libérer la ville, encore fortement défendue par les Allemands, notamment sur les hauteurs de Mont Houy. L’attaque est précipitée par la nécessité d’assurer la sécurité de l’aile droite alliée et de préparer la pénétration vers la Belgique. La coordination entre les forces alliées est cruciale dans ce combat urbain et topographiquement complexe.

Valenciennes, Nord, France
Victoire
1918

Bataille de la Sambre

4 novembre 1918

La bataille de la Sambre, déclenchée le 4 novembre 1918, est une offensive de grande ampleur visant à franchir la ligne de la Sambre et à rompre la dernière ligne défensive allemande avant les plaines de Belgique. Menée conjointement par les armées française, britannique et belge sous coordination de Foch, l’opération est planifiée comme l’ultime coup de boutoir pour précipiter l’effondrement allemand. Elle est marquée par des assauts frontaux contre des défenses retranchées, des franchissements de canaux et des combats intenses dans des zones inondées ou boisées.

Sambre, entre Maubeuge et Namur (France et Belgique)
Victoire
1918

Bataille de Guise (1918)

5 novembre 1918

Le 5 novembre 1918, la 2e armée française de Mangin s'empare de la ville de Guise, point stratégique de repli pour les Allemands. Cette victoire contribue à la rupture du front allemand dans l’Aisne, forçant une retraite précipitée. L’action marque l’un des derniers combats offensifs significatifs de l’armée française avant l’armistice.

Guise, Aisne, France
Victoire
1918

Offensive Meuse-Argonne (participation française)

26 septembre – 11 novembre 1918

L'offensive Meuse-Argonne fut la dernière opération d'envergure de la Première Guerre mondiale, conduite principalement par les forces américaines, mais avec une importante participation française, notamment de la 4e armée du général Gouraud. Elle visait à percer la ligne Hindenburg dans la région boisée de l'Argonne et à couper les principales voies de ravitaillement allemandes à l'est de Verdun.

Meuse, Argonne, France
Victoire
1919

Bataille d'Odessa

18 décembre 1918 – 6 avril 1919

Dès décembre 1918, la France, avec le soutien de la Grande-Bretagne, déploie des troupes à Odessa pour soutenir les armées blanches russes face aux bolcheviks. L’objectif est double : contrer l’influence soviétique et protéger les intérêts français dans la mer Noire. L’Armée rouge lance une vaste contre-offensive dès janvier 1919. Le siège d’Odessa s’intensifie jusqu’en avril. Malgré une défense organisée, le rapport de force est trop déséquilibré. L’évacuation précipitée du port marque la première grande défaite française post-1918.

Odessa, Ukraine (Empire russe)
Défaite
1919

Bataille de Kherson

11 mars – 28 mars 1919

Après avoir pris le contrôle de Kherson en décembre 1918, les forces franco-grecques y sont stationnées dans un contexte de plus en plus hostile. Le 11 mars 1919, l’Armée rouge lance une vaste offensive coordonnée sur Kherson. Malgré une défense acharnée, les forces françaises sont rapidement dépassées par le nombre et la puissance de feu soviétique. Après plusieurs jours de combats urbains, les Alliés doivent évacuer sous le feu, abandonnant la ville aux bolcheviks. Cet épisode, peu connu en France, est l’un des revers les plus nets de l’intervention en Russie.

Kherson, Ukraine (Empire russe)
Défaite
1919

Bataille d'Izmaïl

4 – 7 avril 1919

En avril 1919, les troupes françaises et leurs alliés grecs, établis à Izmaïl, sont attaqués par les forces soviétiques qui tentent de reprendre le contrôle du bas Danube. La marine française, déployée sur le fleuve, joue un rôle décisif en soutenant les défenses terrestres. Après trois jours de combats, les Soviétiques sont repoussés, marquant une des rares victoires françaises dans cette région durant l'intervention en Russie.

Izmaïl, Bessarabie (actuelle Ukraine)
Victoire
1919

Bataille de Sébastopol

14 – 29 avril 1919

La bataille de Sébastopol marque le point culminant de l'intervention navale française en mer Noire. Alors que la ville est tenue par des éléments blancs soutenus par les Alliés, une vaste mutinerie éclate parmi les marins soviétiques. L’Armée rouge tente de s’emparer de la ville en lançant des attaques terrestres et en s'appuyant sur des soulèvements internes. La situation dégénère rapidement, et les Français doivent évacuer dans la panique. C’est une des plus graves défaites françaises de la campagne de Russie.

Sébastopol, Crimée (Empire russe)
Défaite
1919

Bataille de Nikolaïev

14 – 18 mai 1919

En mai 1919, alors que l’intervention française en Russie touche à sa fin, Nikolaïev devient l’ultime point de résistance alliée dans le sud ukrainien. Les forces franco-grecques tentent de tenir la ville industrielle et portuaire face à une offensive soviétique massive. Après quatre jours de combats acharnés, les Alliés sont contraints à l’évacuation. La ville tombe, marquant la fin effective de la présence militaire française en Russie du Sud.

Nikolaïev, Ukraine (Empire russe)
Défaite
1919

Bataille de Khan Arnaba

22 juillet 1919

Le 22 juillet 1919, dans un contexte d’hostilité croissante à l’encontre du mandat français en Syrie, des forces arabes et druzes attaquent les troupes françaises stationnées près de Khan Arnaba, sur le plateau du Golan. L’objectif des insurgés est de bloquer l’avancée française vers Damas. Les troupes françaises, mieux équipées et appuyées par des blindés et une aviation légère, repoussent l’attaque et sécurisent le plateau. Cette victoire marque une étape importante dans la consolidation du contrôle colonial français sur la région.

Khan Arnaba, plateau du Golan, Syrie (ancien Empire ottoman)
Victoire
1919

Prise de Damas

21 – 23 octobre 1919

Du 21 au 23 octobre 1919, les troupes françaises lancent l’assaut sur Damas, capitale de la Syrie et bastion du mouvement national arabe. Malgré la résistance des partisans du roi Fayçal, les forces françaises, supérieures en nombre et en armement, s’emparent de la ville après des combats dans les faubourgs et le centre historique. Cette prise marque la fin de la monarchie arabe en Syrie et le début du mandat français effectif sur l’ensemble du territoire syrien.

Damas, Syrie (ancien Empire ottoman)
Victoire
1920

Bataille de Maysaloun

24 juillet 1920

Le 24 juillet 1920, l’armée française attaque les forces arabes syriennes à Maysaloun, dans les montagnes entre Beyrouth et Damas. Cette bataille, inégale sur le plan militaire, oppose une armée française moderne et mécanisée à des volontaires mal armés défendant leur indépendance nationale. En quelques heures, les Syriens sont balayés. La route vers Damas est ouverte et l’armée française entre dans la capitale sans résistance majeure. La bataille marque la fin de la monarchie arabe en Syrie et l’établissement complet du mandat français.

Maysaloun, entre Beyrouth et Damas, Syrie (mandat français)
Victoire
1921

Bataille de Dhar Obeïdallah

27 avril 1921

Le 27 avril 1921, les troupes françaises du colonel Laverdure lancent une expédition punitive contre les tribus zayanes retranchées dans le secteur montagneux de Dhar Obeïdallah. Mal renseignées et sous-estimant la résistance locale, elles tombent dans une embuscade tendue par les hommes de Moha ou Hammou. La colonne est encerclée, privée de ravitaillement et subit de lourdes pertes. C’est une défaite marquante pour la France dans le Moyen Atlas, prélude à une instabilité grandissante qui culminera dans la guerre du Rif l’année suivante.

Dhar Obeïdallah, Moyen Atlas, protectorat français du Maroc
Défaite
1922

Bataille de Tizi N’Tirghist

15 mai 1922

Le 15 mai 1922, l’armée française lance une offensive contre les positions rifaines tenues sur les hauteurs de Tizi N’Tirghist. Il s’agit d’une opération destinée à reprendre l’initiative et à sécuriser les routes de communication entre les zones sous mandat français. L’affrontement se déroule dans un terrain extrêmement escarpé, favorable aux défenseurs rifains. Malgré l’engagement de l’aviation et de l’artillerie, les troupes françaises peinent à progresser. Le combat s’enlise et, après plusieurs jours de résistance rifaine, la position reste contestée.

Tizi N’Tirghist, Haut-Rif, protectorat français du Maroc
Défaite
1922

Bataille de Taounza

10 août 1922

Le 10 août 1922, les forces françaises lancent une attaque en direction de Taounza, dans l'objectif de sécuriser la vallée d’Amekrane et de repousser les forces rifaines vers le nord. La bataille, très disputée, oppose des troupes françaises bien équipées mais confrontées à un terrain difficile à des unités rifaines tenaces, parfaitement implantées sur les hauteurs. Après de violents combats de position, les Français réussissent à prendre les crêtes à la tombée de la nuit. C’est l’un des premiers succès tactiques notables depuis le début des affrontements franco-rifains.

Taounza, zone de contact Rif oriental, protectorat français du Maroc
Victoire
1923

Bataille de Tamasint

17 février 1923

Le 17 février 1923, les troupes françaises lancent une offensive vers le massif de Tamasint afin de briser les lignes rifaines qui menacent la route de Ketama. L’opération, soigneusement préparée, est l’une des plus structurées depuis le début du conflit. L’assaut se heurte à une défense acharnée, mais la supériorité de feu et l’usage décisif de l’artillerie permettent aux Français de remporter une victoire tactique importante. La bataille permet de sécuriser le flanc sud de la pénétration française dans le Rif.

Tamasint, Rif méridional, protectorat français du Maroc
Victoire
1923

Bataille de Beni Bou Yahi

7 septembre 1923

Le 7 septembre 1923, les forces françaises attaquent les hauteurs de Beni Bou Yahi, zone tribale stratégique reliant le Rif oriental au massif d’Alhucemas. L’offensive vise à désorganiser l’arrière logistique des troupes d’Abdelkrim avant une grande opération prévue pour l’année suivante. Les combats sont violents, avec une résistance rifaine acharnée dans un relief extrêmement favorable aux défenseurs. La puissance de feu française, notamment l’artillerie et les bombardements aériens, finit par forcer les combattants rifains à abandonner leurs positions.

Beni Bou Yahi, Rif central, protectorat français du Maroc
Victoire
1924

Bataille d’El Hammam

19 mai 1924

Le 19 mai 1924, les troupes françaises déclenchent une vaste offensive contre les positions fortifiées d’El Hammam, au cœur du Rif occidental. Cette bataille s’inscrit dans le plan d'encerclement d’Abdelkrim par le sud et l’ouest. Après une préparation d’artillerie massive et des bombardements aériens ciblés, les unités de choc françaises progressent dans les gorges et versants accidentés. Malgré une défense farouche des Rifains, la ligne cède en fin de journée. La victoire française à El Hammam marque un tournant dans la guerre du Rif.

El Hammam, Rif occidental, protectorat français du Maroc
Victoire
1925

Débarquement d’Alhucemas

8 – 13 septembre 1925

Du 8 au 13 septembre 1925, les forces françaises et espagnoles réalisent un débarquement amphibie massif dans la baie d’Alhucemas, cœur politique et symbolique de la République du Rif. L’objectif est de briser le centre de gravité d’Abdelkrim. Cette opération inédite pour l’époque combine attaque navale, aérienne et terrestre. Après un bombardement intensif, les troupes espagnoles prennent pied sur les plages sous couverture de l’artillerie française. L’aviation bombarde les positions rifaines en profondeur. Le succès du débarquement désorganise totalement le front rifain.

Baie d’Alhucemas, nord du Rif, protectorat espagnol du Maroc
Victoire
1925

Bataille d’Ajdir

23 – 25 octobre 1925

La bataille d’Ajdir, capitale de la République du Rif, se déroule du 23 au 25 octobre 1925. Elle est le point culminant de l’offensive combinée franco-espagnole engagée depuis le débarquement d’Alhucemas. Ajdir, centre politique, militaire et symbolique du mouvement rifain, est défendue avec acharnement par les troupes d’Abdelkrim. Après un encerclement méthodique, les troupes françaises et espagnoles prennent la ville, signant la fin de la résistance organisée dans le Rif central. C’est la dernière grande bataille offensive de la guerre du Rif.

Ajdir, Rif central, protectorat espagnol du Maroc
Victoire
1925

Bataille de Salkhad

20 – 21 juillet 1925

Le 20 juillet 1925, des troupes druzes sous les ordres de Sultan al-Atrash attaquent et s’emparent du poste militaire français de Salkhad, dans le Jabal al-Druze. Ce coup de force inaugure la grande révolte syrienne contre le mandat français. L'affrontement est bref mais décisif. Les troupes françaises, encerclées, sont dépassées numériquement et militairement. Leur reddition entraîne une onde de choc politique à Damas et marque le début d’un soulèvement généralisé dans le sud syrien.

Salkhad, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Défaite
1925

Bataille d’Al-Kafr

22 juillet 1925

Le 22 juillet 1925, trois jours après la prise de Salkhad, la France tente de reconquérir le terrain perdu en lançant une colonne en direction d’Al-Kafr, point stratégique du Jabal al-Druze. Cette expédition punitive, composée d’environ 360 hommes, tombe dans une embuscade soigneusement préparée par les troupes druzes de Sultan al-Atrash. L’anéantissement presque complet de la colonne française choque le commandement à Damas et annonce une insurrection bien plus puissante que prévu.

Al-Kafr, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Défaite
1925

Bataille d'al-Mazraa

2 – 3 août 1925

La bataille d’al-Mazraa est le plus grand affrontement militaire de la révolte syrienne. Pensant écraser définitivement l’insurrection, le général Michaud lance une expédition massive contre les forces druzes retranchées près de Suwayda. Mais le terrain accidenté, la chaleur accablante, et surtout la mobilité des cavaliers druzes prennent en défaut la lente colonne française. L’attaque vire au désastre. Les insurgés remportent une victoire éclatante qui galvanise toute la Syrie et marque un tournant dans le soulèvement.

al-Mazraa, près de Suwayda, Syrie (mandat français)
Défaite
1925

Bataille de al-Musayfirah

17 septembre 1925

Le 17 septembre 1925, les forces françaises attaquent al-Musayfirah, village stratégique de la plaine du Hauran, contrôlé par les insurgés depuis juillet. L’opération est conçue comme une démonstration de force pour reprendre l’initiative militaire. Après une avancée méthodique appuyée par l’aviation et l’artillerie, les troupes coloniales reprennent le village. Les combats sont intenses et s’achèvent par l’occupation du centre. À l’issue de la bataille, les Français exécutent sommairement plusieurs centaines de prisonniers, provoquant un choc dans tout le Proche-Orient.

Al-Musayfirah, plaine du Hauran, Syrie (mandat français)
Victoire
1925

Bataille de Damas

18 – 20 octobre 1925

Du 18 au 20 octobre 1925, la révolte syrienne atteint son paroxysme avec l’entrée des insurgés dans Damas. Dirigés par Hasan al-Kharrat, les combattants syriens tentent de libérer la capitale du mandat français. La réaction française est immédiate : artillerie lourde et aviation bombardent les quartiers sud-est, notamment Midan et Shaghour. L’insurrection est réprimée avec une extrême violence. C’est la bataille la plus meurtrière et symbolique de tout le soulèvement syrien.

Damas, Syrie (mandat français)
Victoire
1925

Bataille de Suwayda

20 – 22 novembre 1925

Du 20 au 22 novembre 1925, la France lance une vaste offensive pour reprendre la ville de Suwayda, capitale du Jabal al-Druze et cœur de l’insurrection. Malgré un assaut initial réussi, les troupes françaises sont encerclées lors de la contre-offensive druze. Une retraite précipitée est ordonnée après de lourdes pertes. C’est l’un des revers militaires les plus sévères de la campagne, qui renforce la légitimité de Sultan al-Atrash et prolonge la guerre de plus d’un an.

As-Suwayda, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Défaite
1925

Bataille de Qanawat

10 – 11 décembre 1925

Les 10 et 11 décembre 1925, les troupes françaises lancent une offensive pour sécuriser Qanawat, site sacré et point stratégique dans le massif druze. L’attaque vise à couper les lignes de communication rebelles entre Suwayda et les villages du nord. Malgré une progression initiale soutenue par l’aviation, les forces françaises rencontrent une résistance farouche dans les ravins boisés. Les affrontements virent à la guerre de position. Le village est brièvement occupé, mais la retraite française est précipitée par l’extension des combats.

Qanawat, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Défaite
1925

Siège de Rashaya

20 – 24 novembre 1925

Du 20 au 24 novembre 1925, le petit fort de Rashaya, aux confins du Liban et de la Syrie, est encerclé par les forces druzes. Les 76 soldats français résistent pendant cinq jours sans ravitaillement ni renforts. Malgré les assauts répétés, les défenseurs tiennent grâce à la discipline et à leur position dominante. Le siège prend fin le 24, mais les assiégés ne sont libérés qu’en janvier 1926, après une offensive française générale dans la région. L'épisode devient un symbole de la ténacité française dans le Levant.

Rashaya, sud du Liban (mandat français)
Victoire
1926

Bataille de Targuist

13 – 16 avril 1926

Du 13 au 16 avril 1926, les troupes françaises lancent une opération majeure sur Targuist, dernier centre de commandement actif d’Abdelkrim dans le Rif central. Cette bataille intervient après la chute d’Ajdir et l’effondrement du système défensif rifain. Les combats, très violents, sont menés dans les vallées encaissées du Rif, où les troupes d’élite rifaines opposent une résistance acharnée. L’aviation française et les chars jouent un rôle décisif. La prise de Targuist ouvre la voie à la reddition d’Abdelkrim quelques semaines plus tard.

Targuist, Rif central, protectorat espagnol du Maroc
Victoire
1926

Bataille d'Al-Qrayya

15 – 17 février 1926

Du 15 au 17 février 1926, les troupes françaises lancent une opération de grande envergure pour reprendre le village d’Al-Qrayya, bastion stratégique druze dans le sud du massif. Après des semaines de préparation logistique, l’assaut est lancé avec un appui aérien massif. La résistance druze est acharnée, mais désorganisée par la supériorité technologique française. La bataille se termine par une victoire française nette, qui marque le début d’une reconquête progressive du Jabal al-Druze.

Al-Qrayya, sud du Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Victoire
1926

Bataille de Salkhad

7 – 10 mars 1926

La bataille de Salkhad est une offensive majeure menée par l’armée française pour contrôler le flanc sud-est du Jabal al-Druze. Cette ville symbolique, ancien fief de la rébellion, devient le théâtre d’une confrontation directe entre les colonnes motorisées françaises et les derniers contingents de l’insurrection organisée. Après plusieurs jours d’intenses combats urbains et de bombardements, Salkhad tombe aux mains des troupes coloniales. Cette victoire ouvre la voie à une reconquête systématique des hauts plateaux druzes.

Salkhad, Jabal al-Druze, Syrie (mandat français)
Victoire
1926

Opérations de l'Anti-Liban

juin – août 1926

Entre juin et août 1926, l'armée française mène une série de batailles et d’escarmouches dans la chaîne de l'Anti-Liban pour éliminer les derniers foyers organisés de résistance druze. Face à une guérilla retranchée dans des vallées profondes et des villages inaccessibles, les troupes coloniales adoptent une stratégie d’encerclement méthodique. Ces opérations marquent la phase finale de la révolte syrienne : Sultan al-Atrash est contraint à l’exil, et la rébellion cesse d’exister comme force structurée.

Chaîne de l'Anti-Liban, frontière syro-libanaise
Victoire
1927

Affrontements de Shanghai

24 mars – avril 1927

En mars 1927, la montée en puissance du Kuomintang dans le cadre de l’expédition du Nord provoque une série d’affrontements violents à Shanghai. Les concessions étrangères, perçues comme symboles de l’impérialisme, sont attaquées par des groupes armés nationalistes. La France, comme d'autres puissances, déploie ses forces pour protéger ses ressortissants et intérêts. Les troupes françaises interviennent dans plusieurs accrochages armés à proximité de la concession française, en coordination avec les Britanniques et Américains.

Shanghai, Chine
Victoire
1928

Bataille de Tizi Ouzou

mai 1928

En mai 1928, un soulèvement local éclate dans les montagnes autour de Tizi Ouzou, en Kabylie, alimenté par la répression fiscale, l’expropriation des terres et l'humiliation des structures traditionnelles berbères. Plusieurs villages se joignent au mouvement. L’armée française intervient rapidement avec des colonnes motorisées, de l’artillerie de montagne et un appui aérien. Les insurgés résistent pendant plusieurs jours dans les gorges et forêts, avant d’être défaits à proximité du col de Tirourda. Cette bataille, bien que peu connue, reflète l’instabilité chronique de la domination coloniale dans les régions montagneuses algériennes.

Tizi Ouzou, Kabylie, Algérie (colonie française)
Victoire
1932

Bombardement de Sanya

7 février 1932

Le 7 février 1932, la marine française bombarde le port de Sanya, dans le sud de l’île de Hainan, en riposte à des tirs essuyés par des navires français de commerce et aux provocations de troupes nationalistes chinoises dans la concession française. L'opération, bien que brève, montre la volonté de Paris de préserver ses intérêts en Asie du Sud-Est face à la montée du Kuomintang et au désordre politique local. Elle s’inscrit dans un contexte régional tendu marqué par les ambitions japonaises en Mandchourie et les fragilités du pouvoir chinois.

Sanya, île de Hainan, Chine
Victoire
1933

Combat d'Al-Karak

15 avril 1933

Le 15 avril 1933, une colonne de l’armée française du Levant engage un groupe armé bédouin ayant franchi la frontière depuis la Transjordanie pour piller plusieurs postes isolés. Le combat se déroule dans la région désertique proche d’Al-Karak, au sud-est de la Syrie. Malgré leur mobilité, les cavaliers bédouins sont surpris par l’intervention rapide d’une section méhariste et par un appui aérien déterminant. La bataille, bien que courte, illustre les tensions permanentes aux marges du mandat syrien et l’usage de la force pour contenir les mouvements transfrontaliers armés.

Frontière syro-transjordanienne, près d'Al-Karak
Victoire
1934

Affrontements de Constantine

5 – 8 août 1934

Les affrontements de Constantine, en août 1934, sont le point culminant d’une flambée de violences anticoloniales dans l’est algérien. Ils débutent par des manifestations hostiles au pouvoir colonial, alimentées par des tensions économiques, des injustices sociales et une forte répression politique. Rapidement, les troubles dégénèrent en combats de rue : des groupes armés s’en prennent à des bâtiments administratifs, des colons européens et des infrastructures françaises. L’armée intervient en force pour rétablir l’ordre, au prix de violents accrochages dans les quartiers populaires.

Constantine, Algérie (colonie française)
Victoire
1936

Révolte de Damas

9 – 12 octobre 1936

En octobre 1936, alors que des négociations de transfert de souveraineté sont en cours entre la France et le Bloc National Syrien, des troubles éclatent dans Damas. Une insurrection organisée envahit plusieurs quartiers de la capitale. L’administration du mandat, prise au dépourvu, réagit en déployant massivement les troupes. Les combats s'étalent sur trois jours, principalement dans les faubourgs populaires et autour du quartier de Midan, bastion du nationalisme syrien. L’armée française reprend progressivement le contrôle par une répression méthodique et brutale.

Damas, Syrie (mandat français)
Victoire
1937

Expédition de Taza

25 – 28 mai 1937

En mai 1937, plusieurs tribus du Rif oriental, jusque-là hostiles à la domination française, reprennent les armes à la suite de tensions foncières et d’un durcissement de la fiscalité coloniale. L’armée française du Maroc, sous les ordres du général Noguès, déclenche une expédition punitive dans la région de Taza, carrefour stratégique entre le Rif et le Moyen Atlas. Les combats durent quatre jours et opposent les troupes coloniales à des groupes berbères bien retranchés dans les montagnes. L’intervention aérienne et l’artillerie s’avèrent décisives pour écraser la résistance.

Taza, Maroc (protectorat français)
Victoire
1940

Bataille de Narvik

9 avril – 8 juin 1940

La bataille de Narvik constitue l’un des premiers engagements majeurs des troupes françaises pendant la Seconde Guerre mondiale. En avril 1940, l’Allemagne envahit la Norvège pour sécuriser l’approvisionnement en minerai de fer suédois transitant par Narvik. Une coalition franco-britannique débarque pour reprendre le contrôle de la ville. Les troupes françaises, en particulier les chasseurs alpins et la Légion étrangère, se distinguent dans les combats en terrain montagneux et arctique. Après plusieurs semaines de lutte, les Alliés parviennent à reprendre Narvik, forçant les Allemands à se replier dans les montagnes.

Narvik, Nordland, Norvège
Victoire
1940

Bataille de Gembloux

14 – 15 mai 1940

La bataille de Gembloux est l’un des rares affrontements où les troupes françaises parviennent à contenir efficacement une attaque de blindés allemands. Située en Belgique, entre Louvain et Namur, la position de Gembloux est fortifiée à la hâte par les divisions françaises venues appuyer les Belges contre l’invasion allemande. Les 14 et 15 mai 1940, les divisions cuirassées allemandes tentent de percer la ligne défensive française, mais sont repoussées par un feu nourri et des contre-attaques blindées coordonnées. Bien que la position soit finalement abandonnée à cause de l'effondrement plus au sud, cette bataille marque une rare résistance victorieuse.

Gembloux, province de Namur, Belgique
Défaite
1940

Bataille de Sedan

12 – 15 mai 1940

La bataille de Sedan constitue un tournant décisif de la campagne de 1940. Les forces allemandes, concentrées dans les Ardennes supposées infranchissables, percent les lignes françaises en trois jours. L’infanterie allemande traverse la Meuse à Sedan grâce à un appui aérien massif de la Luftwaffe. Les troupes françaises, mal coordonnées et dépourvues de couverture antiaérienne efficace, cèdent sous les bombardements et la panique s’installe. Cette percée ouvre la voie à un encerclement des armées françaises et britanniques dans le nord de la France.

Sedan, Ardennes, France
Défaite
1940

Bataille de Montcornet

17 mai 1940

Le 17 mai 1940, le colonel Charles de Gaulle, récemment promu à la tête de la 4e division cuirassée, tente une contre-offensive audacieuse à Montcornet, dans l’Aisne. Face à la percée allemande opérée à Sedan, il reçoit pour mission de retarder l’avancée ennemie. De Gaulle lance ses chars sans appui d’infanterie ni couverture aérienne. Les troupes françaises parviennent à atteindre Montcornet, détruisent des convois logistiques allemands et désorganisent temporairement l’arrière du XIXe corps blindé. Toutefois, le manque de soutien et l’intervention rapide de la Luftwaffe forcent le repli.

Montcornet, Aisne, France
Défaite
1940

Bataille d'Arras

21 mai 1940

La bataille d’Arras est une contre-attaque alliée menée le 21 mai 1940 contre la poussée allemande vers la Manche. L’objectif est de désorganiser la progression de la 7e Panzerdivision de Rommel, qui avance rapidement vers la côte. Les forces franco-britanniques attaquent en tenaille au sud d’Arras, surprenant les avant-gardes allemandes. Les chars Matilda I & II britanniques, bien blindés, causent de lourdes pertes initiales. Toutefois, la Luftwaffe intervient rapidement et les forces allemandes encerclent la contre-attaque, stoppant son élan.

Arras, Pas-de-Calais, France
Défaite
1940

Bataille de Lille

28 – 31 mai 1940

Du 28 au 31 mai 1940, les troupes françaises du général Molinié défendent farouchement Lille, encerclées par des forces allemandes très supérieures en nombre. Tandis que les forces britanniques et une partie des Français se replient vers Dunkerque pour évacuation, les unités restées à Lille ralentissent l’avance allemande par une résistance opiniâtre dans les rues, les faubourgs et les bâtiments publics. La bataille se termine par une capitulation honorable, saluée même par les Allemands.

Lille, Nord, France
Défaite
1940

Bataille de Dunkerque

26 mai – 4 juin 1940

La bataille de Dunkerque est une opération de sauvetage massive menée par les Alliés entre le 26 mai et le 4 juin 1940. Près de 350 000 soldats alliés, majoritairement britanniques mais aussi français, sont encerclés par les forces allemandes après leur percée à Sedan. L’opération Dynamo, menée depuis l’Angleterre, mobilise plus de 800 navires civils et militaires pour évacuer les troupes par la mer. Les troupes françaises se battent héroïquement pour défendre le périmètre de Dunkerque jusqu’au dernier jour, permettant l’évacuation.

Dunkerque, Nord, France
Défaite
1940

Bataille de Saumur

19 – 20 juin 1940

La bataille de Saumur oppose une poignée de jeunes cadets français, issus de l’École de cavalerie, à une force allemande dix fois supérieure. Refusant d’abandonner le terrain malgré l’annonce de l’effondrement général, les défenseurs organisent une résistance héroïque autour des ponts de la Loire. Durant deux jours, les combats sont acharnés. Les cadets résistent avec discipline et bravoure, détruisent des blindés allemands, mais doivent céder sous le poids du nombre.

Saumur, Maine-et-Loire, France
Défaite
1940

Bataille de Voreppe

20 – 21 juin 1940

La bataille de Voreppe oppose les dernières forces françaises retranchées au nord de Grenoble à une division allemande en progression rapide. Malgré l’armistice imminent, les Français défendent avec acharnement les accès stratégiques aux Alpes, empêchant temporairement les Allemands de franchir la vallée de l’Isère. C’est l’un des rares engagements de la fin juin où l’armée française tient solidement ses positions.

Voreppe, Isère, France
Défaite
1940

Bataille de Pont-de-Cé

21 juin 1940

La bataille de Pont-de-Cé est l’un des derniers engagements de la campagne de France. De petites forces françaises tentent de défendre les ponts sur la Loire face à l’avancée des troupes allemandes. Malgré un courage indéniable, la disproportion des forces et l’annonce imminente de l’armistice rendent la résistance intenable. Les combats sont courts mais violents, concentrés sur les points de franchissement.

Pont-de-Cé, Maine-et-Loire, France
Défaite
1940

Bataille de Mers el-Kébir

3 juillet 1940

Le 3 juillet 1940, la flotte britannique attaque par surprise la flotte française mouillée à Mers el-Kébir, près d’Oran, pour l’empêcher de tomber aux mains de l’Allemagne nazie. Malgré les négociations entamées entre l’amiral Gensoul et l’amiral Somerville, l’ultimatum britannique est rejeté. L’attaque débute à 17h54 : le cuirassé Bretagne explose, le Provence est gravement endommagé, et le Dunkerque est mis hors de combat. Seul le Strasbourg réussit à s’échapper. L’opération choque profondément l’opinion française.

Mers el-Kébir, près d'Oran, Algérie (colonie française à l'époque)
Défaite
1941

Prise de Koufra

17 février – 1er mars 1941

La prise de Koufra est la première victoire d’envergure des Forces françaises libres face à l’Axe. Après une traversée audacieuse du désert à partir du Tchad, la colonne Leclerc, alliée à des unités britanniques de reconnaissance (Long Range Desert Group), assiège la garnison italienne de Koufra. Après plusieurs jours de harcèlement et de tirs d’artillerie, les Italiens capitulent.

Koufra, Fezzan, Libye italienne
Victoire
1941

Bataille de Kissoué

15 – 17 juin 1941

La bataille de Kissoué fut l’un des combats décisifs de la campagne de Syrie. Elle opposa les forces françaises libres et leurs alliés du Commonwealth aux troupes du régime de Vichy retranchées au sud de Damas. L’objectif était de prendre le contrôle de la route vers la capitale syrienne. Après des combats violents, les FFL s’emparèrent de la ville et ouvrirent la voie vers Damas.

Kissoué, au sud de Damas, Syrie
Victoire
1941

Bataille de Damas

18 – 21 juin 1941

La bataille de Damas représente le cœur de la campagne de Syrie. Les forces de la France libre, appuyées par les Britanniques, assiègent et capturent la capitale syrienne tenue par des troupes fidèles au régime de Vichy. L'affrontement est féroce, les combats de rue violents, mais les Alliés parviennent à s’emparer de la ville, infligeant une défaite décisive aux forces vichystes.

Damas, Syrie
Victoire
1942

Bataille de Bir Hakeim

26 mai – 11 juin 1942

La bataille de Bir Hakeim voit la 1re brigade des Forces françaises libres résister héroïquement pendant 16 jours à une armée germano-italienne bien supérieure en nombre et en équipement. Malgré l’encerclement, les Français tiennent leur position dans le désert et permettent à l’armée britannique de se replier en bon ordre. Le repli de Kœnig de nuit sous le feu ennemi devient un symbole de la Résistance française.

Bir Hakeim, désert de Libye
Victoire
1942

Deuxième bataille d'El Alamein

23 octobre – 11 novembre 1942

El Alamein marque un tournant décisif dans la guerre du désert. Les forces alliées, dont une unité FFL rattachée, lancent une offensive méthodique contre les lignes de l’Afrika Korps. La bataille se solde par une victoire écrasante des Alliés et une retraite allemande qui ne s’arrêtera qu’en Tunisie. La France libre y consolide sa légitimité militaire au sein de la coalition alliée.

El Alamein, Égypte
Victoire
1943

Bataille de la ligne Mareth

16 – 31 mars 1943

La bataille de la ligne Mareth oppose les forces alliées, dont une composante française d’Afrique, aux troupes germano-italiennes retranchées dans d’anciennes fortifications françaises de la période coloniale. Après plusieurs assauts frontaux infructueux, Montgomery opte pour un contournement par le flanc sud, où les forces françaises contribuent à la percée. La ligne Mareth tombe, ouvrant la route vers Gabès et Tunis.

Sud de la Tunisie, entre Médenine et Gabès
Victoire
1943

Bataille de Wadi Akarit

6 avril 1943

La bataille de Wadi Akarit oppose les forces alliées aux troupes germano-italiennes repliées après Mareth. Les positions de l’Axe, retranchées entre la mer Méditerranée et les montagnes, sont bien fortifiées. Les Alliés, avec l’aide des forces françaises d’Afrique, percent les lignes ennemies, entraînant une retraite précipitée des forces de l’Axe vers le nord tunisien.

Wadi Akarit, près de Gabès, Tunisie
Victoire
1943

Bataille d’Enfidaville

19 – 27 avril 1943

La bataille d’Enfidaville constitue la dernière offensive majeure de la 8e armée britannique en Tunisie. Les forces alliées, incluant des éléments français d’Afrique, affrontent des troupes de l’Axe solidement retranchées au sud-est de Tunis. Malgré une supériorité numérique, l’assaut frontal échoue à briser totalement la résistance ennemie.

Enfidaville, nord de la Tunisie
Défaite
1943

Prise de Tunis et Bizerte

6 – 13 mai 1943

L’offensive finale de la campagne de Tunisie permet aux Alliés, incluant un corps français aguerri, de s’emparer de Tunis et Bizerte, marquant la fin de la présence germano-italienne en Afrique du Nord. Le Corps expéditionnaire français du général Juin joue un rôle clé dans l’encerclement et la destruction des dernières poches de résistance.

Tunis et Bizerte, Tunisie
Victoire
1944

Bataille du Belvédère

25 – 27 janvier 1944

La bataille du Belvédère est un tournant majeur de la campagne d’Italie. Les troupes françaises du Corps expéditionnaire parviennent à prendre une série de positions montagneuses très défendues, ouvrant la route vers Monte Cassino. Le courage des tirailleurs et des goumiers marocains dans des conditions extrêmes est salué par les alliés.

Monte Belvedere, secteur du Garigliano, Italie centrale
Victoire
1944

Bataille de Monte Cassino

11 – 18 mai 1944

La bataille de Monte Cassino fut l’un des épisodes les plus durs de la campagne d’Italie. Le Corps expéditionnaire français joua un rôle décisif dans la percée de la ligne Gustav, en s’emparant des montagnes du Garigliano et de la vallée de l’Aurunci. Leur manœuvre audacieuse permit le contournement de Cassino par le sud-est, forçant les Allemands à abandonner leurs positions retranchées.

Monte Cassino, Latium, Italie
Victoire
1944

Prise de Rome

4 juin 1944

Après la percée de la ligne Gustav à Monte Cassino, les forces alliées avancent rapidement vers Rome. Tandis que les troupes françaises prennent pied dans la région de Tivoli à l'est et poursuivent les combats dans les collines, ce sont les troupes américaines qui entrent les premières dans la ville le 4 juin. La présence française à proximité immédiate et son rôle dans la manœuvre d’encerclement furent décisifs pour désorganiser la retraite allemande.

Rome, Italie
Victoire
1944

Débarquement de Provence

15 – 28 août 1944

Le 15 août 1944, les Alliés débarquent sur les plages de Provence, avec un rôle central confié à la 1re armée française. Les troupes françaises, notamment issues d’Afrique du Nord, s’emparent rapidement de Toulon, Marseille et remontent la vallée du Rhône. Cette opération coordonnée permet d’ouvrir un second front en France et de libérer une large partie du territoire en moins d’un mois.

Côte d’Azur, France (Saint-Tropez, Cavalaire, Saint-Raphaël)
Victoire
1944

Bataille de Toulon

20 – 26 août 1944

À la suite du débarquement de Provence, les forces françaises reçoivent pour mission de libérer Toulon. Les combats sont intenses dans cette ville fortement fortifiée par les Allemands. Les unités françaises attaquent simultanément par le nord et l’est, et progressent rue par rue malgré les tirs de mortiers, les pièges et les destructions. Après six jours de combat, la garnison allemande capitule. Toulon est entièrement libérée le 26 août.

Toulon, France
Victoire
1944

Bataille de Marseille

21 – 28 août 1944

La libération de Marseille est menée tambour battant par la 3e DIA et les forces FFI locales. Alors que les Allemands tentent de saboter les infrastructures portuaires, les troupes françaises et les résistants prennent rapidement les points stratégiques de la ville. Après une semaine de combats acharnés, l’armée allemande capitule. Marseille est libérée sans que son port soit entièrement détruit, ce qui s’avérera crucial pour la suite de la guerre.

Marseille, France
Victoire
1944

Bataille de Montélimar

23 – 29 août 1944

La bataille de Montélimar est un affrontement clé dans la remontée de la vallée du Rhône. Après le débarquement de Provence, les forces alliées cherchent à intercepter la retraite de la 19e armée allemande. Le verrou stratégique de Montélimar, contrôlant l’axe nord-sud de la vallée, devient l’enjeu d’une série de combats acharnés entre la Task Force Butler (américano-française) et des unités allemandes. Bien que les Allemands réussissent à évacuer une partie de leurs forces, la bataille désorganise gravement leur retraite et inflige des pertes considérables.

Montélimar, Drôme, France
Victoire
1944

Libération de Lyon

2 – 3 septembre 1944

La libération de Lyon, ancienne capitale de la Résistance, constitue une étape cruciale dans la reconquête du territoire français. Après la percée à Montélimar, les troupes françaises entrent dans Lyon les 2 et 3 septembre 1944. Les FFI, déjà en insurrection depuis plusieurs jours, affrontent les derniers noyaux de résistance allemands et miliciens. La population soutient massivement l’action des résistants, tandis que les Allemands fuient ou se rendent. Lyon est libérée sans destruction majeure grâce à la coordination entre FFI et forces régulières françaises.

Lyon, France
Victoire
1944

Bataille de la Trouée de Belfort

14 – 25 novembre 1944

La bataille de la Trouée de Belfort est une opération décisive menée par la 1re Armée française pour ouvrir l'accès à l'Alsace en novembre 1944. Dans un terrain difficile, mêlant montagnes, forêts et positions fortifiées, les troupes françaises parviennent à percer les lignes allemandes à travers la fameuse 'trouée', axe naturel entre les Vosges et le Jura. Cette victoire marque une avancée stratégique majeure et prépare la libération de Mulhouse et Strasbourg.

Trouée de Belfort, Alsace, France
Victoire
1944

Bataille de Mulhouse

20 – 24 novembre 1944

La bataille de Mulhouse oppose les forces françaises de la 1re Armée à une garnison allemande retranchée dans la ville industrielle alsacienne. L'objectif est de consolider la progression entamée après la percée de la trouée de Belfort et de sécuriser l'accès au Rhin. La bataille est brève mais intense, avec des combats de rue violents, notamment autour des installations industrielles. La ville est libérée le 24 novembre.

Mulhouse, Alsace, France
Victoire
1944

Libération de Strasbourg

22 – 25 novembre 1944

La libération de Strasbourg, capitale de l’Alsace, est un objectif stratégique et hautement symbolique pour les forces françaises. La 2e Division blindée du général Leclerc, détachée vers le nord après sa progression depuis Paris, entre dans Strasbourg le 23 novembre 1944, malgré des poches de résistance allemandes. La prise de la ville représente un acte fort de souveraineté et de revanche sur l’annexion allemande de 1940.

Strasbourg, Alsace, France
Victoire
1945

Bataille de la poche de Colmar

20 janvier – 9 février 1945

La bataille de la poche de Colmar est l'une des dernières grandes opérations de la Libération sur le territoire français. Elle vise à déloger les forces allemandes retranchées dans le Haut-Rhin, qui tiennent encore toute la plaine de Colmar. Dirigée par le général de Lattre, la 1re Armée française mène des combats intenses dans des conditions hivernales extrêmes. Après près de trois semaines de luttes acharnées, Colmar est libérée le 2 février 1945.

Alsace, France
Victoire
1945

Traversée du Rhin (Spire et Germersheim)

31 mars – 2 avril 1945

À la fin mars 1945, la 1re Armée française franchit le Rhin à Germersheim et Spire, après avoir sécurisé l’Alsace. Cette opération amphibie marque l'entrée des troupes françaises en territoire allemand, une première depuis 1918. Sous le commandement du général de Lattre, les pontonniers traversent le fleuve sous le feu ennemi, appuyés par une artillerie et une aviation efficaces.

Rhin supérieur, Allemagne
Victoire
1945

Prise de Stuttgart

18 – 22 avril 1945

Du 18 au 22 avril 1945, les troupes françaises de la 1re Armée, commandées par le général de Lattre de Tassigny, prennent d’assaut Stuttgart, capitale du Wurtemberg. La ville est fortement bombardée et partiellement défendue par des troupes allemandes désorganisées. Cette opération marque un moment fort de la reconquête française en Allemagne et la participation directe des troupes coloniales françaises à une victoire stratégique majeure.

Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne
Victoire
1945

Prise de Constance

26 – 27 avril 1945

La ville de Constance, à la frontière suisse, est prise par la 1re Armée française les 26 et 27 avril 1945 sans résistance majeure. La ville, qui craignait des combats destructeurs, négocie sa reddition rapide avec les officiers français. Les forces allemandes présentes, désorganisées et démoralisées, n’opposent qu’une faible résistance, facilitant la prise stratégique de ce point frontalier.

Constance, Bade-Wurtemberg, Allemagne (frontière suisse)
Victoire
1945

Prise d'Innsbruck

3 mai 1945

La prise d'Innsbruck par les forces françaises, le 3 mai 1945, marque une des dernières offensives françaises en Europe. La ville, située stratégiquement dans la vallée de l'Inn, est investie par des unités de la 2e DB et des troupes alpines françaises, en coordination avec les Américains. Peu défendue, Innsbruck tombe rapidement sans combat majeur, les unités allemandes ayant abandonné toute tentative de résistance organisée.

Innsbruck, Tyrol, Autriche
Victoire
1945

Avancée française au Vorarlberg

4 – 6 mai 1945

Dans les derniers jours de la guerre, les forces françaises poursuivent leur avancée à travers les Alpes autrichiennes, pénétrant dans le Vorarlberg, région la plus occidentale de l’Autriche. Leur objectif est de prévenir tout repli allemand, de contrôler les axes vers la Suisse et l’Allemagne, et d’affirmer la présence française dans la zone d’occupation autrichienne. L’opération se déroule rapidement et sans grande résistance, les forces allemandes se rendant en masse ou fuyant vers les zones américaines.

Vorarlberg, Autriche
Victoire
1945

Prise du col de l’Arlberg

7 – 8 mai 1945

La prise du col de l’Arlberg marque la dernière grande opération militaire française en Europe lors de la Seconde Guerre mondiale. Alors que le Reich s’effondre, la 4e division marocaine de montagne et les troupes du génie français investissent la zone stratégique du col et du tunnel de l’Arlberg, principal passage ferroviaire entre le Tyrol et le Vorarlberg. L’objectif : empêcher la destruction du tunnel par les Allemands et fermer la voie de repli vers la Suisse et l’Italie. L’opération est menée à la veille de la capitulation allemande, scellant le contrôle allié sur les Alpes autrichiennes.

Col et tunnel de l’Arlberg, Tyrol–Vorarlberg, Autriche
Victoire
1946

Bataille de Hải Phòng

23 – 28 novembre 1946

La bataille de Hải Phòng marque l'ouverture du conflit d’Indochine. Après des tensions autour du contrôle du port, un incident entre douaniers et militaires français et forces Việt Minh dégénère en affrontements ouverts. L’état-major français ordonne la prise totale de la ville, et un bombardement massif de l’artillerie navale est déclenché. Les combats de rue sont violents et provoquent des destructions et de lourdes pertes civiles. La ville est prise en moins d’une semaine, mais l’épisode précipite la guerre totale entre la France et le Việt Minh.

Hải Phòng, Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Victoire
1946

Bataille de Hanoï

19 décembre 1946 – 17 février 1947

La bataille de Hanoï marque l’entrée dans la guerre totale entre la France et le Việt Minh. Dans la nuit du 19 décembre 1946, le Việt Minh lance une offensive généralisée contre tous les points tenus par les Français à Hanoï. Les combats de rue sont d’une rare intensité, s’étalant sur plusieurs semaines. Les forces françaises, bien qu’encerclées, parviennent à tenir le centre et à reprendre le contrôle de la ville, infligeant de lourdes pertes aux assaillants. Cet affrontement sanglant transforme définitivement la crise indochinoise en conflit ouvert.

Hanoï, Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Victoire
1947

Opération Léa (Bataille de Bắc Kạn)

7 – 22 octobre 1947

L’opération Léa est la plus grande opération aéroportée et mécanisée lancée par la France durant la guerre d’Indochine. Son objectif était de capturer l’état-major du Việt Minh à Bắc Kạn et d’anéantir les forces principales de Giáp. Malgré une réussite tactique initiale (prise de Bắc Kạn en un raid audacieux de parachutistes), la résistance et l’évasion rapide des chefs Việt Minh ainsi que les contre-attaques sur les axes de retraite empêchent un succès décisif.

Bắc Kạn, région du Việt Bắc, nord du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Défaite
1947

Opération Ceinture

20 novembre – 22 décembre 1947

Opération de ratissage de grande ampleur autour du delta du fleuve Rouge pour réduire l’emprise du Việt Minh et rétablir le contrôle français. Malgré quelques combats rangés, le Việt Minh pratique l’esquive, subit des pertes mais conserve sa capacité d’action.

Delta du fleuve Rouge, Tonkin, Indochine française
Victoire
1948

Opération Atlantide

24 février – 4 mars 1948

Offensive pour dégager le secteur de Hà Giang, désorganiser les réseaux Việt Minh et reprendre l’initiative. Les forces françaises remportent plusieurs combats de position, reprennent des villages fortifiés et infligent des pertes au Việt Minh.

Hà Giang, nord Tonkin, Indochine française
Victoire
1950

Bataille de la RC4 (Dông Khê – Cao Bằng)

30 septembre – 18 octobre 1950

La bataille de la RC4 est l’une des plus lourdes défaites de l’armée française en Indochine : l’évacuation de Cao Bằng tourne à la débâcle dans la jungle montagneuse, les colonnes françaises sont anéanties dans une série d’embuscades et de sièges à Dông Khê et sur la RC4. Cette catastrophe ouvre la voie à la conquête du nord Tonkin par le Việt Minh.

RC4 (Dông Khê, Cao Bằng), nord Tonkin, Indochine française
Défaite
1951

Bataille de Vĩnh Yên

13 – 17 janvier 1951

La bataille de Vĩnh Yên marque un tournant dans la guerre d’Indochine : pour la première fois, le Việt Minh engage massivement deux divisions contre une position fortifiée française dans le delta. L’attaque initiale force les Français à reculer, mais l’arrivée du général de Lattre et l’emploi massif de blindés et de l’aviation inversent la situation. Après plusieurs jours de combats acharnés, l’offensive Việt Minh est brisée et la position française consolidée.

Vĩnh Yên, delta du fleuve Rouge, Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Victoire
1951

Bataille de Mao Khé

23 mars – 7 avril 1951

La bataille de Mao Khé oppose les forces françaises à deux divisions Việt Minh lancées à l’assaut du secteur minier stratégique de la Route 18. Les combats sont acharnés, notamment autour de la ville de Mao Khé et des collines voisines. Malgré la supériorité numérique du Việt Minh, l’intervention rapide des réserves françaises, l’appui de l’aviation et l’artillerie permettent de briser l’offensive. Cette victoire, chèrement acquise, consolide la défense du delta et retarde l’avancée Việt Minh vers Haiphong.

Mạo Khê, région de la Route 18, nord du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Victoire
1951

Bataille de Hòa Bình

14 novembre 1951 – 25 février 1952

La bataille de Hòa Bình, plus longue opération d’envergure menée par l’armée française pendant la guerre d’Indochine, vise à couper le Việt Minh de ses bases logistiques dans le nord-ouest et à attirer ses grandes unités dans une bataille de position favorable aux Français. L’offensive initiale permet de s’emparer de Hòa Bình, mais les contre-attaques répétées de Giáp, l’isolement des postes français et la difficulté du terrain contraignent à un repli coûteux. Le bilan est sanglant des deux côtés, sans victoire décisive.

Hòa Bình, province du même nom, ouest du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Défaite
1952

Bataille de Na San

23 novembre – 2 décembre 1952

La bataille de Na San constitue une victoire défensive majeure pour l’armée française. Assiégée par deux divisions Việt Minh, la garnison retranchée résiste grâce à une position fortifiée en « hérisson » : réseau de points d’appui connectés, puissamment armés et soutenus par une aviation omniprésente. Les assauts répétés du Việt Minh sont brisés au prix de lourdes pertes. Ce succès tactique donnera l’illusion, trompeuse, qu’une bataille rangée en terrain retranché est la clef de la victoire en Indochine.

Na San, province de Sơn La, nord-ouest du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Victoire
1953

Bataille de la RC6 (Route Coloniale 6)

17 – 31 mars 1953

La bataille de la RC6 oppose les forces françaises à une puissante offensive Việt Minh cherchant à couper les communications entre le delta et les positions avancées du nord-ouest. Les combats, menés sur des terrains accidentés et dans des vallées encaissées, donnent lieu à de nombreux accrochages de grande intensité. Malgré la résistance française, la supériorité numérique et l’agilité tactique du Việt Minh obligent les Français à abandonner certains postes et à replier une partie de leurs garnisons.

Route Coloniale 6, entre Hòa Bình et Sơn La, nord-ouest du Tonkin, Indochine française (Vietnam actuel)
Défaite
1954

Bataille de Diên Biên Phu

13 mars – 7 mai 1954

La bataille de Diên Biên Phu, dernier grand affrontement de la guerre d’Indochine, oppose un camp retranché français isolé à l’assaut massif des divisions Việt Minh. Après deux mois de siège et d’assauts incessants, les défenses françaises cèdent. La reddition de la garnison marque la fin de la présence militaire française au Vietnam et précipite la signature des accords de Genève.

Diên Biên Phu, province de Điện Biên, nord-ouest du Vietnam
Défaite
1955

Bataille de Saïgon

28 avril – 2 mai 1955

La bataille de Saïgon marque l’effondrement final de l’influence française en Indochine. Alors que la France s’apprête à évacuer le Vietnam, la ville s’embrase lors d’affrontements entre les forces du Premier ministre Ngô Đình Diệm et les puissantes sectes armées. Les troupes françaises, retranchées dans leur zone d’occupation, sont contraintes à la neutralité puis à la retraite, avant d’évacuer définitivement le pays. Cette bataille accélère la prise de contrôle de Saïgon par le régime sud-vietnamien et la transition vers l’influence américaine.

Saïgon (Hô Chi Minh-Ville), Cochinchine, Vietnam
Défaite
1955

Bataille et massacres de Philippeville

20 – 23 août 1955

Le 20 août 1955, le FLN lance une attaque coordonnée contre Philippeville et de nombreux villages environnants, visant à déclencher une insurrection générale dans l’Est algérien. Les attaques s’accompagnent de massacres de civils européens, provoquant une riposte d’une extrême violence de la part de l’armée française. La répression est massive : plusieurs milliers d’Algériens sont tués en représailles dans les jours qui suivent.

Philippeville (Skikda), Nord-Constantinois, Algérie
Victoire
1957

Bataille d’Alger

7 janvier – 24 octobre 1957

La bataille d’Alger est une opération massive de contre-insurrection urbaine lancée par l’armée française pour démanteler les réseaux FLN responsables d’une vague d’attentats à la bombe contre les civils européens. L’armée obtient des pouvoirs de police exceptionnels : quadrillage des quartiers musulmans, arrestations massives, usage généralisé de la torture et des exécutions sommaires. Après plusieurs mois de traque, la quasi-totalité du réseau FLN urbain est démantelée, mais au prix d’un discrédit moral durable pour l’armée française.

Alger, Algérie
Victoire
1958

Bataille des frontières (ligne Morice)

18 mars – 6 avril 1958

La bataille des frontières oppose l’armée française à plusieurs milliers de combattants de l’ALN tentant de franchir la ligne Morice, réseau de barbelés et de champs de mines séparant la Tunisie de l’Algérie. Les accrochages sont d’une rare intensité : attaques de nuit, assauts en vagues, harcèlement d’artillerie et frappes aériennes. Les Français parviennent à contenir l’essentiel des tentatives d’infiltration, infligeant de lourdes pertes à l’ALN, mais sans empêcher la poursuite de la guerre de partisans.

Frontière algéro-tunisienne (ligne Morice), wilayas d’Oum el-Bouaghi, Souk Ahras, Tébessa, Algérie
Victoire
1958

Bataille de Souk Ahras

22 avril – 6 mai 1958

La bataille de Souk Ahras, l’un des plus violents affrontements de la guerre d’Algérie, oppose plusieurs milliers de combattants de l’ALN tentant de franchir la frontière tunisienne pour rejoindre les maquis de l’intérieur. L’armée française, utilisant un dispositif massif d’encerclement, d’appui blindé et d’aviation, parvient à infliger de lourdes pertes à l’ennemi et à briser l’offensive. Ce succès tactique ne suffit cependant pas à mettre un terme à la guerre de partisans.

Souk Ahras, wilaya de Souk Ahras, Algérie, frontière tunisienne
Victoire
1959

Opération Jumelles

22 juillet – 9 septembre 1959

L’opération Jumelles, la plus grande du conflit algérien, vise à anéantir les maquis du FLN retranchés dans le massif montagneux de Kabylie. Mobilisant des moyens inédits (aviation, artillerie, héliportages massifs), l’armée française encercle et harcèle les groupes armés. Malgré des succès tactiques et la destruction de nombreux camps, le FLN conserve une partie de ses cadres et de sa capacité d’action.

Massif du Djurdjura, Kabylie, Algérie
Victoire
1960

Opération Étincelle

22 février – 17 mars 1960

L’opération Étincelle, menée dans le massif difficile des Aurès, vise à détruire les derniers grands maquis du FLN dans cette région symbolique de la résistance algérienne. L’armée française mobilise d’importants moyens de reconnaissance, d’artillerie et de transport aérien pour encercler et harceler les groupes insurgés. Les combats sont âpres dans les vallées et sur les hauteurs, avec de nombreux accrochages et destructions de caches d’armes.

Aurès, wilayas de Batna et Khenchela, Algérie
Victoire
1960

Opération Pierres Précieuses

19 avril – 17 mai 1960

Opération de grande ampleur pour éradiquer les maquis du FLN en Kabylie, mobilisant blindés, aviation et troupes héliportées. Plusieurs camps et caches détruits, lourdes pertes infligées à l’ennemi, mais la guérilla kabyle conserve une part de sa capacité d’action.

Kabylie, Algérie
Victoire
1961

Bataille de Bizerte

19 – 23 juillet 1961

La bataille de Bizerte éclate lorsque la Tunisie tente de prendre le contrôle de la base navale française, considérée comme un vestige colonial. Les forces françaises repoussent une attaque tunisienne, mènent des contre-offensives massives et brisent le siège en 72 heures. La répression touche aussi la population civile. La victoire militaire est nette mais politiquement coûteuse, la France cède la base l’année suivante.

Bizerte, Tunisie
Victoire
1961

Opération Timgad

mai – juillet 1961

L’opération Timgad vise à éradiquer les derniers maquis FLN dans le massif de l’Aurès, à un moment où l’armée française doit aussi gérer le risque de putsch à Alger. Les combats, particulièrement violents dans les vallées et montagnes, voient l’engagement massif de troupes motorisées, d’aviation et de commandos. Le dispositif parvient à réduire de nombreux groupes FLN, mais la guérilla n’est pas totalement anéantie.

Aurès-Nementchas, wilaya de Batna, Algérie
Victoire
1962

Bataille d’El-Milia

12 – 16 février 1962

L’un des derniers grands engagements de la guerre d’Algérie. Les forces françaises tentent de bloquer une incursion massive du FLN dans la région d’El-Milia, au nord-est. Les combats sont intenses : accrochages dans la montagne, embuscades sur les routes et contre-offensives héliportées. La pression militaire ne suffit pas à empêcher la poursuite des infiltrations.

El-Milia, wilaya de Jijel, Algérie
Défaite
1962

Combats et massacre d’Oran

5 juillet 1962

Le 5 juillet 1962, alors que l’Algérie proclame son indépendance, une explosion de violences secoue Oran. Des commandos FLN investissent les quartiers européens, des civils sont massacrés dans des attaques indiscriminées, tandis que les groupes OAS tentent de résister. L’armée française, encore présente mais sur ordre de non-intervention, n’intervient que tardivement. L’événement marque tragiquement la fin de la présence française en Algérie.

Oran, Algérie
Défaite
1962

Bataille de Mongo

9 – 12 novembre 1962

Première bataille rangée de l’après-guerre d’Algérie, Mongo voit les parachutistes français et les forces gouvernementales tchadiennes reprendre la ville aux mains du FROLINAT. Après une opération aéroportée et des combats de rue, la garnison rebelle est défaite. Cette intervention inaugure la présence militaire française durable au Tchad.

Mongo, région du Guéra, Tchad
Victoire
1964

Bataille de Libreville (Coup d’État du Gabon)

18 – 20 février 1964

Suite au coup d’État contre le président Léon M’ba, la France intervient militairement. Les parachutistes français prennent d’assaut les casernes, sécurisent les points stratégiques de Libreville et rétablissent l’ordre en moins de 48h. L’opération permet le retour au pouvoir de M’ba, selon les accords de défense franco-gabonais.

Libreville, Gabon
Victoire
1964

Opération Dragon Noir (Stanleyville)

24 – 28 novembre 1964

L’opération Dragon Noir vise à libérer plusieurs centaines d’otages occidentaux retenus par les rebelles Simba à Stanleyville. Par une action conjointe aéroportée belgo-française, la ville est investie en quelques heures, les rebelles sont dispersés, la plupart des otages libérés. La France joue un rôle clef dans la planification, la logistique et l’encadrement, malgré la présence visible des forces belges.

Stanleyville (Kisangani), République Démocratique du Congo
Victoire
1965

Bataille de Moundou

2 – 5 juin 1965

La bataille de Moundou marque la première grande confrontation urbaine entre les forces françaises (présentes au titre des accords de défense) et la rébellion du FROLINAT. Après des attaques rebelles sur la ville, les parachutistes français et l’aviation interviennent, repoussent les assaillants et sécurisent Moundou. Cet engagement inaugure une série d’opérations extérieures françaises durables au Tchad.

Moundou, région du Logone Occidental, Tchad
Victoire
1967

Bataille de Tuléar (Toliara)

17 – 21 juillet 1967

La bataille de Tuléar est le point culminant de la révolte indépendantiste de 1967. Les forces françaises interviennent massivement pour reprendre la ville aux insurgés, lors de combats de rue et de ratissages dans les quartiers périphériques. La répression militaire permet de restaurer l’ordre, mais attise les tensions nationalistes.

Tuléar (Toliara), Madagascar
Victoire
1969

Affrontement naval de Bizerte

9 – 11 juillet 1969

Suite à des tensions persistantes sur la restitution complète des installations de Bizerte, un accrochage oppose la marine française et les forces tunisiennes. Un échange de tirs entre bâtiments aboutit à la destruction d’une vedette tunisienne et à l’endommagement d’une frégate française, sans escalade majeure.

Bizerte, Méditerranée, Tunisie
Défaite
1978

Bataille de Moroni (Opération Léopard)

13 mai 1978

L’opération Léopard vise à renverser le régime d’Ali Soilih à la demande de l’ancien président Abdallah. Les paras français sautent sur Moroni, neutralisent la garde présidentielle après de violents combats de rue, libèrent Abdallah et rétablissent un gouvernement pro-français. L’opération est un succès tactique et diplomatique, exemplaire des interventions expéditives de la France dans ses ex-colonies.

Moroni, Grande Comore, Comores
Victoire
1979

Bataille de N’Djamena

12 février – 16 mars 1979

De février à mars 1979, la capitale tchadienne devient le théâtre d’affrontements violents entre le gouvernement et plusieurs factions rebelles, soutenues ou surveillées par la France. Les troupes françaises, présentes au titre des accords de défense, interviennent pour protéger les ressortissants étrangers, tenir l’aéroport, organiser des couloirs humanitaires, mais se retrouvent aussi impliquées dans les combats urbains.

N’Djamena, Tchad
Défaite
1979

Bataille de N’Djamena

12 février – 16 mars 1979

De février à mars 1979, la capitale tchadienne devient le théâtre d’affrontements violents entre le gouvernement et plusieurs factions rebelles, soutenues ou surveillées par la France. Les troupes françaises, présentes au titre des accords de défense, interviennent pour protéger les ressortissants étrangers, tenir l’aéroport, organiser des couloirs humanitaires, mais se retrouvent aussi impliquées dans les combats urbains.

N’Djamena, Tchad
Défaite
1980

Bataille de Faya-Largeau

17-18 juin 1980

La bataille de Faya-Largeau marque une intervention décisive de la France pour soutenir le gouvernement de Goukouni Oueddei contre l'offensive de Hissène Habré. Les troupes françaises fournissent un appui aérien tactique, sécurisent la base aérienne et participent à la défense de la ville. L'engagement empêche la prise de Faya-Largeau par les FAN, qui sont contraints à la retraite.

Faya-Largeau, Tchad
Victoire
1980

Bataille d’Abéché

2-3 juillet 1980

Début juillet 1980, Abéché, carrefour stratégique de l’est tchadien, est attaquée par les forces de Hissène Habré. Les troupes françaises apportent un appui direct aux forces gouvernementales, notamment par des frappes aériennes et des actions de défense des points clés de la ville. L’offensive des FAN est repoussée après de violents combats urbains.

Abéché, Tchad
Victoire
1983

Deuxième bataille de Faya-Largeau

17–18 août 1983

En août 1983, la ville stratégique de Faya-Largeau est l’enjeu de combats entre l’armée tchadienne soutenue par la France et les forces combinées du GUNT et de la Libye. Face à la supériorité aérienne et blindée libyenne, les forces tchadiennes sont contraintes de se replier malgré l’appui logistique et matériel français. La France, qui s’abstient de s’engager directement dans la bataille, privilégie l’établissement d’une ligne de cessez-le-feu plus au sud (16e parallèle).

Faya-Largeau, Tchad
Défaite