
Bataille de Souk Ahras
Résumé
La bataille de Souk Ahras, l’un des plus violents affrontements de la guerre d’Algérie, oppose plusieurs milliers de combattants de l’ALN tentant de franchir la frontière tunisienne pour rejoindre les maquis de l’intérieur. L’armée française, utilisant un dispositif massif d’encerclement, d’appui blindé et d’aviation, parvient à infliger de lourdes pertes à l’ennemi et à briser l’offensive. Ce succès tactique ne suffit cependant pas à mettre un terme à la guerre de partisans.
Contexte historique
Après l’échec de la percée lors de la bataille des frontières, le FLN lance une nouvelle tentative de franchissement massif de la ligne Morice près de Souk Ahras. La région, vallonnée et boisée, se prête aux embuscades et à la guérilla. Les troupes françaises sont aguerries et équipées de moyens modernes (hélicoptères d’assaut, appui aérien). L’enjeu est d’empêcher la reconstitution de maquis puissants à l’intérieur du territoire algérien.
Déroulement et tactiques
L’ALN procède à des attaques de nuit, infiltration par petits groupes, harcèlement des postes avancés. L’armée française verrouille les axes, déploie des « quadrillages » et lance des opérations héliportées pour isoler et encercler les groupes ennemis. L’artillerie et l’aviation pilonnent les zones de franchissement, les blindés et troupes motorisées bouclent la région. De violents combats éclatent dans les gorges et forêts autour de Souk Ahras.
Conséquences
La bataille de Souk Ahras porte un coup sévère à l’ALN de la frontière Est et démontre la capacité de l’armée française à mobiliser des moyens considérables pour la défense de la ligne Morice. Toutefois, la stratégie d’usure du FLN se poursuit, la guerre s’étend à d’autres régions, et l’opinion internationale se retourne contre la France, accusée d’exactions et de répression massive. La victoire tactique ne change pas l’issue politique du conflit.