Bataille de Villaviciosa
Bataille où les forces françaises ont été défaites dans une lutte pour le contrôle du royaume de Castille.
1610 – 1789
L'apogée de la monarchie absolue sous Louis XIV. La France devient la première puissance européenne et impose son hégémonie militaire.
Bataille où les forces françaises ont été défaites dans une lutte pour le contrôle du royaume de Castille.
La bataille voit la défaite des forces protestantes huguenotes, mettant fin à la révolte de la Ligue de Savoie et renforçant l’autorité royale.
Long siège combinant blocus naval et assauts terrestres, la ville protestante est prise après un an de résistance, affaiblissant considérablement le mouvement huguenot.
Victoire française grâce à une attaque surprise et à une excellente coordination entre infanterie et cavalerie.
Victoire tactique française dans une région stratégique d’Alsace, renforçant la présence de la France dans la guerre et perturbant les lignes impériales.
Malgré l’engagement significatif de forces françaises alliées aux protestants, la bataille se solde par une défaite majeure qui modifie l’équilibre dans la Guerre de Trente Ans, avec la perte du soutien de plusieurs princes allemands.
Bataille intense marquée par la coordination entre les forces françaises et leurs alliés protestants, aboutissant à la prise de Rheinfelden et à une importante victoire sur les impériaux.
La flotte française inflige une lourde défaite à la marine espagnole, perturbant les communications et les ravitaillements espagnols sur la côte basque.
Après un siège prolongé, les forces françaises prennent la ville de Breisach, ouvrant la voie à la domination française sur le Rhin.
Après un siège intense et prolongé, les troupes françaises réussissent à prendre la forteresse impériale de Thionville, ouvrant une voie stratégique en Lorraine.
La bataille de Rocroi marque une victoire décisive des troupes françaises contre la redoutable armée espagnole, réputée invincible jusque-là. Condé, encore jeune, démontre un talent stratégique remarquable. L’armée française use d’une combinaison innovante d’infanterie et de cavalerie pour briser la fameuse tercios espagnole. La victoire galvanise le moral français et est un tournant dans la suprématie militaire en Europe.
La seconde bataille de Nordlingen voit la victoire des forces françaises sous le commandement du Prince de Condé contre les troupes impériales, consolidant la présence française en Allemagne et affaiblissant l'Empire.
Cette bataille conclut les opérations terrestres majeures de la Guerre de Trente Ans. Les forces françaises et alliées remportent une victoire décisive qui précipite la fin du conflit en Europe.
La bataille de Lens est une confrontation décisive entre l’armée royale française et les forces impériales. Grâce à la supériorité tactique de Condé, notamment par une charge de cavalerie audacieuse, les Français remportent une victoire stratégique majeure qui précipite la fin du conflit. La bataille se déroule dans un contexte où la guerre est épuisante, et les deux camps cherchent une conclusion favorable.
La bataille navale de Dunkerque voit la flotte française triompher grâce à une coordination tactique efficace sous Jean II d’Estrées. Malgré une supériorité numérique adverse, les Français imposent leur contrôle sur la Manche, assurant la protection des côtes françaises et la sécurisation des convois.
Les forces alliées, comprenant un contingent français sous le commandement du duc de Lorraine, infligent une défaite décisive aux Ottomans, stoppant leur avancée en Europe centrale.
Bataille où les troupes françaises remportent une victoire décisive contre les forces hollandaises, consolidant leur contrôle en Flandres durant la Guerre de Hollande.
Le duc de Luxembourg mène une attaque magistrale contre une coalition européenne. Les Français encerclent l'ennemi et remportent une victoire décisive en Belgique.
Les forces françaises sous Catinat remportent une victoire contre le duché de Savoie à Staffarda, consolidant leur contrôle dans le Piémont.
La flotte française de Tourville affronte une flotte coalisée deux fois plus nombreuse au large du Cotentin. Bien que supérieurement manœuvrée, la marine française subit une défaite décisive avec la perte de nombreux vaisseaux échoués et incendiés près de la Hougue.
Luxembourg affronte une armée coalisée dirigée par Guillaume III. Malgré des pertes importantes, les Français parviennent à percer les lignes ennemies et à les faire reculer en désordre.
Landau, place forte stratégique du Rhin, est assiégée pendant près de 4 mois. Grâce aux méthodes de siège modernes de Vauban, la garnison impériale capitule malgré une défense acharnée.
La flotte française intercepte un grand convoi marchand anglo-hollandais près des côtes portugaises. Tourville remporte une victoire décisive, saisissant ou détruisant une partie massive du commerce maritime ennemi.
Catinat écrase les troupes austro-savoyardes à Marsaglia, infligeant des pertes très lourdes et établissant la suprématie française en Piémont. La discipline et la puissance de feu française font la différence.
D’Iberville mène une expédition terrestre et navale en hiver pour frapper les établissements anglais de Terre-Neuve. Il assiège et détruit les colonies autour de la baie de la Conception, infligeant un revers majeur à la présence britannique.
Après avoir ravagé la baie de la Conception, d'Iberville marche sur St. John's, principal bastion britannique de Terre-Neuve. Il surprend la garnison, prend la ville et détruit ses fortifications.
Dernier bastion britannique après les victoires françaises à Terre-Neuve, Carbonear résiste à d’Iberville. Les habitants se réfugient sur l’île voisine fortifiée, hors de portée des assaillants. Le village est incendié, mais le fort reste invaincu.
Dans une série de manœuvres initiales en Italie du Nord, les troupes impériales surprennent l'avant-garde française à Carpi. Eugène de Savoie franchit le Pô sans opposition, forçant les Français à battre en retraite.
Mal préparées, les forces franco-espagnoles attaquent une position bien fortifiée tenue par le prince Eugène à Chiari. L’assaut frontal se solde par un échec cuisant, avec des pertes très lourdes côté français.
Dans une attaque de nuit méticuleusement préparée, le prince Eugène de Savoie tente de surprendre la garnison française de Crémone. Les troupes impériales s’infiltrent par un aqueduc et ouvrent les portes de la ville à une force plus large. Malgré la surprise initiale et la capture du maréchal Villeroi, la résistance acharnée des soldats français, notamment les régiments irlandais au service de Louis XIV, permet de repousser les assaillants et de conserver la ville.
Dans la plaine du Pô, les armées françaises et impériales se rencontrent à Luzzara dans une bataille acharnée et indécise. Eugène prend l’initiative en attaquant les positions françaises à l’aube, mais Vendôme, soutenu par Philippe V d’Espagne, organise une défense tenace. Les deux camps revendiquent la victoire, bien qu’aucun n’ait pu briser l’autre. La bataille, l'une des plus sanglantes de la guerre, montre la dureté du front italien.
Dans le cadre de la campagne de Bavière et du Tyrol, des troupes françaises tentent de traverser le Tyrol pour joindre les Bavarois. À Spinges, un petit détachement français est surpris dans un défilé par des milices locales appuyées par des troupes impériales. Pris au piège dans des zones boisées et montagneuses qu’ils maîtrisent mal, les Français subissent de lourdes pertes avant de se replier.
Dans une tentative de couper l’avance française en Palatinat, l’armée impériale attaque l’aile gauche de Tallard près du Speyerbach. Malgré l’effet de surprise initial, les Français regroupent rapidement leurs lignes et contre-attaquent avec une efficacité redoutable. La cavalerie française, bien dirigée, joue un rôle décisif pour repousser et disperser les troupes impériales.
La bataille de Blenheim marque l’un des plus grands désastres militaires français du XVIIIe siècle. L’armée franco-bavaroise, étalée sur 7 km le long du Danube, est attaquée sur trois points. Marlborough fixe l’aile gauche avec férocité tandis qu’Eugène retient Marsin sur la droite. Tallard, isolé au centre à Blenheim, voit ses troupes encerclées dans le village. Après un combat acharné, la cavalerie anglaise perce les lignes françaises et détruit le centre. Tallard est capturé, ses forces annihilées.
La flotte franco-espagnole tente de reprendre l’ascendant naval après la perte de Gibraltar début août 1704. Menée par le jeune comte de Toulouse, la marine française affronte la Royal Navy et ses alliés hollandais au large de Málaga. L’affrontement dure toute la journée, dans un échange massif de tirs de canon sans manœuvre décisive. Aucun navire n’est coulé, mais les pertes humaines sont lourdes. La flotte française se retire en bon ordre vers Toulon.
Alors que le prince Eugène tente de surprendre l'armée française à Cassano, Vendôme contre-attaque de manière énergique. Les combats sont extrêmement violents autour des ponts et digues de l’Adda. Les troupes françaises, bien que désorganisées par la chaleur et le terrain, réussissent à stabiliser la situation puis à repousser l’assaut impérial. Eugène échappe de peu à la capture.
Le maréchal Vendôme lance une offensive éclair contre les forces impériales retranchées à Calcinato. Grâce à une manœuvre de concentration rapide, il surprend Reventlow au matin, disperse ses troupes et s’empare de la position avec une extrême efficacité. L’artillerie française, bien positionnée, joue un rôle décisif dans la dislocation du front ennemi.
Villeroi déploie son armée en ligne rigide sur un terrain ouvert, pensant que son centre est imprenable. Marlborough feint une attaque sur le flanc gauche français (du côté de Taviers), forçant les Français à redéployer leurs réserves. Il lance alors une percée puissante sur leur flanc droit à Ramillies. La rupture de ligne est rapide et décisive : la cavalerie alliée écrase la retraite française, qui se transforme en déroute. Cette manœuvre magistrale est l’une des plus étudiées du XVIIIe siècle.
Après un long siège commencé au printemps, les Français encerclent Turin, capitale du duché de Savoie, et pilonnent la ville. Cependant, l’armée impériale menée par Eugène de Savoie parvient à franchir les Alpes, contourner les lignes françaises et lancer une attaque décisive contre les arrières du camp assiégeant. Pris en tenaille entre une sortie des assiégés et une offensive extérieure, les Français se replient dans le désordre. L’encerclement s’effondre en quelques heures.
Après sa victoire à Turin, le prince Eugène lance une audacieuse offensive contre Toulon, principal arsenal naval français en Méditerranée. Il coordonne ses forces terrestres avec la flotte anglo-hollandaise. Le comte de Toulouse ordonne le sabordage partiel de la flotte pour éviter sa capture. Le maréchal de Tessé organise une défense acharnée sur les hauteurs de la ville et les redoutes de l’arrière-pays. La supériorité du terrain défensif et la maladie dans les rangs impériaux forcent Eugène à lever le siège.
Deux expéditions franco-espagnoles sont lancées depuis Saint-Domingue contre la colonie britannique de Caroline du Sud. Après un débarquement au sud de Charleston, les corsaires sont repoussés par la milice coloniale. Une seconde tentative échoue également face à la mobilisation rapide des colons. Le raid se solde par un repli, malgré des dégâts infligés à des fermes environnantes.
Au printemps 1707, les Britanniques tentent de s’emparer de la Guadeloupe pour s’assurer un point d’appui dans les Antilles françaises. Une escadre anglaise bombarde les côtes et débarque des troupes à proximité de Basse-Terre. Les Français, sous les ordres du gouverneur Auger, opposent une défense vigoureuse à l’aide de batteries côtières, de tirailleurs et de miliciens locaux. Après plusieurs jours de combat, les Anglais se retirent sous le feu nourri et sans avoir pu percer les lignes françaises.
Dans le sud-est de l’Espagne, les troupes anglo-portugaises tentent de maintenir leur emprise sur le royaume de Valence. Le duc de Berwick, général français d’origine anglaise au service de Louis XIV et de Philippe V, concentre ses forces pour affronter l’armée alliée à Almansa. Son déploiement en double ligne avec une réserve bien placée permet une défense solide au centre et une manœuvre enveloppante décisive sur les flancs. L’armée alliée est encerclée, mise en déroute, et subit de lourdes pertes.
Alors que les armées impériales cherchent à pénétrer en France par les Alpes, une colonne austro-sarde tente de franchir le col d’Exilles, qui mène directement vers le Briançonnais et la haute vallée de la Durance. Les Français, sous les ordres du marquis de Médavy, fortifient les hauteurs et préparent une embuscade défensive. Les troupes impériales sont prises sous un feu croisé d’artillerie et de mousqueterie depuis les crêtes. Après plusieurs tentatives de percée, elles battent en retraite en laissant de nombreux morts dans la gorge.
À la suite de la victoire décisive d’Almansa, les troupes franco-espagnoles poursuivent leur reconquête de la Catalogne. En juin, l’armée du maréchal Villars assiège Lérida, ville fortifiée aux mains des troupes loyalistes à Charles d’Autriche. Après plusieurs semaines de bombardement et d’attaques coordonnées sur les bastions extérieurs, les défenseurs cèdent. Le gouverneur catalan, Moragues, est capturé. La ville est occupée dans le cadre de la campagne de pacification du nord-est de l’Espagne.
Une escadre corsaire française basée à Saint-Domingue attaque le port de Santa Cruz de Tenerife tenu par des forces loyalistes au prétendant Habsbourg. L’opération, audacieuse et rapide, permet l’incendie de plusieurs entrepôts et la capture d’un navire britannique. La garnison locale tente une contre-attaque mais échoue à intercepter les assaillants lors de leur retrait vers la mer.
La bataille d’Oudenarde oppose l’armée française commandée par le duc de Bourgogne et le maréchal de Vendôme à la coalition alliée menée par Marlborough et Eugène de Savoie. Les Français tentent de prendre la ville d’Oudenarde pour contrôler l’Escaut, mais sont surpris par la rapidité de la contre-offensive alliée. Le manque de coordination entre les deux commandants français provoque une confusion désastreuse. Les Français, pris en tenaille, subissent une lourde défaite.
Alors que le siège de Lille est en cours, un immense convoi de ravitaillement allié en provenance d’Ostende doit traverser un territoire menacé par les Français. Le général anglais Webb, chargé de l’escorte, établit une position défensive dans une forêt étroite à Wijnendale. Le comte de La Mothe, croyant pouvoir intercepter facilement le convoi, lance ses forces à l’assaut. Grâce à l’usage habile du terrain et à une résistance acharnée, les Alliés repoussent l’attaque française malgré leur infériorité numérique.
Après Oudenarde et Wijnendale, les Alliés lancent un siège contre la place-forte de Lille, clef stratégique des Flandres françaises. Le maréchal Boufflers organise une défense exemplaire, utilisant les fortifications de Vauban avec une rare efficacité. Malgré l'encerclement et les bombardements massifs, la garnison résiste près de 4 mois, infligeant de lourdes pertes aux assiégeants. Plusieurs tentatives françaises pour briser le siège échouent (batailles de secours menées par Vendôme et La Mothe). Boufflers rend la ville avec les honneurs militaires.
En mars 1708, une escadre britannique tente un débarquement à proximité de Fort-Royal dans le but de prendre le contrôle de la Martinique, clé stratégique des Antilles françaises. Le gouverneur Philippe de Courbouzon organise une défense rapide des côtes avec ses miliciens, ses artilleurs et les habitants mobilisés. Les batteries côtières, installées autour du fort et le long du rivage, infligent de lourdes pertes aux troupes britanniques tentant d’aborder. Après plusieurs tentatives repoussées, les Anglais se retirent sans avoir pu débarquer de façon significative.
La bataille de Malplaquet est l’une des plus sanglantes du XVIIIe siècle. Les Français, retranchés dans une position fortement fortifiée à proximité de la frontière, attendent l'assaut de la coalition alliée. Malgré la victoire tactique des Alliés, leurs pertes massives ralentissent leur progression et permettent aux Français de se replier en bon ordre. Boufflers commande l'aile gauche et assure une retraite ordonnée lorsque Villars est blessé.
Après leur victoire coûteuse à Malplaquet, les Alliés reprennent l’offensive au printemps 1710. Le siège de Douai, forteresse stratégique, dure plus de deux mois. La garnison française, bien commandée par le général Albergotti, résiste fermement malgré l’écrasante supériorité numérique ennemie. Les Alliés doivent progresser lentement sous un feu nourri. La ville finit par capituler, mais obtient des conditions honorables.
Le siège de Béthune suit immédiatement celui de Douai dans la campagne de 1710. Malgré un effectif modeste, la garnison française dirigée par le comte de Lannion oppose une résistance solide. Les Alliés mènent un siège intensif avec batteries et mines. Après plus de six semaines de combats acharnés, les Français capitulent, mais obtiennent les honneurs de la guerre.
Peu après la prise de Béthune, les Alliés poursuivent leur avancée en Artois en assiégeant Saint-Venant, un petit poste fortifié sur la Lys. La garnison française, en infériorité, tente de résister aux batteries de siège et aux assauts répétés mais se rend après 11 jours. Les pertes sont modérées mais la reddition rapide démontre l’épuisement du système défensif français dans la région.
Dernière place importante dans l’Artois, Aire-sur-la-Lys est assiégée à l’automne 1710. La défense menée par le marquis de Gacé est vigoureuse : les assiégeants rencontrent une résistance prolongée, notamment lors de plusieurs sorties françaises meurtrières. Malgré cela, le siège est méthodique et progressif. La ville est prise après un mois de combats intensifs. La garnison obtient les honneurs de la guerre.
Le combat d’Arleux oppose les troupes françaises de Villars à un détachement allié chargé de tenir la tête de pont fortifiée sur le canal de la Sensée. En lançant une attaque surprise bien coordonnée, Villars parvient à reprendre Arleux et à détruire les ouvrages ennemis. Ce succès tactique modeste renforce le moral français, entame la position alliée, et prépare la contre-offensive de l’année suivante.
La bataille de Denain marque un tournant décisif dans la guerre. Villars, grâce à une reconnaissance parfaite et à la complicité locale, traverse la rivière Scarpe et surprend le camp allié de Denain, tenu par un corps impérial isolé. Malgré la supériorité numérique alliée dans la région, Villars neutralise le camp, force le repli général de l’armée impériale et inverse la dynamique du conflit en Flandres.
Profitant de la victoire écrasante de Denain, Villars lance une contre-offensive rapide pour reprendre les places perdues l’année précédente. Douai, fortement fortifiée, est encerclée début août. Malgré des tentatives de renforts impériaux, la garnison est isolée. Les Français mènent un siège rigoureux avec bombardements et sapes. La ville capitule après un mois.
Après la reprise de Douai, Villars continue son offensive éclair en Flandres et met le siège devant Le Quesnoy, une autre forteresse clé. Les forces impériales, prises de court et isolées, ne peuvent espérer aucun secours. Le siège est méthodique, et la ville capitule rapidement après une brèche ouverte dans les remparts.
Dernière étape de la reconquête fulgurante de 1712, Bouchain est encerclée peu après la chute du Quesnoy. Bien fortifiée et récemment prise par les Alliés l’année précédente, la ville est néanmoins isolée après Denain. Villars lance un siège rapide, capitalisant sur l’effondrement du moral adverse. La garnison se rend au bout de deux jours, épuisée et sans espoir de renfort.
Dernier bastion de résistance des partisans autrichiens en Espagne, Barcelone est assiégée par les forces franco-espagnoles dirigées par le maréchal de Berwick. La ville, isolée depuis le traité d’Utrecht, refuse de se rendre. Le siège dure plus d’un an, avec de violents bombardements, des pénuries sévères et une résistance acharnée. La ville est finalement prise d’assaut le 11 septembre 1714 après une brèche ouverte dans les fortifications. Ce siège met fin à la guerre de Succession d’Espagne.
Dans le cadre de la tentative de reconquête espagnole de la Sicile, soutenue par la France, les troupes combinées franco-espagnoles affrontent les forces autrichiennes à Francavilla. La bataille est extrêmement sanglante et voit la défaite des coalisés franco-espagnols malgré leur résistance. Les troupes françaises participent notamment à la défense de l’aile gauche et subissent de lourdes pertes.
Dans le cadre de la guerre de la Quadruple-Alliance, la France lance une opération coloniale contre la ville espagnole de Pensacola, clé du golfe du Mexique. L'opération est menée par Bienville depuis la Louisiane. Grâce à une attaque combinée terrestre et navale, les Français prennent rapidement la ville. Les Espagnols tentent une contre-attaque en août mais sont à nouveau repoussés.
Quelques mois après sa prise par les Français, la ville de Pensacola est visée par une expédition punitive espagnole venue de La Havane. Débordés par la supériorité navale et le nombre des assaillants, les Français n’opposent qu’une brève résistance avant de capituler. Les Espagnols reprennent la ville sans bataille rangée, capturant la garnison française.
Dans le cadre d’une offensive française pour forcer l’Espagne à la paix, le maréchal de Berwick mène une campagne rapide dans le Pays basque. Le port stratégique de San Sebastián est assiégé en septembre. Après plusieurs jours de bombardement, une brèche est ouverte dans les murailles et les troupes françaises donnent l’assaut. La garnison espagnole se rend après de violents combats dans les rues.
Après la chute de San Sebastián, Berwick dirige l’assaut contre Fontarabie, une autre ville fortifiée sur la frontière basque. Le siège débute le 9 septembre avec l’installation de batteries d’artillerie face aux bastions nord. En moins de dix jours, la brèche est ouverte et les Français lancent un assaut général. La ville tombe le 18 septembre après des combats féroces.
Dans le cadre de la guerre de Succession de Pologne, la France lance une offensive en Rhénanie contre l’Empire. Le siège de Kehl, forteresse stratégique sur le Rhin face à Strasbourg, est confié au maréchal de Berwick. Les tranchées d’approche sont creusées selon les règles de Vauban. Après deux semaines de bombardement méthodique, les Autrichiens capitulent.
Le siège de Philippsbourg est l’opération majeure de la campagne de 1734. Après avoir traversé le Rhin, l’armée française encercle la forteresse de Philippsbourg, position-clé sur la rive droite. Le siège est mené avec méthode mais dure plus de deux mois. Le maréchal de Berwick est tué en inspectant les tranchées. L’assaut final est déclenché sous le commandement du marquis d’Asfeld, et la place tombe le 18 juillet.
Dans le cadre de l’offensive franco-sarde en Italie du Nord pour soutenir la revendication de Stanislas Leszczyński, l’armée française rencontre les forces autrichiennes près de Parme. Les combats sont acharnés, notamment autour du village fortifié de San Pietro. La ténacité de l’infanterie française et la cavalerie sarde permettent de repousser les Autrichiens après plusieurs heures de lutte.
La bataille de Guastalla est une confrontation majeure entre les forces franco-sardes et l’armée autrichienne. Le combat se déroule dans la plaine du Pô près de Guastalla. Après plusieurs heures de lutte intense, les troupes françaises, appuyées par leurs alliés sardes, réussissent à déborder les lignes autrichiennes, infligeant de lourdes pertes et forçant l’ennemi à la retraite.
Après le siège prolongé débuté au printemps, la place forte de Philippsbourg est définitivement prise par les troupes françaises sous le commandement du marquis d’Asfeld, successeur du maréchal Berwick, décédé au combat. La reddition survient après un dernier assaut mené avec méthode et un bombardement intense.
La bataille de Bitonto est une victoire décisive pour les forces franco-espagnoles en Italie du Sud. Sous le commandement de Villars, l'armée combinée attaque les troupes autrichiennes défendant la ville de Bitonto. Après un combat intense, les Autrichiens sont vaincus et forcés de se retirer, permettant aux Bourbons de consolider leur contrôle sur le Royaume de Naples.
Le siège de Gaète est l’une des dernières grandes opérations militaires de la guerre de Succession de Pologne. La forteresse, tenue par les Autrichiens, est assiégée par les forces franco-espagnoles sous la direction du maréchal de Villars. Après une longue résistance et plusieurs tentatives de sorties, la garnison finit par capituler en août 1735.
9 décembre 1601
Bataille où les forces françaises ont été défaites dans une lutte pour le contrôle du royaume de Castille.
7 août 1620
La bataille voit la défaite des forces protestantes huguenotes, mettant fin à la révolte de la Ligue de Savoie et renforçant l’autorité royale.
22 septembre 1627 – 28 octobre 1628
Long siège combinant blocus naval et assauts terrestres, la ville protestante est prise après un an de résistance, affaiblissant considérablement le mouvement huguenot.
26 août 1631
Victoire française grâce à une attaque surprise et à une excellente coordination entre infanterie et cavalerie.
27 mars 1633
Victoire tactique française dans une région stratégique d’Alsace, renforçant la présence de la France dans la guerre et perturbant les lignes impériales.
6 septembre 1634
Malgré l’engagement significatif de forces françaises alliées aux protestants, la bataille se solde par une défaite majeure qui modifie l’équilibre dans la Guerre de Trente Ans, avec la perte du soutien de plusieurs princes allemands.
28 février - 3 mars 1638
Bataille intense marquée par la coordination entre les forces françaises et leurs alliés protestants, aboutissant à la prise de Rheinfelden et à une importante victoire sur les impériaux.
22 juin 1638
La flotte française inflige une lourde défaite à la marine espagnole, perturbant les communications et les ravitaillements espagnols sur la côte basque.
7 septembre 1638
Après un siège prolongé, les forces françaises prennent la ville de Breisach, ouvrant la voie à la domination française sur le Rhin.
27 juin – 23 juillet 1639
Après un siège intense et prolongé, les troupes françaises réussissent à prendre la forteresse impériale de Thionville, ouvrant une voie stratégique en Lorraine.
19 mai 1643
La bataille de Rocroi marque une victoire décisive des troupes françaises contre la redoutable armée espagnole, réputée invincible jusque-là. Condé, encore jeune, démontre un talent stratégique remarquable. L’armée française use d’une combinaison innovante d’infanterie et de cavalerie pour briser la fameuse tercios espagnole. La victoire galvanise le moral français et est un tournant dans la suprématie militaire en Europe.
3 novembre 1645
La seconde bataille de Nordlingen voit la victoire des forces françaises sous le commandement du Prince de Condé contre les troupes impériales, consolidant la présence française en Allemagne et affaiblissant l'Empire.
17 mai 1648
Cette bataille conclut les opérations terrestres majeures de la Guerre de Trente Ans. Les forces françaises et alliées remportent une victoire décisive qui précipite la fin du conflit en Europe.
20 août 1648
La bataille de Lens est une confrontation décisive entre l’armée royale française et les forces impériales. Grâce à la supériorité tactique de Condé, notamment par une charge de cavalerie audacieuse, les Français remportent une victoire stratégique majeure qui précipite la fin du conflit. La bataille se déroule dans un contexte où la guerre est épuisante, et les deux camps cherchent une conclusion favorable.
18 juin 1658
La bataille navale de Dunkerque voit la flotte française triompher grâce à une coordination tactique efficace sous Jean II d’Estrées. Malgré une supériorité numérique adverse, les Français imposent leur contrôle sur la Manche, assurant la protection des côtes françaises et la sécurisation des convois.
1er août 1664
Les forces alliées, comprenant un contingent français sous le commandement du duc de Lorraine, infligent une défaite décisive aux Ottomans, stoppant leur avancée en Europe centrale.
11 avril 1677
Bataille où les troupes françaises remportent une victoire décisive contre les forces hollandaises, consolidant leur contrôle en Flandres durant la Guerre de Hollande.
1er juillet 1690
Le duc de Luxembourg mène une attaque magistrale contre une coalition européenne. Les Français encerclent l'ennemi et remportent une victoire décisive en Belgique.
18 août 1690
Les forces françaises sous Catinat remportent une victoire contre le duché de Savoie à Staffarda, consolidant leur contrôle dans le Piémont.
29 mai – 4 juin 1692
La flotte française de Tourville affronte une flotte coalisée deux fois plus nombreuse au large du Cotentin. Bien que supérieurement manœuvrée, la marine française subit une défaite décisive avec la perte de nombreux vaisseaux échoués et incendiés près de la Hougue.
29 juillet 1693
Luxembourg affronte une armée coalisée dirigée par Guillaume III. Malgré des pertes importantes, les Français parviennent à percer les lignes ennemies et à les faire reculer en désordre.
6 juin – 29 septembre 1693
Landau, place forte stratégique du Rhin, est assiégée pendant près de 4 mois. Grâce aux méthodes de siège modernes de Vauban, la garnison impériale capitule malgré une défense acharnée.
27 juin 1693
La flotte française intercepte un grand convoi marchand anglo-hollandais près des côtes portugaises. Tourville remporte une victoire décisive, saisissant ou détruisant une partie massive du commerce maritime ennemi.
4 octobre 1693
Catinat écrase les troupes austro-savoyardes à Marsaglia, infligeant des pertes très lourdes et établissant la suprématie française en Piémont. La discipline et la puissance de feu française font la différence.
septembre 1696
D’Iberville mène une expédition terrestre et navale en hiver pour frapper les établissements anglais de Terre-Neuve. Il assiège et détruit les colonies autour de la baie de la Conception, infligeant un revers majeur à la présence britannique.
fin décembre 1696
Après avoir ravagé la baie de la Conception, d'Iberville marche sur St. John's, principal bastion britannique de Terre-Neuve. Il surprend la garnison, prend la ville et détruit ses fortifications.
janvier 1697
Dernier bastion britannique après les victoires françaises à Terre-Neuve, Carbonear résiste à d’Iberville. Les habitants se réfugient sur l’île voisine fortifiée, hors de portée des assaillants. Le village est incendié, mais le fort reste invaincu.
9 juillet 1701
Dans une série de manœuvres initiales en Italie du Nord, les troupes impériales surprennent l'avant-garde française à Carpi. Eugène de Savoie franchit le Pô sans opposition, forçant les Français à battre en retraite.
1er septembre 1701
Mal préparées, les forces franco-espagnoles attaquent une position bien fortifiée tenue par le prince Eugène à Chiari. L’assaut frontal se solde par un échec cuisant, avec des pertes très lourdes côté français.
1er février 1702
Dans une attaque de nuit méticuleusement préparée, le prince Eugène de Savoie tente de surprendre la garnison française de Crémone. Les troupes impériales s’infiltrent par un aqueduc et ouvrent les portes de la ville à une force plus large. Malgré la surprise initiale et la capture du maréchal Villeroi, la résistance acharnée des soldats français, notamment les régiments irlandais au service de Louis XIV, permet de repousser les assaillants et de conserver la ville.
15 août 1702
Dans la plaine du Pô, les armées françaises et impériales se rencontrent à Luzzara dans une bataille acharnée et indécise. Eugène prend l’initiative en attaquant les positions françaises à l’aube, mais Vendôme, soutenu par Philippe V d’Espagne, organise une défense tenace. Les deux camps revendiquent la victoire, bien qu’aucun n’ait pu briser l’autre. La bataille, l'une des plus sanglantes de la guerre, montre la dureté du front italien.
25 octobre 1703
Dans le cadre de la campagne de Bavière et du Tyrol, des troupes françaises tentent de traverser le Tyrol pour joindre les Bavarois. À Spinges, un petit détachement français est surpris dans un défilé par des milices locales appuyées par des troupes impériales. Pris au piège dans des zones boisées et montagneuses qu’ils maîtrisent mal, les Français subissent de lourdes pertes avant de se replier.
15 novembre 1703
Dans une tentative de couper l’avance française en Palatinat, l’armée impériale attaque l’aile gauche de Tallard près du Speyerbach. Malgré l’effet de surprise initial, les Français regroupent rapidement leurs lignes et contre-attaquent avec une efficacité redoutable. La cavalerie française, bien dirigée, joue un rôle décisif pour repousser et disperser les troupes impériales.
13 août 1704
La bataille de Blenheim marque l’un des plus grands désastres militaires français du XVIIIe siècle. L’armée franco-bavaroise, étalée sur 7 km le long du Danube, est attaquée sur trois points. Marlborough fixe l’aile gauche avec férocité tandis qu’Eugène retient Marsin sur la droite. Tallard, isolé au centre à Blenheim, voit ses troupes encerclées dans le village. Après un combat acharné, la cavalerie anglaise perce les lignes françaises et détruit le centre. Tallard est capturé, ses forces annihilées.
24 août 1704
La flotte franco-espagnole tente de reprendre l’ascendant naval après la perte de Gibraltar début août 1704. Menée par le jeune comte de Toulouse, la marine française affronte la Royal Navy et ses alliés hollandais au large de Málaga. L’affrontement dure toute la journée, dans un échange massif de tirs de canon sans manœuvre décisive. Aucun navire n’est coulé, mais les pertes humaines sont lourdes. La flotte française se retire en bon ordre vers Toulon.
16 août 1705
Alors que le prince Eugène tente de surprendre l'armée française à Cassano, Vendôme contre-attaque de manière énergique. Les combats sont extrêmement violents autour des ponts et digues de l’Adda. Les troupes françaises, bien que désorganisées par la chaleur et le terrain, réussissent à stabiliser la situation puis à repousser l’assaut impérial. Eugène échappe de peu à la capture.
19 avril 1706
Le maréchal Vendôme lance une offensive éclair contre les forces impériales retranchées à Calcinato. Grâce à une manœuvre de concentration rapide, il surprend Reventlow au matin, disperse ses troupes et s’empare de la position avec une extrême efficacité. L’artillerie française, bien positionnée, joue un rôle décisif dans la dislocation du front ennemi.
23 mai 1706
Villeroi déploie son armée en ligne rigide sur un terrain ouvert, pensant que son centre est imprenable. Marlborough feint une attaque sur le flanc gauche français (du côté de Taviers), forçant les Français à redéployer leurs réserves. Il lance alors une percée puissante sur leur flanc droit à Ramillies. La rupture de ligne est rapide et décisive : la cavalerie alliée écrase la retraite française, qui se transforme en déroute. Cette manœuvre magistrale est l’une des plus étudiées du XVIIIe siècle.
7 septembre 1706
Après un long siège commencé au printemps, les Français encerclent Turin, capitale du duché de Savoie, et pilonnent la ville. Cependant, l’armée impériale menée par Eugène de Savoie parvient à franchir les Alpes, contourner les lignes françaises et lancer une attaque décisive contre les arrières du camp assiégeant. Pris en tenaille entre une sortie des assiégés et une offensive extérieure, les Français se replient dans le désordre. L’encerclement s’effondre en quelques heures.
29 juillet – 22 août 1707
Après sa victoire à Turin, le prince Eugène lance une audacieuse offensive contre Toulon, principal arsenal naval français en Méditerranée. Il coordonne ses forces terrestres avec la flotte anglo-hollandaise. Le comte de Toulouse ordonne le sabordage partiel de la flotte pour éviter sa capture. Le maréchal de Tessé organise une défense acharnée sur les hauteurs de la ville et les redoutes de l’arrière-pays. La supériorité du terrain défensif et la maladie dans les rangs impériaux forcent Eugène à lever le siège.
septembre 1707
Deux expéditions franco-espagnoles sont lancées depuis Saint-Domingue contre la colonie britannique de Caroline du Sud. Après un débarquement au sud de Charleston, les corsaires sont repoussés par la milice coloniale. Une seconde tentative échoue également face à la mobilisation rapide des colons. Le raid se solde par un repli, malgré des dégâts infligés à des fermes environnantes.
mars – avril 1707
Au printemps 1707, les Britanniques tentent de s’emparer de la Guadeloupe pour s’assurer un point d’appui dans les Antilles françaises. Une escadre anglaise bombarde les côtes et débarque des troupes à proximité de Basse-Terre. Les Français, sous les ordres du gouverneur Auger, opposent une défense vigoureuse à l’aide de batteries côtières, de tirailleurs et de miliciens locaux. Après plusieurs jours de combat, les Anglais se retirent sous le feu nourri et sans avoir pu percer les lignes françaises.
25 avril 1707
Dans le sud-est de l’Espagne, les troupes anglo-portugaises tentent de maintenir leur emprise sur le royaume de Valence. Le duc de Berwick, général français d’origine anglaise au service de Louis XIV et de Philippe V, concentre ses forces pour affronter l’armée alliée à Almansa. Son déploiement en double ligne avec une réserve bien placée permet une défense solide au centre et une manœuvre enveloppante décisive sur les flancs. L’armée alliée est encerclée, mise en déroute, et subit de lourdes pertes.
12 juin 1707
Alors que les armées impériales cherchent à pénétrer en France par les Alpes, une colonne austro-sarde tente de franchir le col d’Exilles, qui mène directement vers le Briançonnais et la haute vallée de la Durance. Les Français, sous les ordres du marquis de Médavy, fortifient les hauteurs et préparent une embuscade défensive. Les troupes impériales sont prises sous un feu croisé d’artillerie et de mousqueterie depuis les crêtes. Après plusieurs tentatives de percée, elles battent en retraite en laissant de nombreux morts dans la gorge.
juin – 11 juillet 1707
À la suite de la victoire décisive d’Almansa, les troupes franco-espagnoles poursuivent leur reconquête de la Catalogne. En juin, l’armée du maréchal Villars assiège Lérida, ville fortifiée aux mains des troupes loyalistes à Charles d’Autriche. Après plusieurs semaines de bombardement et d’attaques coordonnées sur les bastions extérieurs, les défenseurs cèdent. Le gouverneur catalan, Moragues, est capturé. La ville est occupée dans le cadre de la campagne de pacification du nord-est de l’Espagne.
6 novembre 1707
Une escadre corsaire française basée à Saint-Domingue attaque le port de Santa Cruz de Tenerife tenu par des forces loyalistes au prétendant Habsbourg. L’opération, audacieuse et rapide, permet l’incendie de plusieurs entrepôts et la capture d’un navire britannique. La garnison locale tente une contre-attaque mais échoue à intercepter les assaillants lors de leur retrait vers la mer.
11 juillet 1708
La bataille d’Oudenarde oppose l’armée française commandée par le duc de Bourgogne et le maréchal de Vendôme à la coalition alliée menée par Marlborough et Eugène de Savoie. Les Français tentent de prendre la ville d’Oudenarde pour contrôler l’Escaut, mais sont surpris par la rapidité de la contre-offensive alliée. Le manque de coordination entre les deux commandants français provoque une confusion désastreuse. Les Français, pris en tenaille, subissent une lourde défaite.
28 septembre 1708
Alors que le siège de Lille est en cours, un immense convoi de ravitaillement allié en provenance d’Ostende doit traverser un territoire menacé par les Français. Le général anglais Webb, chargé de l’escorte, établit une position défensive dans une forêt étroite à Wijnendale. Le comte de La Mothe, croyant pouvoir intercepter facilement le convoi, lance ses forces à l’assaut. Grâce à l’usage habile du terrain et à une résistance acharnée, les Alliés repoussent l’attaque française malgré leur infériorité numérique.
14 août – 10 décembre 1708
Après Oudenarde et Wijnendale, les Alliés lancent un siège contre la place-forte de Lille, clef stratégique des Flandres françaises. Le maréchal Boufflers organise une défense exemplaire, utilisant les fortifications de Vauban avec une rare efficacité. Malgré l'encerclement et les bombardements massifs, la garnison résiste près de 4 mois, infligeant de lourdes pertes aux assiégeants. Plusieurs tentatives françaises pour briser le siège échouent (batailles de secours menées par Vendôme et La Mothe). Boufflers rend la ville avec les honneurs militaires.
mars 1708
En mars 1708, une escadre britannique tente un débarquement à proximité de Fort-Royal dans le but de prendre le contrôle de la Martinique, clé stratégique des Antilles françaises. Le gouverneur Philippe de Courbouzon organise une défense rapide des côtes avec ses miliciens, ses artilleurs et les habitants mobilisés. Les batteries côtières, installées autour du fort et le long du rivage, infligent de lourdes pertes aux troupes britanniques tentant d’aborder. Après plusieurs tentatives repoussées, les Anglais se retirent sans avoir pu débarquer de façon significative.
11 septembre 1709
La bataille de Malplaquet est l’une des plus sanglantes du XVIIIe siècle. Les Français, retranchés dans une position fortement fortifiée à proximité de la frontière, attendent l'assaut de la coalition alliée. Malgré la victoire tactique des Alliés, leurs pertes massives ralentissent leur progression et permettent aux Français de se replier en bon ordre. Boufflers commande l'aile gauche et assure une retraite ordonnée lorsque Villars est blessé.
21 avril – 25 juin 1710
Après leur victoire coûteuse à Malplaquet, les Alliés reprennent l’offensive au printemps 1710. Le siège de Douai, forteresse stratégique, dure plus de deux mois. La garnison française, bien commandée par le général Albergotti, résiste fermement malgré l’écrasante supériorité numérique ennemie. Les Alliés doivent progresser lentement sous un feu nourri. La ville finit par capituler, mais obtient des conditions honorables.
15 juillet – 29 août 1710
Le siège de Béthune suit immédiatement celui de Douai dans la campagne de 1710. Malgré un effectif modeste, la garnison française dirigée par le comte de Lannion oppose une résistance solide. Les Alliés mènent un siège intensif avec batteries et mines. Après plus de six semaines de combats acharnés, les Français capitulent, mais obtiennent les honneurs de la guerre.
19 septembre – 30 septembre 1710
Peu après la prise de Béthune, les Alliés poursuivent leur avancée en Artois en assiégeant Saint-Venant, un petit poste fortifié sur la Lys. La garnison française, en infériorité, tente de résister aux batteries de siège et aux assauts répétés mais se rend après 11 jours. Les pertes sont modérées mais la reddition rapide démontre l’épuisement du système défensif français dans la région.
6 octobre – 9 novembre 1710
Dernière place importante dans l’Artois, Aire-sur-la-Lys est assiégée à l’automne 1710. La défense menée par le marquis de Gacé est vigoureuse : les assiégeants rencontrent une résistance prolongée, notamment lors de plusieurs sorties françaises meurtrières. Malgré cela, le siège est méthodique et progressif. La ville est prise après un mois de combats intensifs. La garnison obtient les honneurs de la guerre.
5 août 1711
Le combat d’Arleux oppose les troupes françaises de Villars à un détachement allié chargé de tenir la tête de pont fortifiée sur le canal de la Sensée. En lançant une attaque surprise bien coordonnée, Villars parvient à reprendre Arleux et à détruire les ouvrages ennemis. Ce succès tactique modeste renforce le moral français, entame la position alliée, et prépare la contre-offensive de l’année suivante.
24 juillet 1712
La bataille de Denain marque un tournant décisif dans la guerre. Villars, grâce à une reconnaissance parfaite et à la complicité locale, traverse la rivière Scarpe et surprend le camp allié de Denain, tenu par un corps impérial isolé. Malgré la supériorité numérique alliée dans la région, Villars neutralise le camp, force le repli général de l’armée impériale et inverse la dynamique du conflit en Flandres.
7 août – 8 septembre 1712
Profitant de la victoire écrasante de Denain, Villars lance une contre-offensive rapide pour reprendre les places perdues l’année précédente. Douai, fortement fortifiée, est encerclée début août. Malgré des tentatives de renforts impériaux, la garnison est isolée. Les Français mènent un siège rigoureux avec bombardements et sapes. La ville capitule après un mois.
21 septembre – 4 octobre 1712
Après la reprise de Douai, Villars continue son offensive éclair en Flandres et met le siège devant Le Quesnoy, une autre forteresse clé. Les forces impériales, prises de court et isolées, ne peuvent espérer aucun secours. Le siège est méthodique, et la ville capitule rapidement après une brèche ouverte dans les remparts.
17 octobre – 19 octobre 1712
Dernière étape de la reconquête fulgurante de 1712, Bouchain est encerclée peu après la chute du Quesnoy. Bien fortifiée et récemment prise par les Alliés l’année précédente, la ville est néanmoins isolée après Denain. Villars lance un siège rapide, capitalisant sur l’effondrement du moral adverse. La garnison se rend au bout de deux jours, épuisée et sans espoir de renfort.
25 juillet 1713 – 11 septembre 1714
Dernier bastion de résistance des partisans autrichiens en Espagne, Barcelone est assiégée par les forces franco-espagnoles dirigées par le maréchal de Berwick. La ville, isolée depuis le traité d’Utrecht, refuse de se rendre. Le siège dure plus d’un an, avec de violents bombardements, des pénuries sévères et une résistance acharnée. La ville est finalement prise d’assaut le 11 septembre 1714 après une brèche ouverte dans les fortifications. Ce siège met fin à la guerre de Succession d’Espagne.
20 juin 1719
Dans le cadre de la tentative de reconquête espagnole de la Sicile, soutenue par la France, les troupes combinées franco-espagnoles affrontent les forces autrichiennes à Francavilla. La bataille est extrêmement sanglante et voit la défaite des coalisés franco-espagnols malgré leur résistance. Les troupes françaises participent notamment à la défense de l’aile gauche et subissent de lourdes pertes.
14 mai 1719
Dans le cadre de la guerre de la Quadruple-Alliance, la France lance une opération coloniale contre la ville espagnole de Pensacola, clé du golfe du Mexique. L'opération est menée par Bienville depuis la Louisiane. Grâce à une attaque combinée terrestre et navale, les Français prennent rapidement la ville. Les Espagnols tentent une contre-attaque en août mais sont à nouveau repoussés.
18 août 1719
Quelques mois après sa prise par les Français, la ville de Pensacola est visée par une expédition punitive espagnole venue de La Havane. Débordés par la supériorité navale et le nombre des assaillants, les Français n’opposent qu’une brève résistance avant de capituler. Les Espagnols reprennent la ville sans bataille rangée, capturant la garnison française.
7 septembre 1719
Dans le cadre d’une offensive française pour forcer l’Espagne à la paix, le maréchal de Berwick mène une campagne rapide dans le Pays basque. Le port stratégique de San Sebastián est assiégé en septembre. Après plusieurs jours de bombardement, une brèche est ouverte dans les murailles et les troupes françaises donnent l’assaut. La garnison espagnole se rend après de violents combats dans les rues.
9 – 18 septembre 1719
Après la chute de San Sebastián, Berwick dirige l’assaut contre Fontarabie, une autre ville fortifiée sur la frontière basque. Le siège débute le 9 septembre avec l’installation de batteries d’artillerie face aux bastions nord. En moins de dix jours, la brèche est ouverte et les Français lancent un assaut général. La ville tombe le 18 septembre après des combats féroces.
12 – 28 octobre 1733
Dans le cadre de la guerre de Succession de Pologne, la France lance une offensive en Rhénanie contre l’Empire. Le siège de Kehl, forteresse stratégique sur le Rhin face à Strasbourg, est confié au maréchal de Berwick. Les tranchées d’approche sont creusées selon les règles de Vauban. Après deux semaines de bombardement méthodique, les Autrichiens capitulent.
13 mai – 18 juillet 1734
Le siège de Philippsbourg est l’opération majeure de la campagne de 1734. Après avoir traversé le Rhin, l’armée française encercle la forteresse de Philippsbourg, position-clé sur la rive droite. Le siège est mené avec méthode mais dure plus de deux mois. Le maréchal de Berwick est tué en inspectant les tranchées. L’assaut final est déclenché sous le commandement du marquis d’Asfeld, et la place tombe le 18 juillet.
29 juin 1734
Dans le cadre de l’offensive franco-sarde en Italie du Nord pour soutenir la revendication de Stanislas Leszczyński, l’armée française rencontre les forces autrichiennes près de Parme. Les combats sont acharnés, notamment autour du village fortifié de San Pietro. La ténacité de l’infanterie française et la cavalerie sarde permettent de repousser les Autrichiens après plusieurs heures de lutte.
19 septembre 1734
La bataille de Guastalla est une confrontation majeure entre les forces franco-sardes et l’armée autrichienne. Le combat se déroule dans la plaine du Pô près de Guastalla. Après plusieurs heures de lutte intense, les troupes françaises, appuyées par leurs alliés sardes, réussissent à déborder les lignes autrichiennes, infligeant de lourdes pertes et forçant l’ennemi à la retraite.
28 septembre – 12 octobre 1734
Après le siège prolongé débuté au printemps, la place forte de Philippsbourg est définitivement prise par les troupes françaises sous le commandement du marquis d’Asfeld, successeur du maréchal Berwick, décédé au combat. La reddition survient après un dernier assaut mené avec méthode et un bombardement intense.
25 mai 1734
La bataille de Bitonto est une victoire décisive pour les forces franco-espagnoles en Italie du Sud. Sous le commandement de Villars, l'armée combinée attaque les troupes autrichiennes défendant la ville de Bitonto. Après un combat intense, les Autrichiens sont vaincus et forcés de se retirer, permettant aux Bourbons de consolider leur contrôle sur le Royaume de Naples.
7 décembre 1734 – 30 août 1735
Le siège de Gaète est l’une des dernières grandes opérations militaires de la guerre de Succession de Pologne. La forteresse, tenue par les Autrichiens, est assiégée par les forces franco-espagnoles sous la direction du maréchal de Villars. Après une longue résistance et plusieurs tentatives de sorties, la garnison finit par capituler en août 1735.