Époque Moderne 1815 – 1914
96 batailles de l'époque

Caractéristiques de l'époque

Service militaire obligatoire
Industrialisation de la guerre
Réformes de la IIIe République
Expansion coloniale

Figures emblématiques

G
Gambetta
MM
Mac Mahon
F
Foch
J
Joffre

Les Batailles de l'époque

Époque Moderne
Victoire

Bataille du Trocadéro

31 août 1823
Trocadéro, Cadix, Espagne
Commandant français Duc d'Angoulême (France), général Guilleminot
VS
Adversaire Forces constitutionnelles espagnoles

La bataille du Trocadéro, survenue du 31 août au 3 septembre 1823, est un assaut amphibie et terrestre décisif mené par l'armée française contre les forces libérales espagnoles retranchées à Cadix. L’opération s’inscrit dans le cadre de l’Expédition d’Espagne, mission confiée à la France par la Sainte-Alliance pour restaurer le roi Ferdinand VII sur son trône absolu. L’île du Trocadéro, fortifiée et stratégique pour contrôler l’accès maritime à Cadix, est prise d’assaut par les troupes françaises après un bombardement naval. Le succès rapide de l’opération entraîne la capitulation de Cadix quelques jours plus tard. L’action est saluée comme une démonstration de force de la monarchie restaurée, et consolide la légitimité internationale de la France bourbonienne.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Prise d'Alger

5 juillet 1830
Alger, Algérie (Empire ottoman à l’époque)
Commandant français Général de Bourmont (France)
VS
Adversaire Régence d'Alger (Dey Hussein)

La prise d’Alger est le point culminant de l’expédition militaire française de 1830 en Afrique du Nord. Après avoir établi une tête de pont solide à Sidi Ferruch, les troupes françaises progressent vers la capitale ottomane de la Régence d’Alger. Le 4 juillet, après plusieurs combats rangés et un bombardement intensif d'artillerie contre les fortifications turques, les Français lancent l’assaut final. Le 5 juillet, le Dey Hussein capitule. Cette victoire majeure marque le début effectif de la domination coloniale française en Algérie. Elle est largement médiatisée en France, bien qu’occultée quelques jours plus tard par la Révolution de Juillet.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Macta

28 juin 1835
Macta, près de Mostaganem, Algérie
Commandant français Général Camille Alphonse Trézel (France)
VS
Adversaire Émir Abdelkader et ses troupes régulières et tribales

La bataille de Macta est une embuscade décisive infligée par l’émir Abdelkader aux troupes françaises commandées par le général Trézel. Après une tentative infructueuse de négociation avec Abdelkader, les Français se replient de Mascara vers Mostaganem. En progressant à travers les marais de la Macta, la colonne française est surprise et harcelée par les cavaliers arabes. Dépassés numériquement, accablés par la chaleur et la boue, les Français perdent le contrôle de leur formation et sont taillés en pièces lors d’un assaut rapide. C’est la première grande victoire d’Abdelkader contre les forces coloniales françaises.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Première bataille de Constantine

21 octobre 1836
Constantine, Algérie
Commandant français Maréchal Bertrand Clausel (France)
VS
Adversaire Ahmed Bey, souverain de Constantine

La première tentative française de s'emparer de la ville fortifiée de Constantine se solde par un échec cuisant. Le maréchal Clausel, gouverneur général de l'Algérie, lance une expédition ambitieuse visant à briser la résistance d'Ahmed Bey, dernier grand bastion indépendant de l'Est algérien. Malgré une avancée initiale depuis Bône, les troupes françaises souffrent du mauvais temps, du manque de ravitaillement et d'une résistance acharnée. L'assaut final contre les murailles échoue. La colonne est contrainte à une retraite désorganisée sous la pluie, harcelée par les forces locales.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Deuxième bataille de Constantine

13 – 14 octobre 1837
Constantine, Algérie
Commandant français Général Charles-Marie Denys de Damrémont (jusqu’à sa mort), puis Général Sylvain Charles Valée (France)
VS
Adversaire Ahmed Bey

La seconde expédition contre Constantine, menée un an après l’échec de Clausel, est mieux préparée et couronnée de succès. Le général Damrémont organise minutieusement l’approche de la ville. Après sa mort prématurée, le général Valée prend le commandement et dirige l’assaut final. Les troupes françaises parviennent à percer les fortifications après un bombardement intense. Constantine tombe après deux jours de combats acharnés, marquant un tournant dans la conquête française de l’Algérie orientale.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Djebel Bou Taleb

25 novembre 1837
Djebel Bou Taleb, près de Constantine, Algérie
Commandant français Général Nicolas Changarnier (France)
VS
Adversaire Forces kabyles alliées à Ahmed Bey

Peu après la prise de Constantine, le général Changarnier mène une expédition punitive contre des tribus kabyles du Djebel Bou Taleb soupçonnées d’avoir aidé Ahmed Bey. L’expédition se transforme en bataille rangée dans les montagnes, au cours de laquelle les troupes françaises affrontent une coalition de guerriers kabyles. Bien que les Français soient initialement surpris, ils parviennent à retourner la situation et remportent la victoire après plusieurs heures de combat difficile en terrain escarpé.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Collo

17 février 1838
Collo, Algérie
Commandant français Colonel Maximilien Joseph Schauenburg (France)
VS
Adversaire Tribus kabyles hostiles à l'autorité française

La bataille de Collo oppose une colonne expéditionnaire française à une coalition tribale kabyle sur la côte est de l’Algérie. Le colonel Schauenburg, chargé de sécuriser le port de Collo et ses environs stratégiques, fait face à une embuscade bien organisée en terrain escarpé. Grâce à une manœuvre coordonnée entre les troupes terrestres et un appui naval depuis la baie, les forces françaises parviennent à infliger une défaite décisive aux insurgés.

Importance historique :
Époque Moderne
Indécis

Bataille de la Smala (1838)

16 avril 1838
Région de Tafna, Algérie
Commandant français Colonel Louis Juchault de Lamoricière (France)
VS
Adversaire Forces d’Abd el-Kader

Dans une tentative d’affaiblir le pouvoir d’Abd el-Kader, chef spirituel et militaire de la résistance algérienne, le colonel Lamoricière mène une offensive surprise contre sa smala — un camp itinérant servant à la fois de base militaire et politique. Bien qu’il inflige des pertes aux forces d’Abd el-Kader, la résistance algérienne reste cohérente et conserve la capacité de contre-attaquer. La bataille ne se solde par aucune prise stratégique décisive.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de l’Oued Mouilah

28 octobre 1839
Oued Mouilah, Algérie
Commandant français Colonel Combes (France)
VS
Adversaire Abd el-Kader

La bataille de l’Oued Mouilah marque la rupture de la paix entre la France et Abd el-Kader. Le colonel Combes tente de rejoindre un convoi isolé près de Sidi-Bel-Abbès lorsqu’il est attaqué par une force supérieure menée par Abd el-Kader en personne. Pris au piège dans une vallée étroite, les Français sont encerclés, subissent de lourdes pertes et doivent battre en retraite. Cette bataille est considérée comme l’un des premiers grands succès militaires de l’émir après la fin de la trêve.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Mazagran

3 – 6 février 1840
Mazagran, Mostaganem, Algérie
Commandant français Capitaine Lelièvre (France)
VS
Adversaire Forces d’Abd el-Kader (commandées par Mustapha ben Tayeb)

La bataille de Mazagran est un épisode célèbre de la conquête de l'Algérie durant lequel une petite garnison française résiste héroïquement à un siège de quatre jours mené par une force massive envoyée par Abd el-Kader. Retranchés dans le village fortifié de Mazagran, les 123 hommes du capitaine Lelièvre tiennent tête à plus de 10 000 assiégeants grâce à une discipline exceptionnelle, une défense organisée, et un moral élevé. La résistance héroïque de cette garnison deviendra un symbole de la ténacité militaire française dans la conquête coloniale.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de l’Oued Asker

28 avril 1841
Oued Asker, près de Cherchell, Algérie
Commandant français Maréchal Thomas-Robert Bugeaud (France)
VS
Adversaire Tribus des monts de l'Ouarsenis alliées à Abd el-Kader

La bataille de l’Oued Asker oppose une armée française dirigée par le maréchal Bugeaud à une coalition tribale des montagnes de l’Ouarsenis, alliée à Abd el-Kader. Voulant briser définitivement les lignes de ravitaillement et d’influence de l’émir, Bugeaud mène une campagne offensive dans une région montagneuse difficile d’accès. Les combats sont féroces, notamment dans les gorges de l’Oued Asker, où les troupes françaises affrontent une résistance farouche, mais finissent par prendre l’avantage grâce à une manœuvre enveloppante et l’usage efficace de l’artillerie de montagne.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de la Sikkak

6 juillet 1842
Vallée de la Sikkak, Algérie
Commandant français Général Lamoricière (France)
VS
Adversaire Forces de l’émir Abd el-Kader

La bataille de la Sikkak oppose les troupes françaises commandées par le général Lamoricière à une force importante d’Abd el-Kader dans une vallée boisée au sud-ouest de Tlemcen. L’émir, de retour de raids près de la frontière marocaine, tente de surprendre les colonnes françaises, mais celles-ci résistent avec efficacité. Une embuscade française bien préparée, combinée à une manœuvre de cavalerie sur les arrières de l’ennemi, entraîne une lourde défaite pour les forces d’Abd el-Kader, qui doivent battre en retraite vers le sud.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Sidi Brahim

23 sept. 1843
Sidi Brahim, près de Djemaa Ghazaouet, Algérie
Commandant français Capitaine Louis Dutertre (France)
VS
Adversaire Forces d’Abd el-Kader

La bataille de Sidi Brahim est l’un des épisodes les plus célèbres de la conquête de l’Algérie. Un petit détachement français mené par le capitaine Dutertre est surpris par les forces supérieures en nombre d’Abd el-Kader dans une vallée encaissée. Refusant la reddition, les Français se retranchent autour du marabout de Sidi Brahim et tiennent tête pendant trois jours à des assauts répétés. Leurs munitions épuisées, seuls quelques survivants parviennent à s’échapper. Le courage de cette résistance est célébré dans l’armée française comme un acte d’héroïsme légendaire.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille d’Isly

14 août 1844
Oued Isly, près d’Oujda, Maroc oriental
Commandant français Maréchal Thomas-Robert Bugeaud (France)
VS
Adversaire Armée marocaine sous le prince Moulay Muhammad

La bataille d’Isly oppose l’armée française dirigée par Bugeaud à l’armée marocaine du sultan Abd al-Rahman, commandée par son fils Moulay Muhammad. Bien que très inférieure en nombre, l’armée française écrase les forces marocaines grâce à une manœuvre habile en terrain ouvert. Cette victoire décisive contraint le Maroc à cesser son soutien à l’émir Abd el-Kader, marquant un tournant majeur dans la guerre d’Algérie et dans les relations franco-marocaines.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Combat de Sidi-Brahim (1845)

23 mars 1845
Sidi Brahim, Tlemcen, Algérie
Commandant français Colonel Alexandre de Lavarande (France)
VS
Adversaire Forces de l’émir Abd el-Kader

Un an après le célèbre siège de Sidi Brahim, les troupes françaises reviennent en force dans cette région stratégique, toujours disputée entre l’armée coloniale et les forces de l’émir Abd el-Kader. Cette fois, les Français anticipent l’embuscade. Lors d’un engagement mobile dans les collines proches du marabout, ils réussissent à repousser et mettre en fuite les cavaliers de l’émir grâce à un usage décisif de l’artillerie et de la cavalerie. Le nom de Sidi Brahim, déjà devenu symbolique, est une nouvelle fois marqué par la ténacité des troupes françaises.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de l’oued Sebbah

28 mai 1845
Oued Sebbah, près de Saïda, Algérie
Commandant français Général Jean-Joseph Amable Humbert (France)
VS
Adversaire Troupes de l’émir Abd el-Kader

La bataille de l’oued Sebbah voit s’affronter l’armée française commandée par le général Humbert et une importante colonne de cavaliers menée par l’émir Abd el-Kader. Après une tentative d’embuscade par les forces indigènes, les troupes françaises parviennent à renverser la situation par une manœuvre de contournement exécutée par leur cavalerie. L’issue favorable permet de sécuriser le passage vers Saïda, un centre stratégique convoité dans l’ouest algérien.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de la Mekerra

10 juillet 1845
Mekerra, près de Sidi Bel Abbès, Algérie
Commandant français Colonel Cavaignac (France)
VS
Adversaire Forces de l’émir Abd el-Kader

La bataille de la Mekerra oppose les troupes françaises commandées par le colonel Cavaignac à un contingent important d’Abd el-Kader près de Sidi Bel Abbès. La bataille est déclenchée alors que les Français sécurisent la vallée de la Mekerra, passage stratégique vers le Tell occidental. Grâce à une discipline de feu et à une utilisation intelligente du terrain, les troupes françaises repoussent les charges ennemies et obligent Abd el-Kader à battre en retraite vers les montagnes de l’Ouarsenis.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Combat de Sidi-Brahim (septembre 1845)

23 sept. 1845
Sidi Brahim, Ouarsenis, Algérie
Commandant français Capitaine Louis Dutertre (France)
VS
Adversaire Troupes de l’émir Abd el-Kader

Le combat de Sidi-Brahim en septembre 1845 est l’un des affrontements les plus célèbres de la conquête de l’Algérie. Une petite colonne française, prise en embuscade par une armée largement supérieure de l’émir Abd el-Kader, se retranche autour du marabout de Sidi-Brahim pendant trois jours de siège acharné. Malgré une défense héroïque, les survivants doivent tenter une percée sanglante. Leur résistance héroïque deviendra un symbole dans l’histoire militaire française.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille d’Ouizert

7 avril 1846
Ouizert, près de Mostaganem, Algérie
Commandant français Général Nicolas Changarnier (France)
VS
Adversaire Forces de l’émir Abd el-Kader

La bataille d’Ouizert voit les troupes françaises, sous les ordres du général Changarnier, affronter et disperser une force importante de l’émir Abd el-Kader près de Mostaganem. Bien qu’en infériorité numérique, les Français exploitent efficacement le terrain et l’artillerie mobile pour désorganiser l’ennemi. Cette victoire accélère l’effondrement de l’autorité militaire d’Abd el-Kader dans l’ouest algérien.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de l’Ouarsenis

11 août 1846
Chaîne de l’Ouarsenis, Algérie
Commandant français Général Bedeau (France)
VS
Adversaire Forces de l’émir Abd el-Kader

La bataille de l’Ouarsenis oppose les forces françaises commandées par le général Bedeau à une importante troupe d’Abd el-Kader retranchée dans les reliefs escarpés de la chaîne de l’Ouarsenis. Dans une opération de contournement et d’encerclement, les troupes françaises surprennent l’ennemi dans son campement et le forcent à livrer une bataille rangée dans une zone difficile d’accès. La victoire française, bien que coûteuse, contribue à réduire l’emprise d’Abd el-Kader sur les massifs montagneux.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de l’oued Sefioun

23 janvier 1847
Oued Sefioun, Nementcha, Algérie
Commandant français Général Jean-Joseph Amable Humbert (France)
VS
Adversaire Tribus des Nementcha et partisans restants d’Abd el-Kader

Cette bataille oppose les forces françaises à une coalition de tribus montagnardes dans la région des Nementcha, à l’est de Constantine. Menée par le général Humbert, l’armée française parvient à briser la résistance locale au cours d’une campagne de terrain difficile. L’affrontement de l’oued Sefioun voit les Français exploiter la mobilité de leur cavalerie pour piéger les rebelles dans une gorge étroite, leur infligeant une lourde défaite.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de l’oued Bou-Sellam

25 mars 1847
Oued Bou-Sellam, près de Sétif, Algérie
Commandant français Général Jean-François Gentil (France)
VS
Adversaire Tribus Kabyles et résistants affiliés à Abd el-Kader

La bataille de l’oued Bou-Sellam marque une nouvelle étape dans la pacification du nord constantinois. Les troupes françaises, menées par le général Gentil, attaquent une coalition de tribus kabyles retranchées sur les hauteurs bordant l’oued. Le terrain accidenté et la résistance farouche des montagnards rendent l’affrontement particulièrement difficile, mais l’usage coordonné de l’artillerie et de l’infanterie de montagne permet une victoire décisive.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille du col de l’Ouarsenis

14 septembre 1847
Col de Téniet el-Haad, Ouarsenis, Algérie
Commandant français Général de Saint-Arnaud (France)
VS
Adversaire Forces tribales ouarséniennes

Dans la phase finale de la conquête du massif de l’Ouarsenis, les troupes du général de Saint-Arnaud engagent une bataille décisive au col de Téniet el-Haad. Cette bataille, qui voit l'engagement coordonné d’unités d’élite dans un terrain de montagne très difficile, met fin à la résistance organisée dans cette zone. Les tribus sont prises de court par une manœuvre d’encerclement rapide et une offensive frontale menée avec discipline.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Zaatcha

26 nov. 1849
Zaatcha, oasis de Biskra, Algérie
Commandant français Général Herbillon (France)
VS
Adversaire Résistants algériens menés par Bouziane et Ben Abdallah

La bataille de Zaatcha est l’une des plus marquantes de la fin de la conquête algérienne. L’oasis, fortifiée par ses habitants et par des résistants venus de toute la région, oppose une résistance farouche aux troupes françaises. Le siège se transforme en véritable bataille rangée lors de l’assaut final, où les combats de rue et les embuscades dans les palmeraies causent de lourdes pertes. La prise de Zaatcha, au prix d’un massacre, choque l’opinion en métropole.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de l'Alma

20 septembre 1854
Rivière Alma, Crimée (Empire russe)
Commandant français Maréchal Jacques Leroy de Saint-Arnaud (France)
VS
Adversaire Empire russe, général Menchikov

La bataille de l'Alma est le premier grand affrontement terrestre de la guerre de Crimée. Elle oppose l’armée franco-britannico-ottomane aux troupes russes du général Menchikov, retranchées sur une hauteur stratégique au nord de la rivière Alma. L’objectif est d’ouvrir la route vers Sébastopol. Tandis que les Britanniques attaquent le centre des lignes russes, les Français franchissent la rivière à l’ouest et escaladent les hauteurs de manière décisive. La victoire est coûteuse mais totale, forçant les Russes à battre en retraite vers Sébastopol.

Importance historique :
Époque Moderne

Bataille de Balaklava

25 octobre 1854
Balaklava, Crimée (Empire russe)
Commandant français Général Canrobert (France), Lord Raglan (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Empire russe, commandement de Pavel Liprandi

La bataille de Balaklava est connue pour les célèbres charges de cavalerie britanniques, notamment la Charge de la Brigade légère, mais les troupes françaises y jouent également un rôle crucial dans la défense du flanc droit des lignes alliées. L’objectif russe est de rompre le siège de Sébastopol en attaquant les positions britanniques à Balaklava, port logistique essentiel. Les combats sont intenses et confus, mais les Alliés parviennent à contenir l’offensive russe, bien que la victoire ne soit pas décisive.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille d'Inkerman

5 novembre 1854
Inkerman, Crimée (Empire russe)
Commandant français Général Pierre Bosquet (France), Lord Raglan (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Empire russe, Prince Alexandre Menchikov

La bataille d'Inkerman voit une attaque surprise massive des Russes contre les troupes britanniques isolées sur les hauteurs. Les combats, menés dans le brouillard et sur un terrain accidenté, deviennent chaotiques et extrêmement sanglants. L’intervention décisive des troupes françaises, notamment les brigades du général Bosquet, sauve la position britannique d’un effondrement complet. Malgré leur infériorité numérique, les Alliés infligent une lourde défaite aux forces russes.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de la Tchernaïa

16 août 1855
Rivière Tchernaïa, Crimée (Empire russe)
Commandant français Général Pierre Bosquet (France), Général Giovanni Durando (Sardaigne)
VS
Adversaire Empire russe, Prince Mikhaïl Gortchakov

La bataille de la Tchernaïa oppose une armée russe nombreuse mais mal coordonnée à une ligne défensive solidement établie par les Alliés franco-piémontais. Les Russes, dans une tentative désespérée de briser le siège de Sébastopol, traversent la rivière Tchernaïa pour attaquer les positions alliées. Prévenus, les Français du général Bosquet et les Sardes de Durando résistent farouchement et infligent une lourde défaite à l’assaillant. Cette bataille confirme l’effondrement de la stratégie offensive russe dans la péninsule.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Prise de la redoute Malakoff

8 septembre 1855
Sébastopol, Crimée (Empire russe)
Commandant français Maréchal Patrice de Mac Mahon (France), Général Aimable Pélissier (France)
VS
Adversaire Empire russe, Général Alexander Gortchakov

L’assaut contre la redoute Malakoff constitue l'opération militaire la plus décisive du siège de Sébastopol. Commandée par Mac Mahon, l'attaque française s'empare du point névralgique du système défensif russe. Tandis que les troupes britanniques échouent à s'emparer du Grand Redan, les Français prennent d’assaut la redoute à l’aide de sapeurs, de tranchées et d’un bombardement d’artillerie intensif. La prise de Malakoff entraîne l’évacuation immédiate de Sébastopol par les Russes, mettant fin à 11 mois de siège.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Montebello

20 mai 1859
Montebello, Lombardie (Royaume de Sardaigne, aujourd’hui Italie)
Commandant français Général Élie Frédéric Forey (France)
VS
Adversaire Empire d’Autriche, Feldzeugmeister Karl von Urban

La bataille de Montebello est la première victoire française de la campagne d’Italie de 1859. Opposant les troupes du général Forey à des forces autrichiennes nettement supérieures en nombre, elle démontre la supériorité tactique et morale des troupes françaises. Grâce à une série de contre-attaques audacieuses et bien coordonnées, les Français parviennent à repousser les Autrichiens après plusieurs heures de combat intense autour de Montebello.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Palestro

30 mai 1859
Palestro, Royaume de Sardaigne
Commandant français Général Patrice de Mac Mahon (France), Général François de La Motte Rouge (France)
VS
Adversaire Empire d’Autriche, Général Zobel

La bataille de Palestro oppose les troupes franco-sardes, commandées par le général Mac Mahon et son subordonné La Motte Rouge, à l’armée autrichienne du général Zobel. Objectif stratégique : sécuriser un passage clé sur la Sesia pour permettre à l’armée alliée de manœuvrer vers Novare. L’attaque frontale des unités françaises, combinée à une manœuvre audacieuse sur le flanc menée par les zouaves, surprend les Autrichiens. La présence du roi Victor-Emmanuel II au combat renforce le moral. L’ennemi est repoussé avec de lourdes pertes.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Magenta

4 juin 1859
Magenta, Lombardie, Italie
Commandant français Napoléon III (France), Maréchal Patrice de Mac Mahon (France)
VS
Adversaire Empire d’Autriche, Général Ferencz Gyulai

La bataille de Magenta oppose les forces franco-sardes, dirigées par Napoléon III et le maréchal Mac Mahon, à l'armée autrichienne de Gyulai. Ce combat décisif a lieu dans un dédale de canaux, de digues et de vergers, rendant les manœuvres particulièrement complexes. L’objectif est de percer le dispositif autrichien pour ouvrir la route de Milan. Mac Mahon joue un rôle central en menant son corps à travers le fleuve Ticino, engageant l’ennemi à Magenta et assurant la victoire grâce à une attaque opiniâtre soutenue par les renforts de Canrobert.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Solferino

24 juin 1859
Solferino, Lombardie, Italie
Commandant français Napoléon III (France), Victor-Emmanuel II (Sardaigne)
VS
Adversaire Empire d’Autriche, Empereur François-Joseph Ier

La bataille de Solferino est l’un des affrontements les plus sanglants du XIXe siècle en Europe. Elle oppose les troupes franco-sardes, menées par Napoléon III et Victor-Emmanuel II, à l’armée impériale autrichienne de François-Joseph. Les combats s’étendent sur une vaste ligne de front entre les villages de Solferino, Cavriana et San Martino, et se transforment en un chaos sanglant d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie. La victoire française, acquise au prix de lourdes pertes, marquera profondément les consciences et mènera à la création de la Croix-Rouge.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de l'Oued Sébaou

juillet 1860
Vallée de l’Oued Sébaou, Kabylie, Algérie
Commandant français Général Patrice de Mac Mahon (France)
VS
Adversaire Confédération tribale des Beni Yenni et Beni Raten

La bataille de l’oued Sébaou constitue un des engagements clés de la campagne de France en Grande Kabylie. L’armée coloniale française, dirigée par le général Mac Mahon, progresse à travers des vallées escarpées et très boisées pour soumettre les tribus kabyles qui résistent encore à la pénétration coloniale. La bataille se déroule dans un terrain difficile, fait de crêtes abruptes et de forêts denses, où les troupes françaises sont soumises à un harcèlement continu.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Prise des forts de Dagu

21 août 1860
Embouchure du fleuve Hai He, Tianjin, Chine
Commandant français Général Charles Cousin-Montauban (France), Général James Hope Grant (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Dynastie Qing

Le 21 août 1860, les forces franco-britanniques lancent un assaut coordonné contre les forts de Dagu, qui défendent l’accès fluvial vers Tianjin et Pékin. Ces fortifications avaient repoussé une tentative d’assaut en 1859. Cette fois, mieux préparés, les Alliés attaquent simultanément depuis la mer et les terres. Après de violents combats, les forts tombent en quelques heures. Cette victoire ouvre la voie à l’invasion du nord de la Chine.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Zhangjiawan

18 septembre 1860
Zhangjiawan, près de Tongzhou, Chine
Commandant français Général Charles Cousin-Montauban (France), Général James Hope Grant (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Dynastie Qing (armée impériale)

La bataille de Zhangjiawan voit les forces franco-britanniques affronter une armée impériale Qing trois fois supérieure en nombre. L’armée chinoise, stationnée à proximité de Tongzhou pour protéger l’accès à Pékin, tente de bloquer l’avance alliée. Malgré l’infériorité numérique, les troupes franco-britanniques manœuvrent habilement, utilisant leur artillerie et leur discipline pour repousser l’ennemi. Les lignes Qing cèdent après plusieurs heures de combat.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Palikao

21 septembre 1860
Palikao (aujourd’hui Baliqiao), près de Pékin, Chine
Commandant français Général Charles Cousin-Montauban (France), Général James Hope Grant (Royaume-Uni)
VS
Adversaire Dynastie Qing (armée impériale)

La bataille de Palikao constitue la dernière grande résistance de la dynastie Qing avant l’entrée des troupes franco-britanniques à Pékin. Malgré une forte infériorité numérique, les Alliés écrasent les troupes impériales. Le général Cousin-Montauban mène une percée décisive, exploitant la supériorité tactique et technologique des troupes occidentales. La défaite Qing ouvre la route vers la capitale, précipitant la fin du conflit.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Ky Hoa

24–25 février 1861
Ky Hoa, près de Saïgon, Cochinchine (Vietnam)
Commandant français Contre-amiral Léonard Charner (France)
VS
Adversaire Dynastie Nguyễn (Empire du Viêt Nam)

La bataille de Ky Hoa est un affrontement décisif entre les forces franco-espagnoles et les troupes vietnamiennes de la dynastie Nguyễn, au sud du Vietnam, durant la campagne de Cochinchine. Le siège de Saïgon, enclenché par les Vietnamiens depuis près de deux ans, culmine avec cette bataille. Le contre-amiral Charner, récemment arrivé avec des renforts, prend l’initiative d’un assaut frontal sur les lignes retranchées vietnamiennes autour du village fortifié de Ky Hoa, au sud-est de Saïgon.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille des Cumbres de Acultzingo

28 avril 1862
Cumbres de Acultzingo, État de Veracruz, Mexique
Commandant français Général Charles de Lorencez (France)
VS
Adversaire République mexicaine – Général Ignacio Zaragoza

La bataille des Cumbres de Acultzingo oppose les forces françaises, qui marchent sur Mexico, à l’armée républicaine mexicaine commandée par Zaragoza. Les troupes françaises, mieux équipées, tentent de forcer un passage dans les montagnes pour poursuivre leur avancée. L’engagement a lieu dans un terrain escarpé, difficilement accessible, propice à la défense mexicaine. Malgré cela, les Français parviennent à repousser les défenseurs et à sécuriser le col.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Puebla

5 mai 1862
Puebla de Zaragoza, Mexique
Commandant français Général Charles de Lorencez (France)
VS
Adversaire République du Mexique (général Ignacio Zaragoza)

La bataille de Puebla oppose l’armée française à la jeune République mexicaine lors de l’intervention française au Mexique. Bien que les troupes françaises soient mieux équipées et entraînées, elles se heurtent à une forte résistance dans les hauteurs de Puebla, solidement fortifiée. Le général de Lorencez lance plusieurs assauts frontaux qui échouent face à l’endurance et la ténacité des défenseurs mexicains, soutenus par la population locale. Cette défaite surprenante est un revers pour le prestige français en Amérique latine.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Cerro del Borrego

13 juin 1862
Orizaba, État de Veracruz, Mexique
Commandant français Général Charles de Lorencez (France)
VS
Adversaire Républicains mexicains commandés par le général Ignacio Zaragoza

Après l’échec de l’assaut contre Puebla, les troupes françaises se replient vers Orizaba. Le 13 juin 1862, un détachement français du général de Lorencez tente de sécuriser la position du Cerro del Borrego, une colline stratégique surplombant la vallée d’Orizaba. Cependant, les troupes mexicaines, menées par Zaragoza, tendent une embuscade en attaquant rapidement le sommet avant que les Français n’aient eu le temps de se retrancher correctement.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Deuxième bataille de Puebla

16 mars 1863
Puebla, Mexique
Commandant français Général Élie Frédéric Forey (France)
VS
Adversaire Armée républicaine mexicaine (commandants : Jesús Ortega, Felipe Berriozábal)

Après l’échec de 1862, les Français lancent une nouvelle campagne contre Puebla, avec cette fois une force bien supérieure et mieux préparée, commandée par le général Forey. Le siège dure deux mois et donne lieu à de violents combats urbains, notamment autour des redoutes et bastions défensifs mexicains. Après plusieurs assauts infructueux, les Français rompent les lignes ennemies et pénètrent dans la ville, forçant la reddition mexicaine le 17 mai 1863.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de San Lorenzo (Guerrero)

15 août 1863
San Lorenzo, État de Guerrero, Mexique
Commandant français Général Achille Bazaine (France)
VS
Adversaire Forces républicaines mexicaines commandées par le général Vicente Jiménez

Dans les mois qui suivent la prise de Puebla et de Mexico, les troupes françaises étendent leur contrôle vers le sud et l’ouest du pays. À San Lorenzo, dans l'État de Guerrero, elles affrontent une armée républicaine mexicaine retranchée dans un village fortifié. Le général Bazaine mène une attaque conjointe avec des forces conservatrices mexicaines pour disperser cette menace sur les lignes d’approvisionnement vers Acapulco. L'affrontement est intense et brutal, mais la supériorité tactique et matérielle française finit par forcer la retraite des forces républicaines.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Tacámbaro

11 avril 1865
Tacámbaro, État de Michoacán, Mexique
Commandant français Commandant Alfred Baron de Potier (France)
VS
Adversaire Forces républicaines mexicaines commandées par le général Nicolás Régules

La bataille de Tacámbaro oppose un détachement de la Légion belge, engagé au service de l’Empire mexicain, à une force républicaine largement supérieure en nombre. Le contingent belge, envoyé pour occuper la ville de Tacámbaro et protéger les populations loyales à l’empire, se retrouve encerclé par les troupes de Nicolás Régules. Après une journée entière de combat acharné, les légionnaires sont contraints à la reddition. Cet affrontement devient le symbole de l’engagement européen dans la guerre mexicaine.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de La Loma

16 juillet 1865
La Loma, État de Michoacán, Mexique
Commandant français Général François Achille Bazaine (France)
VS
Adversaire Forces républicaines mexicaines commandées par le général José María Arteaga

La bataille de La Loma marque un succès stratégique pour les forces impériales franco-mexicaines dans la région de Michoacán. Le général Bazaine, commandant en chef de l’expédition française, engage un corps expéditionnaire pour repousser les troupes républicaines du général Arteaga, bien retranchées sur les hauteurs. Grâce à une attaque coordonnée impliquant plusieurs colonnes, les Français parviennent à prendre le contrôle de la position fortifiée.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Santa Gertrudis

15 avril 1866
Santa Gertrudis, État de Chihuahua, Mexique
Commandant français Colonel Alfred Berthelin (France, détachement impérial mexicain)
VS
Adversaire Forces républicaines mexicaines commandées par le général Luis Terrazas

La bataille de Santa Gertrudis marque une défaite importante pour les troupes impériales soutenues par la France dans le nord du Mexique. Le colonel Berthelin, chargé de sécuriser les routes stratégiques dans le Chihuahua, est attaqué de manière coordonnée par les forces républicaines de Luis Terrazas. L'embuscade et la supériorité numérique républicaine prennent les troupes impériales de court, entraînant un repli désorganisé.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Miahuatlán

3 octobre 1866
Miahuatlán, État d'Oaxaca, Mexique
Commandant français Colonel Alfred Berthelin (France)
VS
Adversaire Forces républicaines mexicaines commandées par Porfirio Díaz

La bataille de Miahuatlán oppose une colonne franco-impériale en repli aux troupes du général mexicain Porfirio Díaz, qui mène une contre-offensive énergique dans l'État d'Oaxaca. Les forces françaises, affaiblies par le harcèlement constant et mal positionnées, tombent dans une embuscade savamment organisée dans les hauteurs proches de Miahuatlán. Malgré une résistance initiale, la ligne impériale se disloque et les survivants battent en retraite dans le désordre.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de La Carbonera

18 octobre 1866
La Carbonera, État d’Oaxaca, Mexique
Commandant français Généraux impériaux Leonardo Márquez et Alfredo Berthelin (France)
VS
Adversaire Armée républicaine mexicaine commandée par Porfirio Díaz

La bataille de La Carbonera est l’une des dernières grandes confrontations rangées de l’expédition du Mexique. Les forces républicaines de Porfirio Díaz, récemment victorieuses à Miahuatlán, poursuivent leur campagne vers le nord pour libérer Oaxaca. À La Carbonera, elles interceptent une importante colonne impériale composée de troupes françaises et de conservateurs mexicains dirigée par Márquez et Berthelin. La bataille tourne rapidement à l'avantage des républicains, mieux préparés et numériquement supérieurs.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de la Cuesta de la Vacas

26 octobre 1866
Cuesta de la Vacas, État de Zacatecas, Mexique
Commandant français Colonel Joseph-Léon de Mangin (France)
VS
Adversaire Forces républicaines mexicaines commandées par le général Ramón Corona

La bataille de la Cuesta de la Vacas marque un nouvel échec des forces impériales franco-mexicaines face à la poussée des troupes républicaines au nord du Mexique. Le colonel français de Mangin tente de barrer la route au général républicain Ramón Corona, qui mène une campagne de reconquête vers le sud.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Chihuahua

15 novembre 1866
Chihuahua, nord du Mexique
Commandant français Général François Achille Bazaine (France)
VS
Adversaire Armée républicaine mexicaine sous le commandement du général Mariano Escobedo

La bataille de Chihuahua voit les dernières forces impériales françaises dans le nord du Mexique tenter de résister à la reconquête républicaine. Le général Bazaine, en phase de retrait organisé vers la côte, tente de ralentir l’avance des troupes de Mariano Escobedo pour permettre l’évacuation logistique. Mais la supériorité numérique et morale des républicains conduit à un engagement perdu d’avance.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Boi-A-Baba

20 juillet 1869
Boi-A-Baba, vallée du fleuve Sénégal, Afrique de l'Ouest
Commandant français Colonel Louis Faidherbe
VS
Adversaire Toucouleurs du royaume de Ségou (commandement inconnu)

La bataille de Boi-A-Baba oppose une colonne française conduite par le colonel Faidherbe à une force importante de guerriers toucouleurs dans le cadre de l'expansion coloniale au Sénégal. L'objectif français est de neutraliser les forces locales qui résistent à l'installation de postes fortifiés sur le haut fleuve Sénégal. L'affrontement, rude et frontal, se solde par une victoire française malgré l'infériorité numérique.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Bazeilles

31 août 1870
Bazeilles, Ardennes, France
Commandant français Général de division Élie de Vassoigne (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Bavière et Prusse)

La bataille de Bazeilles oppose les troupes coloniales françaises — les fameux 'marsouins' de la Marine — aux forces bavaroises dans un combat acharné et urbain dans le village de Bazeilles, près de Sedan. Les Français y défendent farouchement chaque maison et chaque rue dans une résistance héroïque, causant des pertes lourdes à l'ennemi malgré leur infériorité numérique. L'affrontement devient emblématique du courage des troupes coloniales françaises et donnera naissance à la célèbre devise « Ils ne sont pas passés ».

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Sedan

1er–2 septembre 1870
Sedan, Ardennes, France
Commandant français Maréchal Patrice de Mac Mahon (France), puis Général Auguste-Alexandre Ducrot, enfin Général Emmanuel de Wimpffen
VS
Adversaire Empire allemand (Prusse, Bavière, Saxe, Wurtemberg)

La bataille de Sedan marque un tournant décisif dans la guerre franco-prussienne. Les forces françaises de l'Armée de Châlons, commandées par Mac Mahon, sont encerclées par une armée allemande supérieure en nombre et en coordination. Après des tentatives de percée désorganisées et de violents combats, l’armée française est contrainte à la reddition. Napoléon III, présent sur le champ de bataille, est capturé, entraînant la chute du Second Empire.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Première bataille de Buzenval (ou de Montretout)

21 octobre 1870
Buzenval, Hauts-de-Seine, France
Commandant français Général Auguste-Alexandre Ducrot (France)
VS
Adversaire Armée prussienne (commandée par le général von Kameke)

La première bataille de Buzenval, aussi appelée bataille de Montretout, est une sortie de l’armée française de Paris assiégée par les troupes prussiennes. Le général Ducrot tente une percée vers l’ouest pour désorganiser les lignes ennemies autour du fort du Mont Valérien. L’offensive française parvient temporairement à capturer Buzenval, mais les contre-attaques prussiennes repoussent les troupes françaises à l’intérieur des lignes de défense de Paris.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Coulmiers

9 novembre 1870
Coulmiers, Loiret, France
Commandant français Général Antoine Chanzy (France), Général Jean-Baptiste d’Aurelle de Paladines (France)
VS
Adversaire Troupes bavaroises (empire allemand), Général Ludwig von der Tann

L’armée de la Loire surprend l’armée bavaroise à Coulmiers. Une puissante préparation d’artillerie, utilisant des obus à percussion, crée la panique dans le camp adverse. Profitant du désarroi, l’infanterie française charge à la baïonnette et fait reculer les Bavarois, entraînant l'une des rares victoires françaises pendant la guerre.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Beaune-la-Rolande

28 novembre 1870
Beaune-la-Rolande, Loiret, France
Commandant français Général d’Aurelle de Paladines
VS
Adversaire Royaume de Prusse (général Friedrich Franz II de Mecklembourg-Schwerin)

La bataille de Beaune-la-Rolande oppose l'Armée de la Loire française, bien plus nombreuse, à un corps d’armée prussien retranché. Malgré leur supériorité numérique, les Français échouent à prendre la ville en raison d’une coordination déficiente entre leurs différentes colonnes et d’une résistance prussienne farouche. Les troupes françaises subissent de lourdes pertes et battent en retraite.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Villepion

1er décembre 1870
Villepion, Loir-et-Cher, France
Commandant français Général Antoine Chanzy (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Prussiens)

La bataille de Villepion voit les troupes françaises du général Chanzy affronter les forces prussiennes de la 22e division allemande. En pleine tentative de dégagement vers Paris, Chanzy tente de repousser les Prussiens positionnés à Villepion, dans une offensive rapide et brutale. L’affrontement est violent, les deux camps subissant des pertes importantes, mais les Français parviennent à prendre le contrôle du village à la nuit tombée.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Loigny-Poupry

2 décembre 1870
Loigny-la-Bataille et Poupry, Eure-et-Loir, France
Commandant français Général Antoine Chanzy (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Général Friedrich Franz II de Mecklembourg et Général Ludwig von Wittich)

Le lendemain de sa victoire à Villepion, le général Chanzy tente de poursuivre sa progression vers Paris, mais se heurte à une contre-offensive allemande bien organisée à Loigny et Poupry. Malgré des combats acharnés et une résistance héroïque de l'infanterie française, les forces allemandes reprennent l'initiative, encerclant les positions françaises. La bataille se termine par une lourde défaite pour Chanzy.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Beaugency

8–10 décembre 1870
Beaugency, Loiret, France
Commandant français Général Antoine Chanzy (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Prince Frédéric-Charles de Prusse)

Après la défaite de Loigny, Chanzy regroupe ses troupes à Beaugency sur la rive nord de la Loire. Pendant trois jours, les forces françaises résistent à la poussée allemande dans des combats acharnés marqués par le froid et la désorganisation. Malgré une défense courageuse et quelques succès tactiques, Chanzy est contraint de se replier face à l'arrivée de renforts ennemis et au manque de coordination avec l'autre armée française de Bourbaki.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille du Mans

10–12 janvier 1871
Le Mans, Sarthe, France
Commandant français Général Antoine Chanzy (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Prince Frédéric-Charles de Prusse)

La bataille du Mans est l’un des derniers grands affrontements de la guerre franco-prussienne. Chanzy, replié à l’ouest après Beaugency, tente de reformer une ligne de défense solide autour du Mans. Les Allemands, bien organisés et méthodiques, attaquent les 10 et 11 janvier, exploitant les faiblesses du dispositif français. La confusion, le froid et le manque de discipline désorganisent l’armée française, qui bat en retraite en désordre vers Laval.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de la Lizaine

15–17 janvier 1871
Autour de la rivière Lizaine, près de Héricourt, Haute-Saône, France
Commandant français Général Charles Denis Bourbaki (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Général August von Werder)

La bataille de la Lizaine oppose l’armée de l’Est du général Bourbaki à un corps d’armée allemand commandé par le général von Werder. Bourbaki tente de briser le siège de Belfort et de repousser les forces allemandes sur la ligne de la Lizaine. Malgré une supériorité numérique, les Français échouent à percer le front ennemi. Épuisée, affamée, et mal encadrée, l’armée de Bourbaki se désorganise, entraînant une retraite dramatique vers la Suisse.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Saint-Quentin

19 janvier 1871
Saint-Quentin, Aisne, France
Commandant français Général Louis Faidherbe (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Général August Karl von Goeben)

La bataille de Saint-Quentin oppose l'armée du Nord du général Faidherbe à une armée allemande commandée par le général von Goeben. Faidherbe espère dégager Paris en attaquant vers le sud depuis Amiens. Malgré un engagement offensif, ses troupes manquent de cohésion et d'expérience. Après de violents combats autour de Gricourt et Saint-Quentin, les forces françaises sont repoussées et doivent battre en retraite.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Seconde bataille de Buzenval

19 janvier 1871
Buzenval, Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine, France
Commandant français Général Louis Jules Trochu (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Prince Friedrich Karl de Prusse)

La seconde bataille de Buzenval constitue la dernière tentative de sortie majeure de l’armée française enfermée dans Paris assiégé. Le général Trochu lance une offensive vers l’ouest de la ville pour tenter de percer les lignes prussiennes à Rueil et Buzenval. Les combats sont intenses dans les bois et autour des redoutes, mais malgré un engagement massif, les troupes françaises ne parviennent pas à enfoncer les lignes ennemies. Le repli est ordonné dans la soirée.

Importance historique :
Époque Moderne
Indécis

Bataille de Belfort

15–17 février 1871
Belfort, Territoire de Belfort, France
Commandant français Colonel Pierre Denfert-Rochereau (France)
VS
Adversaire Empire allemand (Général von Tresckow)

Après plus de trois mois de siège, les forces allemandes lancent une série d’assauts sur Belfort à la mi-février 1871 pour forcer sa reddition. La garnison, dirigée par Denfert-Rochereau, résiste avec acharnement, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi. Malgré l’épuisement des vivres et des munitions, la ville refuse de capituler. Seule l’annonce de l’armistice signé le 28 janvier puis la demande expresse du gouvernement français amène Denfert-Rochereau à cesser le feu le 18 février.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Ouargla

1er septembre 1872
Ouargla, Sahara algérien, Algérie (Empire colonial français)
Commandant français Commandant Flatters (France)
VS
Adversaire Tribus touarègues et berbères insurgées

La bataille de Ouargla oppose les troupes françaises du commandant Flatters à une coalition de tribus sahariennes refusant la soumission au contrôle colonial. L’opération vise à sécuriser la région stratégique de Ouargla et ses oasis. Après plusieurs escarmouches, les forces françaises repoussent une attaque coordonnée au sud de la ville. L’emploi de l’artillerie et la supériorité logistique permettent une victoire décisive.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Podor

février 1875
Podor, Sénégal (Afrique occidentale française)
Commandant français Colonel Brière de l’Isle (France)
VS
Adversaire Tribus du Fouta Toro (dirigées par des chefs religieux peuls hostiles à la présence française)

La bataille de Podor marque une étape décisive dans la domination française du fleuve Sénégal. Face à l’opposition des chefs peuls du Fouta Toro, les troupes coloniales menées par Brière de l’Isle lancent une attaque préventive sur Podor, bastion stratégique des résistants. Après un affrontement en terrain découvert, les forces françaises prennent le contrôle de la ville, qui devient un point d’appui pour la conquête de l’intérieur.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille contre Cheikh Amadou

avril 1880
Proximité de Ségou, Empire toucouleur (actuel Mali)
Commandant français Colonel Borgnis-Desbordes (France)
VS
Adversaire Cheikh Amadou (Empire toucouleur)

La bataille voit les forces françaises du colonel Borgnis-Desbordes affronter les troupes du chef toucouleur Cheikh Amadou près de Ségou, capitale de l’Empire toucouleur. L’objectif français est d’ouvrir la route commerciale vers le Haut-Niger et de soumettre les royaumes musulmans locaux. L’affrontement est décisif : la puissance de feu française surclasse les troupes de Cheikh Amadou, qui doivent battre en retraite. Cette victoire marque le début de la pénétration française dans l’intérieur du Soudan occidental.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Son Tay

14–16 décembre 1883
Son Tay, Tonkin (actuel Viêt Nam)
Commandant français Amiral Amédée Courbet (France)
VS
Adversaire Armée des Pavillons Noirs et troupes sino-vietnamiennes

La bataille de Son Tay oppose le corps expéditionnaire français dirigé par l’amiral Courbet aux troupes alliées des Pavillons Noirs, des soldats chinois et des forces impériales vietnamiennes. L’objectif français est de capturer la ville fortifiée de Son Tay, bastion stratégique sur la route de Hanoï. Après deux jours d’assaut acharné, les Français s’emparent de la ville, malgré une défense farouche.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Bac Ninh

8–12 mars 1884
Bac Ninh, Tonkin (actuel Viêt Nam)
Commandant français Général Charles-Théodore Millot (France)
VS
Adversaire Empire chinois (armée du Guangxi commandée par Tang Jingsong et Huang Guilan)

La bataille de Bac Ninh oppose la division française du Tonkin, dirigée par le général Millot, à l’armée chinoise du Guangxi, solidement retranchée autour de la ville fortifiée de Bac Ninh. Par une manœuvre habile et une supériorité tactique, les Français contournent les lignes ennemies et s’emparent de la ville en infligeant une sévère défaite aux troupes impériales chinoises, sans combat frontal massif.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Keelung

5–6 août 1884
Keelung, Taïwan (Formose)
Commandant français Amiral Lespès (France)
VS
Adversaire Forces chinoises du Fujian commandées par Liu Mingchuan

Dans le cadre de la campagne navale contre la Chine, la France lance un débarquement à Keelung (Formose) pour établir une tête de pont. Sous la direction de l’amiral Lespès, les troupes françaises affrontent les défenses chinoises et s’emparent de la ville après deux jours de combats. Cette opération préfigure une occupation plus durable de la région, bien que les combats se poursuivent dans les mois suivants.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Fuzhou

23 août 1884
Fuzhou (Foochow), province du Fujian, Chine
Commandant français Amiral Amédée Courbet (France)
VS
Adversaire Flotte du Fujian (Empire chinois)

La bataille de Fuzhou est un affrontement naval décisif entre l’escadre française de l’amiral Courbet et la flotte chinoise du Fujian. Elle a lieu dans l’estuaire du Min, devant le port de Fuzhou. En moins d’une heure, la flotte française détruit la quasi-totalité des navires chinois et les installations navales, démontrant la supériorité tactique et technique de la marine française.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Tamsui

8 octobre 1884
Tamsui (淡水), Taïwan (Formose)
Commandant français Amiral Lespès (France)
VS
Adversaire Empire chinois (troupes de Liu Mingchuan, milices locales, forces régulières Qing)

La bataille de Tamsui est une tentative française de s’emparer d’un deuxième port stratégique au nord de Taïwan après Keelung. L’amiral Lespès tente un débarquement mais se heurte à une résistance farouche des troupes chinoises retranchées. Après plusieurs heures de combats intenses en terrain marécageux, l’assaut échoue. Les troupes françaises doivent se replier, marquant une rare défaite dans cette guerre.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Yu Oc

19 novembre 1884
Yu Oc, près de Tuyên Quang, Tonkin (actuel nord du Vietnam)
Commandant français Lieutenant-colonel Jacques Duchesne (France)
VS
Adversaire Forces chinoises et Pavillons Noirs

La bataille de Yu Oc se déroule dans le cadre de la défense du poste avancé de Tuyên Quang, menacé par une coalition sino-vietnamienne. Une colonne française commandée par Duchesne est envoyée en renfort et affronte les troupes chinoises et les Pavillons Noirs à Yu Oc. Malgré leur infériorité numérique, les Français remportent une victoire décisive grâce à une discipline de feu rigoureuse et une attaque bien coordonnée.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Núi Bop

3–4 janvier 1885
Núi Bop, près de Chu, province de Bac Giang, Tonkin (actuel nord du Vietnam)
Commandant français Général François de Négrier (France)
VS
Adversaire Empire chinois (corps du Guangxi)

La bataille de Núi Bop oppose la colonne du général de Négrier à une forte concentration de troupes chinoises dans la vallée du Song Thuong, à l'est du Tonkin. Par une manœuvre offensive audacieuse, les Français délogent les Chinois de leurs positions retranchées après deux jours de combats intenses, ouvrant la route de Lang Son. Cette victoire prépare l'offensive finale contre les forces chinoises au Tonkin.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Dong Dang

23 février 1885
Dong Dang, province de Lang Son, Tonkin (frontière sino-vietnamienne, actuel Viêt Nam)
Commandant français Général Oscar de Négrier (France)
VS
Adversaire Empire chinois (corps du Guangxi commandé par le général Pan Dingxin)

La bataille de Dong Dang oppose l’avant-garde française du général de Négrier à une importante force chinoise solidement retranchée sur les collines autour du village frontière de Dong Dang. Les Français lancent un assaut coordonné qui balaie les positions ennemies et s’empare du fort de la Porte de Chine, ouvrant la route de la frontière. Les Chinois, surpris et débordés, abandonnent le champ de bataille.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Bang Bo (Zhennan Guan)

23–24 mars 1885
Bang Bo (frontière sino-vietnamienne, actuel Viêt Nam/Chine), aussi appelée Zhennan Guan
Commandant français Général Oscar de Négrier (France)
VS
Adversaire Empire chinois (armée du Guangxi, généraux Pan Dingxin et Feng Zicai)

La bataille de Bang Bo (Zhennan Guan) oppose la colonne du général de Négrier à une armée chinoise numériquement écrasante, solidement retranchée derrière un vaste réseau de fortifications à la frontière. Les Français lancent une série d’assauts audacieux, parviennent à pénétrer les premières lignes mais sont finalement submergés par le nombre. De Négrier est gravement blessé, la colonne doit battre en retraite vers Dong Dang.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Retraite et bataille de Lang Son

28 mars 1885
Lang Son, Tonkin (actuel nord du Vietnam)
Commandant français Général Louis Brière de l’Isle (France), Colonel Paul-Gustave Herbinger (France)
VS
Adversaire Empire chinois (corps du Guangxi)

Après l’échec de Bang Bo et la blessure du général de Négrier, le colonel Herbinger ordonne la retraite précipitée de la garnison française de Lang Son vers le delta du Tonkin. L’opération, mal organisée et menée sous la pression constante des troupes chinoises, se transforme en débâcle. Des combats de retardement ont lieu sur la route, et de nombreux soldats se perdent dans la jungle. La presse française qualifie l’événement de 'désastre de Lang Son'.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Mahaly

30 juin 1885
Mahaly, sud-est de Madagascar
Commandant français Colonel Pierre
VS
Adversaire Royaume Merina (chefs locaux de la région du Betsileo et du Bara)

La bataille de Mahaly voit une colonne française débarquée sur la côte sud-est de Madagascar affronter une coalition de guerriers merina et de peuples locaux hostiles à l’installation du protectorat français. L’engagement est violent, avec une attaque frontale française soutenue par l’artillerie. Les chefs locaux sont repoussés et Mahaly est occupée, ouvrant la voie à la progression française dans l’intérieur.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Farafangana

4 août 1886
Farafangana, côte sud-est de Madagascar
Commandant français Capitaine de vaisseau Lacombe (France)
VS
Adversaire Royaume Merina (chefs Betsileo et Bara, appuyés par des milices côtières locales)

La bataille de Farafangana oppose une colonne française dirigée par le capitaine de vaisseau Lacombe à une coalition de résistants Merina et de peuples côtiers. Les Français, appuyés par l’artillerie navale, attaquent les positions ennemies retranchées à l’embouchure de la rivière Manampatrana. Après plusieurs heures de combats intenses et de tentatives de débordement, les forces locales cèdent et la ville est occupée.

Importance historique :
Époque Moderne
Défaite

Bataille de Sikasso

janvier 1887
Sikasso, actuelle Mali
Commandant français Colonel Louis Archinard (France)
VS
Adversaire Royaume du Kénédougou (roi Tieba Traoré)

En janvier 1887, la colonne française du colonel Archinard assiège la ville fortifiée de Sikasso, capitale du Kénédougou. Malgré plusieurs assauts soutenus par l’artillerie, les défenses du roi Tieba Traoré résistent. L’armée française, décimée par les maladies et les contre-attaques, doit lever le siège après trois semaines d’affrontements. Sikasso devient un symbole de la résistance africaine à la conquête coloniale.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Siguiri

27 avril 1888
Siguiri, Haute-Guinée (actuelle Guinée, Afrique de l’Ouest)
Commandant français Lieutenant-colonel Joseph Gallieni (France)
VS
Adversaire Empire Wassoulou (Samory Touré)

La bataille de Siguiri oppose la colonne française de Gallieni à une grande armée de Samory Touré, chef de l’Empire Wassoulou. Les forces françaises traversent le fleuve Niger pour attaquer la ville de Siguiri, tenue par Samory. Après de violents combats, où l’artillerie et les tirs en ligne des tirailleurs font la différence, la ville tombe et les troupes de Samory battent en retraite. C’est l’une des premières grandes victoires françaises contre l’Empire Wassoulou.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Cotonou

4 mars 1890
Cotonou, Royaume du Dahomey (actuel Bénin)
Commandant français Commandant Terrillon (France)
VS
Adversaire Royaume du Dahomey (roi Béhanzin)

Le 4 mars 1890, une armée dahoméenne attaque la position française fortifiée de Cotonou, tenue par un faible effectif de fusiliers marins et de tirailleurs. Malgré l’extrême disproportion numérique, la discipline et la puissance de feu françaises repoussent toutes les attaques frontales, infligeant de lourdes pertes aux troupes de Béhanzin. Cette victoire met un coup d’arrêt aux ambitions du Dahomey sur la côte et amorce la conquête de l’intérieur.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Dogba

19 septembre 1892
Dogba, Royaume du Dahomey (actuel Bénin)
Commandant français Colonel Alfred Dodds (France)
VS
Adversaire Royaume du Dahomey (roi Béhanzin, troupes régulières et « Amazones »)

La bataille de Dogba marque l’ouverture de la seconde guerre du Dahomey. La colonne française du colonel Dodds avance depuis Porto-Novo et affronte les forces de Béhanzin près du village de Dogba. Après plusieurs heures de combat, où la supériorité en armement et la discipline des tirailleurs font la différence, les troupes dahoméennes sont repoussées. Les ‘Amazones’ se distinguent par leur bravoure mais subissent de lourdes pertes.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Cana

6–7 novembre 1892
Cana, près d’Abomey, Royaume du Dahomey (actuel Bénin)
Commandant français Colonel Alfred Dodds (France)
VS
Adversaire Royaume du Dahomey (roi Béhanzin, troupes régulières et « Amazones »)

La bataille de Cana est l’ultime grande confrontation avant la chute d’Abomey. Les forces françaises de Dodds affrontent les troupes du roi Béhanzin, retranchées autour du village fortifié de Cana. Après deux jours de combats acharnés, marqués par plusieurs assauts des 'Amazones', les Français percent les lignes adverses. La défaite dahoméenne ouvre la route de la capitale.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Prise d'Abomey

17 novembre 1892
Abomey, Royaume du Dahomey (actuel Bénin)
Commandant français Colonel Alfred Dodds (France)
VS
Adversaire Royaume du Dahomey (roi Béhanzin, forces régulières et « Amazones » survivantes)

La prise d’Abomey, le 17 novembre 1892, marque la chute du dernier grand royaume indépendant d’Afrique de l’Ouest face aux forces coloniales françaises. Après la lourde défaite subie à Cana, le roi Béhanzin abandonne la capitale, qui est investie par la colonne Dodds sans grande résistance organisée. Les dernières troupes dahoméennes se dispersent dans la forêt. Abomey devient un symbole de la fin de l’indépendance locale.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Nyamina

20 avril 1893
Nyamina, Haut Niger (actuel Mali)
Commandant français Colonel Louis Archinard (France)
VS
Adversaire Empire Wassoulou (Samory Touré, chefs du Bate et du Bélédougou)

La bataille de Nyamina oppose une colonne française commandée par le colonel Archinard aux forces de Samory Touré et de ses alliés locaux, qui cherchent à défendre la vallée du Haut Niger. Après une marche difficile à travers la brousse et des attaques de harcèlement, les Français engagent le combat rangé près du village fortifié de Nyamina. L'artillerie et la discipline des tirailleurs permettent de repousser plusieurs assauts, puis une contre-attaque française déborde les positions ennemies, forçant Samory à se retirer.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille d’Andranosampona

4 août 1895
Andranosampona, centre de Madagascar
Commandant français Général Jacques Duchesne (France)
VS
Adversaire Royaume Merina (chefs de l’armée royale, premiers ministres Rainilaiarivony et Rainandriamampandry)

La bataille d’Andranosampona est le principal affrontement rangé de la conquête finale de Madagascar. Après un débarquement réussi sur la côte est, la colonne du général Duchesne progresse vers Tananarive. À Andranosampona, les troupes françaises rencontrent la principale armée merina, solidement retranchée sur les hauteurs. Après un assaut frontal et plusieurs manœuvres d’encerclement, les Français percent les défenses ennemies, ouvrant la route de la capitale.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Siège et prise de Kong

17–19 décembre 1897
Kong, actuelle Côte d’Ivoire
Commandant français Capitaine Louis-Gustave Binger (France)
VS
Adversaire Royaume de Kong (almamy Sékou Ouattara, alliés de Samory Touré)

La prise de Kong en décembre 1897 met fin à la suprématie du grand royaume commercial du nord de la Côte d’Ivoire, longtemps allié à Samory Touré. Après un siège court mais intense, marqué par des tirs d’artillerie et des assauts successifs contre les murailles, la ville tombe aux mains de la colonne Binger. C’est une étape clé dans la progression française vers le Niger et la soumission des derniers bastions africains.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Siège et prise de Sikasso

15 avr. 1898
Sikasso, Royaume du Kénédougou (actuel Mali)
Commandant français Colonel Louis Archinard (France)
VS
Adversaire Royaume du Kénédougou (roi Babemba Traoré)

Le siège de Sikasso, qui s’étend sur plus de deux semaines, marque l’ultime résistance du royaume du Kénédougou face à la colonisation française. La colonne d’Archinard encercle la ville et soumet les fortifications à un intense bombardement d’artillerie. Après plusieurs assauts meurtriers, la garnison et les habitants sont submergés. Babemba Traoré, refusant la reddition, se suicide. La ville est mise à sac et des milliers d’habitants sont déportés.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille et capture de Samory Touré à Guélémou

29 septembre 1898
Guélémou, Haute-Guinée (actuelle Guinée, près de la frontière ivoirienne)
Commandant français Capitaines Henri Gouraud & Louis Combes (France)
VS
Adversaire Empire Wassoulou (Samory Touré, derniers fidèles et fils Morifing Diabaté)

Après une longue traque dans la forêt guinéenne, les colonnes françaises, menées par Gouraud et Combes, encerclent Samory Touré et ses derniers fidèles près de Guélémou. Les derniers combats rangés opposent la garde du fondateur de l’Empire Wassoulou aux tirailleurs sénégalais. Après une résistance acharnée, Samory est capturé avec ses proches. Cette reddition marque la fin de la dernière grande résistance ouest-africaine à la colonisation française.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Kousséri

22 avril 1900
Kousséri, bassin du Tchad (actuel Cameroun)
Commandant français Commandant Amédée-François Lamy (France)
VS
Adversaire Empire de Rabah Zobeir

La bataille de Kousséri oppose la colonne française dirigée par Lamy aux troupes du chef africain Rabah Zobeir, dernier grand adversaire à la conquête du Tchad. Après une manœuvre de jonction des colonnes venues du Congo, du Niger et d’Algérie, Lamy engage la bataille contre l’armée de Rabah près de Kousséri. Les combats sont acharnés : Rabah est tué lors de la mêlée, tout comme Lamy, mais la victoire française est totale et met fin à l’indépendance du bassin tchadien.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Prise de Pékin

14–15 août 1900
Pékin (Beijing), Chine
Commandant français Général Frédéric Frey (France), commandement allié (troupes françaises, britanniques, russes, japonaises, américaines, etc.)
VS
Adversaire Armée impériale chinoise et milices des Boxers

Les 14 et 15 août 1900, le corps expéditionnaire international, comprenant un important contingent français, lance l’assaut sur les murs de Pékin pour lever le siège du quartier des Légations occidentales, attaquées par les Boxers et l’armée impériale chinoise. Les Français participent activement à la prise de la porte du Nord et aux combats de rues dans la capitale. Après des affrontements intenses, la ville est prise, mettant fin au siège et à la principale résistance chinoise.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Casablanca

5–7 août 1907
Casablanca, Maroc
Commandant français Général Antoine Drude (France)
VS
Adversaire Tribus de la Chaouia, milices locales marocaines (partisans du sultan Moulay Abd al-Aziz)

Après le massacre d’Européens à Casablanca, la France organise un débarquement punitif. Du 5 au 7 août 1907, les troupes françaises débarquent sous protection de l’artillerie navale et affrontent les milices locales dans des combats de rue et des escarmouches à la périphérie de la ville. La supériorité de feu et la discipline des troupes françaises permettent de sécuriser Casablanca, qui devient la première base de la conquête du Maroc.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de la Chaouia

21 août 1907
Plaine de la Chaouia, autour de Casablanca, Maroc
Commandant français Général Antoine Drude (France)
VS
Adversaire Coalition des tribus de la Chaouia et des Beni Meskine

Dans la foulée de la prise de Casablanca, les tribus de la Chaouia, renforcées par les Beni Meskine, lancent une contre-offensive sur les positions françaises. Pendant près de trois semaines, la colonne Drude mène une guerre de mouvement et de postes, repoussant plusieurs grandes attaques et s’emparant de points stratégiques dans la plaine. Les combats culminent avec la défaite des cavaliers marocains et la pacification de la région.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille d’Abéché

4 novembre 1909
Abéché, Empire du Ouadaï (actuel Tchad)
Commandant français Capitaine Émile Gentil (France)
VS
Adversaire Empire du Ouadaï (sultan Doud Mourra, troupes régulières et alliés locaux)

La bataille d’Abéché marque la fin de l’Empire du Ouadaï face à la conquête coloniale française. La colonne du capitaine Gentil, après une avancée difficile depuis le Tchad, affronte les forces du sultan Doud Mourra retranchées autour de la capitale. Après un bombardement d’artillerie et des attaques coordonnées sur plusieurs axes, les défenses du Ouadaï cèdent. Les troupes françaises s’emparent de la ville, mettant un terme à l’indépendance du dernier grand royaume du Sahara oriental.

Importance historique :
Époque Moderne
Victoire

Bataille de Fès

19–22 mai 1911
Fès, Maroc
Commandant français Général Charles Moinier (France)
VS
Adversaire Tribus rebelles marocaines (Zaïans, Beni M’Guild, Beni M’Tir, contingents de la région du Moyen Atlas)

En mai 1911, la colonne française du général Moinier entre à Fès pour secourir la garnison et les ressortissants européens assiégés par une coalition de tribus berbères. Après plusieurs jours de combats acharnés dans la périphérie et dans les rues de la ville, les Français reprennent le contrôle et dispersent les rebelles. Cette victoire militaire permet l’établissement définitif du protectorat français sur le Maroc.

Importance historique :

Chronologie de l'époque

1823

Bataille du Trocadéro

31 août – 3 septembre 1823

La bataille du Trocadéro, survenue du 31 août au 3 septembre 1823, est un assaut amphibie et terrestre décisif mené par l'armée française contre les forces libérales espagnoles retranchées à Cadix. L’opération s’inscrit dans le cadre de l’Expédition d’Espagne, mission confiée à la France par la Sainte-Alliance pour restaurer le roi Ferdinand VII sur son trône absolu. L’île du Trocadéro, fortifiée et stratégique pour contrôler l’accès maritime à Cadix, est prise d’assaut par les troupes françaises après un bombardement naval. Le succès rapide de l’opération entraîne la capitulation de Cadix quelques jours plus tard. L’action est saluée comme une démonstration de force de la monarchie restaurée, et consolide la légitimité internationale de la France bourbonienne.

Trocadéro, Cadix, Espagne
Victoire
1830

Prise d'Alger

5 juillet 1830

La prise d’Alger est le point culminant de l’expédition militaire française de 1830 en Afrique du Nord. Après avoir établi une tête de pont solide à Sidi Ferruch, les troupes françaises progressent vers la capitale ottomane de la Régence d’Alger. Le 4 juillet, après plusieurs combats rangés et un bombardement intensif d'artillerie contre les fortifications turques, les Français lancent l’assaut final. Le 5 juillet, le Dey Hussein capitule. Cette victoire majeure marque le début effectif de la domination coloniale française en Algérie. Elle est largement médiatisée en France, bien qu’occultée quelques jours plus tard par la Révolution de Juillet.

Alger, Algérie (Empire ottoman à l’époque)
Victoire
1835

Bataille de Macta

28 juin 1835

La bataille de Macta est une embuscade décisive infligée par l’émir Abdelkader aux troupes françaises commandées par le général Trézel. Après une tentative infructueuse de négociation avec Abdelkader, les Français se replient de Mascara vers Mostaganem. En progressant à travers les marais de la Macta, la colonne française est surprise et harcelée par les cavaliers arabes. Dépassés numériquement, accablés par la chaleur et la boue, les Français perdent le contrôle de leur formation et sont taillés en pièces lors d’un assaut rapide. C’est la première grande victoire d’Abdelkader contre les forces coloniales françaises.

Macta, près de Mostaganem, Algérie
Défaite
1836

Première bataille de Constantine

21 octobre 1836

La première tentative française de s'emparer de la ville fortifiée de Constantine se solde par un échec cuisant. Le maréchal Clausel, gouverneur général de l'Algérie, lance une expédition ambitieuse visant à briser la résistance d'Ahmed Bey, dernier grand bastion indépendant de l'Est algérien. Malgré une avancée initiale depuis Bône, les troupes françaises souffrent du mauvais temps, du manque de ravitaillement et d'une résistance acharnée. L'assaut final contre les murailles échoue. La colonne est contrainte à une retraite désorganisée sous la pluie, harcelée par les forces locales.

Constantine, Algérie
Défaite
1837

Deuxième bataille de Constantine

13 – 14 octobre 1837

La seconde expédition contre Constantine, menée un an après l’échec de Clausel, est mieux préparée et couronnée de succès. Le général Damrémont organise minutieusement l’approche de la ville. Après sa mort prématurée, le général Valée prend le commandement et dirige l’assaut final. Les troupes françaises parviennent à percer les fortifications après un bombardement intense. Constantine tombe après deux jours de combats acharnés, marquant un tournant dans la conquête française de l’Algérie orientale.

Constantine, Algérie
Victoire
1837

Bataille de Djebel Bou Taleb

25 novembre 1837

Peu après la prise de Constantine, le général Changarnier mène une expédition punitive contre des tribus kabyles du Djebel Bou Taleb soupçonnées d’avoir aidé Ahmed Bey. L’expédition se transforme en bataille rangée dans les montagnes, au cours de laquelle les troupes françaises affrontent une coalition de guerriers kabyles. Bien que les Français soient initialement surpris, ils parviennent à retourner la situation et remportent la victoire après plusieurs heures de combat difficile en terrain escarpé.

Djebel Bou Taleb, près de Constantine, Algérie
Victoire
1838

Bataille de Collo

17 février 1838

La bataille de Collo oppose une colonne expéditionnaire française à une coalition tribale kabyle sur la côte est de l’Algérie. Le colonel Schauenburg, chargé de sécuriser le port de Collo et ses environs stratégiques, fait face à une embuscade bien organisée en terrain escarpé. Grâce à une manœuvre coordonnée entre les troupes terrestres et un appui naval depuis la baie, les forces françaises parviennent à infliger une défaite décisive aux insurgés.

Collo, Algérie
Victoire
1838

Bataille de la Smala (1838)

16 avril 1838

Dans une tentative d’affaiblir le pouvoir d’Abd el-Kader, chef spirituel et militaire de la résistance algérienne, le colonel Lamoricière mène une offensive surprise contre sa smala — un camp itinérant servant à la fois de base militaire et politique. Bien qu’il inflige des pertes aux forces d’Abd el-Kader, la résistance algérienne reste cohérente et conserve la capacité de contre-attaquer. La bataille ne se solde par aucune prise stratégique décisive.

Région de Tafna, Algérie
Défaite
1839

Bataille de l’Oued Mouilah

28 octobre 1839

La bataille de l’Oued Mouilah marque la rupture de la paix entre la France et Abd el-Kader. Le colonel Combes tente de rejoindre un convoi isolé près de Sidi-Bel-Abbès lorsqu’il est attaqué par une force supérieure menée par Abd el-Kader en personne. Pris au piège dans une vallée étroite, les Français sont encerclés, subissent de lourdes pertes et doivent battre en retraite. Cette bataille est considérée comme l’un des premiers grands succès militaires de l’émir après la fin de la trêve.

Oued Mouilah, Algérie
Défaite
1840

Bataille de Mazagran

3 – 6 février 1840

La bataille de Mazagran est un épisode célèbre de la conquête de l'Algérie durant lequel une petite garnison française résiste héroïquement à un siège de quatre jours mené par une force massive envoyée par Abd el-Kader. Retranchés dans le village fortifié de Mazagran, les 123 hommes du capitaine Lelièvre tiennent tête à plus de 10 000 assiégeants grâce à une discipline exceptionnelle, une défense organisée, et un moral élevé. La résistance héroïque de cette garnison deviendra un symbole de la ténacité militaire française dans la conquête coloniale.

Mazagran, Mostaganem, Algérie
Victoire
1841

Bataille de l’Oued Asker

28 avril 1841

La bataille de l’Oued Asker oppose une armée française dirigée par le maréchal Bugeaud à une coalition tribale des montagnes de l’Ouarsenis, alliée à Abd el-Kader. Voulant briser définitivement les lignes de ravitaillement et d’influence de l’émir, Bugeaud mène une campagne offensive dans une région montagneuse difficile d’accès. Les combats sont féroces, notamment dans les gorges de l’Oued Asker, où les troupes françaises affrontent une résistance farouche, mais finissent par prendre l’avantage grâce à une manœuvre enveloppante et l’usage efficace de l’artillerie de montagne.

Oued Asker, près de Cherchell, Algérie
Victoire
1842

Bataille de la Sikkak

6 juillet 1842

La bataille de la Sikkak oppose les troupes françaises commandées par le général Lamoricière à une force importante d’Abd el-Kader dans une vallée boisée au sud-ouest de Tlemcen. L’émir, de retour de raids près de la frontière marocaine, tente de surprendre les colonnes françaises, mais celles-ci résistent avec efficacité. Une embuscade française bien préparée, combinée à une manœuvre de cavalerie sur les arrières de l’ennemi, entraîne une lourde défaite pour les forces d’Abd el-Kader, qui doivent battre en retraite vers le sud.

Vallée de la Sikkak, Algérie
Victoire
1843

Bataille de Sidi Brahim

23 – 26 septembre 1843

La bataille de Sidi Brahim est l’un des épisodes les plus célèbres de la conquête de l’Algérie. Un petit détachement français mené par le capitaine Dutertre est surpris par les forces supérieures en nombre d’Abd el-Kader dans une vallée encaissée. Refusant la reddition, les Français se retranchent autour du marabout de Sidi Brahim et tiennent tête pendant trois jours à des assauts répétés. Leurs munitions épuisées, seuls quelques survivants parviennent à s’échapper. Le courage de cette résistance est célébré dans l’armée française comme un acte d’héroïsme légendaire.

Sidi Brahim, près de Djemaa Ghazaouet, Algérie
Défaite
1844

Bataille d’Isly

14 août 1844

La bataille d’Isly oppose l’armée française dirigée par Bugeaud à l’armée marocaine du sultan Abd al-Rahman, commandée par son fils Moulay Muhammad. Bien que très inférieure en nombre, l’armée française écrase les forces marocaines grâce à une manœuvre habile en terrain ouvert. Cette victoire décisive contraint le Maroc à cesser son soutien à l’émir Abd el-Kader, marquant un tournant majeur dans la guerre d’Algérie et dans les relations franco-marocaines.

Oued Isly, près d’Oujda, Maroc oriental
Victoire
1845

Combat de Sidi-Brahim (1845)

23 mars 1845

Un an après le célèbre siège de Sidi Brahim, les troupes françaises reviennent en force dans cette région stratégique, toujours disputée entre l’armée coloniale et les forces de l’émir Abd el-Kader. Cette fois, les Français anticipent l’embuscade. Lors d’un engagement mobile dans les collines proches du marabout, ils réussissent à repousser et mettre en fuite les cavaliers de l’émir grâce à un usage décisif de l’artillerie et de la cavalerie. Le nom de Sidi Brahim, déjà devenu symbolique, est une nouvelle fois marqué par la ténacité des troupes françaises.

Sidi Brahim, Tlemcen, Algérie
Victoire
1845

Bataille de l’oued Sebbah

28 mai 1845

La bataille de l’oued Sebbah voit s’affronter l’armée française commandée par le général Humbert et une importante colonne de cavaliers menée par l’émir Abd el-Kader. Après une tentative d’embuscade par les forces indigènes, les troupes françaises parviennent à renverser la situation par une manœuvre de contournement exécutée par leur cavalerie. L’issue favorable permet de sécuriser le passage vers Saïda, un centre stratégique convoité dans l’ouest algérien.

Oued Sebbah, près de Saïda, Algérie
Victoire
1845

Bataille de la Mekerra

10 juillet 1845

La bataille de la Mekerra oppose les troupes françaises commandées par le colonel Cavaignac à un contingent important d’Abd el-Kader près de Sidi Bel Abbès. La bataille est déclenchée alors que les Français sécurisent la vallée de la Mekerra, passage stratégique vers le Tell occidental. Grâce à une discipline de feu et à une utilisation intelligente du terrain, les troupes françaises repoussent les charges ennemies et obligent Abd el-Kader à battre en retraite vers les montagnes de l’Ouarsenis.

Mekerra, près de Sidi Bel Abbès, Algérie
Victoire
1845

Combat de Sidi-Brahim (septembre 1845)

23 – 26 septembre 1845

Le combat de Sidi-Brahim en septembre 1845 est l’un des affrontements les plus célèbres de la conquête de l’Algérie. Une petite colonne française, prise en embuscade par une armée largement supérieure de l’émir Abd el-Kader, se retranche autour du marabout de Sidi-Brahim pendant trois jours de siège acharné. Malgré une défense héroïque, les survivants doivent tenter une percée sanglante. Leur résistance héroïque deviendra un symbole dans l’histoire militaire française.

Sidi Brahim, Ouarsenis, Algérie
Défaite
1846

Bataille d’Ouizert

7 avril 1846

La bataille d’Ouizert voit les troupes françaises, sous les ordres du général Changarnier, affronter et disperser une force importante de l’émir Abd el-Kader près de Mostaganem. Bien qu’en infériorité numérique, les Français exploitent efficacement le terrain et l’artillerie mobile pour désorganiser l’ennemi. Cette victoire accélère l’effondrement de l’autorité militaire d’Abd el-Kader dans l’ouest algérien.

Ouizert, près de Mostaganem, Algérie
Victoire
1846

Bataille de l’Ouarsenis

11 août 1846

La bataille de l’Ouarsenis oppose les forces françaises commandées par le général Bedeau à une importante troupe d’Abd el-Kader retranchée dans les reliefs escarpés de la chaîne de l’Ouarsenis. Dans une opération de contournement et d’encerclement, les troupes françaises surprennent l’ennemi dans son campement et le forcent à livrer une bataille rangée dans une zone difficile d’accès. La victoire française, bien que coûteuse, contribue à réduire l’emprise d’Abd el-Kader sur les massifs montagneux.

Chaîne de l’Ouarsenis, Algérie
Victoire
1847

Bataille de l’oued Sefioun

23 janvier 1847

Cette bataille oppose les forces françaises à une coalition de tribus montagnardes dans la région des Nementcha, à l’est de Constantine. Menée par le général Humbert, l’armée française parvient à briser la résistance locale au cours d’une campagne de terrain difficile. L’affrontement de l’oued Sefioun voit les Français exploiter la mobilité de leur cavalerie pour piéger les rebelles dans une gorge étroite, leur infligeant une lourde défaite.

Oued Sefioun, Nementcha, Algérie
Victoire
1847

Bataille de l’oued Bou-Sellam

25 mars 1847

La bataille de l’oued Bou-Sellam marque une nouvelle étape dans la pacification du nord constantinois. Les troupes françaises, menées par le général Gentil, attaquent une coalition de tribus kabyles retranchées sur les hauteurs bordant l’oued. Le terrain accidenté et la résistance farouche des montagnards rendent l’affrontement particulièrement difficile, mais l’usage coordonné de l’artillerie et de l’infanterie de montagne permet une victoire décisive.

Oued Bou-Sellam, près de Sétif, Algérie
Victoire
1847

Bataille du col de l’Ouarsenis

14 septembre 1847

Dans la phase finale de la conquête du massif de l’Ouarsenis, les troupes du général de Saint-Arnaud engagent une bataille décisive au col de Téniet el-Haad. Cette bataille, qui voit l'engagement coordonné d’unités d’élite dans un terrain de montagne très difficile, met fin à la résistance organisée dans cette zone. Les tribus sont prises de court par une manœuvre d’encerclement rapide et une offensive frontale menée avec discipline.

Col de Téniet el-Haad, Ouarsenis, Algérie
Victoire
1849

Bataille de Zaatcha

26 novembre – 4 décembre 1849

La bataille de Zaatcha est l’une des plus marquantes de la fin de la conquête algérienne. L’oasis, fortifiée par ses habitants et par des résistants venus de toute la région, oppose une résistance farouche aux troupes françaises. Le siège se transforme en véritable bataille rangée lors de l’assaut final, où les combats de rue et les embuscades dans les palmeraies causent de lourdes pertes. La prise de Zaatcha, au prix d’un massacre, choque l’opinion en métropole.

Zaatcha, oasis de Biskra, Algérie
Victoire
1854

Bataille de l'Alma

20 septembre 1854

La bataille de l'Alma est le premier grand affrontement terrestre de la guerre de Crimée. Elle oppose l’armée franco-britannico-ottomane aux troupes russes du général Menchikov, retranchées sur une hauteur stratégique au nord de la rivière Alma. L’objectif est d’ouvrir la route vers Sébastopol. Tandis que les Britanniques attaquent le centre des lignes russes, les Français franchissent la rivière à l’ouest et escaladent les hauteurs de manière décisive. La victoire est coûteuse mais totale, forçant les Russes à battre en retraite vers Sébastopol.

Rivière Alma, Crimée (Empire russe)
Victoire
1854

Bataille de Balaklava

25 octobre 1854

La bataille de Balaklava est connue pour les célèbres charges de cavalerie britanniques, notamment la Charge de la Brigade légère, mais les troupes françaises y jouent également un rôle crucial dans la défense du flanc droit des lignes alliées. L’objectif russe est de rompre le siège de Sébastopol en attaquant les positions britanniques à Balaklava, port logistique essentiel. Les combats sont intenses et confus, mais les Alliés parviennent à contenir l’offensive russe, bien que la victoire ne soit pas décisive.

Balaklava, Crimée (Empire russe)
Défaite
1854

Bataille d'Inkerman

5 novembre 1854

La bataille d'Inkerman voit une attaque surprise massive des Russes contre les troupes britanniques isolées sur les hauteurs. Les combats, menés dans le brouillard et sur un terrain accidenté, deviennent chaotiques et extrêmement sanglants. L’intervention décisive des troupes françaises, notamment les brigades du général Bosquet, sauve la position britannique d’un effondrement complet. Malgré leur infériorité numérique, les Alliés infligent une lourde défaite aux forces russes.

Inkerman, Crimée (Empire russe)
Victoire
1855

Bataille de la Tchernaïa

16 août 1855

La bataille de la Tchernaïa oppose une armée russe nombreuse mais mal coordonnée à une ligne défensive solidement établie par les Alliés franco-piémontais. Les Russes, dans une tentative désespérée de briser le siège de Sébastopol, traversent la rivière Tchernaïa pour attaquer les positions alliées. Prévenus, les Français du général Bosquet et les Sardes de Durando résistent farouchement et infligent une lourde défaite à l’assaillant. Cette bataille confirme l’effondrement de la stratégie offensive russe dans la péninsule.

Rivière Tchernaïa, Crimée (Empire russe)
Victoire
1855

Prise de la redoute Malakoff

8 septembre 1855

L’assaut contre la redoute Malakoff constitue l'opération militaire la plus décisive du siège de Sébastopol. Commandée par Mac Mahon, l'attaque française s'empare du point névralgique du système défensif russe. Tandis que les troupes britanniques échouent à s'emparer du Grand Redan, les Français prennent d’assaut la redoute à l’aide de sapeurs, de tranchées et d’un bombardement d’artillerie intensif. La prise de Malakoff entraîne l’évacuation immédiate de Sébastopol par les Russes, mettant fin à 11 mois de siège.

Sébastopol, Crimée (Empire russe)
Victoire
1859

Bataille de Montebello

20 mai 1859

La bataille de Montebello est la première victoire française de la campagne d’Italie de 1859. Opposant les troupes du général Forey à des forces autrichiennes nettement supérieures en nombre, elle démontre la supériorité tactique et morale des troupes françaises. Grâce à une série de contre-attaques audacieuses et bien coordonnées, les Français parviennent à repousser les Autrichiens après plusieurs heures de combat intense autour de Montebello.

Montebello, Lombardie (Royaume de Sardaigne, aujourd’hui Italie)
Victoire
1859

Bataille de Palestro

30 mai 1859

La bataille de Palestro oppose les troupes franco-sardes, commandées par le général Mac Mahon et son subordonné La Motte Rouge, à l’armée autrichienne du général Zobel. Objectif stratégique : sécuriser un passage clé sur la Sesia pour permettre à l’armée alliée de manœuvrer vers Novare. L’attaque frontale des unités françaises, combinée à une manœuvre audacieuse sur le flanc menée par les zouaves, surprend les Autrichiens. La présence du roi Victor-Emmanuel II au combat renforce le moral. L’ennemi est repoussé avec de lourdes pertes.

Palestro, Royaume de Sardaigne
Victoire
1859

Bataille de Magenta

4 juin 1859

La bataille de Magenta oppose les forces franco-sardes, dirigées par Napoléon III et le maréchal Mac Mahon, à l'armée autrichienne de Gyulai. Ce combat décisif a lieu dans un dédale de canaux, de digues et de vergers, rendant les manœuvres particulièrement complexes. L’objectif est de percer le dispositif autrichien pour ouvrir la route de Milan. Mac Mahon joue un rôle central en menant son corps à travers le fleuve Ticino, engageant l’ennemi à Magenta et assurant la victoire grâce à une attaque opiniâtre soutenue par les renforts de Canrobert.

Magenta, Lombardie, Italie
Victoire
1859

Bataille de Solferino

24 juin 1859

La bataille de Solferino est l’un des affrontements les plus sanglants du XIXe siècle en Europe. Elle oppose les troupes franco-sardes, menées par Napoléon III et Victor-Emmanuel II, à l’armée impériale autrichienne de François-Joseph. Les combats s’étendent sur une vaste ligne de front entre les villages de Solferino, Cavriana et San Martino, et se transforment en un chaos sanglant d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie. La victoire française, acquise au prix de lourdes pertes, marquera profondément les consciences et mènera à la création de la Croix-Rouge.

Solferino, Lombardie, Italie
Victoire
1860

Bataille de l'Oued Sébaou

juillet 1860

La bataille de l’oued Sébaou constitue un des engagements clés de la campagne de France en Grande Kabylie. L’armée coloniale française, dirigée par le général Mac Mahon, progresse à travers des vallées escarpées et très boisées pour soumettre les tribus kabyles qui résistent encore à la pénétration coloniale. La bataille se déroule dans un terrain difficile, fait de crêtes abruptes et de forêts denses, où les troupes françaises sont soumises à un harcèlement continu.

Vallée de l’Oued Sébaou, Kabylie, Algérie
Victoire
1860

Prise des forts de Dagu

21 août 1860

Le 21 août 1860, les forces franco-britanniques lancent un assaut coordonné contre les forts de Dagu, qui défendent l’accès fluvial vers Tianjin et Pékin. Ces fortifications avaient repoussé une tentative d’assaut en 1859. Cette fois, mieux préparés, les Alliés attaquent simultanément depuis la mer et les terres. Après de violents combats, les forts tombent en quelques heures. Cette victoire ouvre la voie à l’invasion du nord de la Chine.

Embouchure du fleuve Hai He, Tianjin, Chine
Victoire
1860

Bataille de Zhangjiawan

18 septembre 1860

La bataille de Zhangjiawan voit les forces franco-britanniques affronter une armée impériale Qing trois fois supérieure en nombre. L’armée chinoise, stationnée à proximité de Tongzhou pour protéger l’accès à Pékin, tente de bloquer l’avance alliée. Malgré l’infériorité numérique, les troupes franco-britanniques manœuvrent habilement, utilisant leur artillerie et leur discipline pour repousser l’ennemi. Les lignes Qing cèdent après plusieurs heures de combat.

Zhangjiawan, près de Tongzhou, Chine
Victoire
1860

Bataille de Palikao

21 septembre 1860

La bataille de Palikao constitue la dernière grande résistance de la dynastie Qing avant l’entrée des troupes franco-britanniques à Pékin. Malgré une forte infériorité numérique, les Alliés écrasent les troupes impériales. Le général Cousin-Montauban mène une percée décisive, exploitant la supériorité tactique et technologique des troupes occidentales. La défaite Qing ouvre la route vers la capitale, précipitant la fin du conflit.

Palikao (aujourd’hui Baliqiao), près de Pékin, Chine
Victoire
1861

Bataille de Ky Hoa

24–25 février 1861

La bataille de Ky Hoa est un affrontement décisif entre les forces franco-espagnoles et les troupes vietnamiennes de la dynastie Nguyễn, au sud du Vietnam, durant la campagne de Cochinchine. Le siège de Saïgon, enclenché par les Vietnamiens depuis près de deux ans, culmine avec cette bataille. Le contre-amiral Charner, récemment arrivé avec des renforts, prend l’initiative d’un assaut frontal sur les lignes retranchées vietnamiennes autour du village fortifié de Ky Hoa, au sud-est de Saïgon.

Ky Hoa, près de Saïgon, Cochinchine (Vietnam)
Victoire
1862

Bataille des Cumbres de Acultzingo

28 avril 1862

La bataille des Cumbres de Acultzingo oppose les forces françaises, qui marchent sur Mexico, à l’armée républicaine mexicaine commandée par Zaragoza. Les troupes françaises, mieux équipées, tentent de forcer un passage dans les montagnes pour poursuivre leur avancée. L’engagement a lieu dans un terrain escarpé, difficilement accessible, propice à la défense mexicaine. Malgré cela, les Français parviennent à repousser les défenseurs et à sécuriser le col.

Cumbres de Acultzingo, État de Veracruz, Mexique
Victoire
1862

Bataille de Puebla

5 mai 1862

La bataille de Puebla oppose l’armée française à la jeune République mexicaine lors de l’intervention française au Mexique. Bien que les troupes françaises soient mieux équipées et entraînées, elles se heurtent à une forte résistance dans les hauteurs de Puebla, solidement fortifiée. Le général de Lorencez lance plusieurs assauts frontaux qui échouent face à l’endurance et la ténacité des défenseurs mexicains, soutenus par la population locale. Cette défaite surprenante est un revers pour le prestige français en Amérique latine.

Puebla de Zaragoza, Mexique
Défaite
1862

Bataille de Cerro del Borrego

13 juin 1862

Après l’échec de l’assaut contre Puebla, les troupes françaises se replient vers Orizaba. Le 13 juin 1862, un détachement français du général de Lorencez tente de sécuriser la position du Cerro del Borrego, une colline stratégique surplombant la vallée d’Orizaba. Cependant, les troupes mexicaines, menées par Zaragoza, tendent une embuscade en attaquant rapidement le sommet avant que les Français n’aient eu le temps de se retrancher correctement.

Orizaba, État de Veracruz, Mexique
Défaite
1863

Deuxième bataille de Puebla

16 mars – 17 mai 1863

Après l’échec de 1862, les Français lancent une nouvelle campagne contre Puebla, avec cette fois une force bien supérieure et mieux préparée, commandée par le général Forey. Le siège dure deux mois et donne lieu à de violents combats urbains, notamment autour des redoutes et bastions défensifs mexicains. Après plusieurs assauts infructueux, les Français rompent les lignes ennemies et pénètrent dans la ville, forçant la reddition mexicaine le 17 mai 1863.

Puebla, Mexique
Victoire
1863

Bataille de San Lorenzo (Guerrero)

15 août 1863

Dans les mois qui suivent la prise de Puebla et de Mexico, les troupes françaises étendent leur contrôle vers le sud et l’ouest du pays. À San Lorenzo, dans l'État de Guerrero, elles affrontent une armée républicaine mexicaine retranchée dans un village fortifié. Le général Bazaine mène une attaque conjointe avec des forces conservatrices mexicaines pour disperser cette menace sur les lignes d’approvisionnement vers Acapulco. L'affrontement est intense et brutal, mais la supériorité tactique et matérielle française finit par forcer la retraite des forces républicaines.

San Lorenzo, État de Guerrero, Mexique
Victoire
1865

Bataille de Tacámbaro

11 avril 1865

La bataille de Tacámbaro oppose un détachement de la Légion belge, engagé au service de l’Empire mexicain, à une force républicaine largement supérieure en nombre. Le contingent belge, envoyé pour occuper la ville de Tacámbaro et protéger les populations loyales à l’empire, se retrouve encerclé par les troupes de Nicolás Régules. Après une journée entière de combat acharné, les légionnaires sont contraints à la reddition. Cet affrontement devient le symbole de l’engagement européen dans la guerre mexicaine.

Tacámbaro, État de Michoacán, Mexique
Défaite
1865

Bataille de La Loma

16 juillet 1865

La bataille de La Loma marque un succès stratégique pour les forces impériales franco-mexicaines dans la région de Michoacán. Le général Bazaine, commandant en chef de l’expédition française, engage un corps expéditionnaire pour repousser les troupes républicaines du général Arteaga, bien retranchées sur les hauteurs. Grâce à une attaque coordonnée impliquant plusieurs colonnes, les Français parviennent à prendre le contrôle de la position fortifiée.

La Loma, État de Michoacán, Mexique
Victoire
1866

Bataille de Santa Gertrudis

15 avril 1866

La bataille de Santa Gertrudis marque une défaite importante pour les troupes impériales soutenues par la France dans le nord du Mexique. Le colonel Berthelin, chargé de sécuriser les routes stratégiques dans le Chihuahua, est attaqué de manière coordonnée par les forces républicaines de Luis Terrazas. L'embuscade et la supériorité numérique républicaine prennent les troupes impériales de court, entraînant un repli désorganisé.

Santa Gertrudis, État de Chihuahua, Mexique
Défaite
1866

Bataille de Miahuatlán

3 octobre 1866

La bataille de Miahuatlán oppose une colonne franco-impériale en repli aux troupes du général mexicain Porfirio Díaz, qui mène une contre-offensive énergique dans l'État d'Oaxaca. Les forces françaises, affaiblies par le harcèlement constant et mal positionnées, tombent dans une embuscade savamment organisée dans les hauteurs proches de Miahuatlán. Malgré une résistance initiale, la ligne impériale se disloque et les survivants battent en retraite dans le désordre.

Miahuatlán, État d'Oaxaca, Mexique
Défaite
1866

Bataille de La Carbonera

18 octobre 1866

La bataille de La Carbonera est l’une des dernières grandes confrontations rangées de l’expédition du Mexique. Les forces républicaines de Porfirio Díaz, récemment victorieuses à Miahuatlán, poursuivent leur campagne vers le nord pour libérer Oaxaca. À La Carbonera, elles interceptent une importante colonne impériale composée de troupes françaises et de conservateurs mexicains dirigée par Márquez et Berthelin. La bataille tourne rapidement à l'avantage des républicains, mieux préparés et numériquement supérieurs.

La Carbonera, État d’Oaxaca, Mexique
Défaite
1866

Bataille de la Cuesta de la Vacas

26 octobre 1866

La bataille de la Cuesta de la Vacas marque un nouvel échec des forces impériales franco-mexicaines face à la poussée des troupes républicaines au nord du Mexique. Le colonel français de Mangin tente de barrer la route au général républicain Ramón Corona, qui mène une campagne de reconquête vers le sud.

Cuesta de la Vacas, État de Zacatecas, Mexique
Défaite
1866

Bataille de Chihuahua

15 novembre 1866

La bataille de Chihuahua voit les dernières forces impériales françaises dans le nord du Mexique tenter de résister à la reconquête républicaine. Le général Bazaine, en phase de retrait organisé vers la côte, tente de ralentir l’avance des troupes de Mariano Escobedo pour permettre l’évacuation logistique. Mais la supériorité numérique et morale des républicains conduit à un engagement perdu d’avance.

Chihuahua, nord du Mexique
Défaite
1869

Bataille de Boi-A-Baba

20 juillet 1869

La bataille de Boi-A-Baba oppose une colonne française conduite par le colonel Faidherbe à une force importante de guerriers toucouleurs dans le cadre de l'expansion coloniale au Sénégal. L'objectif français est de neutraliser les forces locales qui résistent à l'installation de postes fortifiés sur le haut fleuve Sénégal. L'affrontement, rude et frontal, se solde par une victoire française malgré l'infériorité numérique.

Boi-A-Baba, vallée du fleuve Sénégal, Afrique de l'Ouest
Victoire
1870

Bataille de Bazeilles

31 août – 1er septembre 1870

La bataille de Bazeilles oppose les troupes coloniales françaises — les fameux 'marsouins' de la Marine — aux forces bavaroises dans un combat acharné et urbain dans le village de Bazeilles, près de Sedan. Les Français y défendent farouchement chaque maison et chaque rue dans une résistance héroïque, causant des pertes lourdes à l'ennemi malgré leur infériorité numérique. L'affrontement devient emblématique du courage des troupes coloniales françaises et donnera naissance à la célèbre devise « Ils ne sont pas passés ».

Bazeilles, Ardennes, France
Défaite
1870

Bataille de Sedan

1er–2 septembre 1870

La bataille de Sedan marque un tournant décisif dans la guerre franco-prussienne. Les forces françaises de l'Armée de Châlons, commandées par Mac Mahon, sont encerclées par une armée allemande supérieure en nombre et en coordination. Après des tentatives de percée désorganisées et de violents combats, l’armée française est contrainte à la reddition. Napoléon III, présent sur le champ de bataille, est capturé, entraînant la chute du Second Empire.

Sedan, Ardennes, France
Défaite
1870

Première bataille de Buzenval (ou de Montretout)

21 octobre 1870

La première bataille de Buzenval, aussi appelée bataille de Montretout, est une sortie de l’armée française de Paris assiégée par les troupes prussiennes. Le général Ducrot tente une percée vers l’ouest pour désorganiser les lignes ennemies autour du fort du Mont Valérien. L’offensive française parvient temporairement à capturer Buzenval, mais les contre-attaques prussiennes repoussent les troupes françaises à l’intérieur des lignes de défense de Paris.

Buzenval, Hauts-de-Seine, France
Défaite
1870

Bataille de Coulmiers

9 novembre 1870

L’armée de la Loire surprend l’armée bavaroise à Coulmiers. Une puissante préparation d’artillerie, utilisant des obus à percussion, crée la panique dans le camp adverse. Profitant du désarroi, l’infanterie française charge à la baïonnette et fait reculer les Bavarois, entraînant l'une des rares victoires françaises pendant la guerre.

Coulmiers, Loiret, France
Victoire
1870

Bataille de Beaune-la-Rolande

28 novembre 1870

La bataille de Beaune-la-Rolande oppose l'Armée de la Loire française, bien plus nombreuse, à un corps d’armée prussien retranché. Malgré leur supériorité numérique, les Français échouent à prendre la ville en raison d’une coordination déficiente entre leurs différentes colonnes et d’une résistance prussienne farouche. Les troupes françaises subissent de lourdes pertes et battent en retraite.

Beaune-la-Rolande, Loiret, France
Défaite
1870

Bataille de Villepion

1er décembre 1870

La bataille de Villepion voit les troupes françaises du général Chanzy affronter les forces prussiennes de la 22e division allemande. En pleine tentative de dégagement vers Paris, Chanzy tente de repousser les Prussiens positionnés à Villepion, dans une offensive rapide et brutale. L’affrontement est violent, les deux camps subissant des pertes importantes, mais les Français parviennent à prendre le contrôle du village à la nuit tombée.

Villepion, Loir-et-Cher, France
Victoire
1870

Bataille de Loigny-Poupry

2 décembre 1870

Le lendemain de sa victoire à Villepion, le général Chanzy tente de poursuivre sa progression vers Paris, mais se heurte à une contre-offensive allemande bien organisée à Loigny et Poupry. Malgré des combats acharnés et une résistance héroïque de l'infanterie française, les forces allemandes reprennent l'initiative, encerclant les positions françaises. La bataille se termine par une lourde défaite pour Chanzy.

Loigny-la-Bataille et Poupry, Eure-et-Loir, France
Défaite
1870

Bataille de Beaugency

8–10 décembre 1870

Après la défaite de Loigny, Chanzy regroupe ses troupes à Beaugency sur la rive nord de la Loire. Pendant trois jours, les forces françaises résistent à la poussée allemande dans des combats acharnés marqués par le froid et la désorganisation. Malgré une défense courageuse et quelques succès tactiques, Chanzy est contraint de se replier face à l'arrivée de renforts ennemis et au manque de coordination avec l'autre armée française de Bourbaki.

Beaugency, Loiret, France
Défaite
1871

Bataille du Mans

10–12 janvier 1871

La bataille du Mans est l’un des derniers grands affrontements de la guerre franco-prussienne. Chanzy, replié à l’ouest après Beaugency, tente de reformer une ligne de défense solide autour du Mans. Les Allemands, bien organisés et méthodiques, attaquent les 10 et 11 janvier, exploitant les faiblesses du dispositif français. La confusion, le froid et le manque de discipline désorganisent l’armée française, qui bat en retraite en désordre vers Laval.

Le Mans, Sarthe, France
Défaite
1871

Bataille de la Lizaine

15–17 janvier 1871

La bataille de la Lizaine oppose l’armée de l’Est du général Bourbaki à un corps d’armée allemand commandé par le général von Werder. Bourbaki tente de briser le siège de Belfort et de repousser les forces allemandes sur la ligne de la Lizaine. Malgré une supériorité numérique, les Français échouent à percer le front ennemi. Épuisée, affamée, et mal encadrée, l’armée de Bourbaki se désorganise, entraînant une retraite dramatique vers la Suisse.

Autour de la rivière Lizaine, près de Héricourt, Haute-Saône, France
Défaite
1871

Bataille de Saint-Quentin

19 janvier 1871

La bataille de Saint-Quentin oppose l'armée du Nord du général Faidherbe à une armée allemande commandée par le général von Goeben. Faidherbe espère dégager Paris en attaquant vers le sud depuis Amiens. Malgré un engagement offensif, ses troupes manquent de cohésion et d'expérience. Après de violents combats autour de Gricourt et Saint-Quentin, les forces françaises sont repoussées et doivent battre en retraite.

Saint-Quentin, Aisne, France
Défaite
1871

Seconde bataille de Buzenval

19 janvier 1871

La seconde bataille de Buzenval constitue la dernière tentative de sortie majeure de l’armée française enfermée dans Paris assiégé. Le général Trochu lance une offensive vers l’ouest de la ville pour tenter de percer les lignes prussiennes à Rueil et Buzenval. Les combats sont intenses dans les bois et autour des redoutes, mais malgré un engagement massif, les troupes françaises ne parviennent pas à enfoncer les lignes ennemies. Le repli est ordonné dans la soirée.

Buzenval, Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine, France
Défaite
1871

Bataille de Belfort

15–17 février 1871

Après plus de trois mois de siège, les forces allemandes lancent une série d’assauts sur Belfort à la mi-février 1871 pour forcer sa reddition. La garnison, dirigée par Denfert-Rochereau, résiste avec acharnement, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi. Malgré l’épuisement des vivres et des munitions, la ville refuse de capituler. Seule l’annonce de l’armistice signé le 28 janvier puis la demande expresse du gouvernement français amène Denfert-Rochereau à cesser le feu le 18 février.

Belfort, Territoire de Belfort, France
Défaite
1872

Bataille de Ouargla

1er septembre 1872

La bataille de Ouargla oppose les troupes françaises du commandant Flatters à une coalition de tribus sahariennes refusant la soumission au contrôle colonial. L’opération vise à sécuriser la région stratégique de Ouargla et ses oasis. Après plusieurs escarmouches, les forces françaises repoussent une attaque coordonnée au sud de la ville. L’emploi de l’artillerie et la supériorité logistique permettent une victoire décisive.

Ouargla, Sahara algérien, Algérie (Empire colonial français)
Victoire
1875

Bataille de Podor

février 1875

La bataille de Podor marque une étape décisive dans la domination française du fleuve Sénégal. Face à l’opposition des chefs peuls du Fouta Toro, les troupes coloniales menées par Brière de l’Isle lancent une attaque préventive sur Podor, bastion stratégique des résistants. Après un affrontement en terrain découvert, les forces françaises prennent le contrôle de la ville, qui devient un point d’appui pour la conquête de l’intérieur.

Podor, Sénégal (Afrique occidentale française)
Victoire
1880

Bataille contre Cheikh Amadou

avril 1880

La bataille voit les forces françaises du colonel Borgnis-Desbordes affronter les troupes du chef toucouleur Cheikh Amadou près de Ségou, capitale de l’Empire toucouleur. L’objectif français est d’ouvrir la route commerciale vers le Haut-Niger et de soumettre les royaumes musulmans locaux. L’affrontement est décisif : la puissance de feu française surclasse les troupes de Cheikh Amadou, qui doivent battre en retraite. Cette victoire marque le début de la pénétration française dans l’intérieur du Soudan occidental.

Proximité de Ségou, Empire toucouleur (actuel Mali)
Victoire
1883

Bataille de Son Tay

14–16 décembre 1883

La bataille de Son Tay oppose le corps expéditionnaire français dirigé par l’amiral Courbet aux troupes alliées des Pavillons Noirs, des soldats chinois et des forces impériales vietnamiennes. L’objectif français est de capturer la ville fortifiée de Son Tay, bastion stratégique sur la route de Hanoï. Après deux jours d’assaut acharné, les Français s’emparent de la ville, malgré une défense farouche.

Son Tay, Tonkin (actuel Viêt Nam)
Victoire
1884

Bataille de Bac Ninh

8–12 mars 1884

La bataille de Bac Ninh oppose la division française du Tonkin, dirigée par le général Millot, à l’armée chinoise du Guangxi, solidement retranchée autour de la ville fortifiée de Bac Ninh. Par une manœuvre habile et une supériorité tactique, les Français contournent les lignes ennemies et s’emparent de la ville en infligeant une sévère défaite aux troupes impériales chinoises, sans combat frontal massif.

Bac Ninh, Tonkin (actuel Viêt Nam)
Victoire
1884

Bataille de Keelung

5–6 août 1884

Dans le cadre de la campagne navale contre la Chine, la France lance un débarquement à Keelung (Formose) pour établir une tête de pont. Sous la direction de l’amiral Lespès, les troupes françaises affrontent les défenses chinoises et s’emparent de la ville après deux jours de combats. Cette opération préfigure une occupation plus durable de la région, bien que les combats se poursuivent dans les mois suivants.

Keelung, Taïwan (Formose)
Victoire
1884

Bataille de Fuzhou

23 août 1884

La bataille de Fuzhou est un affrontement naval décisif entre l’escadre française de l’amiral Courbet et la flotte chinoise du Fujian. Elle a lieu dans l’estuaire du Min, devant le port de Fuzhou. En moins d’une heure, la flotte française détruit la quasi-totalité des navires chinois et les installations navales, démontrant la supériorité tactique et technique de la marine française.

Fuzhou (Foochow), province du Fujian, Chine
Victoire
1884

Bataille de Tamsui

8 octobre 1884

La bataille de Tamsui est une tentative française de s’emparer d’un deuxième port stratégique au nord de Taïwan après Keelung. L’amiral Lespès tente un débarquement mais se heurte à une résistance farouche des troupes chinoises retranchées. Après plusieurs heures de combats intenses en terrain marécageux, l’assaut échoue. Les troupes françaises doivent se replier, marquant une rare défaite dans cette guerre.

Tamsui (淡水), Taïwan (Formose)
Défaite
1884

Bataille de Yu Oc

19 novembre 1884

La bataille de Yu Oc se déroule dans le cadre de la défense du poste avancé de Tuyên Quang, menacé par une coalition sino-vietnamienne. Une colonne française commandée par Duchesne est envoyée en renfort et affronte les troupes chinoises et les Pavillons Noirs à Yu Oc. Malgré leur infériorité numérique, les Français remportent une victoire décisive grâce à une discipline de feu rigoureuse et une attaque bien coordonnée.

Yu Oc, près de Tuyên Quang, Tonkin (actuel nord du Vietnam)
Victoire
1885

Bataille de Núi Bop

3–4 janvier 1885

La bataille de Núi Bop oppose la colonne du général de Négrier à une forte concentration de troupes chinoises dans la vallée du Song Thuong, à l'est du Tonkin. Par une manœuvre offensive audacieuse, les Français délogent les Chinois de leurs positions retranchées après deux jours de combats intenses, ouvrant la route de Lang Son. Cette victoire prépare l'offensive finale contre les forces chinoises au Tonkin.

Núi Bop, près de Chu, province de Bac Giang, Tonkin (actuel nord du Vietnam)
Victoire
1885

Bataille de Dong Dang

23 février 1885

La bataille de Dong Dang oppose l’avant-garde française du général de Négrier à une importante force chinoise solidement retranchée sur les collines autour du village frontière de Dong Dang. Les Français lancent un assaut coordonné qui balaie les positions ennemies et s’empare du fort de la Porte de Chine, ouvrant la route de la frontière. Les Chinois, surpris et débordés, abandonnent le champ de bataille.

Dong Dang, province de Lang Son, Tonkin (frontière sino-vietnamienne, actuel Viêt Nam)
Victoire
1885

Bataille de Bang Bo (Zhennan Guan)

23–24 mars 1885

La bataille de Bang Bo (Zhennan Guan) oppose la colonne du général de Négrier à une armée chinoise numériquement écrasante, solidement retranchée derrière un vaste réseau de fortifications à la frontière. Les Français lancent une série d’assauts audacieux, parviennent à pénétrer les premières lignes mais sont finalement submergés par le nombre. De Négrier est gravement blessé, la colonne doit battre en retraite vers Dong Dang.

Bang Bo (frontière sino-vietnamienne, actuel Viêt Nam/Chine), aussi appelée Zhennan Guan
Défaite
1885

Retraite et bataille de Lang Son

28 mars 1885

Après l’échec de Bang Bo et la blessure du général de Négrier, le colonel Herbinger ordonne la retraite précipitée de la garnison française de Lang Son vers le delta du Tonkin. L’opération, mal organisée et menée sous la pression constante des troupes chinoises, se transforme en débâcle. Des combats de retardement ont lieu sur la route, et de nombreux soldats se perdent dans la jungle. La presse française qualifie l’événement de 'désastre de Lang Son'.

Lang Son, Tonkin (actuel nord du Vietnam)
Défaite
1885

Bataille de Mahaly

30 juin 1885

La bataille de Mahaly voit une colonne française débarquée sur la côte sud-est de Madagascar affronter une coalition de guerriers merina et de peuples locaux hostiles à l’installation du protectorat français. L’engagement est violent, avec une attaque frontale française soutenue par l’artillerie. Les chefs locaux sont repoussés et Mahaly est occupée, ouvrant la voie à la progression française dans l’intérieur.

Mahaly, sud-est de Madagascar
Victoire
1886

Bataille de Farafangana

4 août 1886

La bataille de Farafangana oppose une colonne française dirigée par le capitaine de vaisseau Lacombe à une coalition de résistants Merina et de peuples côtiers. Les Français, appuyés par l’artillerie navale, attaquent les positions ennemies retranchées à l’embouchure de la rivière Manampatrana. Après plusieurs heures de combats intenses et de tentatives de débordement, les forces locales cèdent et la ville est occupée.

Farafangana, côte sud-est de Madagascar
Victoire
1887

Bataille de Sikasso

janvier 1887

En janvier 1887, la colonne française du colonel Archinard assiège la ville fortifiée de Sikasso, capitale du Kénédougou. Malgré plusieurs assauts soutenus par l’artillerie, les défenses du roi Tieba Traoré résistent. L’armée française, décimée par les maladies et les contre-attaques, doit lever le siège après trois semaines d’affrontements. Sikasso devient un symbole de la résistance africaine à la conquête coloniale.

Sikasso, actuelle Mali
Défaite
1888

Bataille de Siguiri

27 avril 1888

La bataille de Siguiri oppose la colonne française de Gallieni à une grande armée de Samory Touré, chef de l’Empire Wassoulou. Les forces françaises traversent le fleuve Niger pour attaquer la ville de Siguiri, tenue par Samory. Après de violents combats, où l’artillerie et les tirs en ligne des tirailleurs font la différence, la ville tombe et les troupes de Samory battent en retraite. C’est l’une des premières grandes victoires françaises contre l’Empire Wassoulou.

Siguiri, Haute-Guinée (actuelle Guinée, Afrique de l’Ouest)
Victoire
1890

Bataille de Cotonou

4 mars 1890

Le 4 mars 1890, une armée dahoméenne attaque la position française fortifiée de Cotonou, tenue par un faible effectif de fusiliers marins et de tirailleurs. Malgré l’extrême disproportion numérique, la discipline et la puissance de feu françaises repoussent toutes les attaques frontales, infligeant de lourdes pertes aux troupes de Béhanzin. Cette victoire met un coup d’arrêt aux ambitions du Dahomey sur la côte et amorce la conquête de l’intérieur.

Cotonou, Royaume du Dahomey (actuel Bénin)
Victoire
1892

Bataille de Dogba

19 septembre 1892

La bataille de Dogba marque l’ouverture de la seconde guerre du Dahomey. La colonne française du colonel Dodds avance depuis Porto-Novo et affronte les forces de Béhanzin près du village de Dogba. Après plusieurs heures de combat, où la supériorité en armement et la discipline des tirailleurs font la différence, les troupes dahoméennes sont repoussées. Les ‘Amazones’ se distinguent par leur bravoure mais subissent de lourdes pertes.

Dogba, Royaume du Dahomey (actuel Bénin)
Victoire
1892

Bataille de Cana

6–7 novembre 1892

La bataille de Cana est l’ultime grande confrontation avant la chute d’Abomey. Les forces françaises de Dodds affrontent les troupes du roi Béhanzin, retranchées autour du village fortifié de Cana. Après deux jours de combats acharnés, marqués par plusieurs assauts des 'Amazones', les Français percent les lignes adverses. La défaite dahoméenne ouvre la route de la capitale.

Cana, près d’Abomey, Royaume du Dahomey (actuel Bénin)
Victoire
1892

Prise d'Abomey

17 novembre 1892

La prise d’Abomey, le 17 novembre 1892, marque la chute du dernier grand royaume indépendant d’Afrique de l’Ouest face aux forces coloniales françaises. Après la lourde défaite subie à Cana, le roi Béhanzin abandonne la capitale, qui est investie par la colonne Dodds sans grande résistance organisée. Les dernières troupes dahoméennes se dispersent dans la forêt. Abomey devient un symbole de la fin de l’indépendance locale.

Abomey, Royaume du Dahomey (actuel Bénin)
Victoire
1893

Bataille de Nyamina

20 avril 1893

La bataille de Nyamina oppose une colonne française commandée par le colonel Archinard aux forces de Samory Touré et de ses alliés locaux, qui cherchent à défendre la vallée du Haut Niger. Après une marche difficile à travers la brousse et des attaques de harcèlement, les Français engagent le combat rangé près du village fortifié de Nyamina. L'artillerie et la discipline des tirailleurs permettent de repousser plusieurs assauts, puis une contre-attaque française déborde les positions ennemies, forçant Samory à se retirer.

Nyamina, Haut Niger (actuel Mali)
Victoire
1895

Bataille d’Andranosampona

4 août 1895

La bataille d’Andranosampona est le principal affrontement rangé de la conquête finale de Madagascar. Après un débarquement réussi sur la côte est, la colonne du général Duchesne progresse vers Tananarive. À Andranosampona, les troupes françaises rencontrent la principale armée merina, solidement retranchée sur les hauteurs. Après un assaut frontal et plusieurs manœuvres d’encerclement, les Français percent les défenses ennemies, ouvrant la route de la capitale.

Andranosampona, centre de Madagascar
Victoire
1897

Siège et prise de Kong

17–19 décembre 1897

La prise de Kong en décembre 1897 met fin à la suprématie du grand royaume commercial du nord de la Côte d’Ivoire, longtemps allié à Samory Touré. Après un siège court mais intense, marqué par des tirs d’artillerie et des assauts successifs contre les murailles, la ville tombe aux mains de la colonne Binger. C’est une étape clé dans la progression française vers le Niger et la soumission des derniers bastions africains.

Kong, actuelle Côte d’Ivoire
Victoire
1898

Siège et prise de Sikasso

15 avril – 1er mai 1898

Le siège de Sikasso, qui s’étend sur plus de deux semaines, marque l’ultime résistance du royaume du Kénédougou face à la colonisation française. La colonne d’Archinard encercle la ville et soumet les fortifications à un intense bombardement d’artillerie. Après plusieurs assauts meurtriers, la garnison et les habitants sont submergés. Babemba Traoré, refusant la reddition, se suicide. La ville est mise à sac et des milliers d’habitants sont déportés.

Sikasso, Royaume du Kénédougou (actuel Mali)
Victoire
1898

Bataille et capture de Samory Touré à Guélémou

29 septembre 1898

Après une longue traque dans la forêt guinéenne, les colonnes françaises, menées par Gouraud et Combes, encerclent Samory Touré et ses derniers fidèles près de Guélémou. Les derniers combats rangés opposent la garde du fondateur de l’Empire Wassoulou aux tirailleurs sénégalais. Après une résistance acharnée, Samory est capturé avec ses proches. Cette reddition marque la fin de la dernière grande résistance ouest-africaine à la colonisation française.

Guélémou, Haute-Guinée (actuelle Guinée, près de la frontière ivoirienne)
Victoire
1900

Bataille de Kousséri

22 avril 1900

La bataille de Kousséri oppose la colonne française dirigée par Lamy aux troupes du chef africain Rabah Zobeir, dernier grand adversaire à la conquête du Tchad. Après une manœuvre de jonction des colonnes venues du Congo, du Niger et d’Algérie, Lamy engage la bataille contre l’armée de Rabah près de Kousséri. Les combats sont acharnés : Rabah est tué lors de la mêlée, tout comme Lamy, mais la victoire française est totale et met fin à l’indépendance du bassin tchadien.

Kousséri, bassin du Tchad (actuel Cameroun)
Victoire
1900

Prise de Pékin

14–15 août 1900

Les 14 et 15 août 1900, le corps expéditionnaire international, comprenant un important contingent français, lance l’assaut sur les murs de Pékin pour lever le siège du quartier des Légations occidentales, attaquées par les Boxers et l’armée impériale chinoise. Les Français participent activement à la prise de la porte du Nord et aux combats de rues dans la capitale. Après des affrontements intenses, la ville est prise, mettant fin au siège et à la principale résistance chinoise.

Pékin (Beijing), Chine
Victoire
1907

Bataille de Casablanca

5–7 août 1907

Après le massacre d’Européens à Casablanca, la France organise un débarquement punitif. Du 5 au 7 août 1907, les troupes françaises débarquent sous protection de l’artillerie navale et affrontent les milices locales dans des combats de rue et des escarmouches à la périphérie de la ville. La supériorité de feu et la discipline des troupes françaises permettent de sécuriser Casablanca, qui devient la première base de la conquête du Maroc.

Casablanca, Maroc
Victoire
1907

Bataille de la Chaouia

21 août – 7 septembre 1907

Dans la foulée de la prise de Casablanca, les tribus de la Chaouia, renforcées par les Beni Meskine, lancent une contre-offensive sur les positions françaises. Pendant près de trois semaines, la colonne Drude mène une guerre de mouvement et de postes, repoussant plusieurs grandes attaques et s’emparant de points stratégiques dans la plaine. Les combats culminent avec la défaite des cavaliers marocains et la pacification de la région.

Plaine de la Chaouia, autour de Casablanca, Maroc
Victoire
1909

Bataille d’Abéché

4 novembre 1909

La bataille d’Abéché marque la fin de l’Empire du Ouadaï face à la conquête coloniale française. La colonne du capitaine Gentil, après une avancée difficile depuis le Tchad, affronte les forces du sultan Doud Mourra retranchées autour de la capitale. Après un bombardement d’artillerie et des attaques coordonnées sur plusieurs axes, les défenses du Ouadaï cèdent. Les troupes françaises s’emparent de la ville, mettant un terme à l’indépendance du dernier grand royaume du Sahara oriental.

Abéché, Empire du Ouadaï (actuel Tchad)
Victoire
1911

Bataille de Fès

19–22 mai 1911

En mai 1911, la colonne française du général Moinier entre à Fès pour secourir la garnison et les ressortissants européens assiégés par une coalition de tribus berbères. Après plusieurs jours de combats acharnés dans la périphérie et dans les rues de la ville, les Français reprennent le contrôle et dispersent les rebelles. Cette victoire militaire permet l’établissement définitif du protectorat français sur le Maroc.

Fès, Maroc
Victoire