Bataille de la Mekerra
Résumé
La bataille de la Mekerra oppose les troupes françaises commandées par le colonel Cavaignac à un contingent important d’Abd el-Kader près de Sidi Bel Abbès. La bataille est déclenchée alors que les Français sécurisent la vallée de la Mekerra, passage stratégique vers le Tell occidental. Grâce à une discipline de feu et à une utilisation intelligente du terrain, les troupes françaises repoussent les charges ennemies et obligent Abd el-Kader à battre en retraite vers les montagnes de l’Ouarsenis.
Contexte historique
Après les revers marocains de 1844 et les défaites de ses forces régulières en 1845, Abd el-Kader tente de harceler les colonnes françaises au nord de Tlemcen. La vallée de la Mekerra, densément boisée et difficile d’accès, constitue un axe stratégique menant à Mascara et Sidi Bel Abbès. Le colonel Cavaignac, commandant local, y déploie ses forces dans un objectif de sécurisation logistique, mais se heurte à une tentative d’attaque surprise menée par les troupes de l’émir.
Déroulement et tactiques
Cavaignac établit un périmètre défensif sur les hauteurs bordant la rivière, en position de tir croisé. La légion étrangère occupe le centre, les zouaves sur le flanc gauche, et les spahis sont tenus en réserve mobile. Lors des premières charges ennemies, l’infanterie tient sa ligne en feu roulant. Lorsque l’ennemi tente un débordement par le sud, Cavaignac fait intervenir sa cavalerie qui contre-attaque avec efficacité, brisant la cohésion adverse. Les Marocains sont mis en fuite, laissant de nombreux morts sur le terrain.
Conséquences
Cette victoire renforce la position française dans l’ouest algérien. Elle permet de consolider les routes militaires vers Tlemcen et d’installer un poste permanent à Sidi Bel Abbès, qui deviendra une base de la légion étrangère. L’influence d’Abd el-Kader recule encore davantage dans la région. Pour Cavaignac, cette bataille contribue à sa réputation militaire, qui jouera un rôle dans sa carrière politique sous la Deuxième République.