Combat de Sidi-Brahim (1845)
Résumé
Un an après le célèbre siège de Sidi Brahim, les troupes françaises reviennent en force dans cette région stratégique, toujours disputée entre l’armée coloniale et les forces de l’émir Abd el-Kader. Cette fois, les Français anticipent l’embuscade. Lors d’un engagement mobile dans les collines proches du marabout, ils réussissent à repousser et mettre en fuite les cavaliers de l’émir grâce à un usage décisif de l’artillerie et de la cavalerie. Le nom de Sidi Brahim, déjà devenu symbolique, est une nouvelle fois marqué par la ténacité des troupes françaises.
Contexte historique
La région de Sidi Brahim reste instable depuis le massacre de 1843. En 1845, les autorités françaises y renforcent leur présence. Les troupes du colonel de Lavarande mènent une opération pour intercepter un contingent fidèle à Abd el-Kader qui harcèle les voies de communication françaises. Informés d’une concentration ennemie, ils tendent une contre-embuscade dans les hauteurs autour du marabout de Sidi Brahim, cette fois en position favorable.
Déroulement et tactiques
Contrairement à l'affrontement de 1843, les Français prennent l’initiative. L’infanterie légère avance en tirailleurs pour fixer l’ennemi, pendant que l’artillerie mobile est déployée en avant sur des crêtes dégagées. Lorsque les troupes d’Abd el-Kader tentent un encerclement, la cavalerie française contre-attaque sur le flanc gauche. La bataille tourne à l’avantage des Français, qui utilisent le terrain étroit pour neutraliser la supériorité numérique adverse. Le commandement unifié et la logistique française font la différence.
Conséquences
Cette victoire consolide le contrôle français dans le nord-ouest de l’Algérie, en particulier autour de la route stratégique entre Tlemcen et la frontière marocaine. Elle contribue à l’effritement progressif du soutien populaire à Abd el-Kader, dont les troupes sont désormais contraintes de se déplacer vers le sud pour échapper à l’encerclement. Le nom de Sidi Brahim reste gravé dans l’histoire militaire française comme un symbole d’endurance et de revanche.