
Bataille de Sikasso
Résumé
En janvier 1887, la colonne française du colonel Archinard assiège la ville fortifiée de Sikasso, capitale du Kénédougou. Malgré plusieurs assauts soutenus par l’artillerie, les défenses du roi Tieba Traoré résistent. L’armée française, décimée par les maladies et les contre-attaques, doit lever le siège après trois semaines d’affrontements. Sikasso devient un symbole de la résistance africaine à la conquête coloniale.
Contexte historique
La France cherche à étendre sa domination sur le Soudan occidental (actuel Mali) et à contrôler les routes caravanières. Sikasso, dirigée par le puissant roi Tieba Traoré, représente le principal obstacle à cette expansion. Cette première tentative de prise de la ville se solde par un échec, révélant la difficulté des campagnes coloniales face aux forteresses africaines bien organisées.
Déroulement et tactiques
Archinard divise ses forces pour encercler Sikasso, alternant bombardements d’artillerie et attaques en ligne. Les défenseurs exploitent les murs d’adobe et la connaissance du terrain pour résister aux assauts. Plusieurs sorties de la cavalerie locale harcèlent les lignes françaises. Après des pertes importantes et l’épuisement des vivres, l’ordre de repli est donné.
Conséquences
L’échec du siège de Sikasso retarde la conquête du Soudan français. Tieba Traoré assoit sa réputation de chef militaire redouté et renforce ses alliances avec d’autres royaumes. Archinard tire des leçons tactiques qui seront réutilisées lors du siège victorieux de 1898. Cet épisode est commémoré dans la mémoire malienne comme l’un des grands faits d’armes de la résistance africaine.