
Bataille de Zaatcha
Résumé
La bataille de Zaatcha est l’une des plus marquantes de la fin de la conquête algérienne. L’oasis, fortifiée par ses habitants et par des résistants venus de toute la région, oppose une résistance farouche aux troupes françaises. Le siège se transforme en véritable bataille rangée lors de l’assaut final, où les combats de rue et les embuscades dans les palmeraies causent de lourdes pertes. La prise de Zaatcha, au prix d’un massacre, choque l’opinion en métropole.
Contexte historique
Au lendemain de la pacification de l’Ouarsenis et de la reddition d’Abd el-Kader, des foyers de résistance émergent dans le Sud algérien, notamment autour de Biskra. L’oasis de Zaatcha devient un symbole de défi à l’autorité française, sous la direction du marabout Bouziane. Refusant de se soumettre, il organise la résistance avec Ben Abdallah, ancien officier de l’émir. La région se hérisse de défenses, ce qui pousse Paris à envoyer un corps expéditionnaire.
Déroulement et tactiques
Les troupes françaises encerclent l’oasis et tentent d’ouvrir une brèche dans les murs épais faits de terre crue. Après plusieurs semaines de tirs d’artillerie et de combats dans les palmeraies, un assaut général est ordonné fin novembre. Les sapeurs dynamitent les accès, tandis que l’infanterie affronte une défense acharnée dans les ruelles. Les pertes sont lourdes des deux côtés. L’assaut final, du 3 au 4 décembre, se solde par une prise totale du site et l’exécution sommaire de nombreux combattants capturés.
Conséquences
La chute de Zaatcha brise les dernières formes organisées de résistance dans le sud algérien. Mais le massacre qui suit, notamment l’exécution du marabout Bouziane et de civils, choque certains cercles politiques et religieux en France. Cette bataille devient un symbole à la fois de la brutalité de la conquête et de la résilience algérienne. Elle marque une étape importante vers la colonisation totale du Sahara septentrional.