
Bataille de Balaklava
Résumé
La bataille de Balaklava est connue pour les célèbres charges de cavalerie britanniques, notamment la Charge de la Brigade légère, mais les troupes françaises y jouent également un rôle crucial dans la défense du flanc droit des lignes alliées. L’objectif russe est de rompre le siège de Sébastopol en attaquant les positions britanniques à Balaklava, port logistique essentiel. Les combats sont intenses et confus, mais les Alliés parviennent à contenir l’offensive russe, bien que la victoire ne soit pas décisive.
Contexte historique
En octobre 1854, les Alliés assiègent Sébastopol. Les Russes, sous Liprandi, lancent une contre-offensive contre Balaklava, dans le but de perturber les lignes d’approvisionnement. Les troupes ottomanes tiennent des redoutes en première ligne, soutenues par l’infanterie britannique et une réserve française sous Canrobert. La bataille devient célèbre en Grande-Bretagne pour l’héroïsme malheureux de la Brigade légère, envoyée dans une charge frontale mal ordonnée. Les Français, moins exposés, participent notamment à la défense des redoutes et au soutien d’artillerie.
Déroulement et tactiques
Les Russes attaquent frontalement les redoutes ottomanes, qu’ils finissent par capturer. Les Français et Britanniques se replient vers Balaklava. Le point culminant survient lorsque la cavalerie britannique, par une erreur d'interprétation des ordres, charge en ligne droite face à l’artillerie ennemie, subissant de lourdes pertes. Les chasseurs d’Afrique français mènent en parallèle une contre-charge coordonnée avec les hussards britanniques pour dégager les Russes sur l'aile gauche, démontrant une excellente maîtrise tactique. Les lignes alliées tiennent, mais aucune percée décisive n'est enregistrée.
Conséquences
Militairement, la bataille est indécise, mais elle renforce la légende des troupes alliées, notamment les charges de cavalerie britannique et les contre-charges françaises. Le siège de Sébastopol continue sans relâche. Balaklava devient un symbole de courage et d’absurdité tactique dans l’imaginaire militaire européen. Les Français, mieux coordonnés que leurs alliés britanniques, consolident leur réputation de professionnalisme dans les opérations combinées.