
Bataille de l’oued Sefioun
Résumé
Cette bataille oppose les forces françaises à une coalition de tribus montagnardes dans la région des Nementcha, à l’est de Constantine. Menée par le général Humbert, l’armée française parvient à briser la résistance locale au cours d’une campagne de terrain difficile. L’affrontement de l’oued Sefioun voit les Français exploiter la mobilité de leur cavalerie pour piéger les rebelles dans une gorge étroite, leur infligeant une lourde défaite.
Contexte historique
Fin 1846, la résistance à la domination française dans l’est algérien est encore active, notamment dans la région des monts Nementcha, où plusieurs tribus refusent de se soumettre. La campagne d’hiver de 1847 vise à pacifier cette région stratégique aux portes du Sahara. Le général Humbert organise une manœuvre rapide à partir de Constantine, visant à surprendre les regroupements de combattants locaux près de l’oued Sefioun.
Déroulement et tactiques
Les troupes françaises progressent en trois colonnes légères à travers les gorges escarpées. La cavalerie est utilisée pour déborder les positions tribales et les repousser vers un étroit passage fluvial. Une batterie de canons est installée en hauteur pour pilonner l’entrée du défilé, tandis que l’infanterie s’empare des crêtes surplombant les forces ennemies. Encerclés, les rebelles subissent de lourdes pertes et leur ligne de retraite est coupée.
Conséquences
La victoire à l’oued Sefioun permet à l’armée française de consolider sa domination sur l’est algérien. Elle entraîne la reddition de plusieurs tribus influentes et isole davantage Abd el-Kader, dont les derniers partisans sont traqués dans le sud. Cette bataille contribue directement à l’effondrement de la résistance armée organisée dans la région.