Bataille d'Inkerman

La bataille d'Inkerman voit une attaque surprise massive des Russes contre les troupes britanniques isolées sur les hauteurs. Les combats, menés dans le brouillard et sur un terrain accidenté, deviennent chaotiques et extrêmement sanglants. L’intervention décisive des troupes françaises, notamment les brigades du général Bosquet, sauve la position britannique d’un effondrement complet. Malgré leur infériorité numérique, les Alliés infligent une lourde défaite aux forces russes.

Alors que le siège de Sébastopol se prolonge, les Russes lancent une offensive de grande ampleur contre les positions britanniques au sud de la ville. L’attaque, conduite dans le brouillard matinal, vise à surprendre les défenseurs sur des positions mal fortifiées. Les Britanniques résistent avec acharnement, mais sont débordés. L’arrivée des forces françaises, bien organisées et aguerries, permet un retournement de situation. Bosquet, malgré une infériorité numérique initiale, engage habilement ses unités dans des contre-attaques efficaces.

Les Russes attaquent par vagues successives sur un terrain étroit et boisé, rendant les formations difficiles à manœuvrer. La défense britannique, d’abord désorganisée, tient grâce à des unités tenaces comme les Coldstream Guards. Les Français, arrivant en renfort par l’aile gauche, stabilisent le front avec des batteries bien positionnées et des manœuvres d’infanterie coordonnées. Bosquet ordonne des contre-attaques chirurgicales qui déstabilisent les flancs russes. L’artillerie française joue un rôle décisif dans la reconquête du terrain.

Inkerman est une victoire stratégique pour les Alliés. Elle brise l'élan offensif russe et renforce la cohésion entre Français et Britanniques. La bataille, surnommée « la bataille des braves » par les soldats, est particulièrement meurtrière et met en lumière l’inefficacité du commandement russe face à des forces alliées réactives. La bravoure des troupes françaises consolide leur image dans l’opinion publique européenne. Militairement, l’échec russe empêche toute rupture du siège de Sébastopol, qui se prolonge jusqu'en 1855.