
Bataille contre Cheikh Amadou
Résumé
La bataille voit les forces françaises du colonel Borgnis-Desbordes affronter les troupes du chef toucouleur Cheikh Amadou près de Ségou, capitale de l’Empire toucouleur. L’objectif français est d’ouvrir la route commerciale vers le Haut-Niger et de soumettre les royaumes musulmans locaux. L’affrontement est décisif : la puissance de feu française surclasse les troupes de Cheikh Amadou, qui doivent battre en retraite. Cette victoire marque le début de la pénétration française dans l’intérieur du Soudan occidental.
Contexte historique
Depuis la prise de Podor et la sécurisation du fleuve Sénégal, les autorités coloniales visent à contrôler le bassin du Niger. Cheikh Amadou, successeur d’El Hadj Omar Tall, dirige l’Empire toucouleur et s’oppose fermement à la présence française. Le poste avancé de Kita sert de base aux colonnes françaises qui remontent vers Ségou pour affronter les forces locales.
Déroulement et tactiques
Borgnis-Desbordes organise une offensive rapide, progressant en carré défensif appuyé par des canons de montagne et des mitrailleuses. Les troupes de Cheikh Amadou lancent plusieurs charges frontales mais sont décimées par le feu concentré. L’infanterie française contre-attaque sur les flancs, obligeant les forces toucouleurs à abandonner le champ de bataille. Ségou est occupée quelques jours plus tard.
Conséquences
La défaite de Cheikh Amadou ouvre à la France l’accès au Niger supérieur et précipite la chute progressive de l’Empire toucouleur. Cette victoire déclenche une série de campagnes contre les royaumes peuls et bambara. Elle renforce aussi le prestige du commandement militaire colonial. Le Soudan français est désormais en voie de constitution.