
Bataille du col de l’Ouarsenis
Résumé
Dans la phase finale de la conquête du massif de l’Ouarsenis, les troupes du général de Saint-Arnaud engagent une bataille décisive au col de Téniet el-Haad. Cette bataille, qui voit l'engagement coordonné d’unités d’élite dans un terrain de montagne très difficile, met fin à la résistance organisée dans cette zone. Les tribus sont prises de court par une manœuvre d’encerclement rapide et une offensive frontale menée avec discipline.
Contexte historique
Les dernières poches de résistance à la domination française subsistent dans les hauts cols de l’Ouarsenis. Les autorités françaises veulent pacifier totalement cette région stratégique reliant l’Oranie au Tell central. Le général de Saint-Arnaud monte une expédition d’envergure, mobilisant plusieurs bataillons de chasseurs, des escadrons de spahis, et des batteries de montagne. L’objectif est d’écraser les forces concentrées près du col de Téniet el-Haad.
Déroulement et tactiques
Saint-Arnaud divise ses forces en trois colonnes convergentes, une tactique éprouvée dans la guerre de montagne. Les troupes avancent de nuit, grimpant les versants boisés pour surprendre les défenseurs au matin. L’artillerie pilonne les positions ennemies dès l’aube, facilitant un assaut frontal. Pendant ce temps, la cavalerie bloque toute retraite vers l’ouest. La bataille dure près de six heures, les combats au corps à corps étant particulièrement violents.
Conséquences
La victoire au col de Téniet el-Haad permet à la France de déclarer la pacification quasi complète de l’Ouarsenis. Plusieurs chefs de tribus déposent les armes dans les jours qui suivent. L’armée française consolide son réseau de postes militaires dans la région. Cette bataille marque aussi l’une des dernières opérations rangées de la conquête de l’Algérie avant la reddition d’Abd el-Kader trois mois plus tard.