
Bataille de l’oued Bou-Sellam
Résumé
La bataille de l’oued Bou-Sellam marque une nouvelle étape dans la pacification du nord constantinois. Les troupes françaises, menées par le général Gentil, attaquent une coalition de tribus kabyles retranchées sur les hauteurs bordant l’oued. Le terrain accidenté et la résistance farouche des montagnards rendent l’affrontement particulièrement difficile, mais l’usage coordonné de l’artillerie et de l’infanterie de montagne permet une victoire décisive.
Contexte historique
Au début de 1847, alors qu’Abd el-Kader est en fuite dans l’extrême sud, des foyers de résistance se maintiennent dans les régions montagneuses du Constantinois. L’oued Bou-Sellam, affluent du Soummam, forme une barrière naturelle défendue par les tribus kabyles. La conquête de cette région est indispensable au contrôle total du territoire. Le général Gentil monte une opération visant à désarmer les groupes armés kabyles dans cette vallée stratégique.
Déroulement et tactiques
Les troupes françaises progressent par escalade des crêtes, appuyées par des tirs d’artillerie installée en batterie sur les hauteurs. Les chasseurs d’Afrique repoussent plusieurs charges de cavalerie ennemie, tandis que les zouaves mènent un assaut frontal contre les positions retranchées. Une manœuvre de débordement est menée à l’aube sur la rive opposée, prenant les défenseurs à revers. La bataille se solde par un effondrement de la ligne tribale en début d’après-midi.
Conséquences
La victoire française à l’oued Bou-Sellam entraîne la soumission de plusieurs tribus du Constantinois et accélère le processus de colonisation militaire dans les zones de haute montagne. Elle contribue aussi à l’isolement stratégique total d’Abd el-Kader, dont les réseaux de soutien se réduisent à quelques groupes dispersés dans le désert.