Bataille de Cotonou
Résumé
Le 4 mars 1890, une armée dahoméenne attaque la position française fortifiée de Cotonou, tenue par un faible effectif de fusiliers marins et de tirailleurs. Malgré l’extrême disproportion numérique, la discipline et la puissance de feu françaises repoussent toutes les attaques frontales, infligeant de lourdes pertes aux troupes de Béhanzin. Cette victoire met un coup d’arrêt aux ambitions du Dahomey sur la côte et amorce la conquête de l’intérieur.
Contexte historique
Depuis les années 1880, la France cherche à contrôler la côte du golfe de Guinée et à soumettre le royaume du Dahomey, hostile à son influence. Cotonou est le principal comptoir français, fortifié en prévision des assauts. Le roi Béhanzin, refusant l’hégémonie française, tente de reprendre le site par la force avec une armée nombreuse et motivée.
Déroulement et tactiques
Les défenseurs français utilisent des tranchées, des obstacles et une artillerie légère pour canaliser les vagues d’assaut. Les Dahoméens attaquent en masse, multipliant les tentatives de débordement, mais subissent de lourdes pertes sous le feu croisé et les charges à la baïonnette. Les canons de marine interviennent pour briser les concentrations adverses.
Conséquences
La victoire de Cotonou consolide l’implantation française sur la côte et démoralise le Dahomey, qui perd l’initiative. La campagne se poursuivra jusqu’à la prise d’Abomey en 1892, marquant la fin de l’indépendance du royaume. Cette bataille consacre aussi la réputation redoutable des « Amazones » dahoméennes face à la modernité militaire occidentale.