Seconde bataille de Buzenval
Résumé
La seconde bataille de Buzenval constitue la dernière tentative de sortie majeure de l’armée française enfermée dans Paris assiégé. Le général Trochu lance une offensive vers l’ouest de la ville pour tenter de percer les lignes prussiennes à Rueil et Buzenval. Les combats sont intenses dans les bois et autour des redoutes, mais malgré un engagement massif, les troupes françaises ne parviennent pas à enfoncer les lignes ennemies. Le repli est ordonné dans la soirée.
Contexte historique
Depuis septembre 1870, Paris est encerclée par les forces allemandes. À l’initiative du gouvernement républicain, Trochu organise une dernière sortie, espérant créer un effet de surprise sur le flanc ouest, pendant que Faidherbe agit au nord (bataille de Saint-Quentin). Cette coordination échoue et laisse les forces parisiennes isolées. C’est un dernier sursaut désespéré avant la capitulation.
Déroulement et tactiques
Les troupes françaises sortent de Paris par les portes occidentales et s’enfoncent dans le bois de Boulogne et les hauteurs de Rueil. L’objectif est de déborder les positions allemandes en contournant Mont-Valérien. La topographie boisée et urbaine ralentit la progression. L’artillerie prussienne riposte efficacement et les unités françaises, mal coordonnées, se replient dans la confusion, malgré quelques percées locales jusqu’à Buzenval.
Conséquences
Cet ultime échec militaire entérine l’échec de la résistance parisienne. Le moral est brisé. Le général Trochu démissionne de son commandement. Le 28 janvier 1871, l’armistice est signé, scellant la fin du siège de Paris et de la guerre. La bataille de Buzenval reste un symbole de la bravoure inutile et du désespoir d’une ville abandonnée par ses alliés extérieurs.