
Bataille de Djebel Bou Taleb
Résumé
Peu après la prise de Constantine, le général Changarnier mène une expédition punitive contre des tribus kabyles du Djebel Bou Taleb soupçonnées d’avoir aidé Ahmed Bey. L’expédition se transforme en bataille rangée dans les montagnes, au cours de laquelle les troupes françaises affrontent une coalition de guerriers kabyles. Bien que les Français soient initialement surpris, ils parviennent à retourner la situation et remportent la victoire après plusieurs heures de combat difficile en terrain escarpé.
Contexte historique
La prise de Constantine n’a pas mis fin à la résistance locale. Ahmed Bey continue de mobiliser les tribus de la région pour reprendre la ville. Le Djebel Bou Taleb, zone montagneuse difficile d’accès, est un bastion important de ces forces rebelles. Le général Changarnier, vétéran des guerres coloniales, reçoit l’ordre de sécuriser la zone pour prévenir tout soulèvement. Il engage ses troupes dans un environnement extrêmement difficile, sans routes, avec une météo capricieuse et des attaques surprises fréquentes.
Déroulement et tactiques
Les Kabyles utilisent des tactiques de guérilla, harcelant les colonnes françaises depuis les hauteurs. Changarnier ordonne une progression en ordre serré, protégée par des tirailleurs et des éclaireurs. Lorsqu’un groupe important de combattants kabyles tente de prendre à revers la colonne, les légionnaires contournent la crête et contre-attaquent par le flanc. La supériorité en discipline et en puissance de feu permet aux Français de reprendre le contrôle du terrain et de repousser l’ennemi, qui se disperse dans les montagnes.
Conséquences
Cette victoire permet à la France de consolider temporairement son emprise sur la région constantinoise. Elle réduit les capacités immédiates de harcèlement d’Ahmed Bey, bien qu’il reste actif. Le succès renforce la réputation de Changarnier, qui sera nommé gouverneur de Constantine. La bataille montre cependant la difficulté de contrôler durablement les zones montagneuses, où la guérilla reste la principale forme de résistance.