Bataille de Valenciennes

La bataille de Valenciennes, menée principalement par le Corps canadien avec le soutien de l’armée française, marque l’un des derniers grands affrontements sur le front ouest avant l’Armistice. L’objectif est de libérer la ville, encore fortement défendue par les Allemands, notamment sur les hauteurs de Mont Houy. L’attaque est précipitée par la nécessité d’assurer la sécurité de l’aile droite alliée et de préparer la pénétration vers la Belgique. La coordination entre les forces alliées est cruciale dans ce combat urbain et topographiquement complexe.

À l’approche de l’Armistice, les Alliés poursuivent la désintégration du front allemand. Valenciennes représente un verrou stratégique pour l'accès vers Mons et Bruxelles. L’armée allemande y a fortifié les abords, espérant ralentir la poussée alliée. Les troupes françaises participent à l’étreinte du dispositif par le sud, tandis que les Canadiens attaquent depuis l’ouest. L’offensive est lancée rapidement pour empêcher l’ennemi de s’organiser en retraite défensive.

L’attaque débute par une préparation d’artillerie extrêmement dense (plus de 300 pièces) sur Mont Houy, position clé dominant la ville. Les troupes alliées avancent dans une progression méthodique : les Canadiens encerclent la ville par l’ouest et le nord, pendant que les forces françaises avancent depuis l’Artois et resserrent l’étau. L’artillerie utilise des obus à gaz et explosifs pour neutraliser les batteries allemandes. Des opérations de sape et de dégagement urbain permettent une prise rapide des faubourgs. La coopération aérienne est également présente pour la reconnaissance et le bombardement des dépôts logistiques allemands.

La prise de Valenciennes désorganise complètement la défense allemande dans le Nord. Elle ouvre la voie à la libération de Mons, Gand et Bruges. Les civils libérés acclament les troupes alliées, marquant symboliquement la fin de l’occupation. Cette victoire accélère les négociations de reddition en cours à Spa et influence le haut-commandement allemand à considérer l’effondrement du front comme irréversible. L’armée française, bien que secondaire dans l’assaut, joue un rôle logistique et de soutien crucial dans cette offensive.