Bataille de Sailly-Saillisel

Située à l’extrémité nord du front franco-britannique de la Somme, la bataille de Sailly-Saillisel marque la progression finale des forces françaises dans ce secteur. Les troupes françaises, appuyées par des éléments britanniques, doivent s’emparer du village de Sailly-Saillisel, situé sur une crête stratégique au nord de Combles. L’assaut, mené dans des conditions climatiques extrêmes (pluie, boue, froid), permet finalement de capturer le village après plus d’un mois de combats acharnés.

Alors que les Britanniques poursuivent leur progression vers Bapaume, les Français concentrent leurs efforts sur le flanc est de la Somme. Sailly-Saillisel, fortement fortifié par les Allemands, contrôle les accès vers le bois Saint-Pierre-Vaast et le plateau de Péronne. Le commandement français entend en faire une tête de pont pour les opérations de l’hiver. La coopération franco-britannique se renforce à mesure que la bataille évolue.

L’infanterie française utilise la tactique du bond offensif sous couverture de l’artillerie. Les attaques sont souvent suspendues ou retardées par la météo désastreuse qui transforme le terrain en mer de boue. Le 10e corps d’armée progresse lentement, village après village, tranchée après tranchée. L’artillerie lourde joue un rôle clé dans la destruction des abris allemands, tandis que les compagnies d’assaut avancent par infiltration, souvent sous le feu nourri des mitrailleuses. Le 12 novembre, Sailly-Saillisel est définitivement pris.

La victoire française à Sailly-Saillisel consolide le flanc gauche du dispositif franco-britannique sur la Somme. Elle contribue à l'épuisement progressif des réserves allemandes, tout en prouvant la capacité de l’armée française à mener des assauts méthodiques sur des positions fortifiées. Sur le plan symbolique, cette bataille complète les gains obtenus par les Britanniques à Thiepval et Gueudecourt. Toutefois, le coût humain élevé et les conditions effroyables limitent l’impact stratégique de cette avancée.