
Bataille de la Malmaison
Résumé
L’offensive française sur le plateau de la Malmaison est lancée pour reconquérir le secteur nord du Chemin des Dames, dans une opération méthodique bien préparée. À la différence de l’échec du printemps, cette offensive limitée bénéficie d’un excellent renseignement, d’une coordination exemplaire entre artillerie et infanterie, et d’un emploi judicieux des chars. L’assaut permet la capture du fort de la Malmaison et la libération d’un front entier de plusieurs kilomètres.
Contexte historique
Après les mutineries du printemps et l’échec de l’offensive Nivelle, le général Pétain adopte une stratégie de reprise progressive de l’initiative, fondée sur des offensives limitées mais efficaces. L’opération de la Malmaison vise à redonner confiance à l’armée française tout en reprenant un point stratégique majeur : le fort dominant la vallée de l’Ailette.
Déroulement et tactiques
L’attaque est précédée de plusieurs jours de préparation d’artillerie massive, incluant obus à gaz et tirs de neutralisation. L’infanterie progresse en vagues courtes, appuyée par les chars Saint-Chamond et Schneider. Des barrages roulants précèdent les fantassins. Le terrain a été précisément cartographié par les reconnaissances aériennes et les réseaux allemands méthodiquement démantelés.
Conséquences
Succès tactique complet pour l’armée française, la bataille de la Malmaison constitue une revanche morale sur l’échec du printemps. Le fort est repris, 8 000 prisonniers sont capturés, et les Allemands évacuent plusieurs positions du Chemin des Dames. Ce succès marque aussi un tournant dans la doctrine française, qui abandonne les offensives massives au profit de percées locales mieux préparées.