
Offensive allemande sur Douaumont
Résumé
Le fort de Douaumont, perdu par les Français en février 1916 sans combat, devient l’objectif symbolique et stratégique d’une vaste contre-offensive à l’automne. Sous le commandement du général Mangin, les troupes françaises déclenchent une attaque massive, soutenue par une artillerie rénovée et des techniques nouvelles. Après plusieurs jours de combats acharnés et de bombardements ininterrompus, les soldats français parviennent à reprendre le fort le 24 octobre 1916. Ce succès marque un tournant dans la bataille de Verdun.
Contexte historique
Depuis le début de l’été, les Allemands sont passés sur la défensive à Verdun. L’armée française, réorganisée par Nivelle et Mangin, prépare une vaste contre-offensive visant à reprendre les positions clés perdues au printemps. Le fort de Douaumont, verrou symbolique de la rive droite, cristallise cette volonté de revanche. Mangin planifie une attaque en profondeur, intégrant barrage roulant, coordination interarmes, et emploi massif de l’artillerie lourde.
Déroulement et tactiques
L’attaque s’ouvre par un pilonnage intensif de l’artillerie française (près de 750 pièces), puis une progression par vagues coordonnées, protégées par un barrage roulant. L’infanterie d’assaut, appuyée par des sections de mitrailleuses et de lance-grenades, progresse dans des conditions rendues difficiles par les cratères d’obus et la pluie. Les Allemands, retranchés dans les galeries souterraines du fort, opposent une résistance farouche, mais leurs lignes extérieures s’effondrent sous la pression combinée des bombardements et des infiltrations. Le fort est finalement encerclé et repris le 24 octobre.
Conséquences
La reprise du fort de Douaumont constitue une victoire symbolique majeure pour l’armée française, lavant l’humiliation de sa perte initiale. Elle redonne confiance au haut commandement et au moral des troupes. Sur le plan militaire, elle marque l’effondrement de l’offensive allemande à Verdun, et annonce le succès prochain de la reprise du fort de Vaux. Ce tournant stratégique contribue à replacer les Français à l’offensive à la fin de l’année 1916.