Bataille aérienne de Verdun et de la Somme

Pour la première fois, l’aviation française mène des opérations coordonnées à grande échelle lors des batailles de Verdun et de la Somme. Ces affrontements marquent l'émergence d’une guerre aérienne structurée, mêlant reconnaissance, chasse, et bombardement. Des escadrilles spécialisées sont créées, et des as comme Guynemer et Nungesser se distinguent. Malgré des pertes élevées, la supériorité aérienne française est globalement maintenue.

Le besoin de reconnaissance aérienne devient vital à Verdun pour ajuster les tirs d’artillerie. Les Français réorganisent leur aviation tactique et créent des groupes de chasse pour contrer les Fokker allemands. La bataille de la Somme voit une montée en puissance logistique avec le soutien britannique, permettant des raids profonds et des missions d’interdiction. C’est aussi l’époque des premiers combats aériens en escadrille, avec des formations structurées.

La guerre aérienne en 1916 repose sur le contrôle de l’espace aérien pour permettre la reconnaissance et le réglage de l’artillerie. Des escadrilles de chasse (Nieuport 11) escortent les avions de reconnaissance Voisin et Farman. Les Allemands répliquent avec leurs monoplans Fokker Eindecker. Les Français innovent avec la coordination des attaques groupées et l’utilisation croissante de mitrailleuses synchronisées.

Les combats aériens de 1916 posent les bases de la guerre aérienne moderne. La France confirme sa capacité à dominer localement le ciel et à soutenir efficacement ses forces terrestres. Ils permettent également l’émergence d’une culture de l’as, vecteur de propagande et de moral. La bataille du ciel devient désormais un enjeu permanent du front occidental.