
Bataille de Voreppe
Résumé
La bataille de Voreppe oppose les dernières forces françaises retranchées au nord de Grenoble à une division allemande en progression rapide. Malgré l’armistice imminent, les Français défendent avec acharnement les accès stratégiques aux Alpes, empêchant temporairement les Allemands de franchir la vallée de l’Isère. C’est l’un des rares engagements de la fin juin où l’armée française tient solidement ses positions.
Contexte historique
Alors que la Wehrmacht franchit le Rhône, des unités françaises alpines, commandées par le général Cartier, sont chargées de protéger l’accès aux massifs alpins et aux routes menant à Grenoble. Leur objectif est de ralentir l’avance allemande pour préserver l’intégrité de la zone sud-est, où des poches de résistance subsistent. La position de Voreppe, verrou stratégique entre Lyon et Grenoble, devient un point de confrontation.
Déroulement et tactiques
Les Français établissent des positions défensives solides dans les montagnes autour de Voreppe et sur les hauteurs de l’Isère. L’artillerie française est efficacement utilisée pour briser les colonnes allemandes dans la vallée. Des combats intenses ont lieu autour des ponts et des tunnels. Les troupes françaises utilisent leur connaissance du terrain montagneux pour retarder l’ennemi. L’intervention aérienne allemande reste limitée à cause du relief. Après deux jours de résistance, les Français se replient de manière ordonnée.
Conséquences
La bataille de Voreppe permet de ralentir l’avance allemande dans le Dauphiné et montre que, même à la veille de l’armistice, certaines unités françaises conservent leur cohésion. Cette résistance contribue à épargner la ville de Grenoble d’un assaut frontal. Elle symbolise également le rôle des troupes alpines dans la défense du territoire, rôle qu’elles continueront de jouer dans les années suivantes dans la Résistance ou en rejoignant les Forces françaises libres.