Troisième bataille de l'Aisne

La Troisième bataille de l’Aisne débute par une offensive allemande de grande ampleur le 27 mai 1918. Dans une attaque éclair, les forces du Kronprinz brisent les lignes françaises au Chemin des Dames, avançant jusqu’à la Marne en moins d’une semaine. Paris est de nouveau menacé. La France, appuyée par des unités britanniques et américaines, stabilise le front à partir du 1er juin. L’engagement est d’une violence extrême, marqué par des tirs d’artillerie massifs et des combats incessants en plaine et en forêt.

Après l’échec relatif de l’Offensive Michael, l’Allemagne cherche à provoquer une rupture décisive en lançant l’Opération Blücher-Yorck dans le secteur de l’Aisne. Mal défendu par le général Duchêne, le Chemin des Dames cède rapidement. L’état-major français, pris de court, est contraint à une retraite stratégique. L’arrivée rapide de renforts alliés, notamment américains, permet d’éviter une catastrophe stratégique.

Les Allemands utilisent une préparation d’artillerie ultra-intensive suivie d’attaques par petits groupes d’infiltration, exploitant la faiblesse des positions françaises sur les hauteurs. Les Français contre-attaquent en formant des poches de résistance dans les bois et villages. L’artillerie lourde française est repositionnée en arrière pour pilonner les axes de ravitaillement allemands. Des combats acharnés se déroulent autour de Soissons, Fismes et Reims.

L’avance allemande spectaculaire menace Paris pour la seconde fois de la guerre. Toutefois, cette offensive n’est pas suivie de gains durables. Les Allemands épuisent leurs meilleures troupes d’assaut sans atteindre leur objectif stratégique. Pour la France, bien que la ligne ait cédé, la résistance acharnée et la réorganisation rapide des forces permettent de contenir l’ennemi. Cette bataille annonce l’effritement du potentiel offensif allemand, bientôt suivi des contre-offensives alliées.