
Bataille d'Al-Qrayya
Résumé
Du 15 au 17 février 1926, les troupes françaises lancent une opération de grande envergure pour reprendre le village d’Al-Qrayya, bastion stratégique druze dans le sud du massif. Après des semaines de préparation logistique, l’assaut est lancé avec un appui aérien massif. La résistance druze est acharnée, mais désorganisée par la supériorité technologique française. La bataille se termine par une victoire française nette, qui marque le début d’une reconquête progressive du Jabal al-Druze.
Contexte historique
Al-Qrayya était devenue l’un des principaux centres logistiques de la rébellion druze, servant de dépôt d’armes et de base de repli. Après les revers de 1925, le haut commandement français, désormais dirigé par Gamelin, veut frapper fort et symboliquement au cœur du territoire insurgé. L'objectif est d'entamer une reconquête méthodique du massif, en procédant par colonnes blindées et soutiens aériens, pour isoler les villages rebelles les uns des autres.
Déroulement et tactiques
L’assaut débute par une série de bombardements aériens visant les granges, forêts et maisons utilisées comme retranchements. Les troupes progressent ensuite en formation serrée, protégées par les blindés Renault FT et les canons de 75. Les druzes, bien que peu nombreux, contre-attaquent avec leur cavalerie et des tirs de harcèlement depuis les hauteurs. L’encerclement du village se fait en 48h, obligeant les rebelles à fuir vers l’est. Des escarmouches se poursuivent dans les collines environnantes, mais la position est sécurisée.
Conséquences
La prise d’Al-Qrayya marque le premier succès français clair depuis l’échec de Suwayda. Elle redonne confiance aux troupes coloniales et fournit un point d’ancrage pour poursuivre la reconquête du Jabal al-Druze. Sur le plan politique, elle permet au gouvernement français de justifier l’intensification de l’intervention militaire. Côté druze, la bataille révèle les limites de la résistance organisée face à la puissance de feu française, amorçant un repli stratégique vers les zones montagneuses plus au nord.