
Bataille de Guise (1918)
Résumé
Le 5 novembre 1918, la 2e armée française de Mangin s'empare de la ville de Guise, point stratégique de repli pour les Allemands. Cette victoire contribue à la rupture du front allemand dans l’Aisne, forçant une retraite précipitée. L’action marque l’un des derniers combats offensifs significatifs de l’armée française avant l’armistice.
Contexte historique
La bataille de Guise (1918) se déroule dans le cadre de la poursuite générale des forces allemandes par les Alliés après la percée de la ligne Hindenburg. Le front allemand s’effondre progressivement depuis septembre, et la ville de Guise représente un nœud ferroviaire et routier crucial pour le repli ennemi. Cette ville avait déjà été un théâtre d’opérations en 1914, mais le contexte stratégique est désormais inverse : ce sont les Français qui attaquent et les Allemands qui reculent.
Déroulement et tactiques
La 2e armée française engage une attaque coordonnée avec l’appui massif de l’artillerie et de chars Renault FT. L’usage des chars, bien que limité, permet de briser les points d’appui allemands dans les faubourgs. Les forces françaises combinent rapidité, manœuvre et reconnaissance aérienne pour harceler les troupes allemandes désorganisées. Les Allemands, en infériorité numérique et morale, n’opposent qu’une résistance symbolique avant de battre en retraite.
Conséquences
La chute de Guise prive les Allemands d’un centre logistique majeur dans l’Aisne et accentue leur désorganisation. Cette victoire accélère le repli vers la Meuse et affaiblit encore la capacité de résistance allemande. Elle symbolise aussi la capacité retrouvée de l’armée française à mener des offensives efficaces, quelques jours avant l’armistice. Politiquement, elle renforce la position française dans les négociations à venir.