
Bataille de Gembloux
Résumé
La bataille de Gembloux est l’un des rares affrontements où les troupes françaises parviennent à contenir efficacement une attaque de blindés allemands. Située en Belgique, entre Louvain et Namur, la position de Gembloux est fortifiée à la hâte par les divisions françaises venues appuyer les Belges contre l’invasion allemande. Les 14 et 15 mai 1940, les divisions cuirassées allemandes tentent de percer la ligne défensive française, mais sont repoussées par un feu nourri et des contre-attaques blindées coordonnées. Bien que la position soit finalement abandonnée à cause de l'effondrement plus au sud, cette bataille marque une rare résistance victorieuse.
Contexte historique
Dans le cadre du plan Dyle, l’armée française avance en Belgique pour affronter les forces allemandes, espérant les arrêter avant qu’elles ne pénètrent en France. Cependant, la stratégie allemande repose sur une percée plus au sud à Sedan. À Gembloux, les troupes françaises doivent défendre un point névralgique face à l’une des plus puissantes formations blindées de la Wehrmacht. Leur résistance est féroce, mais l’encerclement en cours vers le nord rend leur position intenable.
Déroulement et tactiques
Les Français établissent une ligne défensive solide, avec une densité élevée d’artillerie et une couverture anti-char efficace. Les chars SOMUA S35, mieux blindés et armés que les Panzer allemands, jouent un rôle décisif dans les contre-attaques. Les unités françaises refusent le combat mobile imposé par la doctrine allemande et s’appuient sur des lignes fixes et un feu défensif intense. Bien que tactiquement victorieux, ils ne peuvent empêcher le contournement stratégique orchestré via la percée de Sedan.
Conséquences
La bataille de Gembloux est l’un des rares affrontements où les troupes françaises infligent des pertes sévères aux divisions blindées allemandes. Elle démontre que, dans des conditions favorables et avec un commandement compétent, l’armée française est capable de tenir tête à la Blitzkrieg. Toutefois, la percée allemande à Sedan rend toute résistance à Gembloux inutile, forçant le repli. Malgré l’exploit, la défaite stratégique globale de la France se profile déjà.