Bataille de l’Ailette
Résumé
La bataille de l’Ailette oppose les troupes françaises du général Mangin à l’armée allemande retranchée entre l’Aisne et la ligne Hindenburg. L’objectif est de briser la défense ennemie qui contrôle les hauteurs de l’Ailette et de prendre la ville stratégique de Laon. L’offensive française, rapide et méthodique, parvient à enfoncer les lignes allemandes malgré leur forte organisation défensive et à prendre plusieurs points d'appui clés.
Contexte historique
À la suite des succès obtenus à Noyon et dans le secteur de l’Oise, le commandement français souhaite exploiter la désorganisation allemande. La rivière Ailette et son canal forment une ligne naturelle défensive utilisée par l’armée allemande comme couverture sud de la ligne Hindenburg. Mangin, à la tête de la Xe armée, doit opérer une percée vers le nord, en direction de Laon, pour menacer l’ensemble du dispositif ennemi entre l’Aisne et la Somme.
Déroulement et tactiques
L’assaut est lancé après une préparation d’artillerie intense ciblant les nœuds logistiques et les positions d’artillerie ennemies. Les unités françaises progressent en plusieurs vagues, avec des attaques coordonnées sur les hauteurs et les points de franchissement du canal. L'utilisation de l'infanterie légère, des chars Renault FT et de l'artillerie mobile permet de neutraliser les mitrailleuses et blockhaus allemands. Le village de Quierzy et les hauteurs de Vauxaillon tombent après des combats violents au corps à corps. L’artillerie française empêche les renforts ennemis de remonter en ligne, contribuant à l’effondrement local du front allemand.
Conséquences
La victoire à l’Ailette permet aux Alliés de menacer directement Laon, nœud ferroviaire essentiel pour la logistique allemande. Le succès accentue le désengagement ennemi sur tout le secteur du front occidental et confirme la perte de l’initiative stratégique par l’Allemagne. La manœuvre contribue également à l'effondrement moral de plusieurs unités allemandes, qui commencent à se rendre en masse. Cette bataille renforce la dynamique de victoire de l’Offensive des Cent-Jours.