
Bataille de Noyon
Résumé
La bataille de Noyon constitue une étape clé dans la percée française de la ligne Hindenburg. Les forces françaises du général Mangin, appuyées par des unités britanniques et américaines, lancent une série d'assauts coordonnés visant à reprendre la ville stratégique de Noyon. Située sur la rive nord de l’Oise, Noyon est fortement fortifiée par les Allemands, qui y concentrent leurs réserves. Après quatre jours de combats acharnés, la ville est entièrement reprise, marquant une avancée décisive vers le nord.
Contexte historique
À la suite des succès d’Amiens, Lihons et Roye, le haut commandement français poursuit son effort offensif. La ligne Hindenburg commence à montrer des signes de faiblesse, et le général Mangin a pour mission de percer dans le secteur de Noyon. La ville représente un verrou logistique et défensif, bloquant l’accès à la région de Saint-Quentin. L’opération s’inscrit dans un plan de désorganisation générale du front allemand, en forçant le repli de toute la poche entre l’Oise et l’Ailette.
Déroulement et tactiques
Les attaques débutent par une intense préparation d’artillerie et de tirs de contre-batterie. Les divisions françaises avancent selon un schéma d'encerclement partiel, prenant à revers les points d’appui allemands. L’utilisation de chars Renault FT, de l’infanterie légère et de troupes coloniales permet de briser la défense en profondeur. Les combats de rue dans Noyon sont particulièrement violents, les Allemands s’étant retranchés dans les ruines et les souterrains. Des attaques de flanc contournent la ville et coupent les lignes de repli, forçant les Allemands à battre en retraite dans la nuit du 29 août.
Conséquences
La prise de Noyon ouvre la voie vers Ham et Saint-Quentin, accélérant le retrait allemand sur tout le front sud. Elle démontre l’efficacité croissante des offensives coordonnées alliées et le moral en chute des troupes impériales. Cette victoire permet également aux civils évacués ou cachés de retrouver une ville totalement dévastée, mais libérée. Le succès de Noyon confirme la supériorité stratégique alliée dans la dernière phase de la guerre.