Libération de Lyon
Résumé
La libération de Lyon, ancienne capitale de la Résistance, constitue une étape cruciale dans la reconquête du territoire français. Après la percée à Montélimar, les troupes françaises entrent dans Lyon les 2 et 3 septembre 1944. Les FFI, déjà en insurrection depuis plusieurs jours, affrontent les derniers noyaux de résistance allemands et miliciens. La population soutient massivement l’action des résistants, tandis que les Allemands fuient ou se rendent. Lyon est libérée sans destruction majeure grâce à la coordination entre FFI et forces régulières françaises.
Contexte historique
Occupée depuis 1942 par les Allemands après l’invasion de la zone libre, Lyon est un centre névralgique pour la Résistance française. Les arrestations, les tortures par la Gestapo (notamment sous Klaus Barbie), et les exécutions en font un symbole de répression. Après le débarquement de Provence, l’armée française remonte la vallée du Rhône. La ville, située à un carrefour stratégique, est encerclée fin août. L’insurrection populaire éclate dès le 1er septembre, menée par les FFI, pendant que l’armée allemande tente de fuir vers le nord.
Déroulement et tactiques
Les FFI lyonnais, armés partiellement grâce aux parachutages alliés, mènent des actions de sabotage, contrôlent les ponts et coupent les communications. La 1re DFL entre dans la ville depuis le sud et l’ouest en coordination avec les groupes FFI. Les combats se concentrent autour des quartiers de la Croix-Rousse, Perrache, et des gares. Des barricades sont érigées, des embuscades organisées, tandis que les blindés français encerclent les points stratégiques. Les Allemands, pris de vitesse et à court de munitions, n’opposent qu’une faible résistance.
Conséquences
La libération de Lyon constitue une victoire symbolique majeure. Elle démontre la puissance retrouvée des troupes françaises régulières et de la Résistance unifiée. Elle permet également de rétablir l’administration républicaine, avec l’entrée du Comité de Libération. Cette victoire ouvre la voie à la libération de l’est de la France, jusqu’aux Vosges. Politiquement, Lyon devient un bastion fort de la France libre, contribuant à la légitimité du gouvernement provisoire de De Gaulle.