
Bataille d’Alger
Résumé
La bataille d’Alger est une opération massive de contre-insurrection urbaine lancée par l’armée française pour démanteler les réseaux FLN responsables d’une vague d’attentats à la bombe contre les civils européens. L’armée obtient des pouvoirs de police exceptionnels : quadrillage des quartiers musulmans, arrestations massives, usage généralisé de la torture et des exécutions sommaires. Après plusieurs mois de traque, la quasi-totalité du réseau FLN urbain est démantelée, mais au prix d’un discrédit moral durable pour l’armée française.
Contexte historique
En 1956–1957, Alger est secouée par une vague d’attentats FLN visant à terroriser la population européenne et à internationaliser la cause algérienne. Le gouvernement français confie les pleins pouvoirs à l’armée, qui applique des méthodes d’une brutalité extrême (torture, disparitions). Les affrontements culminent avec l’assaut de la Casbah, symbole de la résistance algérienne. La bataille d’Alger est abondamment couverte par la presse internationale, révélant au monde la réalité de la guerre.
Déroulement et tactiques
Les paras de Massu quadrillent la ville, instaurent des barrages et effectuent des perquisitions systématiques. Les réseaux FLN, très structurés, pratiquent l’attentat ciblé, l’assassinat et la dissimulation dans la Casbah. Les Français infiltrent les cellules, recourent à l’intelligence humaine, à la torture pour obtenir des aveux, et neutralisent progressivement les chefs du FLN. L’opération se termine par la mort d’Ali la Pointe et l’effondrement du réseau urbain FLN.
Conséquences
Victoire tactique et opérationnelle pour l’armée française, la bataille d’Alger se solde par l’éradication temporaire du FLN dans la capitale, mais au prix d’un scandale international sur la torture et la répression. Le FLN redevient une armée de maquis, mais remporte une victoire médiatique qui ternit durablement l’image de la France. La bataille annonce l’enlisement politique du conflit et prépare la décolonisation.