Prise de Stuttgart

Du 18 au 22 avril 1945, les troupes françaises de la 1re Armée, commandées par le général de Lattre de Tassigny, prennent d’assaut Stuttgart, capitale du Wurtemberg. La ville est fortement bombardée et partiellement défendue par des troupes allemandes désorganisées. Cette opération marque un moment fort de la reconquête française en Allemagne et la participation directe des troupes coloniales françaises à une victoire stratégique majeure.

Après la traversée du Rhin fin mars 1945, la 1re Armée française progresse rapidement en territoire allemand. L’objectif est de s’emparer de Stuttgart avant les Soviétiques et de stabiliser la zone sud du Reich. Stuttgart est une cible industrielle et politique clé. La ville est défendue faiblement par un mélange de Volkssturm (milice populaire), de jeunes recrues et de quelques éléments réguliers allemands en déroute. La progression française est rapide mais rencontre des poches de résistance urbaine.

L’attaque débute par une manœuvre d’encerclement à l’est et au sud. L’artillerie française pilonne les faubourgs, pendant que l’infanterie motorisée et les chars contournent la ville pour bloquer toute retraite. Des combats de rue ont lieu dans les quartiers centraux, où les unités allemandes tentent de ralentir l’avancée. Des régiments marocains et algériens sont particulièrement engagés dans les affrontements, avec des pertes significatives. La ville est prise en 4 jours, malgré quelques actes de sabotage et destructions par les SS.

La prise de Stuttgart confirme la participation active de la France à l’effondrement militaire du Troisième Reich. Elle renforce la position française lors de la future occupation de l’Allemagne et du partage des zones. La présence française à Stuttgart sert aussi de base politique en vue de l’établissement d’une zone d’occupation française. Cette victoire symbolise la remontée en puissance militaire française en 1945.