Bataille de Toulon

À la suite du débarquement de Provence, les forces françaises reçoivent pour mission de libérer Toulon. Les combats sont intenses dans cette ville fortement fortifiée par les Allemands. Les unités françaises attaquent simultanément par le nord et l’est, et progressent rue par rue malgré les tirs de mortiers, les pièges et les destructions. Après six jours de combat, la garnison allemande capitule. Toulon est entièrement libérée le 26 août.

Toulon est l’un des ports militaires les plus stratégiques de France. Contrôlée par les Allemands depuis novembre 1942, elle a été transformée en place forte. La libération de Toulon est un objectif prioritaire du commandement français, tant pour des raisons symboliques que logistiques. Elle permet à la flotte française de retrouver un port majeur.

Les Français divisent leur assaut en trois axes : ouest (vers Ollioules), nord (par La Valette-du-Var) et est (par Le Revest). L’artillerie lourde est utilisée pour détruire les bunkers et les nids de mitrailleuses. Les commandos et les unités coloniales (tirailleurs sénégalais et marocains) sont en première ligne dans les combats de rue. L’armée française s’appuie aussi sur la résistance locale pour désorganiser les défenses allemandes.

La libération de Toulon, entièrement menée par l’armée française, démontre la capacité opérationnelle retrouvée de la France libre. La prise rapide de la ville permet de sécuriser le port pour la logistique alliée, facilitant l’acheminement des troupes et du matériel pour la suite de la campagne. Elle redonne aussi à la France un contrôle symbolique et stratégique sur sa façade méditerranéenne.