
Bataille de la poche de Colmar
Résumé
La bataille de la poche de Colmar est l'une des dernières grandes opérations de la Libération sur le territoire français. Elle vise à déloger les forces allemandes retranchées dans le Haut-Rhin, qui tiennent encore toute la plaine de Colmar. Dirigée par le général de Lattre, la 1re Armée française mène des combats intenses dans des conditions hivernales extrêmes. Après près de trois semaines de luttes acharnées, Colmar est libérée le 2 février 1945.
Contexte historique
Alors que la majeure partie de l’Alsace est libérée, la poche de Colmar reste fermement tenue par la Wehrmacht, constituant une menace pour les lignes alliées et un affront symbolique au contrôle territorial. De Gaulle insiste pour que ce soit la 1re Armée française qui mène la libération. Les combats se déroulent dans une météo glaciale, sur un terrain plat inondé, avec des villages fortifiés défendus âprement par les troupes allemandes.
Déroulement et tactiques
La 1re Armée lance des attaques coordonnées à partir du nord (Mulhouse) et du sud (vers Turckheim), appuyée par l’artillerie et les blindés. Les progressions se font village par village, avec de violents combats de rue à Colmar, Ingersheim, Neuf-Brisach ou Jebsheim. Les Allemands utilisent des positions bien retranchées et le terrain difficile pour ralentir l’avancée. La coopération étroite avec la 3e DI US est cruciale pour percer certaines lignes.
Conséquences
La victoire dans la poche de Colmar marque la libération totale du territoire français métropolitain. Elle renforce le prestige de l’Armée française reconstituée et prouve sa capacité à mener des opérations de grande envergure. Sur le plan stratégique, elle permet de sécuriser la rive gauche du Rhin et ouvre la voie à l’invasion de l’Allemagne via la Forêt Noire. La bataille est l'une des plus coûteuses pour l'armée française depuis la campagne de France de 1940.