Bataille de Verneuil
Résumé
Le 17 août 1179, Louis, fils de Philippe Auguste, mène un raid contre Verneuil pour couper les communications plantagenêts. Alors qu’il tente de surprendre la place, les chevaliers anglo-normands sortent subitement et, renforcés par Guillaume le Maréchal, prennent l’avant-garde capétienne de flanc. L’armée française se disloque ; Louis est désarçonné et fait prisonnier avant d’être relâché contre rançon.
Contexte historique
La guerre froide entre Philippe Auguste et Henri II s’intensifie après la révolte des fils d’Henri. Philippe confie à son héritier une expédition en Normandie pour accroître son prestige. Les Capétiens, peu familiers du bocage normand, se fient à des alliés locaux qui les attirent vers Verneuil sans reconnaissance préalable, tandis qu’Henri II a renforcé la garnison de chevaliers aguerris.
Déroulement et tactiques
Les Capétiens avancent en colonne le long de l’Avre ; la cavalerie française s’engage contre la porte de Verneuil sans attendre l’infanterie. Guillaume le Maréchal et les sergents anglo-normands sortent par une poterne, frappent le flanc découvert et repoussent les chevaliers vers un terrain marécageux où leurs montures s’embourbent. Une contre-attaque plantagenêt coupe la retraite, permettant la capture de Louis et de plusieurs bannières françaises.
Conséquences
La capture du prince révèle la fragilité de l’appareil militaire capétien : Philippe doit verser une forte rançon et multiplier les serments de fidélité pour éviter les défections. L’épisode déclenche une réforme de l’ost royal – création de compagnies permanentes et meilleure discipline – qui portera ses fruits dans les campagnes de 1180-1186. Louis retiendra la leçon et privilégiera ensuite l’emploi de milices urbaines et de sièges méthodiques.
Localisation
