Bataille de Saint-Gilles
Résumé
En 1082, Philippe Ier descend dans le Bas-Rhône pour sécuriser la riche abbaye de Saint-Gilles et les péages royaux qui l’entourent. Guillaume IV d’Auvergne, allié aux barons languedociens hostiles au roi, tente de prendre la ville par surprise mais se heurte à la garnison royale. Philippe accourt avec une ost composée de chevaliers franciliens et d’auxiliaires provençaux, culbute les Auvergnats au sud du bourg et capture Guillaume après une poursuite jusque sur les marais de la Camargue.
Contexte historique
Depuis la fin des années 1070, Guillaume IV d’Auvergne profite des difficultés du roi pour étendre son influence vers le sud, contrôlant les voies de pèlerinage et contestant la mainmise capétienne sur les revenus de Saint-Gilles. L’abbaye, proche du comte de Toulouse, sollicite l’intervention royale. Philippe Ier rassemble alors des renforts auprès des vicomtes de Narbonne et des maisons provençales fidèles aux Capétiens, tandis que Guillaume réunit des contingents auvergnats et rouergats pour tenir la rive droite du Rhône.
Déroulement et tactiques
Philippe Ier utilise la maîtrise des gués du Rhône et des canaux de Camargue : sa cavalerie traverse de nuit pour surprendre le camp ennemi à l’aube, tandis que les arbalétriers provençaux fixent l’infanterie auvergnate derrière les levées. Une manœuvre enveloppante menée par les chevaliers franciliens coupe la retraite vers le nord, obligeant Guillaume à se battre encerclé avant d’être désarçonné et capturé.
Conséquences
La capture de Guillaume IV entraîne sa détention à Sens puis un accord de soumission : il restitue les péages saisis et jure fidélité au roi. Philippe impose des prévôts royaux à Saint-Gilles et renforce les alliances capétiennes en Languedoc. L’échec du soulèvement décourage les velléités autonomistes auvergnates pour une génération et consolide le prestige capétien sur l’axe du Rhône.
Localisation
