Prise de Jérusalem
Résumé
Après un mois de siège ponctué d’assauts infructueux, les croisés relancent l’attaque le 15 juillet 1099 : la tour de siège déplacée dans la nuit par Godefroy et Tancrède ouvre une brèche près de la porte de Saint-Étienne, tandis que Raymond de Saint-Gilles fixe les défenseurs au mont Sion. Les troupes franques déferlent ensuite dans les quartiers nord et, après deux jours de combats de rues et de massacres, Jérusalem tombe, consacrant l’achèvement triomphal de la Première croisade.
Contexte historique
La marche d’Antioche à Jérusalem, marquée par la prise d’Arqa et la traversée du littoral, aboutit en juin 1099 devant une ville reprise par les Fatimides l’année précédente. Les croisés souffrent cruellement de la soif et doivent puiser à Bethléem ; un convoi génois débarqué à Jaffa apporte toutefois bois, artisans et vivres. Processions pénitentielles, querelles de commandement entre Raymond et Bohémond et installation de catapultes rythment le siège avant qu’Iftikhar ad-Dawla ne refuse toute reddition.
Déroulement et tactiques
Les croisés conjuguent ingénierie et discipline : deux tours de siège sont montées avec le bois acheminé depuis Jaffa, puis, sur conseil de charpentiers génois, Godefroy fait discrètement glisser la sienne vers le secteur nord-ouest, moins bien défendu. L’assaut final combine feux de couverture des mangonneaux, archers postés sur la tour et escalade simultanée des échelles. Après la prise du rempart, les chevaliers percent vers le Temple en colonnes serrées tandis que Raymond entretient une menace constante sur la porte de Sion pour empêcher toute contre-attaque coordonnée.
Conséquences
La chute de Jérusalem entraîne la création du royaume latin : Godefroy accepte le titre d’« avocat du Saint-Sépulcre » et installe une garnison mixte autour du Temple, tandis que le patriarcat latin est restauré et que les reliques majeures sont réparties entre les princes. Le massacre des habitants musulmans et juifs choque durablement le Proche-Orient et pousse le vizir fatimide Al-Afdal à lever l’armée qui affrontera les croisés à Ascalon quelques semaines plus tard ; l’écho de la victoire déclenche en Occident les prédications de la croisade de 1101.
Localisation