Bataille de Cassel
Résumé
Le 22 février 1071, sur les hauteurs de Cassel, Robert le Frison affronte l’armée de son neveu Arnoul III soutenue par Richilde de Hainaut, par le roi Philippe Ier et par des contingents impériaux. Après plusieurs heures de mêlée acharnée, Robert parvient à percer l’avant-garde adverse, fait prisonnier le comte Eustache de Boulogne et tue Arnoul en personne, provoquant la déroute du parti loyaliste.
Contexte historique
À la mort de Baudouin VI de Flandre, la régence de son fils mineur Arnoul III est contestée par Robert le Frison, frère du défunt, qui bénéficie de l’appui des villes flamandes maritimes. Richilde cherche le soutien du roi de France et du Saint-Empire, réunissant à Cassel une armée composite mêlant chevaliers hennuyers, picards et troupes royales. Robert s’appuie sur la milice urbaine de Bruges, sur des chevaliers flamands aguerris et sur une excellente connaissance des collines de Cassel.
Déroulement et tactiques
Robert divise ses forces en trois batailles et occupe la crête de Cassel, forçant l’adversaire à gravir la pente détrempée. Après un premier choc frontal, il ordonne à sa réserve de flanc d’envelopper la colonne hennuyère tandis que les archers urbains arrosent l’ennemi en contrebas. La topographie et la cohésion de la cavalerie flamande lui permettent de percer le centre adverse, isolant Arnoul et ses gardes qui sont submergés.
Conséquences
La mort d’Arnoul et la capture temporaire de Richilde mettent fin à la guerre de succession : Robert est reconnu comte de Flandre après avoir négocié la libération du roi Philippe Ier, blessé et capturé dans la mêlée. Le nouvel équilibre consolide l’autonomie flamande tout en obligeant Robert à composer avec la royauté capétienne, dont il devient l’allié contre les incursions impériales. Les villes flamandes gagnent un interlocuteur favorable à leurs privilèges.
Localisation