
Bataille de Poitiers
Résumé
Le 25 octobre 732, Charles Martel arrête l’expansion de l’armée omeyyade commandée par Abd al-Rahman al-Ghafiqi lors d’une bataille majeure entre Tours et Poitiers. L’armée franque, solidement retranchée sur une position défensive, tient tête à plusieurs charges ennemies. La mort d’Abd al-Rahman au cœur de la mêlée entraîne la désorganisation et la fuite nocturne de l’armée omeyyade. Cette victoire marque un tournant symbolique et stratégique dans la résistance à l’expansion musulmane en Europe occidentale.
Contexte historique
Après la prise de Bordeaux par les Omeyyades, la route du nord-ouest de la Gaule est ouverte. Eudes d’Aquitaine, défait, se soumet à Charles Martel et lui demande assistance. Charles rassemble une armée de Francs et d’alliés et bloque l’avancée musulmane au nord de la Loire. La bataille de Poitiers devient un enjeu crucial pour la survie des royaumes chrétiens de la Gaule, et plus largement pour l’équilibre politique et religieux de l’Occident.
Déroulement et tactiques
Charles Martel choisit délibérément une position défensive sur un plateau boisé pour neutraliser la supériorité de la cavalerie omeyyade. L’armée franque, formée en carrés denses, résiste à plusieurs assauts répétés. L’effet de surprise, la discipline et la résistance farouche de l’infanterie franque permettent de tenir la ligne jusqu’à la mort d’Abd al-Rahman, qui provoque la panique et la retraite des Omeyyades durant la nuit.
Conséquences
La victoire de Charles Martel confère un immense prestige aux Carolingiens, assoit leur domination sur l’Aquitaine et le nord de la Gaule, et met un coup d’arrêt durable aux ambitions omeyyades en France. Les musulmans ne lancent plus de grande expédition au nord des Pyrénées, et Charles Martel renforce progressivement le pouvoir central franc, préparant l’avènement de la dynastie carolingienne avec Pépin le Bref puis Charlemagne.