Bataille de La Rothière

La bataille de La Rothière est l’un des rares engagements en terrain ouvert entre Napoléon et les Alliés en 1814. Surpris par la concentration massive des forces coalisées, Napoléon, en infériorité numérique, tente de tenir ses positions. Les combats sont acharnés dans la neige et la boue. Après avoir résisté toute la journée, Napoléon ordonne la retraite à la nuit tombée. Bien que la bataille soit tactiquement perdue, elle ne se transforme pas en déroute grâce à la discipline française.

Après la bataille de Brienne, les armées de Blücher et Schwarzenberg réussissent à se réunir. Napoléon décide de les affronter malgré l'infériorité de ses effectifs, espérant exploiter leur manque de coordination. La bataille se déroule dans des conditions climatiques extrêmement dures : neige, routes boueuses, visibilité réduite. Les Alliés profitent de leur supériorité pour attaquer en tenaille.

Napoléon déploie son armée sur un front resserré pour compenser son infériorité. Il tente de briser le centre adverse tout en tenant les ailes, mais la pression alliée est trop forte. L’artillerie, embourbée, est peu efficace. La cavalerie ennemie déborde les ailes. Napoléon refuse un combat prolongé et organise une retraite ordonnée à la tombée de la nuit, évitant un désastre total.

Napoléon doit se replier sur Troyes et abandonner provisoirement la ligne de l’Aube. Les Alliés croient la campagne terminée et commettent l’erreur stratégique de se diviser à nouveau, ouvrant la voie à la brillante campagne des Six Jours. La Rothière démontre néanmoins l’effritement de la supériorité militaire française face à des coalitions bien organisées.