Annexion finale de la Burgondie

En 534, les rois francs Childebert Ier, Clotaire Ier et Théodebert Ier lancent une campagne coordonnée contre les derniers bastions du royaume burgonde. Grenoble, avec Lyon et Genève, figure parmi les dernières villes à tomber sous le contrôle franc. Aucune grande bataille rangée n’est rapportée : la supériorité numérique et politique des Francs entraîne la capitulation des dernières forces burgondes. Godomar III, dernier roi burgonde, disparaît alors des sources historiques. Cette campagne marque l’effacement définitif du royaume burgonde et son intégration dans la monarchie franque.

Après la défaite de Godomar III à Autun (532), les Burgondes ne sont plus en mesure d’opposer une résistance organisée. Les Mérovingiens, désormais maîtres du terrain, procèdent à la soumission systématique des dernières places fortes, dont Grenoble. Cette annexion s’inscrit dans la politique d’expansion continue des rois francs, qui cherchent à renforcer leur autorité sur la Gaule orientale et à absorber l’héritage politique et administratif burgonde. Grenoble symbolise l’achèvement de ce processus, à l’issue de plusieurs années de guerre et de pressions militaires.

Aucune tactique particulière n’est documentée pour la prise de Grenoble : la supériorité des Francs, l’épuisement des ressources burgondes et l’absence de résistance organisée ont permis une soumission rapide des places fortes. Il s’agit avant tout d’une opération de contrôle territorial et de reddition, plutôt que d’une bataille rangée traditionnelle.

La conquête de Grenoble et des autres cités majeures signe la disparition totale de la souveraineté burgonde. La Burgondie devient un royaume sous contrôle mérovingien, intégré au vaste ensemble des territoires francs. Les élites locales sont progressivement assimilées, et le modèle administratif mérovingien s’impose. L’ancienne identité politique burgonde disparaît au profit de celle du royaume franc, marquant une étape fondamentale dans la constitution de la France médiévale.