
Bataille d’Autun
Résumé
En 532, les rois francs Childebert Ier et Clotaire Ier poursuivent l’offensive contre le royaume burgonde. Les troupes franques investissent la ville stratégique d’Autun, dernier bastion important de la résistance burgonde, et écrasent les dernières forces fidèles à Godomar III. Face à la supériorité des assaillants et à la désorganisation de ses troupes, Godomar abandonne la ville et s’enfuit. Cette victoire scelle la fin de l’indépendance burgonde et annonce l’intégration de la région au royaume franc.
Contexte historique
Après la lourde défaite des Francs à Vézeronce en 524, le royaume burgonde résiste encore plusieurs années, mais subit un affaiblissement continu. L’assassinat de Sigismond, les défaites militaires et l’épuisement des ressources ont réduit sa capacité de défense. Profitant de la fragilité politique et militaire des Burgondes, Childebert Ier et Clotaire Ier, fils de Clovis, relancent la conquête. Autun, ville fortifiée et centre de pouvoir régional, devient la cible d’une offensive coordonnée visant à porter un coup fatal au dernier roi burgonde, Godomar III.
Déroulement et tactiques
Les sources ne donnent que peu de détails tactiques. L’opération a probablement consisté en un siège appuyé par une forte supériorité numérique franque, exploitant la faiblesse de la garnison burgonde et la démoralisation des défenseurs. La coopération entre Childebert Ier et Clotaire Ier, alliée à l’épuisement de la résistance burgonde, a permis une prise rapide de la ville sans affrontement rangé majeur documenté. La fuite de Godomar indique un effondrement du commandement adverse plutôt qu’une grande bataille classique.
Conséquences
La prise d’Autun consacre l’effondrement du pouvoir burgonde. Godomar III en fuite, la résistance organisée disparaît. Deux ans plus tard, en 534, la totalité du royaume burgonde est annexée par les Mérovingiens, élargissant considérablement le territoire franc. La Bourgogne devient une composante majeure du royaume franc, renforçant la domination mérovingienne sur la Gaule du Sud-Est et favorisant l’intégration administrative et religieuse de la région.